Polygonacées (Le Floc'h, 1983) : Différence entre versions

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(Rumex vesicarius)
 
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|titre=[[Table des matières (Le Floc'h, 1983)|Le Floc'h, ''Ethnobotanique tunisienne'', 1983]]
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__TOC__
 
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[71]
 
  
== 078. [[Populus nigra]] L. ==
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[II/2; p:6] SALICACÉES
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M. - ''Populus nigra'' (fr. = peuplier noir) et, à un moindre titre, ''Populus tremula'' (*) (fr. = peuplier tremble) servaient à préparer un onguent employé en usage externe comme ''vulnéraire et antihémorroïdal'' soulignent PARIS et MOYSE (1967) qui notent aussi que les « peupliers » servent à préparer un charbon léger ''antiseptique intestinal''.
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== ''Calligonum comosum'' ==
 
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090. ''Calligonum comosum'' L'Hérit. [II/31 ; p:28] POLYGO­NACÉES
(*) ''Populus tremula'' L. n'est pas signalé dans la ''Flore de la Tunisie'' de (POTTIER-ALAPETITE.
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*Nom accepté : ''[[Calligonum polygonoides]]'' subsp. ''comosum''
 
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== 079. [[Salix alba]] L. ==
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[II/7; p:9] SALICACÉES
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M. - L'écorce de ce «saule blanc» est ''tonique, fébrifuge'' et ''antirhumatismale'' (PARIS et MOYSE, 1967).
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== 080. Juglans regia L. ==
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[II/8; p:10] JUGLANDACÉES
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M. - Selon TROTTER (1915), c'est l'écorce des racines (« souac ») qui a surtout un grand emploi auprès des femmes qui la mastiquent et s'en servent éventuellement de « ''dentifrice'' ».
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Cet usage est aussi rapporté par GATTEFOSSÉ (1921).
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Pour la région des Ababsas nous avons également relevé la gran­de réputation d'''anticarie'' et de ''tonique des gencives'' du « souac », utilisé essentiellement par les femmes.
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D.- L'enveloppe charnue, du fruit du noyer, dite (brou de noix », est récol­tée à mâturité, utilisée après macération pour ''teindre les laines'' (JATTEAU, 1977).
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== 081. Castanea sativa Mill. ==
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[II/10; p:11] FAGACÉES
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Ce taxon est aussi connu par une autre combinaison synonyme ''C. vulgaris'' Lam.
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D.A. - L'écorce, riche en tannin gallique, est utilisée dans l'industrie du tanna-
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ge, alors que les fruits servent d'aliment (PARIS et MOYSE, 1967 ; LEMORDANT ''et al''., 1977).
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== 082. Quercus suber L. ==
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[II/12; p:14] FAGACÉES
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M. - Les " noix de galle ", qui se développent sur les feuilles de ce chêne, servent en Algérie (DORVAULT et WEITZ, 1945) à com­poser un ''liniment'' pour frictionner les boutons survenant souvent à la tête des enfants. C'est également, selon ces mêmes auteurs, la pou­dre de ces « noix » que les chirurgiens arabes utilisent pour accélérer la ''cicatrisation des plaies d'armes à feu''.
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D. - Bien entendu, cette espèce (ar. = fersi, fernan ; fr. = Chêne liège) est surtout appréciée pour son liège (LEMORDANT ''et al'', 1977).
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== 083. Quercus ilex L. ==
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[II/14; p:15]
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A. - Les glands, ''comestibles'', sont largement utilisés en Kabylie, signale TROTTER (1915).
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D. - Le « Chêne vert », comme le chêne kermès (cf. ''Quercus coc­cifera'' n° 084), est susceptible de porter l'insecte nommé ''Coccus illicis''. Nous n'avons cependant pas confirmation de cette présence sur ''Quer­cus ilex'' en Tunisie.
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== 084. Quercus coccifera L. ==
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[II/l5;p:15]
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Longtemps eonsidéré comme étant une graine, le « kermès » est de fait le corps desséché de la femelle de diverses espèces de ''Coccus'', insecte de la famille de Coccidées, dont les principales espèces sont ''Coccus illicis'' et ''Coccus vermilio''. Ces insectes (ar. = quermez habb, fr. = kermès) vivent sur le ''Quercus coccifera L.'' et le ''Quercus ilex'' L. Leur présence est attestée en Tunisie, par POTTIER-ALAPETITE, sur le ''Quercus coccifera'' L.
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M. - Dans le droguier égyptien (DUCROS, 1930), le « kermès » est employé comme ''astringent, dessicatif'' et sert à la préparation de certains ''éluctuaires stimulants et aphrodisiaques''. Cette vertu astrin­gente est également rapportée par LEMORDANT ''et al''. (1977).
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[73]
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D. - Les « kermès », qui se récoltent en juin, après la mort des femelles consécutive à la ponte, servaient pour la ''teinture'' des étoffes et des fils en « écarlate » (JATTEAU, 1977).
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== 085. Urtica urens L. ==
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[II/18; p:18] URTICACÉES
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M. - L'emploi de l' « ortie grièche » est rapporté, par PARlS et MOYSE (1967), avec les propriétés générales attribuées aux « orties » (cf. ''Urtica dioica'' ; n° 087).
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La vertu ''antidiarrhéique'' de la « grièche » (ar. = harika) est aussi notée par LEMORDANT ''et al''. (1977).
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== 086. Urtica pilulifera L. ==
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[II/20; p:18]
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A. - GOBERT (1940, 1955) indique que, si les Tunisiens utilisent, de préférence, les jeunes feuilles de cette espèce (ar. : horriq), c'est de fait, la plante entière qui peut être ''consommée cuite'' avec le « mhammes ».
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M.R. - Les graines s'emploient (BOUQUET, 1921) contre les ''calculs rénaux'' et la ''cystite''. A Marrakech (GATTEFOSSÉ, 1921), elles sont considérées ''aphrodisiaques et diurétiques''.
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La plante fournit à la médecine ses feuilles et ses graines dont on fait :
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- des tisanes employées ''contre la gravelle'' et la ''rétention d'urine'',
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- des gargarismes,
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- des ''cataplasmes émollients''.
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A ces indications, qu'il note également, DUCROS (1930) ajoute que le suc de l' « ortie rude » ''arrête les hémorragies et les crache­ments de sang''.
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La plante passe pour avoir aussi de précieuses ''propriétés contre l'anasarque et l'ascile'' (GOBERT).
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Cette « ortie » serait utilisée, en Libye, dans le traitement des rhumatismes (KOTOB HUSSEIN, 1979).
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[74]
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== 087. Urtica dioica L. ==
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[II/21; p:18]
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M.- La médecine populaire utilise les « orties » pour leurs propriétés ''antianémiques, hémostatiques et antidiabétiques''. ''Urtica dioica'' (fr. = grande ortie) est une source intéressante pour la préparation de la « chlorophylle » ou encore des « extraits chlorophylliens » commerciaux utilisés comme ''antituberculeux'', antianémiques. En usage externe elle est ''cicatrisante, désodorisante'' et constitue un ''colorant alimentaire'' autorisé (PARIS et MOYSE, 1967).
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Pour cette espèce (ar. : harika ; fr. = grande ortie), LEMOR­DANT ''et al''. (1977) insistent aur son intérêt hémostatique et antidia­bétique.
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== 088. Parietaria officinalis L. ==
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[II/23; p:21]
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M. - Le nitrate de potassium et les flavonoïdes, signalés par PARIS et MOYSE (1967), sont à l'origine de l'emploi, noté égale­ment par LEMORDANT ''et al''. (1977), de cette espèce (ar. : libida ; fr. pariétaire) comme ''diurétique''.
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== 089. Ficus carica L. ==
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[II/26; p:23] MORACÉES
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A. - La Figue constitue, une ''ressource alimentaire'', dans tout le Nord de l'Afrique et TROTTER (1915) souligne que le sirop (ar. = rub), obtenu en faisant macérer des figues sèches, est utilisé comme ''condiment'', pour les mets doux, lors des fêtes religieuses.
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M.T. - Le fruit bouilli dans du miel est ''émollient'' et s'emploie contre la ''toux'' (BOUQUET, 1921).
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PARIS ct MOYSE (1967) signalent que le fruit est intéressant par sa richesse en sucres et en vitamines A, B et C et qu'outre leur valeur alimentaire, les figues sont légèrement ''laxatives, émollientes et pectorales''. Les mêmes auteurs notent éga­lement que les feuilles de cette espèce ''peuvent occasionner des dermatoses''.
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Nous avons relevé dana la region des Ababsas que les fruits très mûrs, tombés au sol et que l'on donne à manger aux enfants en milieu de journée, sont réputés être puissamment ''vermifuges''.
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D. - Certains se servent du jus qui coule d'une entaille faite à un figuier pour ''faire cailler le lait'' ; ce liquide est épongé dans un flocon de laine que l'on presse dans le lait au moment venu (BOU­QUET, 1921; RENON s.d.).
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[75]
+
  
== 090. Calligonum comosum L'Hérit. ==
 
[II/31 ; p:28] POLYGO­NACÉES
 
  
 
M. - DUVEYRIER (''in'' TROTTER, 1915) indique qu'avec les racines on fabrique une décoction ''vermifuge''.
 
M. - DUVEYRIER (''in'' TROTTER, 1915) indique qu'avec les racines on fabrique une décoction ''vermifuge''.
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Sans autre précision, CAUVET (1925) rapporte que l'espèce sert au ''traitement de la gale du chameau''.
 
Sans autre précision, CAUVET (1925) rapporte que l'espèce sert au ''traitement de la gale du chameau''.
  
D.A. - Cette espèce saharienne, ainsi que les autres ''Calligonum'', est très recherchée pour la fabrication de charbon de bois ce qui a grandement contribué à sa quasi-diaparition.
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D.A. - Cette espèce saharienne, ainsi que les autres ''Calligonum'', est très recherchée pour la fabrication de charbon de bois ce qui a grandement contribué à sa quasi-disparition.
  
 
Au Ahaggar, GAST (1968) semble indiquer que les populations tirent le maximum de cette plante (tam. : aressou ; ar. arta) ainsi :
 
Au Ahaggar, GAST (1968) semble indiquer que les populations tirent le maximum de cette plante (tam. : aressou ; ar. arta) ainsi :
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* le bois est très recherché comme ''combustible'' et pour la fabrication de charbon de bois,
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* l'écorce est utilisée pour le ''nettoyage des outres'' à lait,
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* les « ''tubercules'' » ''des racines sont consommés'' par les nomades soit crus, soit en farine en mélange avec un peu d'eau ou de beurre fondu.
  
- le bois est très recherché comme ''combustible'' et pour la fabrication de charbon de bois,
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== ''Calligonum azel'' ==
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091. ''Calligonum azel'' Maire [II/32; p:28]
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*Nom accepté : ''[[Calligonum azel]]''
  
- l'écorce est utilisée pour le ''nettoyage des outres'' à lait,
 
  
- les « ''tubercules'' » ''des racines sont consommés'' par les nomades soit crus, soit en farine en mélange avec un peu d'eau ou de beurre fondu.
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Nous avons admis ici que la forme « ''azal'' » de ''Calligonum comosum'' L'Hér. est bien ''Calligonum azel'' Maire.
  
== 091. Calligonum azel Maire ==
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D. - Selon FOUREAU (''in'' TROTTER, 1915) la  forme « ''azal'' » de ''Calligonum comosum'' L'Hér. procure, par son écorce et ses feuilles, une substance employée pour le ''tannage des outres en peau'' de chêvre. Cet usage est aussi rapporté par POTTIER-ALAPETITE (1979).
[II/32; p:28]
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Nous avons admis ici que la forme « ''azal'' » de ''Calligonum comosum'' L'Hér. est bien ''Calligonum azel'' Maire.
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== ''Polygonum aviculare'' ==
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092. ''Polygonum aviculare'' L. [II/37; p:32] POLYGONACÉES
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*Nom accepté : ''[[Polygonum aviculare]]''
  
D. - Selon FOUREAU (in TROTTER, 1915) la  forme « ''azal'' » de ''Calligonum comosum'' L'Hér. procure, par son écorce et ses feuilles, une substance employée pour le ''tannage des outres en peau'' de chê­vre. Cet usage est aussi rapporté par POTTIER-ALAPETITE (1979).
 
 
== 092. Polygonum aviculare L. ==
 
[II/37; p:32] POLYGONACÉES
 
  
 
M. - ''Polygonum aviculare'' (fr. = renouée des oiseaux) est très employé comme ''astringent, antidiarrhéique, vulnéraire et hémostatique'' (PARIS et MOYSE, 1967 ; LEMORDANT ''et al''., 1977).
 
M. - ''Polygonum aviculare'' (fr. = renouée des oiseaux) est très employé comme ''astringent, antidiarrhéique, vulnéraire et hémostatique'' (PARIS et MOYSE, 1967 ; LEMORDANT ''et al''., 1977).
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[76]
 
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== 093. Polygonum equisetiforme S. et Sm. ==
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== ''Polygonum equisetiforme'' ==
[II/40; p:33]
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093. ''Polygonum equisetiforme'' S. et Sm. [II/40; p:33]
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*Nom accepté : ''[[Polygonum equisetiforme]]''
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M. - La plante possède des principes ''astringents'' justifiant son emploi comme ''antidiarrhéique'' (TROTTER, 1915).
 
M. - La plante possède des principes ''astringents'' justifiant son emploi comme ''antidiarrhéique'' (TROTTER, 1915).
  
 
Pour le Sud tunisien, LOUIS (1979) signale plusieurs emplois :
 
Pour le Sud tunisien, LOUIS (1979) signale plusieurs emplois :
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* L'infusion sert à ''laver les plaies'' et à les désinfecter,
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* L'emplâtre de « gordab » et de savon, dissous dans l'huile, ''active la cicatrisation'' et la guérison des plaies. Le même emplâtre peut également être additionné de « passerine » (''Thymelea hirsuta'' Endl.)
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* l'espèce est réputée être ''fortifiante'' pour les jeunes chamelons.
  
- L'infusion sert à ''laver les plaies'' et à les désinfecter,
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== ''Polygonum maritimum'' ==
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094. ''Polygonum maritimum'' L. [II/41; p:33]
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*Nom accepté : ''[[Polygonum maritimum]]''
  
- L'emplâtre de « gordab » et de savon, dissous dans l'huile, ''active la cicatrisation'' et la guérison des plaies. Le même emplâtre peut également être additionné de « passerine »(''Thymelea hirsuta'' Endl.)
 
  
- l'espèce est réputée être ''fortifiante'' pour les jeunes chamelons.
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M. - RAYNAUD (''in'' GATTEFOSSÉ, 1921), a noté que la plante est employée contre les ''brûlures'' et les ''enflures''.
  
== 094. Polygonum maritimum L. ==
 
[II/41; p:33]
 
  
M. - RAYNAUD (''in'' GATTEFOSSÉ, 1921), a noté que la plante est employée contre les ''brûlures'' et les ''enflures''.
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== ''Emex spinosus'' ==
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095. ''Emex spinosus'' (L.) Campd. [II/43; p:34] POLYGONACÉES
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*Nom accepté : ''[[Emex spinosa]]''
  
== 095. Emex spinosus (L.) Campd. ==
 
[II/43; p:34] POLYGONACÉES
 
  
 
Cette combinaison est ''orthographiée actuellement'' (''Flora europaea'') : ''E. spinosa'' (L.) Campd.
 
Cette combinaison est ''orthographiée actuellement'' (''Flora europaea'') : ''E. spinosa'' (L.) Campd.
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A. - Si GOBERT (1940) indique que, chez cet « Emex » (ar. = bezzoulet naja), seule la racine se consomme crue, CHOUMOVITZ et SERRES (1954) notent de surcroît la consommation dea feuilles tendres.
 
A. - Si GOBERT (1940) indique que, chez cet « Emex » (ar. = bezzoulet naja), seule la racine se consomme crue, CHOUMOVITZ et SERRES (1954) notent de surcroît la consommation dea feuilles tendres.
  
Au Fezzan, LETHEILLEUX (1948) rapporte que les feuilles larges d'un ''Emex'', connu sous le nom vernaculaire « el hanzab » (*), peuvent rentrer dans la préparation de l' « idam », aorte de sauce grasse.
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Au Fezzan, LETHEILLEUX (1948) rapporte que les feuilles larges d'un ''Emex'', connu sous le nom vernaculaire « el hanzab » <ref>Il s'agit assurément de ''Emex spinosus'', seul ''Emex'' cité par KEITH (1965) et BOULOS (1979) en Libye.</ref>, peuvent rentrer dans la préparation de l' « idam », aorte de sauce grasse.
  
(*) Il s'agit assurément de ''Emex spinosus'', seul ''Emex'' cité par KEITH (1965) et BOULOS (1979) en Libye.
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== 096. Rumex crispus L. ==
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<references/>
[II/47; p:37] POLYGONACÉES
+
  
M. - PARIS et MOYSE (1967) et LEMORDANT ''et al''. (1977) signalent que la racine de cette plante (ar. = snanoun ; fr. = patience) est ''astringente''.
 
  
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== ''Rumex crispus'' ==
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096. ''Rumex crispus'' L. [II/47; p:37] POLYGONACÉES
 +
*Nom accepté : ''[[Rumex crispus]]''
  
== 097. Rumex vesicarius L. ==
 
[II/50; p:39]
 
  
Combinaison et orthographe conformes à ''Flora europaea''. La similitude d'usage nous incite à rapporter également ici les indications relatives à : ''Rumex vesicarius'' var. ''typicus'' Murb. signalée en Tunisie.
+
M. - PARIS et MOYSE (1967) et LEMORDANT ''et al''. (1977) signalent que la racine de cette plante (ar. = snanoun ; fr. = patience) est ''astringente''.
  
A. - Au Fezzan, LETHIELLEUX (1948) note que l'oseille sauvage « kourricha el rât » (''Rumex vesicarius'' ou ''Launaea glomerata''*) est cueillie pour les animaux mais que l'on en met aussi dans l'«idam», sorte de sauce grasse.
 
  
D'après LARRIBAUD (1952) l'espèce (« hammouid ») est consommée en salade ou cuite avec la viande (cf. à ''Launaea glomerata'' n° 464) recette rapportée également par CHOUMOVITZ et SERRES (1954), PASSAGER et BARBANÇON (1956), PASSAGER et DOREY (1958), DOREAU (1961).
+
[77]
  
A propos de ''Rumex vesicarius'' L. var. ''typicus'' Murb. (tam. : tanesmint ; fr. : Oseille aauvage) ; GAST (1968) rapporte que la feuille a un goût aigrelet rafraîchissant, qu'elle n'est pas consommée en Ahaggar, mait qu'elle le aerait au Tassili n'Ajjer.
+
== ''Rumex vesicarius'' ==
 +
097. ''Rumex vesicarius'' L. [II/50; p:39]
 +
*Nom accepté : ''[[Rumex vesicarius]]''
  
(*) Il s'agit très probablement de ''Rumex vesicarius'' signalée en Algérie par QUEZEL et SANTA (1963) sous le nom vernaculaire « qorissa ».·
 
  
== 098. Rumex tingitanus L. ==
+
Combinaison et orthographe conformes à ''Flora europaea''. La similitude d'usage nous incite à rapporter également ici les indications relatives à : ''Rumex vesicarius'' var. ''typicus'' Murb. signalée en Tunisie.
[II/53; p:40]
+
  
A. - L'espèce (ar. = korressa) serait consommée crue (GOBERT, 1940). TROTTER (1915) précise que ce sont les feuilles que l'on mange et qu'elles ont, comme d'ailleurs ''Rumex vesicarius'' L., un agréable goût d'oseille.
+
A. - Au Fezzan, LETHIELLEUX (1948) note que l'oseille sauvage « kourricha el rât » (''Rumex vesicarius'' ou ''Launaea glomerata'' <ref>Il s'agit très probablement de ''Rumex vesicarius'' signalée en Algérie par QUEZEL et SANTA (1963) sous le nom vernaculaire « qorissa ».</ref>) est cueillie pour les animaux mais que l'on en met aussi dans l'« idam », sorte de sauce grasse.
  
== 099. Rumex thyrsoides Desf. ==
+
D'après LARRIBAUD (1952) l'espèce (« hammouid ») est consommée en salade ou cuite avec la viande (cf. à [[Composées (Le Floc'h, 1983)#Launaea glomerata|''Launaea glomerata'' n° 464]]) recette rapportée également par CHOUMOVITZ et SERRES (1954), PASSAGER et BARBANÇON (1956), PASSAGER et DOREY (1958), DOREAU (1961).
[II/54; p:41]
+
  
A. - GOBERT (1940) note que cette oseille (ar. = Isan thour) se mange crue ou cuite dans la « chekchouka » de piments et de fèves.
+
A propos de ''Rumex vesicarius'' L. var. ''typicus'' Murb. (tam. : tanesmint ; fr. : Oseille aauvage) ; GAST (1968) rapporte que la feuille a un goût aigrelet rafraîchissant, qu'elle n'est pas consommée en Ahaggar, mait qu'elle le aerait au Tassili n'Ajjer.
  
== 100. Rumex tuberosus L. ==
+
____________________
[II/55; p:41]
+
  
''Rumex tuberosa'', combinaison que l'on trouve dans la littérature, est une synonymie de celle adoptée par POTTIER-ALAPETITE.
+
<references/>
  
[78]
+
== ''Rumex tingitanus'' ==
 +
098. ''Rumex tingitanus'' L. [II/53; p:40]
 +
*Nom accepté : ''[[Rumex roseus]]''
  
A. - Réputées trop acides, les espèces ''Rumex acetosa'' (*), ''R. tuberosa'' et ''R. acetosella'' (*), confondues dans les dénominations vernaculaires, sont cependant consommées en cas de disette (BOUQUET, 1938). Selon le même auteur, d'autres plantes (cf. à ''Anchusa aegyptia·ca'', n° 355) sont souvent mélangées à l'oseille sauvage (**) pour en relever le goût.
 
  
(*) ''Rumex acetosa'' L. et ''Rumex acetosella'' L. sont considérées absentes de Tunisie.
+
A. - L'espèce (ar. = korressa) serait consommée crue (GOBERT, 1940). TROTTER (1915) précise que ce sont les feuilles que l'on mange et qu'elles ont, comme d'ailleurs ''Rumex vesicarius'' L., un agréable goût d'oseille.
  
(**) Nous avons estimé qu'il s'agissait très probablement de ''Rumex tuberosus'' L.
+
== ''Rumex thyrsoides'' ==
 +
099. ''Rumex thyrsoides'' Desf. [II/54; p:41]
 +
*Nom accepté : ''[[Rumex thyrsoides]]''
  
== 101. Beta vulgaris L. ==
 
[II/57; p:44] CHENOPODIACÉES
 
  
Aux notes concernant ''B. vulgaris'' L., nous avons ajouté celles se rapportant à : ''B. maritima'' L. considérée actuellement comme étant la ssp. ''maritima'' de ''Beta vulgaris'' et à laquelle se rattachent tous ·les taxons cités pour la Tunisie. Orthographiée ''B. vulgaris'' Ssp. ''maritima'' (L.) Batt. dans la ''Flore de la Tunisie'' cette sous-espèce s'écrit en fait : ''B. vulgaris'' ssp. ''maritima'' (L.) Arcangeli dans ''Flora europaea''.
+
A. - GOBERT (1940) note que cette oseille (ar. = Isan thour) se mange crue ou cuite dans la « chekchouka » de piments et de fèves.
  
Comestible ce taxon a également des propriétée émollientes.
+
== ''Rumex tuberosus'' ==
 +
100. ''Rumex tuberosus'' L. [II/55; p:41]
 +
*Nom accepté : ''[[Rumex tuberosus]]''
  
A. - En Tunisie, BOUQUET (1938) rappol\te que l'on rassemble sous les noms vernacubires arabes : serj, si1dj el bedebcha, bend­ jar, barba semlakh, aïtiace, chaouender, hezab, hatrab, left m'ta el bagar, lift ahmar· soukr; les espèces spontanées ''Beta vulgaris'', ''B. ma­crocarpa'' et ''B. maritima''. Les feuilles sont consommées comme légume vert dans les soupes et les ragoûts. La racine, si elle est tubérisée, s'emploie dans le bouillon en lieu et place de raves et navets. BOU­QUET note encore qu'en année de disette, dans le Nord de la Tunisie, on fait sécher la racine dont, par la suite, la farine s'emploie en mélange avec la farine d'orge, de blé ou de fèves. La consommation dee feuilles de ces eepèces est également attestée par GOBERT (1940, 1955) (cf. à ''Asphodelus fistulosus'' n° 055).
 
  
LEMORDANT ''et al''., (1977) confirment l'emploi de ''Beta vulgaris'' « lift ahmar Soukr » comme aliment.
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''Rumex tuberosa'', combinaison que l'on trouve dans la littérature, est une synonymie de celle adoptée par POTTIER-ALAPETITE.
  
M. - Selon DUCROS (1930) graine, feuille, racine et tige ont
 
  
[79]
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les mêmes propriétés, (même si la tige est réputée moins active), la plante entière étant considérée ''adoucissante'' et ''émolliente''.
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== 102. Beta macrocarpa Guss. ==
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[II/58; p:44]
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A. - L'espèce est, rapporte BOUQUET (1938) consommée (cf. ''B. vulgaris'' L. n° 101).
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== 103. Chenopodium ambrosioides L. ==
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[II/60 ; p : 46] CHENOPODIACÉES
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M. - Très aromatiques, les tiges florifères, de ce chénopode, sont employées comme ''digestif'' et ''carminatif'' (GATTEFOSSÉ, 1921). C'est aussi, note encore GATTEFOSSÉ, un bon ''galactogogue'' dont l'essence concentrée des fruits a des qualités ''anthelmintiques'' indiscutées.
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== 104. Chenopodium vulvaria L. ==
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[II/61; p:46]
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A. - Lea graines servent, en Ahaggar (GAST, 1968) dana l'alimentation des nomades, associées le plus souvent, en bouillie ou même en couacous, à d'autres céréales.
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== 105. Chenopodium album L. ==
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[II/63; p:48]
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T. - Cette plante est réputée ''toxique'' du fait de l'acide oxalique qu'elle contient.
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== 106. Atriplex halimus L. ==
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[II/77; p:54] CHENOPODIACÉES
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L' « arroche » est, fréquemment, utiliaée dans l'alimentation humaine lors des périodes de disette sévère et présente quelque intérêt
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pour soigner les plaies.
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A. - CLASTRIER (1936) et BOUQUET (1938) en particulier signalent l'usage de cette espèce dans l'alimentation. CLASTRIER précise que les baies de ''Juniperus phœnicea'' sont acceptées comme aliment et quelques fois associées à ''Atriplex halimus'' ( « hermes » ). BOUQUET rapporte que l'on fait cuire le « guetaf • à l'eau salée, jusqu'à l'épaississement et qu'on le consomme seul ou mélaogé à la « déhi-
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[80]
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cha » ; il ajoute également que les Touaregs récoltent les graines (ar­mas) et les consomment en bouillie.
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Par contre, pour la région d'Ain Moularès (Tunisie), CHOUMOVITZ et SERRES (1954) considèrent que les populations n'utilisent pas toutes les ressources que la nature met à leur disposition et dont on a tiré partie dans d'autres lieux de Tunisie ; ils citent à titre d'exemple les feuilles des divers ''Atriplex'' et en particulier celles d'''Atriplex halimus'' « guetaf » non consommées dans le Sud tunisien.
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C'est au Ahaggar que GAST (1968) a noté le pius nombreux usa­ges de cette plante (tam. : abougboug ouan aramas : ar. = guetaf ; fr. = arroche) :
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- les graines broyées servent à confectionner, soit une bouillie épaisse fortement salée, soit une galette,
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- les bourgeons sont consommés, même en dehors de la période de disette, cuits à l'eau (mais en changeant plusieurs fois l'eau de cuisson, agrémentés d'un peu de beurre fondu ; il ne s'agit pas cependant d'un aliment de haute valeur énergétique,
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- les feuilles fraîches, au goût aigrelet, sont appréciées des nomades,
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- les feuilles sont aussi consommées cuites ou bouiUies dana l'eau et essorées plusieurs fois pour en ôter le goût salé.
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GAST signale, également, qu'en Ahaggar, on laisse les chameaux fatigués broûter durant une quinzaine de jours dans les groupements de cette espèce dont les feuilles sont chargées de sels minéraux.
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M. - Outre son intérêt alimentaire, iexiate quelque emplois de cette espèce, par exemple dans la pharmacopée traditionnelle. Ain­si GAST rapporte que, même s'il est actuellement peu employé, le bois de la racine, servait, autrefois, de brosse à dent et qu'on lui attribuait des vertus ''antiscorbutiques''.
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BOUQUET, déjà cité, notait pour sa part que les nomades du Sud attribuent au « guetaf » une vertu ''curative du « debab »'' (maladie grave du dromadaire causée par un trypanosome inoculé par les taons). A propos du ''soin des plaies'' et lésions, PASSAGER et BARBANÇON (1956) ont signalé plusieurs médications possibles
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[81]
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- ''Zygophyllum album'' « aggaïa » mâché avec du sel.
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- emplâtre fait de henné (*) de quartiers d'oignons ou de beurre et de romarin (**),
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- feuilles écrasées d'''Atriplex halimus'' (« guettaf » (pour assé­cher les plaies),
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- cendres de ''Nitraria retusa'' (« guerzim ») qui ont la propriété de retirer les humeurs des plaies infectées.
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(*) henné = ''Lawsonia inermis'' L. (Lythracée).
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(**) romarin = ''Rosmarinus sp''. (Labiée).
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== 107. Atriplex mollis Desf. ==
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[II/79; p:55]
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M.T. - En Libye, la sève d'''Atriplex mollis'' est réputée ''causer la stérilité'' chez les humains (BOUQUET, 1921 ; KEITH, 1965). DU­VEYRIER (in TROTTER, 1915) mentionnait déjà cette propriété et signalait que les femmes arabes trop fécondes en faisaient un grand usage.
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== 108. Salicornia arabica L. ==
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[II/87; p:59] CHENOPODIACÉES
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La situation nomenclaturale de cette espèce semble évoluer rapidement ·puisque, connue dans ''Flora europaea'' sous la combinaison : ''Arthrocnemum fruticosum'' (L.) Moq., elle est repérée par BOULOS (1979) sous la dénomination : ''Sarcocornia fruticosa'' (L.) A.J. Scott.
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Certaines données de la littérature relatives à ce taxon sont pro­posées comme concernant la combinaison synonyme ''S. fruticosa'' L.
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D. - Les rameaux eervent éventuellement de combustible (TROTTER, 1915).
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KEITH (1965), à propoe de la Libye, indique que lee cendres de ''Salicornia fruticosa'' L., appelées « barilla », étaient exportées comme source de aoude utilisée ''pour fabriquer le savon et le verre''.
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[82]
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== 109. Suaeda mollis (Desf.) Del. ==
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[II/88 ; p:60) CHENOPO­DIACÉES
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Il paraît correct de considérer qu'il s'agit là du taxon répondant à la combinaison adoptée par BOULOS (1979) : ''S . vermiculata'' Forskal ex Gmelin.
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M. - L'absorption, durant plusieurs jours conséeutifs, d'un potage où entrent de l'orge et du ''Suaeda vermiculata calmerait les dou­leurs lombaires'' (PASSAGER et BARBANÇON, 1956).
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== 110. Suaeda fruticosa (L.) Forsk. ==
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[II/90; p:61]
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La combinaison de référence, actuellement en usage, s'orthogra­phie selon BOULOS (1979) ''S. fruticosa'' Forskal ex Gmelin.
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D. - COUSTILLAC (1958) rapporte que cette espèce (ar. = swida) est notée, par MASSABIE, comme étant utilisée, dans le Djerid, pour donner une ''teinture'' noire des laines.
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== 111. Salsola kali L. ==
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[II/93; p:63] CHENOPODIACÉES
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M. - PARIS et MOYSE (1967) et LEMORDANT ''et al''. (1977) rapportent que cette plante (ar. = kali ; fr. : soude) a des ''propriétés d'hypotenseur''.
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== 112. Salsola longifolia Forsk. ==
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[II/97; p:66]
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POTTIER-ALAPETITE (1979) admet la synonymie avec ''S. oppositifolia'' Desf.
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T. - L'espèce (notée sous la dénomination ''Salsola oppositifolia'' Desf.*), est considérée ''vénéneuse'' par les bergers qui rapportent, qu'au printemps, elle occasionne chez les animaux qui en mangent des troubles intestinaux pouvant entraîner la mort (CHOUMOVITZ et SERRES, 1954).
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D. - Les cendres seraient (TROTTER, 1915) utilisées dans la ''fabrication du savon''.
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== 113. Salsola sieberi Presl. ==
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[II/98; p:66]
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La Flore de la Tunisie retenant ''Salsola sieberi'' Presl. au rang d'espèce bien différenciée nous avons isolé, ici, l'indication qui lui est relative malgré le fait que BOULOS (1979) considère qu'i!l s'agit là d'une synonymie de ''S. longifolia'' Forskal traitée au n° 112.
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T. - Salsola sieberi (« demrane ») est suspectée d'entraîner la mort des bourricots qui en consomment (PASSAGER et BARBANÇON, 1956).
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== 114. Salsola vermiculata L. ==
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(II/99; p:67]
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D. - ''Salsola vermiculata'' (« ghessal ») et ''Zygophyllum album'' (« aggaïa ») sont, rapportent PASSAGER et BARBANÇON (1956), utilisées pour ''laver le linge et les chevelures féminines''.
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M. - En cataplasmes, les feuilles de cette plante malodorante, sont employées sur les ''boutons'' ''Texte en italique''et pour le traitement de la ''teigne'' (GATTEFOSSÉ, 1921).
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PASSAGER et BARBANÇON notent également que ''contre le pru­rit'', dû aux dermatoses et aux teignes, on fait absorber du lait dans lequel ont trempé des feuilles de «ghessal».
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== 115. Arthrophytum schmittianum (Pom.) Maire et Weill. ==
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[II/100; p:68] CHENOPODIACÉES
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Ayant successivement appartenu aux genres : ''Arthrophytum, Caroxylon'' et ''Hammada'', ce taxon correspond à la combinaison actuelle (in BOULOS, 1979) : ''Haloxylon salicornicum'' (Moq.) Bunge ex Boiss.
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D. - Selon DE PERGOLA (''in'' TROTTER, 1915) les bédouins utilisent les cendres de ''Haloxylon schmittianum'' Pom. sous forme d'infusion chaude, pour imprégner des morceaux de tissus qui, après séchage, deviennent des « mêches à l'amadou ».
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== 116. Arthrophytum scoparium (Pom.)Iljin ==
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[II/101; p:68]
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Ainsi repéré dans la ''Flore de la Tunisie'', ce taxon correspond dans
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la nomenclature actuelle à ''Haloxylon scoparium'' Pomel et les indica­tions rapportées concernant le plus souvent l'un des synonymes :
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(1) ''Haloxylon tamariscifolium'' Pau,
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(2) ''Haloxylon articulatum'' (Cav.) Bunge.
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Le « remet » a de nombreux usages, en thérapeutique tradition­nelle, mais certains d'entre eux amènent à envisager d'éventuelles con­fusions avec les espèces du genre ''Artemisia''.
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M. - A Laghouat (FOLEY, 1939), les feuilles de ''Juniperus phœnicea'', pulvérisées, sont mélangées à la poudre de feuilles de tabac et à des cendres d'''Haloxylon tamariscifolium'' « remet » pour la prépa­ration du tabac·à priser « neffa ». Nous avons pu constater, qu'à l'ex­clusion du ''Juniperus phœnicea'', très rare, la même formule est encore en usage dans le Sud tunisien et que la « neffa », ou tabac à priser, présente ·par ailleurs de nombreuses vertus thérapeutiques dont la plus importante reste son action dans le traitement de la gale des ovins dans des formules variables selon les situations. Le t·raitement le plus simple de la gale consisterait en l'application de jus de « neffa », mêlé d'huile, sur les plaques de gale ; c'est la recette que rapporte RE­NON (s.d.) qui souligne que le moyen de lutte jugé le plus efficace est l'emploi d'une décoction de « remeth » dans l'eau du sel et du jus de tabac. Dans l'Ouara (Tunisie), nous avons relevé pour le même usage une préparation où se retrouvent broyés, le « remeth >> et ''Reta­ma raetam''. D'après LOUIS (1979), l'infusion de « remeth » sert à la­ver les blessures consécutives à la tonte ou les plaques de gale sur les­quelles on projette ensuite un jet de jus de tabac.
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Nous éloignant du jus de tabac et de la gale ovine, nous trou­vons encore d'autres emplois. Pour lutter ''contre les diarrhées'', LAR­RIBAUD (1952) note l'usage entre autres recettes d'une infusion de « remet » associé à un jeûne de 24 heures (cf. à ''Acacia raddiana'' n° 183).
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Dans les soins ''contre la blennorragie'', le malade doit avaler, à midi et le soir, deux bouchées de couscous contenant un peu de poudre de ''Bubonium graveolens'' var. ''villosum'' (*) et boire une infusion soit de ''Cymbopogon schœnanthus'' ssp. ''laniger'' soit de ''Cleome arabica'' soit de « remt » ou encore de ''Gaillonia reboudiana'' (**) (LARRIBAUD).
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L'emploi de cette eapèce pour les ''soins en cas de morsures de serpents'' est assez fréquemment noté chez les auteurs consultés. En ces cas d'envenimements, LARRIBAUD signale la pratique qui consiste à faire une plaie à la place de la morsure et d'y faire brûler quelques brindilles de « remt » ou de fibres de « tourja » (''Calotropis procera'') (**). Dans le même cas, REYNIER (1954) a relevé que l'on faisait bouillir longuement la plante, jusqu'à ce que l'eau prenne une teinte noirâtre et que cette décoction, qui aurait une action émétisante, doit être absorbée non sucrée par la victime. Selon BOUCHAT (1956), l' « oural » (***) s'immuniserait contre les morsures de vipère en consommant cette plante utilisée par l'homme en application externe ou par voie orale; ·l'infusion de « remt », ''Haloxylon tamarisci­folium'' (1) et ''Haloxylon articulatum'' var. ''scoparium'' (2) procure la même immunisation.
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BOUCHAT indique, par ailleurs, que cette infusion est également utilisée ''contre les rhumatismes'' et que lee feuilles séchées et pilées de ''Pistacia atlantica'' en mélange avec le « remt » et ''Cleome arabica'' sont employéee en cataplasme ''contre les céphalées''.
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Pour le ''traitement des plaies avec hémorragie'', REYNIER (1954) note aussi l'emploi des cataplasmes de « remt » tandis que PASSAGER et BARBANÇON (1956) ont relevé comme procédé de traitement antalgique la scarification suivie de frictions à l'aide d'une préparation induant en mélange : oignon, fenugrec (****), amande, noyau d'abricot et ''Arthrophytum scoparium''.
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En dernier lieu, LOUIS (1979) rapporte que le wc des jeunes pousses est utilisé comme collyre dans le Sud tunisien.
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PARIS ET DILLEMAN (1960) pensent quo cette espèce est susceptible de contenir autant d'alcalcüdes qu'''Anabasis aphylla''.
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(*) Dans notre texte, nous utilisons le binôme ''Asteriscus graveolens'' (Forsk.) DC.
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(**) ''Gaillonia reboudiana'' Coss. et Dur., (familles des Rubiacées) absente de Tunisie.
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- ''Calotropis procera'' (Ait.) Ait., (famille des Asclepiadacées), absente de Tunisie.
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(***) oural = varan = ''Varanus griseus griseus''.
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(****) ''Trigonella foenum-graecum'' L. (famille des Papillionacées).
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== 117. Anabasis aphylla L. ==
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[II/102; p:69] CHENOPODIACÉES
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Nous ne présentons ici que les indications se rapportant à la ssp. ''africana'' (Murb.) Maire dont nous ignorons le statut nomenclatural actuel.
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Si elle est connue par les populations comme toxique, ou du moins non appréciée du bétail, cette espèce présente cependant des propriétés insecticides ayant intéressé les chimistes.
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M. - En Tunisie c'est la ssp. ''africana'' (Murb.) Maire, moins riche en alcaloïdes que la ssp.·''scytica'' de la région arabo-caspienne, qui est présente et qui a été utilisée pour le traitement des moutons (?).
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T. - Cette espèce est en Tunisie nommée « dega » selon LE­MORDANT et al. (1977) qui soulignent également ses ''vertus insecticides''. Il est cependant possible qu'ils fassent la référence à la ssp. ''scytica'' qui parait être celle étudiée par CHOPRA ''et al''. (1960), PARIS et DILLEMAN (1960), PARIS et MOYSE (1967) et DAJOZ (1969).
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== 118. Anabasis articulata (Forsk.) Moq. ==
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[II/103; p:69]
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D. - En Ahaggar, l'espèce (tam. : tassa) était autrefois utilisée ''pour laver les tissus'' (GAST, 1968).
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== 119. Cornulaca monacantha Del. ==
+
[II/105; p:71] CHENOPO­DIACÉES
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M. - TROTTER (1915) siguale qu'elle a un effet ''purgatif'' pour l'homme et les animaux.
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Les indigènes du Sahara Occidental utilisent le « had » pour le ''traitement des maladies du foie'' (GAUTHIER-PILTERS, 1969).
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== 120. Amaranthus angustifolius Lamk. ==
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[II/110 ; p : 75] AMARANTHACÉES
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+
Ce taxon correspond dans la nomenclature actuelle (''Flora europaea'') à : ''A. graecizans'' L.
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Pour la Tunisie, seule la ssp. ''sylvestris'' (Desf.) Maire et Weill. eat signalée.
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[87]
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V. TÄCKHOLM (1974) indique la combinaison ''A. angustifolius'' ssp. ''sylvestris'' (Desf.) Maire et Weill. comme synonyme de ''A. graecizans'' L.
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A. - Les feuilles, de cette « amaranthe » (tam. = talenkhatait) bouillies sont, pour la consommation humaine, asaociéee à des sauces ou mêlées aux bouillies de mil ou de blé (GAST, 1968).
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== 121. Phytolacca americana L. ==
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[II/116 ; p : 78] PHYTOLACCACÉES
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D. - Selon POTTIER-ALAPETITE (1979) elle fournit une ''teinture'' d'un rouge intense.
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== 122. Mesembryanthemum cristallinum L. ==
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[II/119 p:80] AIZOACÉES
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Ce taxon s'orthographie (''Flora europaea'') : ''M. crystallinum'' L.
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A. - GOBERT (1955) note, qu'en Tunisie, ''Mesembryanthemum forskhalei Hochst.'' (*) a été utilisé, en remplacement des céréales. Cet­ te information est également rapportée par TROTTER (1915).
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D. - Employée directement, comme savon, pour ''laver le linge'', ''Mesembryanthemum crystallinum'' a cependant un rendement moina bon que ''Aizoon hispanicum'' L. (TROTTER).
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(*) ''Mesembryanthemum forskahlei'' Hochst. est signalée en Libye (Fezzan) par KEITH (1965) qui mentionne de plus que les graines de cette espèce peuvent être confondues avec celles de ''Cryophytum cristallinum'' (L.) N.E. Brown, synonymie de ''Mesembryantllemum cristallinum'' L.
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+
''Mesembryanthemum critallinum'' étant courante en Tunisie alors que ''Mesembryanthetum forskhalei'' Hochst. n'y est pas signalée, nous pouvons, à ce niveau, suggérer une confusion dans le propos de GOBERT.
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== 123. Mesembryanthemum nodiflorum L. ==
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[II/120; p:81]
+
 
+
A. - Selon VERNEAU (''in'' GOBERT, 1940), la population guancho des Iles Canaries, dans une recette de « gofio » (préparation équi­valente à la « baissa » de Tunisie), utillsait, en absence de céréales, des grainee de cette espèce.
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[88]
+
 
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D. - L'espèce est réputée saponifère au Maroc (GATTEFOSSÉ, 1921).
+
 
+
Pour la Tunisie, COMBES et COMBES (1945) ont rapporté que si, après ''lavage'' à la terre à foulon (ar. = torba), la ''laine'' est encore sale, les femmes utillisent alors la cendre de cette espèce (ar. = r'asoul). La potasse contenue dans la cendre de « r'asoul » racornit cependant les fibres de la laine qui sera alors de mauvaise qualité.
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+
== 124. Mesembryanthemum edule L. ==
+
[II/sans n° ; p:81]
+
 
+
Par suite de modification nomenclatwa1e ce taxon est actuellement identifié (''Flora europaea'') par la combinaison : ''Carpobrotus edulis'' (L.) N.E.Br.
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A. - En Italie les feuilles sont mangées en salade et les fruits considérés comme comestibles (POTTIER-ALAPETITE, 1979) ; il ne semble pas en être de même en Tunisie.
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== 125. Aizoon canariense L. ==
+
[II/122; p:83] AIZOACÊES
+
 
+
A. - Dans son ouvrage, très documenté, GAST (1968) rapporte que les graines rouges ou noires, très petites, douces et un peu gras­ses de cette plame (tam. = eheifief), sont utilisées cuites, en bouil­lie ou en galette, après avoir été pilées.
+
 
+
== 126. Aizoon hispanicum L. ==
+
[II/123; p:84]
+
 
+
D. - En Libye cet « aizoon » est employé directement comme savon pour laver le linge (TROTTER, 1915), usage également signalé par GATTEFOSSÉ {1921) au Maroc.
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== 127. Portulaca oleracea L. ==
+
(II/125; p:85] PORTULACACÉES
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+
Pour la Tunisie il n'est signalé (POTTIER-ALAPETITE, 1979) que la ''ssp. silvestris'' (D.C.) Thell. qui dans ''Flora europaea'' correspond à la combinaison ''P. oleracea'' ssp. ''sativa'' (Haw.) Celsk.
+
 
+
[89]
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+
A. - Selon BOUQUET (1921), la graine est réputée, ausceptible de couper la soif et les feuilles de pouvoir diminuer le besoin de man­ger.
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+
La consommation des graines en cas de diaette eet aignalée par GALAN (1951) (cf. à ''Cistanche phelypea'' n° 391) et à ''Panicum turgidum'', n° 023).
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En Ahaggar, le pourpier (tam. = alora ; ar. = benderakek, bel­kazit) a d'assez nombreux usages (GAST, 1968) :
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+
- les feuilles comme les tiges ne sont consommées qu'occasionnellement crues ou ajoutées aux sauces comme légumes.
+
 
+
- les graânes pilées et mêléea à d'autres feuilles sont préparéea en bouillie, ou mangées avec des dattes réduites en poudre.
+
 
+
T. - S'il signale que ce pourpier peut être mangé en salade, LABBE (1950) note qu'ii est aussi accusé d'avoir causé la mort d'animaux.
+
 
+
R. - Les feuilles sont réputées anaphrodiaiaquea (BOUQUET, l921).
+
 
+
GAST indique que dans le Tell l'espèce est, parfois, considérée comme pourvue de « baraka » car le Prophète Mohamed, blessé au pied, fut guéri après avoir marché sur cette plante.
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+
== 128. Paronychia argentea (Pourr.) Lamk. ==
+
[II/128; p:90] CARYOPHYLLACÉES
+
 
+
De fait, la combinaison en vigueur (''Flora europaea'') est ''P. argentea'' Lam.
+
 
+
M. - En .Algérie ''Paronychia argentea'' Lam. est employée en infusion ''diurétique'' et est, dans ce but, l'objet d'un petit commerce d'ex­portation (TROTTER, 1915). Le même usage est rapporté pu GATTEFOSSÉ (1921).
+
 
+
R. - Selon RAYNAUD (''in'' GATTEFOSSÉ) l'espèce serait aphrodisiaque.
+
 
+
[90]
+
 
+
== 129. Herniaria glabra L. ==
+
[II/134; p:94] CARYOPHYLLACÉES
+
 
+
M. - Pour DORVAULT et WEITZ (1945) cette espèce est douée de propriétés ''diurétiques'' et passe pour ''antinéphritique''.
+
 
+
La propriété diurétique de ''Herniaria glabra'' L. (fr. = herniaire, turquette) est aussi signalée par PARIS et MOYSE (1967).
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+
== 130. Herniaria hirsuta var. cinerea (D.C.) Lor. et B. ==
+
[II/135 p:94]
+
 
+
A ce taxon, retenu dans la « Flore de la Tunisie », correspond la combinaison actuellle (''Flora europaea'') : ''Herniaria cinerea'' DC.
+
 
+
M. - L'intérêt de ''Herniaria cinerea'' DC. (fr. = herniole), ainsi que celui de diverses autres ''Herniaria'' a été rapporté par DORVAULT et WEITZ (1945) (cf. à ''Spergularia bocconei'', n° 132).
+
 
+
== 131. Spergularia marginata Kittel. ==
+
[II/151; p:103] CARYO­PHYLLACÉES
+
 
+
Tout en conservant son rang d'espèce ce taxon correspond dans la nomenclature actuelle à ''S. media'' (L.) C. Presl.
+
 
+
M.- Cette espèce (fr. : polygale de Syrie) est, selon PARIS et LYS (in PARIS et DILLEMAN, 1960) et PARIS et MOYSE (1967), parfois substituêe au « polyga­le de Virginie » (recherché pour ses propriétés expectorantes marquées) constitué par la souche et les racines de ''Polygala senega'' (*). ''Spergularia marginata'' qui contient également des saponines, est de plus, de toxicité très inférieure à celle de ''Poly­gala senega''.
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(*) ''Polygala senega'' L. (famille des Polygalacées) espèce absente en Tunisie.
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== 132. Spergularia bocconei (Scheele) Asch. ==
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[II/154; p:l04]
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A cette combinaison orthographiée correctement (''Flora europaea'') comme suit : ''S. bocconii'' (Scheele) Ascherson & Graebner, nous avons rapporté les indications relatives à ''Arenaria rubra'' et à ''Spergularia rubra'' p.p. que, par le jeu de synonymies successives. nous avons assimilées, peut être à tort, au taxon traité ici.
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[91]
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M. - Selon TROTTER (1915) ce taxon, serait en Libye et en Algérie, utillisé comme ''diurétique''.
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DORVAULT et WEITZ (1945) rapportent qu'en Algérie, diverses espèces d'''Herniaria'' sont employées, concurremment avec ''Arenaria rubra'', ''contre la gravelle'' et le ''catarrhe de la vessie''.
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== 133. Silene succulenta Forsk. ==
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[II/198 ; p:130] CARYOPHYL­LACÉES
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D. - A Benghazi (Libye), les racines de ce « silène » sont utili­sées pour le ''lavage des laines'' (TROTTER, 1915).
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== 134. Vaccaria pyramidata Medik. ==
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[II/217; p:141] CARYOPHYLLACÉES
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D. - Les Marocains considèrent que cette espèce est saponifère (GATTEFOSSÉ, 1921).
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== 135. Nigella sativa L. ==
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[II/224; p:l45] RENONCULACÉES
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La vertu purgative de cette espèce dont on utilise essentiellement les graines, est souvent rapportée parmi d'autres indicationa très diverses.
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A. - Les grainee sont employées pour aromatiser le miel (DU­VEYRIER, ''in'' TROTIER, 1915) et ce mélange est lui même considéré comme ''apéritif''. Le même auteur signale également qu'en Algérie ces graines sont ajoutées aux pains et aux galettes comme ''condiment''. Ces propos sont également rapportés par BOUQUET (1921).
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GOBERT (1940) et DUTHU ''et al''. (1954) notent que pour décorer le pain, on le parsème avant de le porter au four d'une pincée de graines de nigelle.
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M. - Les grainee de la nigelle « habbet es souda » sont, dans le Coran, considérées comme étant une panacée (BOUQUET, 1921).
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L'usage de » sanoudj » pour faire, en ''cas de fièvre'', transpirer le malade a été signalé par LARRIBAUD (1952) (cf. à ''Fœniculum vul­gare'', n° 305).
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[92]
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Il apparaît que lee graines de nigelle ont été de tout temps très employées ; ainsi déjà DIOSCORIDE (''in'' DUTHU el al., 1954) en indiquait de nombreux usages :
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- en friction contre les ''maux de tête et la lèpre'',
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- en décoction contre lee ''maux de dents'',
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- en. poudre et reepirées pour soulager lors des ''rhumes de cerveau'',
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- comme ''diurétiques, emménagogues et galactogènes''.
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Les emplois actuels, em pays arabes, seraient encore voisins de ceux signalés par DIOSCORIDE, rapportent DUTHU ''et al''.
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Dans les propos de TROTTER, il est aussi noté que les graines sont reconnues comme diurétiques et emménagogues.
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Des propriétés canninatives, emménagogues, diurétiques et ''anthelmintiques'' sont reconnues en Egypte (DUCROS, 1930) à la semence de cette espèce (ar. = kammoun asswad).
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Au Gourara (Sud algérien), REBOUL (1953) rapporte que ''Nigella sativa'' (« ''kammoun el akhal'' >>) et ''Ferula assa·fœtida'' (*) («hentit»), écrasées dans l'hui!le, sont employées, comme liniment, contre les rhu­matismes et servent aussi à aromatiser le couscous.
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En mélange à celles de ''Trigonella fenum-graecum'' L., les graines de « sanoudj » ou de « kemmoun el -akhal », bouillies dans du lailt, sont employées pour ''combattre le'' « ''marr'' » et la ''constipation'' (MAIRE et SAVELLI, 1955). Les mêmes auteurs signalent également, comme REBOUL, la préparation d'un liniment.
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Au Sahara oranais (PASSAGER et BARBANÇON, 1956), l'infu­sion du « sanoudj » est recommandée contre les nausées , gastralgies, vomissements et les coliques. On y recommande aussi, contre ·les coliques post-partum, l'absorption d'un œuf cuit à la poële avec du cumin (**) et du « sanoudj ».
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Ecrasées et prises dans de l'eau ou du lait, les graines de « sanoudj » sont considérées au Sahara algérois comme efficaces ''contre la constipation et les céphalées'' notent PASSAGER et DOREY (1958); ils indiquent également que l'espèce entre dans une préparation avec le
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[93]
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coriandre (**), le cumin (**) et du sucre; cette préparation « donne aux garçons force et courage et aux filles beauté et santé » à raison d'une cuillerée à soupe le matin en hiver.
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Dans toute l'Afrique du Nord, les graines de ''Nigella sativa'' (tam. = tikâmmine ; ar. = sanoudj, habet est soûda, bou nafâa ; fr. = nigelle) s'emploient, particulièrement en période de Ramadan, comme aromate sur les pains note GAST (1968) qui révèle aussi que pour ''favoriser l'appétit'' et se fortifier, on prend à titre de médication le ma· tin quelques graines de nigelle sur un peu de miel.
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PARIS et MOYSE (1967) mentionnent que dans l'huile essentielle de cette graine on a séparé la nigellone active contre le bronchospasme provoqué par l'histamine.
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T. - DUTHU ''et al''. (1954) notent qu'il est signalé, chez cette espèce (ar. = sanouj ; ber. = tikamnin), deux alcaloïdes et que l'on pouvait déceler une toxicité éventuelle consécutive à des inhalations répétées lors de soins comme ceux, par exemple, des rhumes de cerveau. Le ''pouvoir nécrosant'' de produits essentiels volatils contenus dans l'essence de nigelle est incontestable.
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(*) ''Ferula assa·foetida'' L. (famille des Ombellifères) absente de la flore tunisienne.
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(**) ar. = kemmoun ; fr. = cumin = ''Cuminum cyminum'' L.
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- Coriandre = ''Coriandrum sativum'' L.
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== 136. Nigella damascena L. ==
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[II/225; p:145]
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M. - La drogue, obtenue à partir des graines, est employée comme ''inhibiteur des contractions musculaires, hypotenseur et hypothermisant''. L'intérêt ''antispasmodique'' de cette plante (ar. = habbet es souda, sinouch ; fr. = nigelle) a également été relevé par LEMORDANT ''et al''. (1977).
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== 137. Delphinium staphysagria L. ==
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[II/232; p:151] RENONCULACÉES
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M. - Les graines de cette espèce sont utilisées au Maroc pour le traitement de la teigne (GATTEFOSSÉ, 1921).
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DUCROS (1930) rapporte que le nom d' « herbe aux poux » est dû aux ''propriétés antivermineuses'' des graines de cette espèce. Etant
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[94]
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âcre, ''corrosive'' et ''vomitive'', la semence est essentieLlement employée à l'extérieur en poudre ou en décoction, dans les ''affections pédiculaires'', la ''gale'' et les ''dartres''.
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== 138. Anemone coronaria L. ==
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[II/233 ; p : 151] RENONCULACÉES
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M. - Cette « anémone » est appréciée pour ses ''propriétés détersives'' (DUCROS, 1930) qui justifient l'emploi de son suc, en ''décocté'' ou en ''collyre'', contre les taies de l'œil et la cataracte. La fleur desséchée et pulvérisée sert à la cicatrisation des ulcères et sa graine est em­ployée dans les soins de la lèpre.
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== 139. Ranunculus sceleratus L. ==
+
[II/240 ; p : 156] RENONCU­LACÉES
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M.- PARIS et MOYSE (1967) soulignent qu'à l'état frais les ''propriétés vési­cantes'', de ''Ranunculus bulbosus'' (*) et ''Ranunculus sceleratus'', sont dues à la ranun­culine et à la protoanémonine dont la teneur est maximale dans les plantes fleuries.
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(*) ''Ranunculus bulbosus'' L. n'est pas signalé dans la ''Flora de la Tunisie'' de POTTIER·ALAPETITE.
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== 140. Ranunculus macrophyllus Desf. ==
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[II/243; p:157)
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A. - Comme celles de ''Trigonella fœnum-graecum'', les graines de cette espèce servent à engraisser les femmes.
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M. - Selon RAYNAUD (in GATTEFOSSÉ, 1921), l'espèce est considérée ''purgative'' et ''vomitive''.
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== 141. Ranunculus ficaria L. ==
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[II/252; p:161]
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Tous les taxons, retenus comme présents en Tunisie appartien­nent à la ssp. ''ficariiformis'' (F. Schultz) Rouy et Fouc. de cette espèce que ''Flora europaea'' signale sous la combinaison ssp. ''ficariiformis'' Rouy et Fouc..
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''Ficaria ranunculoides'' Mœnch. parfois cité, constitue une syno­nymie que nous pensons pouvoir admettre de ''R. ficaria'' L.
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[95]
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M. - PARIS et MOYSE (1967) signalent chez « La Ficaire » (= ''Ficaria ranunculoides'' Mœnch) des propriétés vésicantes.
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Dans les propos de LEMORDANT ''et al''. (1977), cette espèce (ar. = bou Tegha ; fr. = ficaire) est un ''antihémorroïdaire'' .
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== 142. Adonis annua sep. autumnalis (L.) Maire et Weill. ==
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[II/254; p:162] RENONCULACÉES
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Nous avons supposé que ''A. automnalis'' L. cité par PARIS et MOYSE (1967) correspondait à la ssp. ''autumnalis'' (L.) Maire et Weill. de la ''Flore de la Tunisie''. De fait dans ''Flora europaea'', ''A. annua'' L., retenu comme étant en vigueur, admet ''A. autumnalis'' L. comme synonyme.
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M.- De faible activité cardiotonique, ce taxon et ''A.aestivalis'' sont rejetés par la pharmacopée mais sont parfois illicitement utilisés en substitution de ''Adonis ver­nalis'' L. (*), plus actif (PARIS et MOYSE, 1967).
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* ''A. vernalis'' : espèce absente de Tunisie.
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== 143. ''Adonis aestivalis'' L. ==
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[II/255; p:163]
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M. - Au Maroc (GATTEFOSSÉ, 1921) cette plante est réputée emménagogue. PARIS et MOYSE (1967) lui attribuent des propriétés similaires à celles d'''Adonis annua'' ssp. ''automnalis'' (cf. n° 142).
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== 144. Adonis dentata Del. ==
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[II/256; p:163]
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Nous avons adopté la synonymie présentée par QUEZEL et SAN­TA où ''A. microcarpa'' DC. équivaut à ''A. dentata'' Del. combinaison de référence de la ''Flore de la Tunisie''. De fait BOULOS (1979) après ''Flora europaea'' semble réfuter cette équivalence quand il spécifie que c'est ''Adonis dentata'' auct. non Delile qui est synonyme de ''A. microcarpa'' DC.
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M. - Selon TROTTER (1915) ''Adonis microcarpus'' DC. est une plante médicinatle ''utilisée pour le cœur'' mais il pense qu'elle n'est paa en fait employée en Libye.
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Selon KOTOB HUSSEIN (1979) ''Adonis microcarpus'' contient des glucosides et dea saponines.
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[96]
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T. - ''Adonis ·microcarpus'' DC. serait mortelle pour le bétail note CHIOVENDA (''in'' TROTTER).
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== 145. Leontice leontopetalum L. ==
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[II/257; p:164] BERBERIDACÉES
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M. - En Libye (TROTTER, 1915) on fait ingérer aux chameaux, des morceaux de tubercule de cette espèce, pour les guérir de quelques infirmités.
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La racine de cette plante est reconnue comme ayant des propriétés ''antispasmodiques'' et ''émollientes'' et ainsi au Liban le jus frais et l'extrait aqueux sont employés avec succès ''contre l'épilepsie'' (PARIS et MOYSE 1967). Ces mêmes auteurs rapportent que la drogue est utilisée comme ''relaxant musculaire'' antispasmodique et antiépileptique.
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KOTOB HUSSEIN (1979) signale que ''Leontice sp''. (") contient des alcaloïdes aminés.
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(*) BOULOS (1979) ne note qu'une espèce de ''Leontice'' dans la flore libyenne il s'agit de ''Leontice leontopetalum'' L. auquel nous pouvons donc rapporter l'indication de KOTOB HUSSEIN.
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== 146. Laurus nobilis L. ==
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[II/258; p:164] LAURACÉES
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D.M. - L'emploi essentiel de ce laurier est, assurément, celui qui est fait des feuilles comme ''aromates'' (LEMORDANT ''et al''. 1977; PARIS et MOYSE, 1967).
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Ces derniers auteurs signalent toutefois que les fruits sont employés dans des alcoolats et des pommades ''antirhumatismales'' et ''parasiticides''.
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== 147. Glaucium corniculatum (L.) Curt. ==
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[II/259 ; p:166] PAPAVERACÉES
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Noua pensona qu'il s'agit là du taxon correspondant à la combinaiaon de ''Flora europaea'' : ''G. corniculatum'' (L.) J.M. Rudolph.
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A.T. - Ce sont les graines qui sont consommées.
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Ainsi GOBERT (1940) rapporte que ces petites graines « zgougou >> ont un goût apprécié et que les mères, au moment de la moisson, en rapportent à leurs enfants comme friandise.
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[97]
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Sdon GAST (1968), en Ahaggar, les graines (tam. = agenesmes), qni ressemblent à celles de l'oignon sont croquées crues ou grillées. GAST note également que les chameaux qui en mangent resteraient ensuite quelques heures dans l'incapacité de boire et de manger.
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M. - Lee feuilles du « pavot cornu » (ar. = mamitha) sont, employées comme ''résolutif'' en cataplasmes et en frictions sur les ulcères (DUCROS, 1930)
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== 148. Roemeria hybrida (L.) D.C. ==
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[II/261; p:167] PAPAVERACÉES
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M. - Comme les ''Glaucium'' et les ''Hypecoum'', cette espèce est ''caustique'' (utilisée contre les verrues) et ''narcotique'' (GATTEFOSSÉ, 1921).
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== 149. Papaver somniferum L. ==
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(II/262 ; p : 168] PAPAVERACÉES
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A. - Les graines sont éventuellement utilisées dans l'alimentation.
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M.T. - BOUQUET (1921) note que le pavot « khechkhach » s'emploie trop souvent en infusion pour calmer et flaire dormir les en­fants qui pleurent. Il souligne cependant aussi d'autres usages :
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- pilé et délayé dam de l'eau de fleurs d'oranger ou de jasmin en compresses sur les tempes et le front, contre l'insomnie et et les migraines,
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- en fumigations vaginales (usage rapporté aussi par GATTE­FOSSÉ au Maroc) pour les soins de toutes les ''affections'' des organes ''génitaux féminins''.
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- en macérations aqueuses miellées (de capsule de pavot à fleurs blanches) ''contre'' la ''toux'' avec hémoptisies. Pour les enfants, on mélange cette macération avec son volume de macération de coquelicot (cf. ''Papaver rhoeas'' L. n° 150).
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Le même auteur rapporte aussi que l'opium (« hafioun »), qui est un suc épais recueilli par incisions des capsules fraiches, est man-
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[98]
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gé mais peu fumé au Maghreb et de pius H est utilisé en thérapeutique comme calmant général après correction avec son poids de poivre ou de girofles. Comme succédanés, BOUQUET révèle aussi que, l'on re­commande de prendre 3 fois le poids de jusquiame ou 2 fois son poids de racine de mandragore.
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Quelques usages du pavot en Egypte sont rapportés par DUCROS (1930) qui spécifie que la « tête » est utilisée pour ses propriétés ''cal­mantes'', et ''narcotiques''. Cet emploi s'effectue :
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- en lavages ou en applications dans les ''cas d'ophtalmie'',
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- en décoctions ''contre la toux'',
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- en cataplaemes dans les ''inflammations''.
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DUCROS souligne, encore, que ces têtes de pavot, après ''extrac­tion de l'opium'', sont actuellement vendus sur les marchés et que les enfants après en avoir mastiqué tombent dans une sorte de somnolen­ce. Cette habitude, dit-il, entraîne l'enfant, devenu adulte, à s'adon­ner à l'opium.
+
 
+
L'opium est un suc laiteux, obtenu en incisant les capsules pleinement déve­loppées, mais non encore mûres de ''Papaver somniferum'' ou de sa variété ''album'' DC. (CHOPRA ''et al''., 1960). Ces auteurs ajoutent que l'opium contient de nombreux alcaloïdes dont ils donnent la liste et les effets.
+
 
+
PARIS ET MOYSE (1967) apportent au sujet de cette espèce de nombreuses précisions :
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- les feuilles entrent dans la préparation de «vl'huile de Jusquiame » (anal­gésique).
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- les capsules, en gargarismes, sont calmantes mais servent par ailleurs, à la préparation d'un extrait total succédané de l'opium et à l'extraction de la morphine.
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- le suc laiteux ou « opium » se prête à l'extraction de nombreux alcaloïdes et entre également :
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= en poudre, dans des préparations employées, comme ''analgésique'', ''antidiarrhéique'' et ''soporifique'',
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= en extrait aqueux dans les préparations utilisées dans les cas ''d'affection de l'appareil respiratoire''.
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D -PARIS et MOYSE ont aussi signalé que les graines fournissent à l'ex-
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traction l'huile d'œillette, utilisée comme ''huile de table'', ''siccatif des peintures'' et qui, iodée, procure un ''opacifiant'' employé en radiologie.
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== 150. Papaver rhoeas L. ==
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[II/263; p:l68]
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M. - En Algérie les pétales servent de narcotiques (TROTTER, 1915).
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La propriété de sédatif faible, rappelée par PARIS et MOYSE (1967) et LEMORDANT ''et al''. (1977) (ar. : bou karoun ; fr. = coquelicot), est à l'origine de la consommation de la graine, pilée dans du miel, pour dissiper l'insomnie (DORVAULT et WEITZ, 1945). PARIS et MOYSE ont aussi signalé l'espèce comme étant pectorale.
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== 151. Fumaria capreolata L. ==
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[II/273; p:l76] PAPAVERACÉES (FUMARIACÉES incl.)
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M.- Pour PARIS et MOYSE (1967), ''Fumaria officinalis'' L. pouvait être éven­tuellement remplacée par ''Fumaria capreolata'' L. présentant, sous forme de drogue, la même saveur amère.
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== 152. Fumaria officinalis L. ==
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[II/279; p:l78]
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M.- Cette espèce a connu une grande vogue comme ''dépuratif, laxatif et stimu­lant biliaire'' rapportent PARIS et MOYSE (1967) ; ils notent que l'on utilise aussi la plante, en infusé, alcoolature ou sirop, dans les cas d'''artériosclérose''. Les mêmes auteurs confirment qu'à la date de leur publication, les travaux scientifiques avaient permis la mise en évidence de la ''faible toxicité'' de l'espèce, ses ''propriétés hypotensi­ves'', son action de ''stimulant respiratoire et d'antispasmodique'', mais que les vertus cholérétiques n'avaient pu être vérifiées.
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+
== 153. Capparis spinosa L. ==
+
[II/283; p:180] CAPPARIDACÉES
+
 
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Nous avons rassemblé ici les données concernant :
+
 
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- le taxon tel qu'il est traité dans la ''Flore de la Tunisie'' et ''Flora europaea''.
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+
- ''Capparis rupestris'' Sibth. et Sm. qui est dans ''Flora europaea'' inclus dans ''C. spinosa'' L. alors que POTTIER-ALAPETITE (1979) en fait la variété suivante : ''C. spinosa'' var. ''rupestris'' (S. et Sm.) Viv.
+
 
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[100]
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Cette espèce est l'une des panacées de l'Afrique du Nord.
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A. Le « câprier » est connu pour l'emploi des boutons floraux (fr. = câpres) marinés au vinaigre comme condiment (recherché à cause de sa saveur sulfurée). En outre, dans toute l'Afrique du Nord, on en fait un usage abondant pour diverses médications de la théra­peutique traditionnelle.
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M. - En Libye, l'infusion de ''Capparis rupestris'' Sibth. et Sm., en association avec une autre herbe non citée (TROTTER, 1915), sert dans les cas de ''maux d'estomac''. TROTTER puis GATTEFOSSÉ (1921) rapportent également qu'en Algérie les câpres sont employées comme médicament ''antiscorbutique'' et ''contre la sciatique''.
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Selon BOUQUET (1921) et GATTEFOSSÉ, les rameaux sont utilisés en décoction contre la dysenterie. GATTEFOSSÉ signale, en outre, qu'au Maroc les fruits servent aussi en infusion, parfois mélangés au « henné », contre ''l'hydropysie''.
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DUCROS (1930) signale que, chez cette espèce (ar. = qabbar), les graines, les fruits et les feuilles ont des propriétés identiques quoique les feuilles soient moins actives. Dans le droguier égyptien on reconnaît aux graines de cette espèce des vertus ''carminatives'' et ''aphro­disiaques''. Ecrasées puis mêlées à un corps gras, les graines servent aussi ''pour réduire les ulcères'', scrofules et ganglions.
+
 
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Dans le cas d'''abcès dentaire'', on écrase dans un linge des feuilles et des graines de cette espèce et l'emplâtre obtenu est ensuite appli­qué sur la joue où il provoque localement une impression de brûlure identique à celle de la moutarde (REYNIER, 1954). Pour les maux de ventre, BOUCHAT (1956) note l'emploi de la décoction sucrée de cette espèce et de ''Warionia saharae'' (*) (« afzag »).
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Les feuilles et les fruits constituent, aux dires de PASSAGER et BARBANÇON (1956), un excellent liniment ''contre les rhumatismes'' : pour cela on écrase puis on mélange dans de l'huile d'olive des feuil­les et des fruits de ''Capparis spinosa'' ainsi que des feuilles de ''Cleome arabica''.
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La ''sciatique'', serait, selon DORVAULT et WEITZ (1945), soignée en Algérie à l'aide de la décoction des câpres ou boutons floraux.
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[101]
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S'il n'a observé sur le terrain comme usage théra·peutique, de cet­ tE" espèce, que son emploi comme liniment contre les rhumatismes, DOREAU (1961) indique cependant que le « kebbar », considéré comme une panacée, est de fait paré de vertus mutltiples :
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+
- action ''amère, laxative, diurétique, expectorante'' et ''emménagogue'' de l'écorce,
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- fumigations contre les rhumatismes ;
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- infusion pour ''guérir la blennorragie'' et ''calmer les migraines'' ;
+
- ''soins de la paralysie, de la tuberculose'', soins dentaires ;
+
- talisman pour combattre le mauvais œil.
+
 
+
Très documenté sur cette espèce, DOREAU a révélé aussi que :
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+
- les boutons floraux contiennent de la rutine, de 1'acide et des saponines, etc...,
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+
- les graines ont de 24 à 36 % d'huile volatile,
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- l'écorce de la racine présente aussi de l'acide rutique ainsi qu'une substance volatile à odeur alliacée.
+
 
+
Les câpres seraient ''antiscorbutiques'' (CHOPRA ''et al''., 1960). Ces mêmes au­teurs signalent aussi que l'écorce est amère, laxative, diurétique, expectorante, em­ménagogue et tonique, et qu'elle est employée pour soigner les rhumatismes, la pa­ralysie, les maux de dents, les affections du foie de la rate et la tuberculose glandu­laire. Les feuilles broyées sont, selon eux, utilisées en cataplasme contre la goutte.
+
 
+
En Ahaggar, les boutons floraux de cette espèce (tarn. = teloulout ; fr. : câprier), ne constituent pas une nourriture mais, sont consommés pour ''calmer les maux de ventre'' et traiter les rhumatismes. Les feuilles séchées et pilées, mélangées à du lait caillé ou du beurre, sont employées en friction ''contre la gale des chameaux'' et cuites, elles sont appliquées en cataplasme pour ''soigner le lumbago'' (GAST, 1968).
+
 
+
Nous avons également collecté quelques formules d'emploi de cette plante. Ainsi, dans la région de Toggourt (Algérie), pour calmer les céphalées, on utilise une préparation où entrent 1/4 de « cabbar » à l'état vert et 3/4 de henné (**) à l'état sec. Cette préparation, pilée, est appliquée sur les mains, les pieds et la tête. Dans le Sud tunisien, les mêmes soins sont apportés par des feuilles vertes, mordillées ou broyées en une pâte et appliquées sur le front.
+
 
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[102]
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R. - Dans la région d'El Hamma, il est suggéré que le mélange broyé, de cette espèce, avec ''Haplophyllum tuberculatum'', ''Rosmarinus officinalis'', ''Ruta chalepensis'' et ''Thymus capitatus'', incorporé à une viande dans un couscous est susceptible de ''procurer la puissance sexuelle''.
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(*) ''Warionia saharae'' Benth. et Hook. (famille des Composées) absente de la flore tunisienne.
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(**) henné : ''Lawsonia inermis'' L. (famille des Lythracées)
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== 154. Cleome arabica L. ==
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[II/284 ; p : 181] CAPPARIDACÉES (BOULOS, 1979 = CLEOMACÉES)
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BOULOS (1979) rectifie en rappelant que le véritable ''Cleome arabica'' L. a une aire limitée au Sinaï et que pour le reste du Nord de l'Afrique (et donc pour la Tunisie) il s'agit de ''Cleome amblyoarpa'' Barr. & Murb.
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Cette plante paraît être essentiellement utilisée comme béchique, et sédative.
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M. - De nombreux usages de cette espèce (« mkhenza ») sont rapportés par PASSAGER et BARBANÇON (1956) :
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- ''contre les migraines et les coryzas'', l'emploi d'un fragment d'oignon ou de ''Cleome arabica'' introduit dans les narines cons­ titue une panacée.
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- contre les rhumatismes (cf. = à Capparis spinosa, no 153) ;
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- en cas de nausées, gastralgies, vomissements et coliques (cf. à
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Artemisia herba-alba, no 431).
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Au moment des paroxysmes douloureux de ces mêmes gastralgies, on conseille (LARRIBAUD 1952) de boire une infusion de ''Cleome ara­bica'' (« mkhenza »), ou de ''Cymbopogon schœnanthus'' ssp. ''laniger'' (« karouit »). Le même auteur a relevé pour les soins de la ''blennor­ragie'' l'emploi d'une préparation où entre ''Cleome arabica''.
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Contre les œdèmes étendus et les fluxions articulaires, REYNIER (1954) rapporte que l'on utilise des infusions de ''Juniperus phœnicea'' et que localement on peut aussi passer d'abord une couche de miel et
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ensuite ''Cleome arabica'' (« mkhenza ») finement écrasé et légèrement grilllé.
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La plante est aussi utilisée, (BOUCHAT, 1956) sous forme de ca­taplasmes en mélange avec Juniperus phœnicea (« 'ar'âr ») et de l'oi­gnon pilé pour calmer les douleurs ; elle sert aussi contre les céphalées (cf. à ''Arthrophytum scoparium'', n° ll6).
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T. - L'espèce (« ''lemkhainze'' ») se révèle, au Sahara Occidenta1, ''susceptible de provoquer des troubles nerveux'', chez les animaux do­mestiques quand elle est ingérée seule et en grande quantité (GAUTHIER-PILTERS, 1975).
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== 155. Brassica napus L. ==
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[II/sans n° ; p:189] CRUCIFÈRES
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Dans ''Flora europaea'' la dénomination correcte de la var. ''rapifera'' citée ici s'orthographie ''Brassica napus'' ssp. ''rapifera'' Metzger. Pour la Tunisie, POTTIER-ALAPETITE n'a pas cependant cité les sous-espèces.
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M. - A propos de la variété ''rapifera'', TROTTER (1915) signale, sans plus de précision, que les graines·ont un ''intérêt médicinal''.
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== 156. Brassica tournefortii Gouan ==
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[II/289; p:190]
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A. - Les jeunes pousses et les tiges florifères sont comestibles (TROTTER,l915).
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== 157. Sinapis alba L. ==
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[II/296; p:l94] CRUCIFÈRES
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A.- La graine de la « moutarde blanche » ''laxative'' par son mucilage, entre dans la composition de certaines moutardes et peut donner lieu à l'extraction d'une ''huile'' (PARIS et MOYSE, 1967).
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LEMORDANT ''et al''. (1977) signalent que cette espèce (ar. lift) sert aussi de ''condiment''.
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== 158. Diplotaxis acris var duveyrierana Coss. ==
+
[II/298 ; p 196] CRUCIFÈRES
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Non cités dans les travaux nomenclaturaux récents, ce taxon est mal orthographié dans la ''Flore de la Tunisie''. Les publications concer-
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[104]
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nant l'Algérie (QUEZEL et SANTA, 1963 ; OZENDA, 1977 ; BARRY ''et al''., 1976) autorisent la rectification amenant à ''D. acris'' var. ''duvey­rierana'' Cosson, combinaison probablement correcte pour ce taxon parfois érigé au rang d'espèce : ''D. duveyrierana'' Cosson.
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Les feuilles sont consommées alors que les graines ainsi que le « suc » servent au traitement de la gale du chameau.
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A. - DUVEYRIER (in TROTTER, 1915 et in GAST, 1968) rap­porte que les feuilles sont consommables. Il est cependant important de faire très attention aux déterminations puisque dans le texte de GAST, il est noté que le nom vernaculaire « tanekfait » recouvre les espèces suivantes :
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''Eruca sativa'' var. ''aurea'' Batt. (*)
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''Eruca vesicaria'' (L.) Cav.
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''Matthiola·oxygeras'' DC. (**)
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''Diplotaxis duveyrierana'' Coss.
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M. - La décoction de la graine et le suc de la plante seraient (TROTTER, 1915 et CAUVET, 1925) utilisés dans le ''traitement de la gale du chameau''.
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(*) ''Eruca sativa'' var. ''aurea'' Batt. (famille des CRUCIFÈRES) ab­sente de la flore tunisienne.
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(**) ''Matthiola oxygeras'' DC. = ''Matthiola longipetala'' (Vent.) DC. qui quoiqu'appartenant à la flore de la Tunisie n'est pas traité dans cette publication.
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== 159. Diplotaxis harra (Forsk.) Boiss. ==
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[Il/300; p: 197]
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Consommée comme légume cette plante est également suspectée de toxicité.
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A. - Sous le nom tamaheq de « azezzega », GAST (1968) note deux espèces :
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''Diplotaxis acris'' var. ''duveyrierana'' Coss. (déjà cité sous l'autre nom de « tanekfait »),
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[105]
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- Diplotaxis harra (Forsk.) Boiss. dont il souligne que les feuilles sont consommées, bouillies à l'eau ou mêlées aux sauces avec des légumes.
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T. - Dans le Sud tunisien, il nous a souvent été relaté (ce qui est également rapporté par BURGEMEISTER, 1975), que 4 à 6 mois après l'ingestion de la plante par les chameaux, ces derniers manifes­tent une rigidité des extrémités postérieures évoluant vers des paraly­sies. De fait, la plante fraîche est généralement refusée par les ani­ maux, mais eHe serait donnée (apparemment sans ennui) comme fourrage sec aux chèvres et aux moutons près des enclos.
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+
== 160. Eruca vesicaria (L.) Cavan. ==
+
[II/304; p: 199] CRUCIFÈRES
+
 
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A. - Sa consommation a été rapportée par GAST (1968) (cf. à ''Diplotaxis acris'' var. ''duveyrierana'' Coss., n° 158).
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== 161. Raphanus sativus L. ==
+
 
+
[II/sans no; p:202] CRUCIFÈRES
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A.M.- Dans les graines de ce « radis », PARIS et MOYSE (1967) signalent la présence d'un hétéroside souffré, particulier, dont l'hydrolyse procure une substance à ''propriétés antimicrobiennes''.
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LEMORDANT ''et al''. (1977) notent l'intérêt de cette espèce (ar. = fjil ; fr. :. radis) comme ''aliment''.
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== 162. Enarthrocarpus clavatus Del. ==
+
[II/308; p:202] CRUCIFÈRES
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BOULOS (1979) rectifie l'orthographe de cette combinaison de la façon suivante : ''E. clavatus'' Delile ex Godron.
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T. - Selon TRABUT (''in'' CAUVET, 1925) l'espèce (« el kartâz ») consommée en grande quantité, serait mortelle pour les chameaux.
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== 163. Oudneya africana R. Br. ==
+
[II/318; p:208] CRUCIFÈRES
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Anciennement connue sous la combinaison ''Henophyton deserti'', ce taxon correspond dans la nomenclature actue1le (BOULOS, 1979) à :
+
''O. deserti'' (Cosson & Durand) Bullock.
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[106]
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A. - Sous le binôme de ''Henophyton deserti'' (ar. = halga), BOUQUET (1938) signale la consommation de cette espèce (cf. à ''Mo­ricandia suffruticosa'' ssp. ''arvensis'' n° 164).
+
 
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== 164. Moricandia arvensis ssp. suffruticosa (Desf.) Maire ==
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[II/319; p:210] CRUCIFÈRES
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Ne oonnaissant pas la position nomenclaturale actuelle de ce taxon, nous adoptons la combinaison proposée par POTTIER-ALAPETI­TE. Cette sous-espèce aurait des vertus antiscorbutiqnes.
+
 
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A. - L'usage alimentaire de « hamin » est précisée par BOUQUET (1938) qui indique que l'on fait cuire les feuilles dans de l'eau salée (on jette l'eau de cuisson), puis, après les avoir écrasées et y avoir ajouté de l'huile, on les fait cuire de nouveau. Il rapporte aussi que, à Djeneien (Sud tunisien) on dit remplacer le « hamin » par les feuilles d'''Henophyton deserti'' (*). (ar. = helga).
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La préparation culinaire présentée par GOBERT donne selon CHOUMOVITZ et SERRES (1954) un mets au goût voisin de celui de la « meloukhia » (**).
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M. - Si l'espèce (ar. = hamin) est essentiellement utilisée dans l'alimentation humaine, elle est également (JOLY, 1910), employée dans le ''traitement de la syphilis'' selon les indications suivantes : on fait bouillir les tiges et les feuilles jusqu'à ce que le bouillon se réduise et passe à l'état presque sirupeux ; cette décoction sert comme boisson et pour laver les parties malades.
+
 
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De l'avis de BOUQUET, les crucifères à essence sulfurée ont, incontestahlement, pour ces populations, de précieuses qualités ''antiscorbutiques''.
+
 
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(*) ''Henophyton deserti'' Coss. et Dur. = ''Oudneya africana'' R. Br.,
+
(**) Préparation culinaire à base de ''Corchorus olitorius'' L. (famille des Tiliacées), espèce cultivée en Tunisie mais non traitée ici.
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== 165. Lepidium sativum. L. ==
+
[II/sans n•; p:213) CRUCIFÈRES
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Consommées, les graines et les feuilles ont également de nombreuses vertus thérapeutiques.
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[107]
+
 
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A. - Si PARIS et MOYSE (1967) puis LEMORDANT ''et al''. (1977) rapportent l'emploi des feuilles en salade, TROTTER (1915) puis DOREAU (1961), signalent que les graines aussi ont une valeur alimentaire. Par ailleurs RAYNAUD (''in'' GATTEFOSSÉ, 1921) note que l'espèce sert à engraisser les taureaux et à ''panser les plaies''.
+
 
+
M. - Réputée être une panacée de la médecine populaire arabe, l'espèce a effectivement de nombreux emplois en thérapeutique traditionnelle (RENAUD et 1934 ; BOUCHAT, 1956).
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+
Les graines sont vendues à des fins médicales et employées broyées puis infusées dans l'eau, ''contre la toux et l'asthme'' (GATTEFOSSÉ); FOUREAU (''in'' TROTTER) note qu'au Sahara algérien les graines broyées sont utilisées en mélange avec le « henné » (*) lors des ''soins des blessures des chevaux et des chameaux''.
+
 
+
Selon DUCROS (1930) le cresson alénois (ar. = reshad) est ''stimulant'' (dans les cas de rachitisme) et ''diurétique''; à l'extérieur on en fait des cataplasmes ''pour cicatriser les ulcères scrofuleux''.
+
 
+
Un emplâtre composé de feuilles de ''Lepidium sativum'' (« habb er-rechad ») ou de ''Ziziphus lotus'' (« sedra ») ''fait mûrir les furoncles'' (LARRIBAUD, ]952). Cette panacée « habb er rechad »  recommandée par le Prophète est utilisée pour faire mûrir les abcès, guérir les plaies, et ''faciliter l'expectoraation'' (BOUCHAT, 1956).
+
 
+
Au Sahara (DOREAU, 1961), on attribue à la plante (« ab rachet»; fr. : cresson alénois) des propriétés ''fébrifuges toniques, reconstituantes'' et ''antiscorbutiques''. Les graines sont ingérées comme base d'un ''traitement dess affections broncho-pulmonaires'', servent en limineent à ''soigner les entorses'', et leur emploi est recomandé pour ''combattre les maladies oculaires''
+
 
+
R. - En ALgérie (TROTTER) les graines sont considérées ''aphrodisiaques'', usage rapporté aussi par GATTEFOSSÉ.
+
 
+
D. - En Erythrée (TROTTER) la plante fournit également une substance ''tinctoriale''.
+
 
+
(*) henné = ''Lawsonia inermis'' L. (famille des Lytracées)
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[108]
+
 
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== 166. Capsella bursa-pastoris (L.) Mœnch. ==
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[II/340 ; p : 222] CRUCIFÈRES
+
 
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''Flora europaea'' indique la combinaison correcte : ''C. bursa pastoris'' (L.) Medicus.
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M.- Cette espèce est selon PARIS et MOYSE (1967) employée en médecine populaire, comme succédané de l'ergot du seigle en tant que ''vaso-constricteur'' et ''hémostatique'' (propriétés attribuées à des alcaloïdes contenus dans la plante). Ces propriétés sont aussi rapportées par LEMORDANT ''et al''. (1977).
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== 167. Anastatica hierochuntica L. ==
+
[non répertoriée] CRUCI­FÈRES
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Cette espèce, quoique non signalée en Tunisie par POTTIER­ ALAPETITE, y est cependant présente dans la région des Basses Plaines Méridionales. Nous avons indiqué la dénomination signalée par BOULOS (1979).
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M. -L'espèce est, selon BOUQUET (1921), réputée en infusion ''contre les convulsions des enfants'' et ''l'épilepsie''; il souligne cependant que cet emploi relève plus du fétichisme que de la médecine, ces maladies étant considérées comme le résultat de possession par un génie. Le même auteur note enrore que dans le Sud tunisien le même usage est fait de ''Asteriscus pygmaeus''. Signalons cependant que, selon RENAUD et COLIN (1934), la confusion est possible entre cette espèce et ''Asteriscus pygmaeus'' Coss. et Kral. (n° 419).
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+
Selon DUCROS (1930) la plante macérée dans l'eau donne une liqueur ''emménagogue''.
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R. - DUCROS signale une croyance populaire attribuant à la plante sèche, déposée dans un verre d'eau, le pouvoir, par le temps qu'elle met à s'ouvrir, d'indiquer la durée des douleurs de l'accou­chement.
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+
== 168. Rorippna nasturtium-aquaticum (L.) Hayek ==
+
[II/365; p:235] CRUCIFÈRES
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+
Les modifications taxonomiques (''Flora europaea'') ramènent ce taxon à la combinaioon suivante : ''Nasturtium officinale'' R. Br.
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+
A.M.R. - Au Maroc, l'espèce est employée comme ''antiscorbutique'' et ''aphrodisiaque'' (GATTEFOSSÉ, 1921).
+
 
+
[109]
+
 
+
PARIS et MOYSE (1967), signalent que ''Nasturtium officinale'' R. Br. est un antiscorbutique et un ''diurétique'' utilisé dans l'alimentation. Cet intérêt alimentaire
+
de l'espèce (ar. = heberched ; fr. cresson des fontaines) est aussi noté par LE­MORDANT ''et al''. (1977).
+
 
+
== 169. Sisymbrium erysimoides Desf. ==
+
[II/387; p: 247] CRUCIFÈRES
+
 
+
A. - L'espèce (ar. fesseouya) se consomme crue (GOBERT, 1940).
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+
== 170. Sisymbrium officinale (L) Scop. ==
+
[II/388; p:247]
+
 
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Synonymie admise : ''Erysimum officinale'' L.
+
 
+
M. - Moins rubéfiante que la moutarde, la graine de « vélar » (DUCROS, 1930) est employée comme ''détersif, vulnéraire, expectorant et diurétique''''Texte en italique''.
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PARIS et MOYSE (1967) ont noté les vertus ''béchiques, expectorantes'' et la propriété de combattre l'enrouement de cette espèce (fr. = erysimum vélar ; herbe aux chantres).
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+
LEMORDANT ''et al''. (1977) ont aussi relevé les propriétés citées ci-dessus.
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+
== 171. Reseda alba L. ==
+
[II/395; p:253] RESEDACÉES
+
 
+
M. - Comme pour ''Reseda luteola'' (n° 172), BOUQUET (1921) et GATTEFOSSÉ (1921) signalent l'emploi de cette espèce en infusion contre les ''coliques'', les ''diarrhées'' infantiles et les ''empoisonnements''.
+
 
+
== 172. Reseda luteola L. ==
+
[II/397; p:254)
+
 
+
Précisons que le seul taxon retenu comme appartenant à la flore tunisienne est ''R. luteola'' ssp. ''eu-luteola'' var. ''gussonei'' (Boiss.) Mull. Arg. qu'il faut orthographier ''R. luteola'' ssp. ''eu-luteola'' var. ''gussonei'' (Boiss.) Muller Arg.
+
 
+
M. - BOUQUET (1921) et GATTEFOSSÉ (1921) rapportent remploi de cette espèce, en infusion, ''contre les coliques, les diarrhées infantiles et les empoisonnements''.
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[110]
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D. - Au Maroc (GATTEFOSSÉ, 1921) la « gaude » est employée powr la teinture en jaune des cuirs et des tissus. Ceci est confirmé par POINSOT et REVAULT (1937) qui notent que cette plante était utilisée, par les Kairouanais, pour obtenir la teinture jaune des lai­nes.
+
 
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Si la matière colorante est répandue dans toute la plante, elle se trouve cependant principadement accumulée dans la partie supérieure. L'extraction du colorant de la racine étant trop longue, cette partie n'est donc guère utilisée. La « gaude » est considérée comme étant la seule plante, teignant en jaune de grand teint, à ne pas avoir le défaut de passer au roux révèle JATTEAU (1977) qui souligne qu'avant de faire subir une teinture de « gaude » il est nécesssaire d'effectuer :
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- un mordançage de la laine à l'alun et crème de tartre
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- une décoction de la plante.
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== 173. Crataegus oxyacanthus L. ==
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[II/428; p:273] ROSACÉES
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Tous les taxons cités en Tunisie relèvent de la ssp. ''monogyna'' (Jacq.) Rouy et Camus dont il semble qu'au niveau de ''Flora europaea'', elle soit devenue l'espèce : ''C. monogyna'' ]acq. (synonyme également. de ''C. oxyacantha'' L.) ou la ssp. ''C. Monogyna'' Jacq. ssp. ''monogyna''.
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L'aubépine, parfois consommée, a également quelques usages pharmacologiques.
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A. Les fruits servent d'alimemt de misère : cf. ''Bunium incras­satum'' n° 302 * <font color="#e31419"> erreur n° 301 </font>(CLASTRIER, 1936) et cf. ''Crataegus azarolus'' n° 174 (BOUQUET, 1938).
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M. - Pour PARIS et MOYSE (1967), l'espèce est utilisée en préparations galéniques (teinture et extrait fluide) oomme :
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- ''cardiotonique'' entre les cures de digitaline et lors des troubles du rythme cardiaque, les coronarites et le traitement de l'artériosclérose (en association avec ''Marrubium vulgare'' L.),
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- ''sédatif nerveux'', associé à la valériane ou la passiflore.
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Les mêmes indications sont rapportées par LEMORDANT ''et al''. (l977) qui notent l'espèce sous le nom arabe « bou mekherri »,
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[111]
+
 
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== 174. Crataegus azarolus L. ==
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[II/429; p:274]
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A.-· Les fleurs de cette espèce (ar. = zaaroura, zinebit; berb. = tazaraourt, tafirez, tefifiha) riches en coumarine sont très odorantes, et les fruits, quoique de peu de saveur et manquant de suc, sont consommés crus, c'est du moins ce que signale BOUQUET (1938) qui ajoute que les fruits minuscules des ''Crataegus'' : ''C. oxyacantha'' (*), ''C. laciniata'' (**), ''C. ruscinonensis'' (**), sont également récoltés et consommés surtout en année de disette.
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(*) ''Crataegus oxyacanthus'' L.
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(**) ''Crataegus laciniata'' Ucria
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- ''Crataegus ruscinonensis'' Gren. et Blanc est l'hybride de ''Crataegus azarolus'' L. x ''C. oxyacantha'' L.
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Les espèces marquées (**) ne sont pas signalées en Tunisie par POTTIER· ALAPETITE (1979).
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== 175. Rubus ulmifolius Schott. ==
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[II/431; p:276] ROSACÉES
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Ce taxon correspond de fait à plusieurs combinaisons. Nous avons rapporté ici les indications relatives à ''Rubus discolor'' Weihe et Ness. retenu comme synonyme dans la ''Flore de la Tunisie'' mais qui dans ''Flora europaea'' est considéré comme étant une espèce indépendante.
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A. - BOUQUET (1938) sous le binôme ''Rubus discolor'', a rapporté les nombreuses dénominations vernaculaires de la plante et de son fruit. Le même auteur rapporte que le fruit de ''Rubus discolor ulmifolius'' (*) se consomme cru ou en sirop épais, où il est mêlé au miel.
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(*) Cette combinaison n'a bien entendu aucun sens et l'auteur faisait proba­blement allusion à la synonymie : ''R. discolor'' = ''R. ulmifolius''.
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== 176. Potentilla reptans L. ==
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[II/435; p:278] ROSACÉES
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+
M. - La souche rhizomateuse de cette espèce, comme celles des autres Rosacées à tanins (cf. ''Agrimonia eupatoria'' n° 178), a des vertus ''astringentes'' et ''antidiarrhéiques'' signalées par PARIS et MOYSE (1967) puis LEMORDANT ''et al''. (1977).
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== 177. Geum urbanum L. ==
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[II/436; p:278] ROSACÉES
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Le seul taxon cité en Tunisie est : ''G. urbanum'' var. ''mauritanicum'' Pom.
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M. - Le rhizome, comme celui des autres Rosacées à tanins (cf. ''Agrimonia eupatoria'' n° 178) est, en médecine populaire, employé pour ses vertus de ''tonique amer'' et d'''astringent'' (PARIS et MOYSE, 1967).
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== 178 Agrimonia eupatoria L. ==
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[II/438; p.279] ROSACÉES
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Les informations manquant souvent de précision, sur le plan taxonomique, nous avons rapporté ici les renseignements concernant l'espèce alors que n'est signalé pour la Tunisie que : ''A. eupatoria'' var. ''intermedia'' Batt.
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+
M. - Les folioles constituent une drogue qui, en Egypte (DUCROS, 1930), est réputée ''détersive'' et ''astringente''. En décoctions ou en lavements astringents, la drogue est utilisée dans les ''affections de la gorge et des intestins''.
+
 
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A l'ensemble des espèces classées dans la catégorie des Rosacées à tanins, PARIS et MOYSE (1967) reconnaissent des propriétés ''astringentes'' qui les font employer en usage interne comme ''antidiarrhéiques'' et en usage externe comme ''vulné­raires''.
+
 
+
== 179. Rosa gallica L. ==
+
[II/444; p:283] ROSACÉES
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+
M. - La décoction du bouton floral, débarrassé de son calice et de ses étamines, constitue la drogue prise à l'intérieur comme ''ra­fraîchissant'' et ''astringent'' et à l'extérieur comme ''collyre'' (DUCROS, 1930).
+
 
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== 180. Rosa canina L. ==
+
[II/449; p:284]
+
 
+
M. - La drogue ''astringente'' et ''antidiarrhéique'' a été recommandée dans les affections des voies respiratoires (PARIS et MOYSE, 1967). Il est aussi noté que la richesse en vitamines se réduit au cours de la conservation. Les propriétés d'astringent et d'autidiarrhéique de cette espèce (ar. = nesri; fr. = églantier) sont également rapportées par LEMORDANT ''et al''. (1977).
+
 
+
[113]
+
 
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== 181. Prunus spinosa ssp. fruticans (Weihe) Nym. ==
+
[II/451; p : 288] ROSACEES
+
 
+
La ''Flore de la Tunisie'' n'indique que ''P. spinosa'' L. ssp. ''fruticans'' (Weihe) Nym., dénomination à laquelle nous rattachons les indications relatives à ''P. fruticans'' et à ''P. spinosa'' que ''Flora europaea'' considère cependant comme deux espères distinctes : ''P. fruticans'' Weihe et ''P. spinosa'' L.
+
 
+
A. - Chez ''Prunus fruticans'', qui est de fait l'ancêtre du prunier cultivé (BOUQUET, 1938), les fruits de la grosseur d'une noisette sont cueillis et mangés crus. En Kroumirie on recueille parfois les fruits d'autres pruniers dont ceux de ''Prunus spinosa'' (ar. = berqouq el ouahch).
+
 
+
== 182. Prunus avium L. ==
+
[II/455; p:290]
+
 
+
Quoique la ''Flore de la Tunisie'' ne signale que la variété ''sylvestris'' (Kischl.) Dierb., nous avons retenu les usages rapportéa pour l'espèce.
+
 
+
M.D. - L'amande s'emploie pour ''parfumer les onguents'' et pour confectionner des colliers réputés ''antinévralgiques'' (BOUQUET, 1921).
+
 
+
== 183. Acacia raddiana Saw ==
+
[II/457; p:293] LÉGUMINEUSES
+
 
+
La définition systématique de cette espèce ne semble pas très claire dans l'esprit des botanistes qui sont de fait partagés sur l'éven­tualité d'y discerner plusieurs sous-espèces ou espèces.
+
 
+
Cette comhinaison retenue dans la ''Flore de la Tunisie'' est aussi adoptée par TÄCKHOLM (1974) pour l'Egypte.
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Cet Acacia (ar. = talha) s'est très raréfié du fait de ses usages multiples.
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M. - Travaillant au Sahara occidental, LARRIBAUD (1952) indique que pour ''combattre les diarrhées'', on utilise surtout une décoction de graines de fenugrec (*) ou une infusion de ''Arthrophytum scoparium'' en restant à jeun vingt-quatre heures, mais que parfois dans les cas légers on se contente de sucer de la résine de ''Acacia raddiana''. Il rapporte également que ''contre les taies'' on applique sur la cornée un mélange broyé de graines émondées de ''Cassia obovata'' (*) (« suina ») en provenance de Tombouctou, de ''Acacia raddiana'' et une noix de kola.
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Pour le Sahara oranais, PASSAGER et BARBANÇON (1956) ont noté que la gomme servait à relever et à coller les cils dans les débuts d'entropions.
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D. - Le « gommier » a d'autres emplois et est utilisé en premier lieu pour son bois, très apprécié dans la ''fabrication des poulies'', des
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supports de poutres pour le puisage de l'eau et comme bois de chauf­fage. Il semble par ailleurs que l'usage le plus fréquemment rap­porté soit ceiui qui est en fait de l'écorce dea racines pour le tannage du cuir. Cet emploi, encore effectif en Tunisie dans les zones où subsiste cette espèce, est aussi signalé dans la littérature par COUR­NAND (1958) et pu LETHIELLEUX (1948) au Fezzan (Libye).
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(*) fenugrec: = ''Trigonella fenum-graecum'' L.
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(**) ''Cassia obovata'' Coll. = ''Cassia aschrek'' Forù. (famille des Légumineuses) absente de la flore tunisienne.
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== 184. Ceratonia siliqua L. ==
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[II/459; p:294] LEGUMINEUSES
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Les fruits dits « caroubes » ont des propriétés antidiarrhéiques reconnues.
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A. - Les fruite, ou « caroubes », employés surtout comme ''four­rage'' (DUCROS, 1930), ''aliment'', pour la ''fabrication d'un alcool'' et d'un succédané du café (TROTTER, 1915), ont cependant d'autres usagee essentiellement en médecine.
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M. - L'écorce est réputée ''astringente'' alors que la pulpe qu'elle contient, triturée dans l'eau, fournit, selon DUCROS (1930), un suc ''rafraîchissant, diurétique, béchique'' et ''laxatif''. Cette dernière proprié­té est en apparence réfutée au Maghreb où l'on considère que cette pulpe constitue de fait un ''puissant antidiarrhéique''.
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En Afrique du Nord, en effet, rapportent DORVAULT et WEITZ (1945), les populations considèrent lea caroubes séchées comme étant favorables aux individus atteints d'anciennes affections des bronches et l'extrait d'écorce du caroubier comme un puissant antidiarrhéique à la dose de 30 à 50 centig./jour.
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La propriété antidiarrhéique est confirmée par PARIS ct DILLEMAN (1960) parlant des graines et des fruits, puis par PARIS et MOYSE (1961) qui précisent que la pulpe du mésocarpe, privée des graines, puis séchée, est riche en glucides
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et administrée contre les diarrhées infantiles et les gastroentérites. Ces mêmes auteurs insistent sur le fait que les manno-galactates de la caroube ne sont pas diges­tiblea et n'ont donc aucune valeur alimentaire. PARIS et MOYSE soulignent encore 6qu'en pharmacie, la gomme de caroube est un épaississant contre les vomissements du nourrisson et dans le régime des obèses.
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LEMORDANT el al. (1977) notent les propriétés antidiarrhéiques et l'emploi comme gomme épaississante de cette espèce (« kharoub »).
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Les caroubes (« kharûba »), entrent avec le fenugrec (*), les rai­sins secs, le cumin (*) et les figues sèches dans la tisane que l'on fait prendre à une accouchée dont on ne parvient pas à arrêter l'hémor­ragie. L'eau de caroube eet également réputée pour le ''traitement des affections du foie'' (LOUIS, 1963).
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Noua avons, dans le Sud tunisien, recueilli le fait que, mis à cuire jusqu'à procurer une compote brune, le mélange de caroube et de fi­gues est ''donné aux femmes lors de leurs relevailles''.
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D. - Pour les emplois autres que ceux relevant de la médecine, les informations sont plus rares. Cependant selon REVAULT (1967) le jus de caroube est utilisé pout l'ornementation des poteries traditionnelles, alors que TROTTER (1915) indique que l'écorce du tronc a des propriétés ''tannantes''.
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PARIS et MOYSE (1961) écrivent que, dans l'industrie, la caroube procure un succédané de la gomme astragante (émulsionnant), employé en cosmétologie,
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pour l'encollage du papier, l'industrie du textile, etc...
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Le bois rosé du caroubier est utilisé en menuiserie (POTTIER­-ALAPETITE).
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(*) fenugrec = ''Trigonella foenum - graecum'' L.
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- cumin = ''Cuminum cyminum'' L. (Ombellifères)
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== 185. Anagyris foetida L. ==
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[11/460; p:298] LÉGUMINEUSES
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M. - La graine (ar. : « Hhabb el kila » = graine des reins) est employée en Egypte (DUCROS, 1930) comme ''vomitif, purgatif'' et ''émétique'' en particulier dans les affections des reins, d'où son nom arabe. Les feuilles sont aussi considérées comme fortement ''emménagogues'' et purgatives ; pilées puis appliquées en cataplasme elles aont ''résolutives''.
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T. - GATTEFOSSÉ (1921) rapporte amsi le caractère ''émétique'' et ajoute que les graines, qui contiennent un alcaloïde, sont ''toxiques''.
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== 186. Lupinus luteus L. ==
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[II/462; p:299] LÉGUMINEUSES
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T.- A propos de cette espèce, PARIS et MOYSE (1967) rapportent les mê­mes indications que pour ''Lupinus hirsutus'' L. (n° 187) en précisant que la lupinine, poison cardiaque, est particulièrement abondante dans les graines.
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== 187. Lupinus hirsutus L. ==
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[II/463; p:300]
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Suite à des modifications nomenclaturales, ce taxon correspond dans ''Flora europaea'' à 1a combinaison ''L. micranthus'' Guss.
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A.M.T.D. - Les graines sont parfois utilisées, dans l'alimentation, ou après torréfaction comme succédané du café ; cependant, s'il existe des variétés pauvres en alcaloïdes, il en existe également qui, riches en alcaloïdes, sont considérées com­me amères et toxiques (PARIS et MOYSE, 1967).
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L'intérêt fourrager de cette espèce (ar. : termouss ; fr. = lupin hérissé) est noté pwr LEMORDANT ''et al''. (1977).
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== 188. Spartium junceum L. ==
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[II/466; p:302] LÉGUMINEUSES
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Cette espèce toxique présente aussi quelque intérêt comme textile.
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M. - Au Sahara, on recouvre les plaies des ''morsures de vipères'' de tiges de ''Spartium junceum'' pilées et bouillies (DORVAULT et WEITZ, 1945).
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T. - FONT-QUER (1962) signalant la présence d'un alcaloïde (la cytisine) fait état de la toxicité de tous les organes de la plante y compris les fleurs.
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PARIS et MOYSE (1967) ne notent que la toxicité de la graine mûre, toxicité égallement rapportée par LEMORDANT ''et al''. (1977).
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D. - Le « genêt d'Espagne » procure un excellent ''combustible'' et fournit de bonnes ''fibres textiles'' (TROTTER, 1915).
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GRIGNAC (1956) signale à ce propos que depuis la plus haute antiquité la plante est réputée textile et est appréciée comme telle du
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fait de l'imputrescibilité élevée de ses fib:res et de leur résistance aux microorganismes.
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== 189. Genista saharae Coss. et Dur. ==
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[II/474; p:307] LÈGUMINEUSES
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Il est assez étonnant de oonstater que tour à tour l'espèce parait toxique ou comme possédant quelques vertus.
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T.M. - Selon CAUVET (1925), l'espèce (« merkh ») est ''toxique'' et provoque, quand elle est ingérée à l'état sec, une grave rétention d'urine (« el tahsir »), l'origine de ces cystites étant confirmée par CURASSON (''in'' BURGEMEISTER, 1975). CAUVET signale par ailleurs que les rhumatismes (« ghaf ») dûs à l'ingestion par les chameaux de Cistacées à l'état sec (''Helianthemum lippii'' var. ''sessiliflorum'' et ''Helianthemum tunetanum''*) et provoquant de longues boîteries, sont soignés en faisant passer les animaux malades dans les pâturages à « merkh ». Il serait possible, suggère CAUVET, que ''Genista saharae'' exerce ainsi quelque influence du fait de ses propriétés diurétiques, Le même auteur note encore que le pâturage du « merkh » constitue également un remède contre les ''affections du système respiratoire''. l'espèce est par contre suspectée de provoquer des affections intestinales ainsi que des ''paralysies'' de l'''arrière train'', mais BURGEMEISTER, qui rapporte ces faits, souligne également qu'ils ne sont nulle­ment démontrés (**).
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(*) ''Helianthemum tunetanum'' Coss. et Kral. = ''Helianthemum crassifolium'' (Poir.) Pers.
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(**) En effet, comment ne pas être surpris par l'usage de l'espèce dans les soins de boiteries (CAUVET) et leur implication dans l'apparition de paralysies, il semble y avoir là contradiction flagrante justifiant les doutes de BURGEMEISTER.
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== 190. Retama raetam (Forsk.) Webb. ==
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[II/475; p:308] LÉGU­MINEUSES
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Ce taxon correspond à la dénomination actuelle (''Flora europaea'') ''Lygos raetam'' (Forskal) Heywood.
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Cette espèce utilisée surtout en thérapeutique traditionnelle pour faire des pointes de feu semble cependant devoir être employée avec précaution.
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M. - Selon DUVEYRIER (''in'' TROTTER, 1915) les racines ser­vent à préparer des décoctions vermifuges.
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Les tiges et feuilles pilées avec du miel sont ''vomitives'' souligne BOUQUET (1921) qui ajoute qu'elles sont aussi administrées en lave­ments ''purgatifs'' et vermifuges.
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RAYNAUD (''in'' GATTEFOSSÉ, 1921) rapporte l'usage, à Marakech, de la flagellation avec des tiges fraîches de « r'tem » pour lutter ''contre les enflures''.
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Le « retam » est le plus souvent signalé pour le ''traitement des dou­leurs et des plaies''. Ainsi, RAMES (1941) note que toute douleur peut être traitée par des pointes de feu faites avec un fragment de tige de régime de dattes ou avec une baguette de « retem » ou encore une tige de henné (*). Cet usage, pour les pointes de feu, est aussi signalé par REBOUL (1953) et PASSAGER et BARBANÇON (1956). Selon DO­REAU (1961), la plante serait fébrifuge et servirait au traitement des plaies, emploi que nous avons ausi relevé dans le Sud tunisien, l'es­pèce (ar. = retem) étant alors broyée et mélangée à du lait.
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L'emplâtre de « retem » (LOUIS, 1979) est employé dans le ''traitement des boutons purulents''.
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Nous avons relevé, dans le Sud tunisien, l'emploi de cette plante pour les ''soins en cas de morsure de serpent'' (cf. à ''Artemisia campestris'' n°430), pour le ''traitement de la gale des ovins'' (cf. à ''Arthrophytum scoparium'' n° 116) et dans la ''lutte contre l'infection des plaies'' (cf. à ''Helianthemum confertum'' var. ''brachypodium'' n° 271).
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T. - A dose élevée le « retem », très recherché par les chameaux, les moutons et les chèvres, serait ''abortif'' (BOUQUET, 1921) propriété qui, selon GATTEFOSSÉ (1921), serait due à la présence de rétamine.
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Pour CAUVET (1925), l'espèce consommée à l'état sec, produit chez le chameau une grave rétention d'urine. Cette ''toxicité'' est également rapportée par DURAND (1958) qui, cependant, affirme que les chameaux ne consomment jamais de « retem ». OZENDA (1977) attribue cette nocivité à des hétérosides cyanogénétiquee et RAMES (1941) rapporte un décès de femme à la suite de l'ingestion d'un infusé de « retem ».
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D. - Cette plante sert aussi de combustible (TROTTER) et communique au lait une odeur désagréable (BOUQUET, 1921).
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(*) henné = ''Lawsonia inermis'' L.
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== 191. Retama sphaerocarpa (L.) Boiss. ==
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[II/476; p:308]
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La nouvelle dénomination pour ce taxon est (''Flora europaea'') : ''Lygos sphaerocarpa'' (L.) Heywood.
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M.- Comme pour ''Retama monosperma'' (*),PARIS et DILLEMAN (1960) signalent des alcaloïdes chez ''R. sphaerocarpa''.
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(*) ''Retama monosperma'' Boiss. est absent de la flore tunisienne.
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== 192. Erinacea anthyllis Link ==
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[II/477; p:308] LÉGUMINEUSES
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Si cette combimaison est aussi en accord avec la nomenclature de ''Flora europaea'' nous avons rapporté ici une indication concernant son synonyme ''E. pungens'' Boiss.
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T. - La « chedida » (ou « chdid ») est, selon CAUVET (1925), qui le désigne sous le binôme ''Erinacea pungens'', ''susceptible de provoquer des entérites chez le chameau''. Il apparaît cependant que l'appellation « chedida » est appliquée à plusieurs espèces: ce qui rend l'in­dication peu précise. CAUVET signale la même indication concernant ''Genista microcephala'' var. ''capitellata'' (Coss.) Maire pour lequel nous sommes incapables d'indiquer une synonymie dans la ''Flore de la Tu­nisie''.
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== 193. Calycotome villosa ssp. intermedia (Salzm.) Maire ==
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[II/478; p:309] LÉGUMINEUSES
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Nous avons rapporté ici une indication relative, de fait, à ''Calycotome iintermedia'' Presl. que nous assimilons à ''C. villosa'' ssp. ''intermedia'' (Sarlzm.) Maire cité dans la ''Flore de la Tunisie''. Sans connaître la position actuelle de ce taxon infraspécifique dans la nomenclature ré­cente il faut cependant rectifier selon ''Flora europea'' l'orthographe de la combinaison de rang d'espèce en : ''Calycotome villosa'' (Poiret) Link.
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D. - TROTTER (1915) indique l'emploi qui est fait de ''Calycotome intermedia'' Presl. comme combustible et pour la délimitation des propriétés.
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[120]
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== 194. Ononis natrix L. ==
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[II/482; p:313] LÉGUMINEUSES
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D.M. - Dans les Aurès (CLASTRIER, 1936), on prétend que pour débarasser un gourbi des puces, le mieux est de le balayer avec des touffes d'''Ononis natrix'' (ar. = tfizza). CLASTRIER note égalememt la propriété hémostatique de cette espèce (cf. à ''Carlina involucrata'' n° 437).
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== 195. Trigonella gladiata Stev. ==
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[II/506 ; p:327) LÉGUMINEUSES·
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Dans ''Flora europaea'' le taxon est orthographié : ''Trigonella gladiata'' Steven ex Bieh.
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A. - Les fruits très aromatiques sont utilisés comme condiment dans le sud marocain (GATTEFOSSÉ, 1921).
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== 196. Trigonella foenum - graecum L. ==
+
[II/sans n° ; p:327] LÉ­GUMINEUSES
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Toutes les parties de cette plante fourragère, cultivée, sont con­sommées à l'état vert. Dans les usages par l'homme, ce sont surtout les graines qui ont de l'intérêt du fait de leur composition chimique remarquable.
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A. - Il s'agit d'un aliment, réputé donner de l'embonpoint et utilisé à cette fin par certaines personnes et en particulier des femmes note TROTTER (1915) qui, de plus, indique que les graines sont man­gées fraîches et que, desséchées· puis réduites en farine, elles entrent dans la fabrication d'une pâte comestible.
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M. - BOUQUET (1921) signale que ''contre l'enflure de la rate'' on emploie des cataplasmes obtenus en faisant bouillir la farine de « helba » avec du vinaigre et du salpètre. La décoction de la plante entière s'utilise :
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- en bain de siège, contre les affections de la matrice.
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- en lotion pour l'''entretien de la chevelure'' ainsi que pour la guérison des gourmes du cuir chevelu des enfants.
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[121]
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GATTEFOSSÉ (1921) indique cette espèce comme étant active surtout contre la ''constipation'', les ''hémorroïdes'', les ''affections de la matrice'' et en tant que ''purgatif vétérinaire''.
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L'espèce est (RENAUD et COLIN, 1934) parfois considérée comme étant une panacée et son nom arabe se rattache peut-être au mot
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« hailib » signifiant lait faisant ainsi allusion aux ''galactogogues'' de la plante.
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La farine obtenue à partir des graines ''calme la toux'' (TROTTER, 1915) et les ''maux de ventre'' (LETHIELLEUX, 1948).
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Selon TROTTER, le fenugrec est considéré comme fébrifuge, alors qu'en infusion, REBOUL (1958) le signale comme ''fortifiant'' pour les enfants et ''sédatif des douleurs durant l'accouchement''. Cette vertu de fortifiant est aussi signifiée par BOUCHAT (1956) qui
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qu'après macération la plante est aussi employée comme ''vermifuge''.
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PASSAGER et BARBANÇON (1956) révèle la préparation d'un traitement antalgique où entre cette espèce (cf. à ''Arthrophytum scoparium'' n° 116). L'infusion des graines est encore signalée par PAS­SAGER et DOREY (1958) en médication ''contre l'anémie'', la ''diarrhée'' et le ''mal de poitrine''. Ces mêmes auteurs relatent, par ailleurs, le ca­ractère fortifiant d'un mélange dans lequel entre le fenugrec (cf. à ''Nigella sativa'' n° 135).
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Les populations sahariennes attribuent, aux graines, diverses propriétés et les utilisent dans les cas de ''troubles intestinaux'', les ''affec­tions broncho-pulmonaires'' et comme fébrifuges ; DOREAU (1961) qui rapporte ces indications note également la réputation de cette espèce comme étant antianémique, dstimulante de l'acouchement, ''curative des angines et de la gale'' .
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LOUIS (1963) signale, entre autre, à propos du fenugrec une réfé­rence bibliogra:phique :
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FURST, W.J. 1939. Contribution à l'étude physiochimique et pharmacologi­que du fenugrec et de ses principaux constituants. (Thèse Université de Strasbourg, 163 p.).
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Plusieurs emplois de l'espèce chez les nomades du Sud tunisien sont encore mentionnés par LOUIS (1971)
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[122]
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- pour les cas de fièvre : si l'accès est violent on se sert de la viande semi-boucanée d'un renard ou d'un chacal en mélange avec la « halba »,
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- le fenugrec guérit les ''indigestions'' et, cuit dans l'huile, est un palliatif des diarrhées,
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- pour la ''guérison des fractures'', après réduction, on enserre le membre cassé et on applique sur le pansement un emplâtre fait de six œufs et de fenugrec réduit en poudre. On fait, pour ac­tiver sa guérison, consommer au malade du lait ou un mélange cuit d'orge pilée, de fèves, de fenugrec et de viande boucanée ou de graisse de mouflon.
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C'est aussi un ''stimulant neuro-vasculaire''. Administré sous forme de poudre ou d'extrait fluide c'est un stimulant de l'appétit et de la nutrition employé dans les cas d'amaigrissement (PARIS et MOYSE, 1967).
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R. - L'espèce est aussi un ''aphrodisiaque'' réputé (BOUQUET, 1921 ; GATTEFOSSÉ, 1921 ; DORVAULT et WEITZ, 1945 ; PARIS et MOYSE, l967).
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== 197. Melifotus indica (L.) All. ==
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[II/508; p:328] LÉGUMINEU­SES
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M. - Les fruits sont, signale SURCOUF (in GATTEFOSSÉ, 1921), utiles dans ''les soins des maladies des organes génitaux des deux sexes''.
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== 198. Melifotus macrocarpa Dur. ==
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[II/510; p:329]
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+
A.M. - BATTANDIER et TRABUT (in GATTEFOSSÉ, 1921) notent que les fruits, de cette espèce, chargés de coumarine sont uti­lisés comme ''épice et antispasmodique''.
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+
== 199. Medicago sativa L. ==
+
[II/516; p:334] LÉGUMINEUSES
+
 
+
La farine de Luzerne (ar. = kessa, fassa, nefel, safsafa) est ''antianémique, reconstituante, récalcifiante, antihémorragique'' (PARIS et MOYSE, l967 ; LEMORDANT ''et al''. 1977).
+
 
+
[123]
+
 
+
== 200. Trifolium pratense L. ==
+
[II/553; p:356] LÉGUMINEUSES
+
 
+
T. - BŒUF (1933) rapporte que ''Trifolium hybridum'' (*), ''Tri­folium pratense'', ''Trifolium elegans'' (*) et ''Trifolium roseum'' (*) ont des ''propriétés photosensibilisantes'' (cf. à ''Hypericum triquetrifolium'' n° 260).
+
 
+
(*) ''Trifolium hydridum'' L.
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- ''Trifolium elegans'' Savi
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- ''Trifolium roseum'' Presl. = ''Trifolium ochroleucum'' Huds.
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Ces espèces (*) sont considérées comme absentes de la flore tunisienne.
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== 201. Anthyllis sericea ssp. henoniana (Coss.) Maire ==
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[II/564; p:363] LÉGUMINEUSES
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+
Cette sous-espèce est, dans ''Flora europaea'', érigée au rang d'espè­ce sous la combinaison : ''A. henoniana'' Cosson ex Batt.
+
 
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T. - Cette espèce « kezdir », ainsi que ''Helianthemum kahiricum'', ''Helianthemum lippii'' var. ''sessiliflorum'' et ''Helianthemum tuneta­num'' (*), produirait, chez le chameau, quand elle est ingérée au mo­ment de la floraison une maladie, appelée « torba » dans l'Est algé­rien et « akraf » dans l'Ouest algérien. Cette maladie se traduit par une paralysie des membres pouvant être mortelle (CAUVET, 1925 ; TRABUT et CURASSON ''in'' DURAND, 1958). Ce dernier auteur indi­que que les guérisons de cette maladie, appelée aussi « krafft », obte­nue pendant que les animaux sont au pâturage dans dea zones à ''An­thyllis'' semblent prouver que l'espèce traitée ici ne peut être tenue res­ponsable de l'apparition de cette maladie.
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(*) ''Helianthemum tunetanun'' Coss. et Kral. = ''Helianthemum crassifolium'' (Poir.) Pers.
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== 202. Lotus edulis L. ==
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[II/570; p:367] LÉGUMINEUSES
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A. - La cosse verte et tendre de cette espèce (ar. krambouch) est consommée crue (GOBERT, 1940). C'est également ce qu'expri­ment LEMORDANT ''et al''. (1977) à propos de cette plante (fr. = lo­tus à fruit comestible).
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[124]
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== 203. Psoralea americana L. ==
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[II/587; p:377] LÉGUMINEUSES
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A. - Les graines sont susceptibles de procurer une huile de bon­ne qualité (GATTEFOSSÉ, 1957).
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== 204. Astragalus baeticus L. ==
+
[II/598; p:386] LEGUMINEUSES
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Cette combinnaison s'orthographie de fait : ''A. boeticus'' L.
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A. - TROTTER (1915) souligne qu'en Algérie les graines de ''As­tragalus baeticus'' L. sont utilisées pour fournir un succédané du café.
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== 205. Astragalus corrugatus var. tenuirugis Boiss. ==
+
[II/600 ; p : 387]
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+
Ce taxon est, dans TACKHOLM (1974), érigé au rang d'espèce sous la combinaison : ''A. tenuirugis'' Bois. C'est à ce taxon que nous avons rattaché, après correction orthographique, l'espèce citée par LETHIELLEUX.
+
 
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T. - Au Fezzan LETHIELLEUX (1948) signale que Astragalus femerugis Boiss. (« el megrouwa ») est susceptible de provoquer des
+
empoisonnements chez les bêtes qui en consomment.
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+
== 206. Astragalus caprinus ssp. lanigerus (Desf.) Maire ==
+
[II/604 ; p : 389]
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+
II ne nous a pas été possible de connaître 1a position nomenclaturale actuelle de ce taxon. Nous avons retenu l'indication relative à ''A. lanigerus'' Desf. que nous avons considéré comme étant synonyme de la combinaison adoptée dans la ''Flore de la Tunisie''.
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+
A. - Les graines d'''Astragalus lanigerus'' Desf. qui ont un goût de petit pois, sont consommées fraîches (TROTTER, 1915).
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== 207. Glycyrrhiza foetida Desf. ==
+
[II/613; p : 393] LÉGUMINEUSES
+
 
+
A. - A propos de cette espèce, GATTEFOSSÉ (1957) rapporte que les rhrizomes de provenance marocaine sont impropres à la con­sommation comme « ''bâtons à macher'' » alors que ceux de provenance algérienne conviennent parfaitement.
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[125]
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== 208. Coronilla scorpioides (L.) Koeh. ==
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(II/623 ; p:398] LÉGU­MINEUSES
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T. - Les hétérosides stéroïdiques ''cardiotoniques'' des graines de ''Coronilla scorpioides'' (L.) Koeh. et de ''Coronilla glauca'' L. (*) sont susceptibles (PARIS et MOYSE, 1967) de provoquer des intoxications chez les animaux et parfois chez les jeunes enfants. Cette toxicité e&t rappelée par LEMORDANT ''et al''. (1977) en ce qui concerne la « Coronille queue de scorpion ».
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(*) ''Coronilla glauca'' L. = ''C. valentina'' ssp. ''glauca'' (L.) Batt., ta­xon non proposé pour la Tunisie par POTTIER-ALAPETITE (1979).
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== 209. Hedysarum camosum Desf. ==
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[II/634; p:404] LÉGUMINEUSES
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A. - Les jeunes pousses et les sommités fleuries de cette espèce, « sulla», sont consommées (CHOUMOVITZ et SERRES, 1954).
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== 210. Cicer arietinum L. ==
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[II/642; p:407] LÉGUMINEUSES
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A. - En plus des usages hahituels qui sont fait des graines (bouillies ou grillées), TROTTER (1915) signale l'emploi des tiges et feuilles sèches pour 1'affouragement des animaux.
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== 211. a) Vicia sativa ssp. amphicarpa (L.) Batt. ==
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[II/646; p:412] LÉGUMINEUSES
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''Flora europaea'' adopte pour combinaison correspondante de ce taxon : ''V. sativa'' ssp. ''amphicarpa'' (Dorthes) Ascherson et Graebner. Ce même taxon est également connu par sa synonymie : ''V. amphicarpa'' Roth.
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b) Vicia onobrychioides L. [II/648; p:413]
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A. - Les fruits de ''V. amphicarpa'' et ''V. onobrychioides'' sont signalés comme éventuels aliments de misère (cf. à ''Bunium fontanesii'' n° 302, CLASTRIER, 1936).
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== 212. Lathyrus ochrus D.C. ==
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[II/661; p:421] LÉGUMINEUSES
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L'orthographe correcte de cette combinaison (''Flora europaea'') est : ''L. ochrus'' (L.) DC.
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[126]
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A.T. - Au Maroc, VILLAX (''in'' KERNICK, 1978), considère que les graines de Lathyrus ochrus peuvent en toute sécurité, être consommées par le bétail, alors que FOURY (''in'' KERNICK, 1978), rapporte la chose comme étant dangereuse, quelques accidents ayant été enregistrés chez les moutons à la suite de l'alimentation avec des graines de ''Lathyrus cicera'' et de ''Lathyrus ochrus''.
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== 213. Lathyrus sativus L. ==
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[ll/666; p:423]
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A.T. - On attribue à l'ingestion prolongée de cette plante, une maladie dite ''lathyrisme spasmodique'' (TROTTER, 1915).
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''Lathyrus sativus'' (fr. = gesse cultivée ou jarosse) est classée par PARIS et MOYSE (1967) parmi les espèces susceplibles de provoquer des accidents, toxicité également rapportée par LEMORDANT ''et al''. (1977).
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A. - Réputées trop acides, les espèces ''Rumex acetosa'', ''R. tuberosa'' et ''R. acetosella'' <ref>''Rumex acetosa'' L. et ''Rumex acetosella'' L. sont considérées absentes de Tunisie.</ref>, confondues dans les dénominations vernaculaires, sont cependant consommées en cas de disette (BOUQUET, 1938). Selon le même auteur, d'autres plantes (cf. à [[Boraginacées (Le Floc'h, 1983)#Anchusa aegyptiaca|''Anchusa aegyptiaca'', n° 355]]) sont souvent mélangées à l'oseille sauvage <ref>Nous avons estimé qu'il s'agissait très probablement de ''Rumex tuberosus'' L.</ref> pour en relever le goût.
  
== 214. Lathyrus cicera L. ==
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[II/667; p:423]
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T. - La « gesse chiche » est signalée comme toxique par PARIS et MOYSE (1967), et ceci est confirmé par FOURY (''in'' KERNICK, 1978) qui note qu'elle est susceptible de provoquer des accidents chez les moutons (cf. à ''Lathyrus ochrus'' n° 212).
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<references/>
  
  
  
 
[[Catégorie:Le Floc'h 1983]]
 
[[Catégorie:Le Floc'h 1983]]

Version actuelle en date du 8 février 2020 à 17:55

Moracées
Le Floc'h, Ethnobotanique tunisienne, 1983
Chénopodiacées


[75]

Calligonum comosum

090. Calligonum comosum L'Hérit. [II/31 ; p:28] POLYGO­NACÉES


M. - DUVEYRIER (in TROTTER, 1915) indique qu'avec les racines on fabrique une décoction vermifuge.

Sans autre précision, CAUVET (1925) rapporte que l'espèce sert au traitement de la gale du chameau.

D.A. - Cette espèce saharienne, ainsi que les autres Calligonum, est très recherchée pour la fabrication de charbon de bois ce qui a grandement contribué à sa quasi-disparition.

Au Ahaggar, GAST (1968) semble indiquer que les populations tirent le maximum de cette plante (tam. : aressou ; ar. arta) ainsi :

  • le bois est très recherché comme combustible et pour la fabrication de charbon de bois,
  • l'écorce est utilisée pour le nettoyage des outres à lait,
  • les « tubercules » des racines sont consommés par les nomades soit crus, soit en farine en mélange avec un peu d'eau ou de beurre fondu.

Calligonum azel

091. Calligonum azel Maire [II/32; p:28]


Nous avons admis ici que la forme « azal » de Calligonum comosum L'Hér. est bien Calligonum azel Maire.

D. - Selon FOUREAU (in TROTTER, 1915) la forme « azal » de Calligonum comosum L'Hér. procure, par son écorce et ses feuilles, une substance employée pour le tannage des outres en peau de chêvre. Cet usage est aussi rapporté par POTTIER-ALAPETITE (1979).

Polygonum aviculare

092. Polygonum aviculare L. [II/37; p:32] POLYGONACÉES


M. - Polygonum aviculare (fr. = renouée des oiseaux) est très employé comme astringent, antidiarrhéique, vulnéraire et hémostatique (PARIS et MOYSE, 1967 ; LEMORDANT et al., 1977).


[76]

Polygonum equisetiforme

093. Polygonum equisetiforme S. et Sm. [II/40; p:33]


M. - La plante possède des principes astringents justifiant son emploi comme antidiarrhéique (TROTTER, 1915).

Pour le Sud tunisien, LOUIS (1979) signale plusieurs emplois :

  • L'infusion sert à laver les plaies et à les désinfecter,
  • L'emplâtre de « gordab » et de savon, dissous dans l'huile, active la cicatrisation et la guérison des plaies. Le même emplâtre peut également être additionné de « passerine » (Thymelea hirsuta Endl.)
  • l'espèce est réputée être fortifiante pour les jeunes chamelons.

Polygonum maritimum

094. Polygonum maritimum L. [II/41; p:33]


M. - RAYNAUD (in GATTEFOSSÉ, 1921), a noté que la plante est employée contre les brûlures et les enflures.


Emex spinosus

095. Emex spinosus (L.) Campd. [II/43; p:34] POLYGONACÉES


Cette combinaison est orthographiée actuellement (Flora europaea) : E. spinosa (L.) Campd.

A. - Si GOBERT (1940) indique que, chez cet « Emex » (ar. = bezzoulet naja), seule la racine se consomme crue, CHOUMOVITZ et SERRES (1954) notent de surcroît la consommation dea feuilles tendres.

Au Fezzan, LETHEILLEUX (1948) rapporte que les feuilles larges d'un Emex, connu sous le nom vernaculaire « el hanzab » [1], peuvent rentrer dans la préparation de l' « idam », aorte de sauce grasse.

____________________

  1. Il s'agit assurément de Emex spinosus, seul Emex cité par KEITH (1965) et BOULOS (1979) en Libye.


Rumex crispus

096. Rumex crispus L. [II/47; p:37] POLYGONACÉES


M. - PARIS et MOYSE (1967) et LEMORDANT et al. (1977) signalent que la racine de cette plante (ar. = snanoun ; fr. = patience) est astringente.


[77]

Rumex vesicarius

097. Rumex vesicarius L. [II/50; p:39]


Combinaison et orthographe conformes à Flora europaea. La similitude d'usage nous incite à rapporter également ici les indications relatives à : Rumex vesicarius var. typicus Murb. signalée en Tunisie.

A. - Au Fezzan, LETHIELLEUX (1948) note que l'oseille sauvage « kourricha el rât » (Rumex vesicarius ou Launaea glomerata [1]) est cueillie pour les animaux mais que l'on en met aussi dans l'« idam », sorte de sauce grasse.

D'après LARRIBAUD (1952) l'espèce (« hammouid ») est consommée en salade ou cuite avec la viande (cf. à Launaea glomerata n° 464) recette rapportée également par CHOUMOVITZ et SERRES (1954), PASSAGER et BARBANÇON (1956), PASSAGER et DOREY (1958), DOREAU (1961).

A propos de Rumex vesicarius L. var. typicus Murb. (tam. : tanesmint ; fr. : Oseille aauvage) ; GAST (1968) rapporte que la feuille a un goût aigrelet rafraîchissant, qu'elle n'est pas consommée en Ahaggar, mait qu'elle le aerait au Tassili n'Ajjer.

____________________

  1. Il s'agit très probablement de Rumex vesicarius signalée en Algérie par QUEZEL et SANTA (1963) sous le nom vernaculaire « qorissa ».

Rumex tingitanus

098. Rumex tingitanus L. [II/53; p:40]


A. - L'espèce (ar. = korressa) serait consommée crue (GOBERT, 1940). TROTTER (1915) précise que ce sont les feuilles que l'on mange et qu'elles ont, comme d'ailleurs Rumex vesicarius L., un agréable goût d'oseille.

Rumex thyrsoides

099. Rumex thyrsoides Desf. [II/54; p:41]


A. - GOBERT (1940) note que cette oseille (ar. = Isan thour) se mange crue ou cuite dans la « chekchouka » de piments et de fèves.

Rumex tuberosus

100. Rumex tuberosus L. [II/55; p:41]


Rumex tuberosa, combinaison que l'on trouve dans la littérature, est une synonymie de celle adoptée par POTTIER-ALAPETITE.


[78]

A. - Réputées trop acides, les espèces Rumex acetosa, R. tuberosa et R. acetosella [1], confondues dans les dénominations vernaculaires, sont cependant consommées en cas de disette (BOUQUET, 1938). Selon le même auteur, d'autres plantes (cf. à Anchusa aegyptiaca, n° 355) sont souvent mélangées à l'oseille sauvage [2] pour en relever le goût.

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  1. Rumex acetosa L. et Rumex acetosella L. sont considérées absentes de Tunisie.
  2. Nous avons estimé qu'il s'agissait très probablement de Rumex tuberosus L.