Substituts du tabac

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Vrais substituts

Le tabac a pris une telle importance dans nos sociétés que de nombreux produits végétaux sont utilisés quand le tabac vient à manquer. C'est le cas pour les adultes en temps de guerre ou de pénurie, mais aussi pour les enfants qui fument ce qu'ils trouvent dans leur entourage.

  • Cistus albidus, le ciste cotonneux. Les feuilles ont été fumées à la fin du XVIIIe siècle et pendant la seconde Guerre mondiale (Lieutaghi, 2006, Petite ethnobotanique méditerranéenne).
  • Clematis vitalba. "Les enfants des campagnes ont fumé ses tiges séchées comme celles du Maïs ; ce n'était point sans un danger d'ulcération des lèvres". (Lieutaghi, 2004, Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux).
  • Cynoglossum. "Cynoglossum, je crois que c'est l'ordinaire. Les Houatais l'appel béthune et fument ses feuilles en guise de tabac lorsqu'ils en sont privés. (Bachelot de la Pylaie, 1826).
  • Diospyros exsculpta et Diospyros melanoxylon, feuilles utilisées pour envelopper les bidis (cigarettes indiennes)
  • Juniperus phoenicea. Feuilles sèches ajoutées au tabac par les vieux fumeurs en Algérie dans les années 1980. (Mostefa Dahia, com. pers.)
  • Zea mays. Styles ("barbes") fumés. Bractées comme enveloppe des cigarettes. Les cigarettes Gitanes maïs, lancées en 1918, étaient enveloppées de papier de maïs (voir Wikipédia).
  • Thymelaea hirsuta. Feuilles mélangées au tabac à chiquer dans certains villages d'Algérie. (Mostefa Dahia, com. pers.)
  • Doronicum austriacum, Doronicum plantagineum. feuilles et fleurs en Autriche (Cuenot, 1967).
  • Arnica montana. (Cuenot, 1967).
  • Tussilago farfara. Allemagne (Cuenot, 1967).
  • Lobelia inflata. tabac indien, Amérique du Nord (Cuenot, 1967).
  • Arctium lappa. Mongolie (Cuenot, 1967).
  • Artemisia vulgaris.
  • Salvia officinalis.
  • Lactuca sativa. Commercialisé aux Etats-Unis à partir de 1965 (Cuenot, 1967).
  • Smilax aspera. Dans la sous-région du Taravo (Corse), les racines étaient broyées et fumées à la place du tabac. (Foatelli C., 1992. Pharmacopée traditionnelle en Corse, dans la région du Taravo. Marseille, thèse Université d'Aix-Marseille).
  • Clematis flammula. Les feuilles séchées étaient fumées comme succédané du tabac. Les jeunes pousses sont plus amères. (Lucchini P., 1985. Contribution à l'étude de la Pharmacopée en Corse. Marseille, thèse Université d'Aix-Marseille).

Plantes ajoutées au tabac ou fumées pour elles-mêmes

Références

  • Cuenot A., 1967. Les Succédanés du Tabac (Note préliminaire). J. agric. trop. et bot. appl., 14 (6-7): 191-252. "on constate en effet par l'expérience l'apparition d'une curieuse odeur de tabac si l'on fait fermenter les Doronics, l'Arnica, la Lobélie, le Tussilage ou le Souci d'eau…". Etude bibliographique qui recense les dépôts de brevets, les tabacs de guerre (où l'on fume un peu n'importe quoi...), les plantes dont le nom se réfère au tabac, les adultérants et les plantes fumées de par le monde. Il est difficile d'en tirer une liste précise des plantes réellement fumées.
  • Saury, Alain, 1996. Les plantes fumables. Paris, Maloine. 195 p.
  • Wikipedia ne distingue pas les plantes à fumer des plantes médicinales ou psychotropes. Les seules pages qui en parlent un peu sont Drugs which can be smoked et Herbal cigarette.