Pouteria sapota (Rollet, Antilles)

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Manilkara zapota
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Simaroubaceae


[786]

Pouteria sapota (Jacq.) H. Moore & Stearn

Synonymes : Lucuma mammosa Gaertn. ; Calocarpum sapota (Jacq.) Merrill ; Achras zapota L. ; Achras mammosa L. ; Calocarpum mammosum (L.) Pierre.

Noms vernaculaires : Sapote, Grosse sapote (Guadeloupe) ; Sapote à crème (Martinique) ; Esp : Sapote, Mamey sapote (Puerto Rico) ; chapot (Ste-Lucie).

Origines : Du Sud Mexique au Nicaragua ; largement planté en Amérique tropicale ; ne semble pas naturalisé ; est toujours près des habitations entre 10 et 550 m. Grand arbre atteignant 30 m de haut et jusqu’à 60 cm de diamètre ; ornemental. Feuilles oblancéolées, pétiole 1-3 cm de long, 10-40 × 4-8 cm ; ressemble à P. semecarpifolia mais la feuille de P. sapota est plus épaisse et moins poilue ; rameaux épais, ferrugineux ; bourgeon terminal roux (non noirâtre comme P. semecarpifolia). Fleurs petites, sessiles, à calicule velu, serrées sur le rameau en dessous des feuilles. Fruits ovoïdes, brun écailleux, 10-15 cm de long, comestibles ; une (rarement deux) graine un peu aplatie, 7 cm de long, brun brillant avec une large cicatrice ; comestibles. Chair orange carminée, rouge ou jaune selon les variétés.

Bibliographie-Iconographie : Aubréville 1962 ; BRITTON & WILSON 1925 ; DUSS 1897 ; FOURNET 1978, Pl. ; HOYOS 1983, Pl. coul. ; LITTLE and al.

Note : AUBRÉVILLE mentionne également (p. 170) Calocarpum oblongum (Pierre) Aubréville [= Urbanella oblonga Pierre] décrit par DUSS (n°256) d’après une récolte dans un jardin de Martinique.

Pouteria sapota

Anatomie du bois

coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

Pouteria multiflora, Pouteria pallida, Pouteria sapota, Pouteria semecarpifolia :

  • Bois parfait brun rose terne à brun rougeâtre (celui de P. sapota est beige rosé), peu différencié de l’aubier gris beige rosé, grain fin, maille imperceptible, très dur et très lourd, de 0,90 à 1,15 g/cm3 (de 0,60 à 0,85 g/cm3 pour P. sapota).
  • Pores tendant à former de courtes files radiales, isolés ou accolés radialement par 2 à 4-(8), au nombre de 6 à 12 par mm2, difficilement perceptibles à l’œil nu (diamètre de 100-130 μm), souvent obstrués par des thylles. Perforations des éléments vasculaires uniques ; taille des ponctuations intervasculaires de 7 à 9 μm.
  • Parenchyme en lignes tangentielles finement sinueuses, 5 ou 6 par mm dans P. pallida et P. semecarpifolia, plutôt en courtes chaînettes rassemblées en lignes (P. multiflora) ou en fines chaînettes nombreuses et irrégulièrement espacées (P. sapota). Files de cellules composées de 8 à 14 éléments contenant parfois un corpuscule siliceux.
  • Rayons 1- ou 1-2- ou 2-sériés, au nombre de 12 à 15 par mm, de structure hétérogène : 1-sériés composés de cellules carrées et dressées, 2-sériés avec des cellules couchées au centre et 2 à 10 rangées de cellules carrées et dressées aux extrêmités. Ponctuations radiovasculaires grosses, rondes à étirées. Corpuscules siliceux, fins à gros, toujours présents et abondants.
  • Fibres à ponctuations simples.