Noms populaires des plantes : Différence entre versions

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Eviter aussi les noms savants, qui ne sont que des décalques du latin scientifique. Cela se repère assez facilement quand on connaît bien la langue. D'où d'ailleurs une autre recommandation : privilégier les langues que l'on connaît ! Mais quand un nom savant a acquis un usage réel dans la langue, ce qui est le cas pour de nombreuses plantes ornementales, il faut bien sûr le retenir.
 
Eviter aussi les noms savants, qui ne sont que des décalques du latin scientifique. Cela se repère assez facilement quand on connaît bien la langue. D'où d'ailleurs une autre recommandation : privilégier les langues que l'on connaît ! Mais quand un nom savant a acquis un usage réel dans la langue, ce qui est le cas pour de nombreuses plantes ornementales, il faut bien sûr le retenir.
  
Les meilleurs livres sont les manuels techniques, les livres de cuisine, bref, tous ceux qui ont un but pratique et utilisent les mots de tout le monde. Les livres écrits par des linguistes (dictionnaires, atlas, monographies) sont également précieux. Les flores offrent l'avantage d'une bonne identification des plantes, mais il faut faire le tri entre noms populaires et noms savants décalqués du latin. de plus, les botanistes ne localisent pas souvent les noms qu'ils recueillent.
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Les meilleurs livres sont les manuels techniques, les livres de cuisine, bref, tous ceux qui ont un but pratique et utilisent les mots de tout le monde. Les livres écrits par des linguistes (dictionnaires, atlas, monographies) sont également précieux. Les flores offrent l'avantage d'une bonne identification des plantes, mais il faut faire le tri entre noms populaires et noms savants décalqués du latin. De plus, les botanistes ne localisent pas souvent les noms qu'ils recueillent.
  
 
A chaque fois, s'efforcer de dater et de localiser le mot, et de préciser le contexte de son usage (par exemple, patate et pomme de terre, de même que haricot et fayot, désignent les mêmes plantes, mais ont des statuts sociaux différents.
 
A chaque fois, s'efforcer de dater et de localiser le mot, et de préciser le contexte de son usage (par exemple, patate et pomme de terre, de même que haricot et fayot, désignent les mêmes plantes, mais ont des statuts sociaux différents.

Version du 15 janvier 2012 à 12:22

Définitions

Le botaniste distingue habituellement les noms scientifiques, qui sont en latin, et les noms vernaculaires, ou noms vulgaires, qui sont dans les langues parlées.


Le linguiste, lui, préfère parler de noms populaires et de noms savants. Les premiers sont largement connus et employés par des groupes humains dans la langue parlée (du village au pays). Les seconds ne sont connus que par des groupes professionnels particuliers (guérisseurs, médecins, pharmaciens, botanistes, agronomes), qui consultent des livres savants ou se transmettent les noms oralement. Chaque nom se caractérise par une aire de répartition, par une période historique d'utilisation, par un niveau de langue...

Les siècles derniers, de nombreux érudits (botanistes, agronomes) ont compilé des noms populaires dans leurs écrits, sans prendre en compte ces caractères. Il en est résulté une impression de grande confusion, voire de "traîtrise de la nomenclature vernaculaire" (Aline Raynal-Roques, 1994. La botanique redécouverte).

La chose se complique avec la création par les botanistes de noms uninomiaux ou binomiaux décalqués du latin, dans le souci de mieux se faire comprendre des non-botanistes. Pour bien indiquer que ces noms désignent des taxons, certains tiennent à ce que leur initiale soit une majuscule.

Par exemple, on a :

  • nom scientifique : Solanum tuberosum
  • nom savant français : Morelle tubéreuse
  • nom populaire français standard : pomme de terre
  • nom populaire français familier : patate
  • nom populaire en Ardèche en 1600 (Olivier de Serres) : cartoufle

Dans ce cas, un Français concluera immédiatement que "Morelle tubéreuse" est inusité. Mais un locuteur d'une autre langue retiendra ce terme s'il entreprend de compiler les noms français de la pomme de terre. C'est hélas ce qui s'est souvent produit pour les dictionnaires publiés. De tels artefacts peuvent ainsi se maintenir plusieurs siècles, recopiés fidèlement d'un dictionnaire à l'autre, surtout quand il s'agit de dictionnaires multilingues, dont les auteurs maîtrisent rarement plus de deux ou trois langues.

Intérêt pour l'historien

Les plantes sauvages utilisées localement tendent à avoir des noms populaires très diversifiés, qui peuvent varier d'un village à un autre. Par contre, les plantes qui font l'objet d'une culture, d'un usage bien établi ou d'un commerce, tendent à avoir des noms plus stables, et des noms savants. Quand elles voyagent, elles le font souvent avec leur nom. Ceux-ci s'avèrent être des indices précieux pour reconstituer le cheminement de nos plantes usuelles.

Méthode de travail

Une chose à éviter absolument : compiler de façon indiscriminée tout ce qui se trouve dans les dictionnaires. Il faut éviter en particulier les dictionnaires multilingues, sauf quand on a l'assurance que l'auteur a une connaissance personnelle approfondie des langues qu'il traite (par exemple, Bedevian pour l'arabe, l'arménien et le turc). Eviter aussi les traductions contemporaines, souvent fausses. Par contre, les traductions anciennes ont un intérêt historique, mais doivent être traitées comme telles.

Eviter aussi les noms savants, qui ne sont que des décalques du latin scientifique. Cela se repère assez facilement quand on connaît bien la langue. D'où d'ailleurs une autre recommandation : privilégier les langues que l'on connaît ! Mais quand un nom savant a acquis un usage réel dans la langue, ce qui est le cas pour de nombreuses plantes ornementales, il faut bien sûr le retenir.

Les meilleurs livres sont les manuels techniques, les livres de cuisine, bref, tous ceux qui ont un but pratique et utilisent les mots de tout le monde. Les livres écrits par des linguistes (dictionnaires, atlas, monographies) sont également précieux. Les flores offrent l'avantage d'une bonne identification des plantes, mais il faut faire le tri entre noms populaires et noms savants décalqués du latin. De plus, les botanistes ne localisent pas souvent les noms qu'ils recueillent.

A chaque fois, s'efforcer de dater et de localiser le mot, et de préciser le contexte de son usage (par exemple, patate et pomme de terre, de même que haricot et fayot, désignent les mêmes plantes, mais ont des statuts sociaux différents.

Quand la citation donne des éléments qui permettent de bien identifier une plante, les reproduire.

Voir aussi : Comment recueillir et citer les noms populaires ?

Noms dans les diverses langues

Europe et Méditerranée

Afrique

Amérique

Asie