Composées (Le Floc'h, 1983)

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Cucurbitacées
Le Floc'h, Ethnobotanique tunisienne, 1983
Introduction


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Solidago virga-aurea

414. Solidago virga-aurea L. [III/1380 ; p: 950] COMPOSÉES


Orthographe selon Flora europaea : S. virgaurea L.

M. - PARIS et MOYSE (1971) notent que les sommités fleuries de cette espèce, ont des propriétés diurétiques et astringentes, en décocté. La vertu astringente due à la teneur en tanin entraîne son emploi contre les diarrhées et les entérites. Selon PARIS et MOYSE, la drogue est également utilisée en homéopathie.


Pulicaria crispa

415. Pulicaria crispa (Forsk.) Benth. [III/1418 ; p: 976] COMPOSÉES


Combinaison retenue par JEFFREY (in BOULOS, 1979) : P. crispa (Forskal) C.B. Clarke.


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D. - Les feuilles sont (GAST, 1968) utilisées au Sahara pour enlever leur amertume aux parties souterraines de Cistanche phelipaea (L.) P. Cout. (cf. n°391).


Rantherium suaveolens

416. Rantherium suaveolens Desf. [III/1419 ; p: 976] COMPOSÉES


T. - Il nous a souvent été rapporté dans le Sud tunisien que pâturée en abondance, à la fin de l'été, cette espèce (ar. : arfej) est tenue pour responsable de nombreux avortements chez les caprins. Il nous semble que ces avortements ont essentiellement pour cause une brucellose endémique dans les troupeaux.


Anvillea radiata

417. Anvillea radiata Coss. et DR. [III/1420 ; p: 978] COMPOSÉES


Combinaison de JEFFREY (in BOULOS, 1979) : A. garcinii (Burm. fil.) DC.

Cette combinaison regroupe A. radiata Coss. et DR. ainsi que sa variété australis (Chevall.) Diels qui est le seul taxon signalé en Tu­nisie (POTTIER-ALAPETITE, 1981).

De nombreuses applications dans la pharmacopée saharienne ont été rapportées.

M. - L'infusion de cette plante (« nougued ») ou d' Artemisia campestris est utilisée sucrée, pour traiter les coliques, ou non sucrée pour combattre la toux et la bronchite (REYNIER, 1954).

En décoction (BOUCHAT, 1956), le mélange de Anvillea radiata avec Asteriscus pygmaeus s'emploie contre les maux d'estomac et la blennorragie alors que la même « composition » pilée avec une pin­cée de tabac et un peu d'huile et appliquée sur la vulve est réputée faciliter l'accouchement.


Asteriscus graveolens

418. Asteriscus graveolens (Forsk.) DC. [III/1422 ; p: 981] COMPOSÉES


Orthographe selon JEFFREY (in BOULOS, 1979) : A. graveolens (Forskal) Less.


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Bubonium graveolens (Forsk.) M. est une synonymie reconnue.

M. - Les soins contre la blennorragie et les gastralgies peuvent consister en des applications de cette espèce, le plus souvent signalée dans la littérature sous la dénomination Bubonium graveolens.

Ainsi les soins de la blennorragie ont été rapportés par LARRI­BAUD (1952)(cf. à Arthrophytum scoparium n° 116).

PASSAGER et BARBANÇON (1956) ont relevé l'emp1oi du « nougued » pour apaiser quelques désagréments tels que les nausées, vomissements et gastralgies (cf. à Artemisia herba-alba n° 431), propos confirmés par PASSAGER et DOREY (1958) qui indiquent que Bubonium graveolens var. villosum est utilisé en infusion pour les points de côté, le coryza et les gastralgies.

Asteriscus pygmaeus

419. Asteriscus pygmaeus Coss. et Kral. [III/1425 ; p: 982]


La combinaison en vigueur pourrait selon JEFFREY (in BOU­LOS, 1979) être A. aquaticus (L.) Less., ceci n'est cependant pas très nettement établi. Par ailleurs, POTTIER-ALAPETITE signale aussi en Tunisie une espèce différente pour laquelle elle retient la combi­naison : A. aquaticus Less.

M. - BOUQUET (1921) évoque la possibilité dans le Sud tuni­sien de soigner les convulsions et l’épilepsie avec cette espèce (cf. Anastatica hierochuntica n° 167).

Au Maroc, selon RENAUD et COLIN (1934) cette espèce (« sagar maryam ») est réputée avoir comme propriété de provoquer l'accou­chement rapide et de calmer les douleurs : ils indiquent qu'il y a ce­pendant des confusions possibles avec, en particulier, Anastatica hiero­chuntica ce qui explique la similitude, en partie du moins, des em­plois de ces deux taxons.

BOUCHAT (1956) signale une préparation contre les maux d'es­tomac et la blennorragie (cf. à Anvillea radiata n° 417).


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Xanthium spinosum

420. a) Xanthium spinosum L. [III/1426 ; p: 983] COMPOSÉES


b) Xanthium strumarium L. [III/1427 ; p: 984]


En Tunisie, il n'est rapporté (POTTIER-ALAPETITE) que l'exis­tence de la variété brazilicum Vellozo de cette espèce.

M.T.D. - Les « lampourdes » sont vénéneuses à certains stades de végétation mais sont, en dehors de ces périodes, considérées comme médicinales et mellifères (LABBE, 1950).

Ormenis africana

421. Ormenis africana (Jord. et Fourr.) Lit. et Maire [III/1441 ; p: 992] COMPOSÉES


Nous ne connaissons pas la position nomenclaturale actuelle de ce taxon ; nous pouvons seulement dire qu'il semble que le genre Ormenis Coss. soit actuellement dénommé Chamaemelum Miller (d'a­près JEFFREY in BOULOS, 1979).

Santolina chamaecyparissus L. et S. chamaecyparissus var. afri­cana Batt. et Trab. sont tous deux acceptés comme synonymes de la combinaison adoptée par POTTIER-ALAPETITE.

M. - Santolina chamaecyparissias (fr. = aurone femelle, santoline) est très apprécié en médecine populaire comme vermifuge et emménagogue, indiquent PARIS et MOYSE (1971).


Ormenis nobilis

422. Ormenis nobilis (L.) J. Gay [III/sans n° ; p: 991]


Chamaemelum nobile L. est la combinaison retenue par Flora europaea qui admet Ormenis nobilis (L.) Gay ex Cosson et Germ. oomme synonyme.

M. - Ainsi que les diverses Anthemis et aussi Matricaria aurea, cette espèce sert en infusion contre les coliques, bronchites, rhumes et gastralgies (GATTEFOSSÉ, 1921).


Anacyclus clavatus

423. Anacyclus clavatus (Desf.) Pers. [III/1442 ; p : 993] COMPOSÉES


M. - Nous rapportons à cette espèce la plante désignée par


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PRAX (1850) sous le seul nom de genre Anacyclus et sous le nom vernaculaire « djada » et pour laquelle il signale plusieurs usages. Ainsi les fleurs réduites en poudre sont prises contre les maux d'estomac et de ventre ; elles peuvent aussi être mêlées au tabac avec diverses autres plantes telles que le « harmal » [1], le thym [2] et le genévrier [3].

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  1. « harmal » = Peganum harmala L.
  2. thym = Thymus sp.
  3. genévrier = Juniperus sp.

Diotis maritima

424. Diotis maritima (L.) Sm. [III/1447 ; p: 995] COMPOSÉES


Combinaison retenue pour Flora europaea : Otanthus maritimus" (L.) Hoffmanns et Link.

Nous retenons ici des indications relatives à D. candidissima Desf. reconnu comme synonyme.

M. - Cette plante des sables littoraux, exhalant une odeur agréable, est réputée médicinale et serait, rapportent TROTTER (1915) et GATTEFOSSÉ (1921) commercialisée comme fébrifuge et emménagogue.


Matricaria aurea

425. Matricaria aurea (L.) Sch. Bip. [III/1449 ; p: 998] COM­POSÉES


Combinaison correspondante de Flora europaea : Chamomilla aurea (Lœfl.) Gay ex Cosson et Kralik.

M. - Sans plus de précision, TROTTER (1915) signale que Ma­tricaria aurea Boiss. a des emplois médicinaux. Certains usages sont signalés par GATTEFOSSÉ (1921) (cf. à Ormenis nobilis n° 422).

L'huile de camomille passe, selon BOUQUET (1921), pour capable de résoudre en frictions, les hernies débutantes.


Matricaria pubescens

426. Matricaria pubescens (Desf.) Sch. Bip. [III/1450 ; p: 998] COMPOSÉES


Combinaison retenue par JEFFREY (in BOULOS, 1979) : Chla­mydophora pubescens (Desf.) Cosson et Durieu.


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Si cette « matricaire » est surtout employée, au Sahara, pour parfumer et conserver le beurre, du fait de la propriété antioxydante qui lui est reconnue, elle a cependant en plus quelques usages en méde­cine populaire.

M. - Dans le cadre des emplois thérapeutiques, TROTTER (1915) puis PIANA (1939) notent que les gastralgies fréquentes sont soignées à l'aide d'infusions de Chlamydophora pubescens (« guetou­fa ») alors que MAIRE et SAVELLI (1915) soulignent que l'on soi­gne les rhumatismes par des frictions de Peganum harmala et l'ab­sorption de viande de mouflon ou de « dhob » [1] en mélange avec de l'ail et du Matricaria pubescens (« ouazouaz »). De même on utilise « ouazouaz » comme antalgique lors des névralgies dentaires (COR­NAND, 1958) et en mélange avec du sel pour combattre l'urticaire (PASSAGER et BARBANÇON, 1956).

D. - L'usage de l'espèce (« ouazouaza », « ouazouaz ») pour parfumer le beurre est rapporté successivement par MAIRE et SA­VELLI (1955), PASSAGER et BARBANÇON (1956), CORNAND (1958), DOREAU (1961) mais, c'est GAST, MAUTBOIS et ADDAM (1969) qui notent de la façon la plus détaillée, son emploi comme agent clarificateur et conservateur de la matière grasse du beurre (cf. à Anethum graveolens n° 306).

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  1. « dhob » est le nom arabe de Uromastix acanthinurus (fr. = fouette queue).

Brocchia cinerea

427. Brocchia cinerea (Des.) Vis. [III/1466 ; p: 1007] COMPOSÉES


Combinaison en vigueur selon JEFFREY (in BOULOS, 1979) Cotula cinerea Delile.

M. - Selon SAVELLI et MAIRE (1955), les graines de cette es­pèce sont utilisées en infusion oontre les vomissements et les nausées, usage également rapporté par DOREAU (1961).

Sans que soit précisée la portion de la plante à utiliser, l'infusion est relevée comme étant employée contre les coliques (LARRIBAUD, 1952) et contre les rhumatismes (PASSAGER et DOREY, 1958).


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DOREAU emploie les deux binômes Cotulea cinerea et Brocchia cinerea et souligne l'usage de la plante :

  • sous forme de tisane contre les affections broncho-pulmonai­res et les piqûres de scorpions.
  • sous forme de drogue pour soigner les rhumatismes, les vo­missements, les nausées et les gastralgies.

D. - Les qualités aromatiques de Brocchia cinerea pour parfu­mer le thé et le tabac, sont signalées par plusieurs auteurs : COR­NAND (1958) (qui mentionne l'espèce sous le binôme Cotulea cine­rea), LARRIBAUD (1952), DOREAU (1961). La littérature rapporte également de façon à peu près constante que la plante se nomme en arabe « rebrouba » mais que fleurie, elle est appelée « guerloufa ».


Artemisia arborescens

428. Artemisia arborescens L. [III/1468 ; p: 1009] COMPOSÉES


A. - Les feuilles fraîches de « chiha » sont ajoutées au thé au même titre que la « nana » (Mentha viridis) (GATTEFOSSÉ, 1921).

M. - La décoction de cette plante est utilisée pour soigner les troubles intestinaux (TROTTER, 1915), la tisane ayant d'ailleurs des vertus voisines puisque BOUQUET (1921) la signale comme cholago­gue, diurétique et de plus vermifuge.

Le thé auquel on a additionné de la « chiha » constitue un apé­ritif et un diurétique et la plante passe encore (GATTEFOSSÉ, 1921) pour vermifuge et emménagogue. Le même auteur rapporte de plus l'usage de l'espèce :

  • en cataplasme contre les morsures de serpents et les piqûres de scorpions,
  • en poudre sur les plaies.

En Egypte aussi la plante est réputée stomachique, fébrifuge, ver­mifuge et emménagogue (DUCROS, 1930).

Ces propriétés apéritives et vermifuges sont à l'origine de diver­ses préparations. L'infusion de thé peut, selon FOLEY (1930), être


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additionnée de feuilles de Mentha piperata L. (ar. = na'naa) ou de Artemisia absinthium [1] et A. arborescens (ar. = chiha).

BURNET (1939) a noté qu'en Tunisie cette espèce « chejret meryem » entre dans la composition de la « medbach », tisane spécia­lement préparée dans la région de Korbous. Les autres espèces citées par BURNET et entrant également dans la composition de la « med­bach » sont :

  • Centaurea suffruticosa [2] ( « m'rart el hanech »)
  • Erica arborea (« bou haddad »)
  • Globularia alypum (« zeriga »)
  • Juniperus phœnicea (« ar'â'r »).
  • Lavandula stœchas (« meharga »)
  • Melia azedarach [3] (« melya »)
  • Myrtus communis (« rihan »)
  • Periploca laevigata (« hellab »)
  • Pistacia atlantica (« betoum »)
  • Rosmarinus officinalis (« klil »)
  • Ruta bracteosa [4] (« figel »)
  • Teucrium polium (« jaada »)
  • Thymus numidicus (« zaater »).

mais de fait Teucrium polium et Centaurea suffruticosa sont réservées aux femmes dont elles favorisent la fécondité.

En Tunisie (BEN ALI et LOUIS, 1945 ; LOUIS, 1963), il est signalé, que le produit de la distillation des feuilles de cette espèce (ar. = sezret maryam) est employé comme fébrifuge.

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  1. Artemisia absinthium L. considérée non présente en Tunisie (POTTIER­ ALAPETITE). De fait, LOUIS parle de Artemisia absinthium, en la nommant «sez­ret maryam », ce qui nous autorise à rapporter ses propos à Artemisia arborescens espèce à laquelle il doit certainement faire référence.
  2. Nous n'avons pu trouver de trace de la position actuelle de ce taxon dans la nomenclature systématique ; aussi, avons nous conclu à une erreur en pensant qu'il s'agit de Centaurium suffruticosum retenu dans la Flore de la Tunisie sous la dénomination : C. umbellatum ssp. suffruticosum (Salzm.) Maire.
  3. Melia azedarach L. (famille MELIACÉES) arbre d'alignement planté en Tunisie.
  4. Il s'agit très probablement de Ruta chalepensis var. bracteosa (D.C.) Batt.


Artemisia vulgaris

429. Artemisia vulgaris L. [III/1470 ; p: 1011]


M. - Les feuilles et les sommités fleuries constituent un remède populaire emménagogue et réputé à tort abortif. On l'applique aussi parfois en infusé dans les cas d' aménorrhées et les dysménorrhées. (PARIS et MOYSE, 1971).


Artemisia campestris

430. Artemisia campestris L. [III/1471 ; p: 1011]


Nous citons ici des indications etbnobotaniques concernant Artemisia campestris ssp. glutinosa (J. Gay) Batt., taxon pour lequel La combinaison de Flora europaea est : A. campestris ssp. glutinosa (Gay ex Besser) Batt. L'espèce est surtout connue comme ver­mifuge et pour les soins contre les morsures de serpent.

M.T. - Elle n'est consommée, par les hommes, que comme drogue thérapeutique.

Le seul effet nocif est signalé dans le travail de CAUVET (1925) qui a revélé que, comme pour Artemisia herba-alba, les pousses vertes d’A. campestris consommées en abondance occasionnent, dit-on, une maladie de « ghedda » qui est une gastro-entérite

L’« armoise champêtre » est souvent proposée contre diverses affections dont plus particulièrement les diarrhées, ainsi par :

- REYNIER (1954) qui de plus rapporte pour cette espèce le nom vernaculaire « alala » (cf. à Anvillea radiata n° 417).

- MAIRE et SAVELLI (1955) qui notent l'utilisa1ion des grai­nes en infusion ou en ingestion contre les diarrhées et les dy­senteries.

Si cette plante est parfois proposée comme vermifuge, PARIS et DILLEMAN (1960) révèlent cependant qu'elle ne contient pas de santonine.

Dans un autre ordre d'idée, PASSAGER et DOREY (1958) no-


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tent que « alala » (ou « gouft ») en infusion est à la fois un calmant (estomac, dents) et un tonique.

En Tunisie, l'espèce (ar. : tigufet ; fr. = armoise champêtre) s'avère encore très employée, du moins par les populations nomades. Ainsi, LOUIS (1979) rapporte que son emploi, pour combattre les ef­fets des morsures de serpents, est lié à une observation couramment rapportée, selon laquelle lors de la lutte qui souvent l'oppose au ser­pent, le varan [1] se protège en mordillant de l' « armoise champê­tre ». Cette protection contre les effets des morsures de serpents et des piqûres de scorpions s'effectue, dans les populations nomades soit en utilisant des emplâtres, soit en faisant consommer à l'accidenté un décocté ou quelques feuilles de « t'gouft » suivi d'applications de Ci­trullus colocynthis [2].

Nous avons relevé comme complément pour la Tunisie diverses recettes à appliquer en cas de morsure de serpents :

  • faire boire au patient deux verres d'un décocté très sucré de « t'gouft » et l'empêcher de dormir (Dahar),
  • servir la décootion avec un peu de lait (Ouara),
  • faire mâcher à l'accidenté quelques feuilles d'armoise (El Hamma),
  • appliquer à l'endroit de la blessure un cataplasme où l'on mélange et broie ensemble Artemisia campestris, Retama raetam et Haplophyllum tuberculatum. Cette préparation est chauffée dans un peu d'huie avant d'être employée comme répulsif des serpents et pour éviter la putréfaction des eaux dans les citernes (Dahar, El Hamma).

Ces diverses recettes sont, en partie du moins, également rappor­tées par LASSOUED (1978) qui indique que :

  • en usage externe, on prend des feuilles hachées de cette espèce (qu'il ne rapporte que sous le nom vernaculaire « ettegoufet ») que l'on applique sur la scarification de la piqûre.
  • en usage interne, on fait bouillir les feuilles, ce décocté très amer étant ensuite absorbé par le malade.


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LASSOUED ajoute que les gens sont confiants en l'effet de cette espèce, surtout sous forme de décocté mais signale que malgré cela l'état des malades, traités sous l'une ou l'autre de ces formes, n'a cessé de s'aggraver.

LOUIS (1979) note également d'autres préparations et d'autres usages. Ainsi :

  • les catap1asmes soulagent les rhumatisants,
  • l'infusion est consommée contre la toux ou pour faire baisser la fièvre et quelques feuilles mâchées et appliquées sur une petite coupure en favorisent la cicatrisation.
  • l'huile dans laquelle on a fait macérer de l'armoise cham­ pêtre, du thym [3] ou de la globulaire [4], est utilisée comme on­guent pour les frictions.
  • la fièvre est combattue en faisant manger au malade une se­moule d'orge mêlée de « tiguit » ou en le frictionnant à l'aide d'une pommade composée de thym sauvage broyé et d'oignons pour stopper les saignements de nez, on obstrue le nez du malade d'un tampon vinaigré et on lui fait prendre une tisane de cette armoise.
  • Une pommade à base de cette même espèce est également em­ployée oontre les boutons et les maux d'oreilles.

BOUCHAT (1956) parle de l'emploi de A. campestris ssp. gluti­nosa (« alal », « d'gouft ») en décoction sucrée ,en infusion ou en saupoudrage sur les mets, contre les coliques, la dysménorrhée et les affections génito-urinaires et signale l'usage des graines comme vermifuge.

Encore à propos d'emplois en thérapeutique, GAST (1968) signale que la consommation d' A. campestris ssp. glutinosa (J. Gay) Batt. (tam. = tagouk ; ar. = oum nefsa, alada ; fr. = aurone) est recom­mandée pour la circulation sanguine de la femme enceinte ou qui vient d'accoucher et que pour cette raison, l'espèce est nommée « oum nef­sa ». Ce sont les feuilles qui sont consommées en décoction (comme le thé) ou ajoutées en poudre dans les sauces des aliments ou les bouil­lies. Ces feuilles sont de fait très amères et une pincée dans un plat suffit.


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Nous avons aussi relevé, dans la région d'El Hamma de Gabès, la mastication du « t'gouft » pour vivifier les gencives.

D. - En plus de ces usages dans la pharmacopée traditionnelle, la littérature fait état d'emplois divers. Les indications de CHOUMO­VITZ et SERRES (1954) concernent l'utilisation de cette espèce pour la préparation d'un thé (Nefzaoua-Tunisie), comme bois de chauffage et pour la confection de balais. Selon les mêmes auteurs « dgoft », comme par ailleurs Teucrium polium, sert à aromatiser et conserver le lait, il suffit pour cela d'introduire dans les outres une certaine quantité de cette armoise, qui macère dams le lait et aide à sa conservation.

Dans son travail sur les teintures végétales, COUSTILLAC (1958) mentionne une recette en usage dans la région de Zarzis ou, à défaut de Centaurea acaulis, il est possible d'employer du « t'gouft » en mé­lange avec l'indigo pour obtenir une teinte de nuance verte. On utili­se ainsi la plante entière que l'on fait tremper puis cuire ; la laine étant par la suite plongée dana l'eau de cette cuisson (cf. à Centaurea acaulis n° 444).

A un autre titre, BARDIN (1944) indique les principales espèces cueillies pour le chauffage des fours ; il s'agit de : Artemisia campestris (armoise champêtre), Artemisia herba-alba (armoise blanche), les Tamarix, Thymelea hirsuta (passerine hérissée) et Thymelea mi­crophylla (passerine à petite feuille).

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  1. Varan = Varanus griseus griseus.
  2. Citrullus colocynthis Schrad. = Colocynthis vulgaris (L.) Schrad.
  3. Thym = Thymus sp.
  4. Globulaire = Globularia alypum L.


Artemisia herba-alba

431. Artemisia herba-alba Asso [III/1472 ; p: 1012]


Cette combinaison admet A. aragonensis Lam. comme synonyme.

Cette espèce est considérée comme l'une des panacées de l'Afrique du Nord, les populations lui reconnaissant de très nombreuses vertus thérapeutiques.

M. - Ainsi PRAX (1850) note que cette plante « chih » mêlée au « henné » [1] et délayée dans l'eau est appliquée sur la tête pour


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combattre les névralgies et autres douleurs. Il rapporte aussi que le « chih » s'emploie pour le pansement des blessures ou à l'intérieur contre les maux d'estomac.

Un usage similaire est consigné par TROTTER (1915) qui rapporte qu'au Fezzan (Libye) la plante (et pius spécialement les cimes flo­rifères) broyée, est utilisée comme stomachique. DUVEYRIER (in TROTTER) note par ailleurs que l'infusion de feuilles et de fleurs sert de vermifuge pour les enfants, indication, d'ailleurs, rapportée par plusieurs auteurs.

A ces indications GATTEFOSSÉ (1921) ajoute pour le Maroc quelques usages de l'espèce :

  • en infusion ou en catapLasmes contre les rhumes et la variole,
  • en cataplasme pour activer l'évolution des abcès,
  • comme emménagogue.

Lors des soins post-partum dans le Souf, (PIANA, 1939) le deu­xième jour après l'accouchement, la cavité vaginale est tamponnée à l'aide d'une boule de laine de mouton, non lavée, imbibée de beurre, le tout étant bouilli avec du « chih », des feuilles de thym [2], des graines de cumin [3], des oignons et du sel.

DORVAULT et WEITZ (1945) s'étonnent que, bien que cette plante soit employée comme fébrifuge en Kabylie, BATTANDIER n'ait pu y découvrir de santonine. Cette absence de santonine et l'emploi comme vermifuge sont confirmés par RENAUD et COLIN (1934), PARIS et DILLEMAN (1960) et DOREAU (1961).

DOREAU révèle aussi que cette espèce, (le « semen contra » de Barbarie [4]) fournit cependant jusqu'à 0,3 % d'essence volatile 1a thuyone étant le principe actif.

A ce propos, CHOPRA et al. (1960) consignent que la variété égyptienne laxiflora [5], originaire du Sinaï, est la plus riche en essence volative (jusqu'à 1,6%).

PASSAGER et DOREY (1958), en plus de certains usages déjà cités, rapportent l'utilisation de cette espèce dans les affections digestives, le météorisme abdominal, les coliques, l’insuffisance hépatique et pour aromatiser le thé.


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L'emploi du « chih » comme vermifuge a donné lieu à d'étran­ges croyances rapportées par BEN ALI et LOUIS (1946), puis par LOUIS (l963) et selon lesquelles il faudrait éviter de préparer le dé­cocté dans la salle où se trouve le malade ; car en effet, à l'odeur de l'armoise blanche les vers se cacheraient et le remède serait sans ef­fet. Pour les mêmes raisons, on conseiilerait même d'absorber le mé­dicament en se pinçant les narines. Selon ces auteurs, cette « armoi­se » serait le « semen contra » d'Afrique du Nord.

Selon DOREAU, déjà cité, les autochtones du Sahara algérien at­tribuent à cette espèce des propriétés très variées comme vermifuge, antidiarrhéique, fébrifuge et une action pour la guérison des troubles nerveux ; pour calmer la toux, les maux de tête, les états émotifs et l'insuffisance hépatique. Employée en ophtalmologie, elle sert égale­ment à soigner la teigne, les plaies hémrragiques, pour aromatiser le café et prend place en thérapeutique magique.

Plus récemment, LOUIS (1979) a noté quelques recettes de la pharmacopée des nomades du Sud tunisien ; ainsi la décoction d'une poudre de ffeurs et de feuilles séchées est employée comme vermifu­ge et antidote du diabète ; la forte infusion a des vertus purgatives et le thé léger combat l'aérophagie. Il rapporte que la plante, qu'il dé­nomme improprement « thym des montagnes », est aussi utilisée dans une pommade avec des oignons cuits dans l'huile, pour soigner les traumatismes crâniens ayant donné lieu à des saignements.

Pour notre part, nous avons également noté, en plus des vertus souvent signalées précédemment, que sous forme de thé, le « chih » est utilisé pour lutter contre la grippe (Ouara) et que la tisane où il entre en mélange avec Marrubium deserti calme les maux d'estomac.

Les observations de plusieurs auteurs concordent sur le fait que cette espèce est employée dans les cas de gastralgies ; soit dans le premier verre de thé le matin (LARRIBAUD, 1952), soit en infusion (MAIRE et SAVELLI, 1955) bue à jeun (BOUCHAT, 1956) et peu sucrée (REYNIER, 1954).

Ce dernier auteur relève également une possible action antither­mique de l'infusé alors que MAIRE et SAVELLI notent, en plus, que l'infusé agit aussi contre les coliques. Les mêmes dérangements sont


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combattus par des recettes que rapportent PASSAGER et BARBANÇON (1956) selon lesquels l'infusé de Cleome arabica (« mekenza ») et d' Artemisia herba-alba (« cheih ») ainsi que les tisanes de Bubonium graveolens [6] (« nougued »), de Mentha piperata (« merrou ») et de graines de Nigella sativa (« sanoudj ») sont recomman­dés dans les cas de nausées, de gastralgies, de vomissements et de coliques.

Les observations de BOUCHAT concernent aussi l'emploi du « cheih » qui, pilé avec du beurre, purge les nouveaux-nés de leur méconium et aide à la montée du lait.

Signalons également, tout en rappelant son caractère énigmatique, le fait que DORVAULT et WEITZ (1945) ont indiqué l'emploi en thérapeutique de Artemisia cina Berg. ou Artemisia aragonensis Lamk. Ces auteurs soulignent la ressemblance de Artemisia aragonensis avec Artemisia herba-alba et cette synonymie ayant été signalée dans l’Index kewensis, par NEGRE (1961), puis dans Flora europaea nous rapportons leurs indications selon lesquelles lee sommités de cette espèce sont employées en infusion contre les rhumes et en fumigations contre la variole.

PARIS et MOYSE (1971) parlent également de Artemisia cina Berg. pour le­quel ils indiquent la synonymie avec Artemisia maritima L. Cette espèce étant ab­sente de Tunisie nous ne retenons donc pas les indications qui s'y rapportent.

T. - Une accusation est rapportée par CAUVET (1925), selon laquelle les pousses vertes de cette espèce ainsi que celles de Artemisia campestris (n° 430) consommées en abondance provoqueraient une gastro-entérite chez le chameau.

D. - Concernant les emplois non thérapeutiques les notations des auteurs sont moins abondantes.

Au Maroc, RENAUD et COLIN (1934) ont rapporté que butinée par les abeilles, l’« armoise » fournit un miel blanc comme le camphre.

La gale laineuse et blanche, « thouma », des rameaux est utilisée comme mèche lente, par les Touaregs (TROTTER ; KEITH, 1965) et en Tunisie selon CHOUMOVITZ et SERRES (1954) qui soulignent également l'emploi des rameaux pour la confection de balais et com-


[259]

me combustible, ce dernier emploi étant également noté par BARDIN (1944) (cf. Artemisia campestris n° 430).

____________________

  1. henné = Lawsonia inermis L.
  2. thym = Thymus sp.
  3. cumin = Cuminum cyminum L.
  4. « semen contra » = locution latine signifiant « semence contre » (sous-entendu contre les vers) et concernant les armoises aux propriétés vermifuges.
  5. Artemisia campestris var. laxiflora absente de la flore tunisienne.
  6. Pour consulter les vertus de cette espèce, il faut dans notre texte se rapporter à Asteriscus graveolens (Forsk.) DC. synonyme de Bubonium graveolens (Forsk.) M.

Senecio vulgaris

432. Senecio vulgaris L. [III/1477 ; p: 1015] COMPOSÉES


M. - Senecio vulgaris, très anciennement réputée en mêdecine populaire comme emménagogue et dans les cas de dysménorrhées, est toujours (PARIS et MOYSE, 1971) employée comme emménagogue et antispasmodique. Elle entre également dans maintes préparations pharmaceutiques comme sédatif utérin et régula­teur de la circulation veineuse.

LEMORDANT et al. (1977) signalent également les principales ventus de cette espèce (ar. : jedia ; fr. : séneçon) comme emménagogue et sédatif utérin.

Senecio jacobaea

433. Senecio jacobaea L. [III/1481 ; p: 1017]


Dans la Flore de POTTIER-ALAPETITE, il n'est noté pour la Tunisie que le taxon : Senecio jacobaea ssp. barbarea-foliis Krocker qui correspond dans Flora europaea à S. aquatica ssp. barbareifolius (Wimmer & Grab.) Walters.

M.T. - L'espèce [1] est employêe contre les troubles de la menstruation signalent PARIS et MOYSE (1971) qui notent également qu'elle est responsable de nom­breuses intoxications chez le bétail.

____________________

  1. PARIS et MOYSE citent de fait S. jacobaea et nous ne savons pas si leur propos s'appliquent également au taxon infraspécifique tunisien.

Senecio cineraria

434. Senecio cineraria (L.) DC. [III/1485 ; p: 1019]


Combinaison correspondante de Flora europaea : S. bicolor ssp. cineraria (DC.) Chater Senecio ambigus DC. est un synonyme.


[260]

M. - CLASTRIER (1936) signale l'emploi de Senecio ambigus pour les soins des plaies surtout en médecine vétérinaire (cf. à Carli­na involucrata n° 437).


Calendula arvensis

435. Calendula arvensis L. [III/1488 ; p: 1023] COMPOSÉES


M. - Le « souci des champs », quoique peu recherché par les herboristes, a des propriétés emménagogues, vasodilatatrices et hypotensives (PARIS et MOYSE, 1971).


Echinops spinosus

436. Echinops spinosus L. [III/1491 ; p: 1025] COMPOSÉES


Cette combinaison, adoptée par Flora europaea, n'est pas retenue par TACKHOLM (1974) ni par JEFFREY (in BOULOS, 1979) les­quels orthographient ce taxon : E. spinosissimus Turra.

M. - Après les accouchements, on recommande aux femmes de prendre le breuvage obtenu en faisant bouillir les racines de « teskra » dans l'huile, note GATTEFOSSÉ (1921) qui rapporte également que RODILLON conclut de ses études que l'espèce est antihémorroïdaire.

La racine de cette espèce (« sawk al gimal » ; « taskra ») est employée au Maroc pour son pouvoir d'améliorer le système circula­toire (RENAUD et COLIN, 1934).

GATTEFOSSÉ (1957) indique que l'on extrait aussi de cette plante « teskra » plusieurs alcaloïdes.


Carlina involucrata

437. Carlina involucrata Poiret [III/1495 ; p: 1028] COMPO­SÉES


M. - La poudre absorbante que procure les feuilles de Carlina involucrata (haddet), Malva sylvestris (khouhaïz) et Teucrium polium (timezerien) est utilisée pour soigner les plaies, alors que celle obte­nue à partir de Ononis natrix (tfizza) est hémostatique et que celle de Senecio ambigus [1] (« dona debra ») a surtout un usage vétérinaire (CLASTRIER, 1936).

____________________

  1. Senecio ambigus DC. = Senecio cineraria (L.) DC.


[261]

Atractylis gummifera

438. Atractylis gummifera L. [III/1498 ; p: 1030] COMPOSÉES


La plante considérée toxique a toutefois quelques effets bénéfiques.

A.T. - Les feuilles, ainsi que les réceptacles de cette espèce (fr. = carthame gummifère, caméleon blanc), qui ne contiennent que peu de substances toxiques, sont comestibles, alors que la racine et la tige sont par contre très toxiques (LABBE, 1950).

M. - Pour les soins en cas d’épilepsie et des convulsions on utilise en infusion les fleurs de « adad » (BOUQUET, 1921).

Le capitule de « haddad », chargé d'une gomme aromatique que l'on peut brûler pour désinfecter, est également utilisé comme masti­catoire (GATTEFOSSÉ, 1921).

LARRIBAUD (1952) note quelques autres usages médicinaux de la plante (« addad ») :

  • à faible dose elle est purgative,
  • la racine, calcinée et employée en applications locales, soulagerait les entorses,
  • da résine ·produite par ce chardon est nommée « chouk el alek ».

En usage externe le « chardon à glu » peut-être employé comme caustique sur les abcès et les furoncles (PARIS et MOYSE, 1971).

T. - Ces mêmes auteurs, et en particulier LABBE (loc. cit.), rappellent la toxicité élevée des parties souterraines de cette plante et le fait que, par voie orale, la racine est susceptible de provoquer des empoisonnements.

Cette toxicité est déjà signalée en 1921 par BOUQUET qui l'at­tribue à la présence d'atractyline et indique que cette racine est em­ployée dans le but d'empoisonnements coupables. Pour cette toxicité LARRIBAUD (1952) suspecte l'atractylate de potasse contenue dans la la racine de l'espèce.

RENAUD (1924) puis RENAUD et COLIN (1934) précisent qu'une littérature abondante existe sur les propriétés toxiques de la


[262]

racine de cette plante, source d'empoisonnements accidentels ou cri­minels :

- LEFRANC, E., Bull. Soc. Bot. Fr. t 13 (1866).

- HANOTEAU A. et LETOURNEUX A. la Kabylie et les coutumes Kabyles Paris. 3 Vol. (1872-1873).

- DOUMERGUE Bull. Soc. Georgr. Oran. sept.-déc. (1920).

Toxique et caustique tels sont les qualificatifs attribués également à cette espèce (ar. = haddad ; fr. = chardon à glu) par LE­MORDANT et al. (1977).

R. - Des morceaux de ce chardon se vendent en chapelets et on en fait brûler afin de conjurer le mauvais sort (POINSOT et RE­VAULT, 1937).

D. - Au Maroc (GATTEFOSSÉ, 1921) la gomme, issue de la coagulation du latex de cette espèce, est utilisée pour la confection d'une glu.

Atractylis serratuloides

439. Atractylis serratuloides Sieb. [III/1500 ; p: l031]


Orthographe selon JEFFREY (in BOULOS, 1979) : A. serratu­loides Sieb. ex Cass.

D. - Dans la région dite des « Ababsas » en Tunisie, on extrait des racines de cet Atractylis (comme d'ailleurs de celle de Periploca laevigata) un latex (« loubène ») qui au séchage se transforme, pour les enfants, en gomme à mâcher.


Cynara cardunculus

440. Cynara cardunculus L. [III/1515 ; p: 1043] COMPOSÉES


En Tunisie POTTIER-ALAPETITE ne signale que la var. silvestris (Lamk.) Fiori.

La plante est essentiellement utilisée comme aliment, mais on lui reconnaît de plus des vertus diurétiques.

A. - Il semble que l'on consomme essentiellement les côtes des feuilles et les jeunes capitules floraux. La consommation de cet arti-


[263]

chaut sauvage (« khorchef ») s'effectue après cuisson, dans le «check­choucka » et le « couscous », rapporte GOBERT (1940), ou en ragoût, et dans les soupes selon BOUQUET (1938).

BOUQUET note encore que les capitules, débarrassés des épines terminales des écailles, se mangent crus ou cuits à la façon des arti­chauts et indique les nombreuses dénominations sous lesquelles cette espèce est connue en précisant que le capitule se nomme : « gar­noun » ; la tige = « aslouj » ; les côtes des feuilles : « djimar » et les fleurons : « haqq ».

M.R. - Au Maghreb (BOUQUET, 1921) le « khorchef » est employé pour diverses indications :

  • en lotion, 1a décoction est utilisée comme désodorisant des ai­selles et des pieds,
  • en cataplasme (4 fois par jour) la préparation obtenue à par­tir des feuilles, racines et capitules non ouverts, triturés puis cuits dans l'huile, sert contre les hernies récentes. Il sera de plus déconseil­lé au patient tout effort physique et toute nourriture trop riche,
  • l'espèce est considérée comme laxative et aphrodisiaque.

Les propriétés diurétiques et cholérétiques sont soulignées par PARIS et MOYSE (1971), puis LEMORDANT et al. (1977) qui pour la Tunisie signalent l'espèce (ar. = karooum ; fr. = cardon) comme aliment et cholérétique.

PARIS et MOYSE ont relevé également les recherches faites sur cette plante, que LECLERC signalait comme drogue stimulante de la fonction antitoxique du foie et pour laquelle des travaux polonais ont montré un effet préventif de l'arté­riosclérose.

D. - Dans un tout autre domaine le capitule de « khorchef » peut être utilisé pour faire cailler le lait (RENON s.d.).

Carduus getulus

441. Carduus getulus Pomel [III/1507 ; p: 1037] COMPOSÉES


M. - Cette espèce aurait, selon GATTEFOSSÉ (1921), les mê­mes propriétés que Echinops spinosus (n° 436).


[264]

Silybum marianum

442. Silybum marianum (L.) Gaertn. [III/1516 ; p : 1045] COMPOSÉES


A. - GATTEFOSSÉ (1957) note que la graine est susceptible de fournir une huile de bonne qualité.

M. - Les fruits sont réputés fébrifuges, antihémorragiques dans diverses si­tuations et très efficaces dans le traitement des affections du foie (PARIS et MOYSE, 1971).

Pour cette espèce (ar. : chouk el djemel ; fr. = chardon Marie) LEMORDANT et al. (1977) notent les vertus antihémorragiques et fébrifuges.


Onopordon nervosum

443. Onopordon nervosum var. platylepis Murb. [III/1521 ; p : 1048] COMPOSÉES


Combinaison retenue par JEFFREY (in BOULOS, 1979) : O. confusum Pamp.

De fait la littérature cite O. arabicum Bonn. et Barr. non Jacq. synonyme de la combinaison retenue par POTTIER-ALAPETITE.

A. - Le capitule en bouton, la partie tendre de la tige ainsi que les graines de O. arabicum Bon. (ar. = bouk) sont consommés (GO­BERT, 1940).


Centaurea acaulis

444. Centaurea acaulis Desf. [III/1535 ; p: 1058] COMPOSÉES


Combinaison de Flora europaea : C. acaulis L.

Pour la Flore de la Tunisie, il n'est signalé que la ssp. balansae B. et R.

La plante est très réputée pour la teinture des laines.

M. - En Algérie (TROTTER, 1915) elle est utilisée dans le trai­tement des ulcères.

D. - La plante est employée pour ses propriétés tinctoriales, soit seule pour teindre en jaune, soit en mélange avec l'indigo pour donner une nuance verte.


[265]

Si BARDIN (1944) note, pour les teintures, dans la région de Gafsa, l'emploi de la racine de la « centaurée acaule » (« arjaknou »), COUSTILLAC (1958), par contre, spécifie que c'est bien la plante entière (« ârjâgnoû ») qui est utilisée pour le même usage dans la région de Zarzis. Cet auteur indique aussi le mode opératoire suivant, pour un poids de 3 kg de laine à teindre :

- produits : indigo 180 grs

  • henné 250 grs
  • figues sèches 1250 grs
  • centaurée [1] 1000 grs
  • chaux vive 2 litres

- opération : teindre la laine en bleu indigo

  • piller la centaurée, la faire tremper durant 24 h.
  • puis la faire cuire
  • plonger la laine dans ce bain.

N.B. - POINSOT et REVAULT (1937) indiquent qu'en Tunisie, la « Cen­taurée jacée », dont le nom vernaculaire arabe serait « ayamite », a un emploi en teinturerie. Centaurea jacea L. n'est pas citée en Tunisie (POTTIER-ALAPETITE) aussi y a-t-il erreur probablement au détriment de Centaurea acaulis Desf. de même emploi et présente dans ses régions.

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  1. au lieu de Centaurea acaulis, il est possible d'employer Artemisia cam­pestris.


Centaurea calcitrapa

445. Centaurea calcitrapa L. [111/1543 ; p: 1061]


M. - La graine est en Egypte (DUCROS, 1930) considérée diurétique, vulnéraire et fébrifuge et est utilisée contre la « pierre » et les douleurs néphrétiques.

La plante renferme un principe amer responsable de sa réputation comme fébrifuge (PARIS et MOYSE, 1971), propriété également rapportée par LEMORDANT et al. (1977).


Centaurea cyanus

446. Centaurea cyanus L. [III/sans n° ; p: 1055]


M. - Employée en infusion soit seule soit associée au « méli­lot » [1] et au plantain [2] ; le capitule du « bleuet » utilisé dans les


[266]

soins des conjonctivites a aussi des propriétés anti inflammatoires et serait de plus diurétique et légèrement astringent (PARIS et MOYSE, 1967).

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  1. mélilot = Melilotus sp.
  2. plantain = Plantago sp.

Centaurea dimorpha

447. Centaurea dimorpha Viv. [III/1547 ; p: 1064]


Orthographe de JEFFREY (in BOULOS, 1979) : C. bimorpha Viv.

A. - CHOUMOVITZ et SERRES (1954) signalent que les feuil­les peuvent être consommées en cas de disette.


Rhaponticum acaule

448. Rhaponticum acaule DC. [III/1553 ; p: l070] COMPOSÉES


Combinaison retenue par JEFFREY (in BOULOS, 1979) : Leuzea acaulis (L.) Holub.

A. - Le capitule peut-être consommé comme celui des artichauts (POTTIER-ALAPETITE, 1979).

D. - Il est rapporté par GOBERT (1940) que les campagnards, amateurs de l'odeur de cette espèce « defga » en portent un capitule sous leur chéchia comme pour le jasmin (Jasminum sp.) ou le Daphne gnidium.


Carthamus tinctorius

449. Carthamus tinctorius L. [III/sans n° ; p: 1074) COMPO­SÉES


Les graines fournissent une huile utilisée dans l'alimentation et les fleurs sont empioyées comme succédané du safran.

A. - Les graines procurent (TROTTER, 1915) par extraction une huile utilisée dans l'alimentation et l'industrie (23 % d'huile).

L'huile, après hydrogénation, entre dans la composition de margarines et a, par ailleurs, des usages industriels. Les capitules sont aussi une falsification classique des stigmates du safran.


[267]

Nous avons nous-mêmes relevé cet usage comme succédané du safran dans le Sud de la Tunisie.

M. - Les scarifications suivies d'un tamponnement à la poudre de Carthamus tinctorius (« zafor ») constituent (PASSAGER et BAR­BANÇON, 1956) une forme de traitement des hémorroïdes alors que les capitules ou les fleurons, desséchés, servent en Algérie à compo­ser un fard (DORVAULT et WEITZ, 1945).

PARIS et MOYSE (1971) rapportent de nombreuses utilisations de cette plan­te : ainsi, les graines sont purgatives et l'huile, en usage externe, est antirhumatis­male, alors que consommée, elle est diététique dans la prophylaxie de l'artériosclé­rose.

Pour le Sud tunisien, nous avons également relevé son emploi pour soigner l’ophtalmie et les maladies du foie.

D. - L'espèce était anciennement réputée pour ses propriétés tinctoriales pour la laine, le coton et la soie. (TROTTER, 1915).

RAYNAUD (in GATTEFOSSÉ, 1921) note cette espèce comme cosmétique ; ceci est de fait confinné par DORVAULT et WEITZ (1945) (loc. cit.).


Carduncellus pinnatus

450. Carduncellus pinnatus var. acaulis Presl. [III/1559 ; p : 1074] COMPOSÉES


JEFFREY (in BOULOS, 1979) méconnaît la variété qu'il réin­tègre à l'eepèce sous la combinaison C. pinnatus (Desf.) DC.

A. - En Algérie (TROTTER, 1915) le capitule floral de Car­duncellus pinnatus f. acaulis Presl. serait consommé en guise d'arti­chaut.


Scolymus hispanicus

451. Scolymus hispanicus L. [III/1562 ; p: 1077] COMPOSÉES


A. - Scolymus hispanicus, (ar. : cardousse) en bonne place par­mi les espèces du genre appréciées pour leurs tiges et leurs feuilles, est plus particulièrement recherchée pour la nervure de ses feuilles qui « va très bien » dans le couscous rapporte GOBERT (1955).


[268]

Catananche lutea

452. Catananche lutea L. [III/1565 ; p: 1079] COMPOSEES


T. - ASCHERSON (in TROTTER, 1915) suppose que le nom vernaculaire arabe, signifiant « l'abattoir aux chevaux », indique que Catananche lutea L. leur est nocive.


Koelpinia linearis

453. Koelpinia linearis Pal. [III/1572 ; p: 1084] COMPOSÉES


A. - Les feuilles préparées en salade à l'huile ou au vinaigre sont consommées (CHOUMOVITZ et SERRES, 1954).

Cichorium intybus

454. Cichorium intybus L. [III/1568 ; p: 1082] COMPOSÉES


Les indications de la littérature concernent :

- l'espèce C. intybus L., binôme qui selon JEFFREY (in BOU­LOS, 1979) ne concerne que la plante cultivée ;

- C. divaricatum, taxon pour lequel Flora europaea retient com­me combinaison synonyme en vigueur C. endivia ssp. divaricatum (Schousboe) P.D.

Cependant JEFFREY (in BOULOS, 1980) propose une nouvelle dénomination C. endivia ssp. pumilum (Jacq.) Coutinho et indique la synonymie avec :

= la proposition de Flora europaea,

= C. divaricatum Schousboe,

= C. intybus ssp. pumilum (Jacq.) Ball. signalé en Tunisie par POTTIER-ALAPETITE.

La plante a surtout des emplois alimentaires et diurétiques.

A. - Pour l'alimentation, BOUQUET (1938) signale que l'on récolte, sous le nom vernacuilaire le plus usité de « ehkouria », les jeunes individus de Cichorium intybus et C. divaricatum, connus aus­si sous d'autres appellations locales (ar. : seriss, djouldjoulane, tillaf, mersag, hendeb ; berb. : anrililou, timerzouga, tsaline, timizagt) on en fait des soupes, ou plus rarement, on les mange en salade.

M. - PARIS. et MOYSE (1971) puis LEMORDANT et al. (1977) notent que les racines et les feuilles de la plante eauvage (« sé-


[269]

ris », « skoura ») ont des propriétés diurétiques, dépuratives et légèrement laxatives.


Hyoseris radiata

455. Hyoseris radiata L. [III/1574 ; p: 1086] COMPOSÉES


A. - L'espèce est considérée comestible note TROTTER (1915).


Hedypnois cretica

456. Hedypnois cretica (L.) Willd. [III/1576 ; p: 1087] COM­POSÉES


La combinaison retenue dans Flora europaea : H. cretica (L.) Dum-Courset, alors que C. JEFFREY (in BOULOS, 1980) retient H. rhagadioloides (L.) F.W. Schmidt.

Entre autres synonymies de cette combinaison, nous trouvons dans la littérature H. polymorpha DC.

A. - Chez Hedypnois polymorpha DC., les feuilles et les jeunes tiges sont comestibles (TROTTER, 1915).


Leontodon hispidulus

457. Leontodon hispidulus ssp. mulleri (Sch. Bip.) Maire [III/1585 ; p: 1095] COMPOSÉES


Si Flora europaea (1976) retient L. muelleri (Schultz Bip.) Fiori, JEFFREY (in BOULOS, 1979) ne reconnaît que L. hispidulus (Delille) Boiss., acceptant lee deux précédentes combinaisons comme synony­mes.

A. - Les feuilles ainsi que les racines sont consommées (CHOU­MOVITZ et SERRES, 1954).


Tragopogon porrifolius

458. Tragopogon porrifolius var. australis (Jord.) Batt. [III/1593 ; p: 1101] COMPOSÉES


Orthographe selon Flora europaea : T. porrifolius ssp. australis (Jordan) Nyman.

JEFFREY (in BOULOS, 1979) adopte la synonymie Tragopogon porrifolius var. australis Batt. = Tragopogon porrifolius L.

T. - Le nom arabe « debah el kheil » de Tragopogon porrifolius


[270]

L. [1] laisserait, supposer que l'espèce est nocive pour les chevaux souligne TROTTER (1915).

____________________

  1. La même remarque a déja été faite à propos de Catananche lutea ce qui semble pour le moins bizarre, surtout que TROTTER puis KEITH (1965) rappor­tent pour ces deux espèces le même nom vernaculaire arabe.


Scorzonera undulata

459. Scorzonera undulata Vahl [III/1596 ; p: 1103] COMPOSÉES


L'espèce est essentiellement considérée comme étant un aliment.

A. - La racine pivotante de S. undulata et de S. alexandrina [1], dont le goût rappelle celui du Salsifis, est consommée comme aliment d'appoint, soit crue après en avoir raclé l'écorce, soit cuite à l'eau (BOUQUET, 1938).

CHOUMOVITZ et SERRES (1954) signalent cette espèce (« guiz ») comme très recherchée pour ses fleurs, à goût de chocolat, ses feuilles, sa tige et sa racine charnue réputée savoureuse. La racine pilée avec de l'oignon entre dans 1a preparation de galettes. Cet emploi en salade était déjà signalé par GATTEFOSSÉ (1921).

D. - Selon GOBERT (1940), toute la plante, racine comprise, serait consommée crue et les petites filles utiliseraient le suc de la plante (« guiz »), qui noircit à 1a lumière, en guise de hargous [2].

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  1. Scorzonera alexandrina est probablement le binôme synonyme ou impro­prement utilisé du taxon Scorzonera undulata ssp. alexandrina (Boiss.) Maire signalé par POTTIER-ALAPETITE. Cette sous-espèce n'est pas retenue par JEFFREY (in BOULOS, 1979) qui la considère comme synonyme de S. undulata Vahl.
  2. « hargous » est la suie normalement obtenue par carbonisation de certai­nes graines et utilisée pour le maquillage durant les fêtes.


Launaea acanthoclada

460. Launaea acanthoclada Maire [III/1607 ; p: 1110] COMPOSÉES


Combinaison retenue dans Flora europaea : L. lanifera Pau.

A. - CLASTRIER (1936) note l'espèce (« arramon ») comme éventuel aliment de disette (cf. Bunium fontanesii n° 302).

Launaea resedifolia

461. Launaea resedifolia (L.) O. Kuntze [III/1608 ; p: 1110]


La ssp. mucronata (Forsk.) Maire retenue par POTTIER-ALA-


[271]

PETITE correspond probablement à la combinaison L. mucronata (Forskal) Muschler de Flora europaea.

A. - Comme pour les autres Launaea, les feuilles de celle-ci sont consommées, en salade à l'huile ou au vinaigre (CHOUMOVITZ et SERRES, 1954), dans le Sud tunisien.

Dans la région de Ouargla (Algérie), DOREAU (1961) signale la consommation des feuilies de cette espèce (« ghoram ») en salade ou cuites avec de la viande.

A propos de Launaea mucronata, GAST (1968) rapporte des in­dications similaires (cf. à Launaea nudicaulis n° 463).


Launaea quercifolia

462. Launaea quercifolia (Desf.) Maire [III/1610 ; p: 1113]


Combinaison adoptée par JEFFREY (in BOULOS, 1979) : L. quercifolia (Desf.) Pamp.

Comme pour les autres Launaea cette espèce se rencontre dans certaines publications sous le nom de genre Zollikoferia.

M. - Zollikoferia quercifolia Coss. et Kral. est signalé par TROTTER (1915) comme utilisé pour calmer les douleurs rhumatis­males.


Launaea nudicaulis

463. Launaea nudicaulis (L.) Hook [III/1611 ; p: 1114]


Orthographe adoptée par JEFFREY (in BOULOS, 1979) : L. nudicaulis (L.) Hooker fil.

A.T. - Les feuilles sont appréciées, en salade, à l'huile ou au vinaigre (CHOUMOVITZ et SERRES, 1954), ou cuites avec de la viande (cf. à Launaea glomerata n° 464) (LARRIBAUD, 1952).

En Ahaggar, GAST (1968), à propos de Launaea mucronata (Forsk.) Muschler [1] (tam. = arerdedé ; ar. = el makar) et de Launaea nudicaulis (L.) Hook. (tam. = araram ; ar. = el raram), signale que les feuilles sont consommées crues ou cuites, ajoutées aux sauces, comme légume mais que cependant l'ingestion crue provoque des engorgements de la bile.

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  1. Il s'agit très probablement de Launaea resedifolia ssp. mucronata (Forsk.) Maire.


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Launaea glomerata

464. Launaea glomerata Boiss. [III/1612 ; p: 1114]


Cette combinaison semble dénommer le taxon qui pour JEFFREY (in BOULOS, 1979) correspond à L. capitata (Sprengd) Dandy, si du moins nous acceptons que la combinaison retenue par POTTIER­-ALAPETITE s'orthographie de fait : L. glomerata (Cass.) Hooker f. (?).

A. - Selon LARRIBAUD (1952) quelques plantes sont consom­mées, soit en salade, soit cuites avec de la viande :

  • Rumex vesicarius (« hammouid »)
  • Picris coronopifolia ssp. saharae (« ouden en naja ») [1]
  • Launea nudicaulis (« qarima »)
  • Launea glomerata [2].

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  1. Picris coronopifolia ssp. saharae (Coss.) Maire (famille des COMPOSEES) absente de Tunisie.
  2. Pour ces deux espèces le nom de genre doit, bien évidemment, être ortho­graphié Launaea.


Sonchus tenerrimus

465. Sonchus tenerrimus L. [III/1613 ; p: 1116] COMPOSÉES


A. - Les feuilles sont consommées en salade à l'huile ou au vi­naigre (CHOUMOVITZ et SERRES, 1954).


Sonchus oleraceus

466. Sonchus oleraceus L. [III/1617 ; p: 1118]


A. - La consommation de cette espèce (ar. : difef; fr. = laiteron maraîcher) est rapportée en Tunisie par LEMORDANT et al. (1977), alors que TÄCKHOLM (1974) la signale comme utilisée en salade en Egypte.


Reichardia tingitana

467. Reichardia tingitana (L.) Roth. [III/1623 ; p: 1123] COMPOSÉES


Cette combinaison à plusieurs synonymies dont Picridium tingitanum (L.) Desf. En Tunisie il n'est signalé que la ssp. discolor (Pom.) Batt. de Reichardia tingitana.

A. - Les feuilles et les racines, de Picridium tingitanum Sch., servent éventuellement dans l'alimentation humaine (CHOUMOVITZ et SERRES, 1954).

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