A'nbâ (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : Mangifera indica
[2-471]
- Le Chérif. C’est un arbre de l’Inde que l’on ne trouve que dans l’Inde et la Chine. II a une tige épaisse, des branches et des feuilles pareilles à celles du noyer. Le fruit ressemble au mokl espagnol, JJii! gMvLxs.Slî. Les Indiens le recueillent quand il est formé et le confisent dans de l’eau, du sel et du vinaigre. Il a un goût pareil à celui de l’olive. On en use à titre de condiment et il excite l’appétit. L’usage prolongé de ce fruit assainit l’odeur des transpirations et détruit la fétidité des émanations intestinales.
Il a été déjà question de la mangue à l’article 173, sous la rubrique Anbedj, nom générique des fruits confits. Là, nous avons dit qu’elle avait été mentionnée déjà par Garcias ab Horto. Le célèbre voyageur Ibn Batouta la signale aussi (t. lit, 115; voir aussi la traduction de M. Dulaurier, Journal asiatique, 18/1.7, *• ^")> Forskal l’a rencontrée en Arabie et croit qu’elle est importée de l’Inde (p. 2o5). Sontheimer ne l’a pas reconnue, non plus que Jaubert dans la traduction d’Edrissi, I, 85 ; aussi lisons-nous dans la Géographie botanique de M. de Candolle (p. 876) : « Ebn Beïthâr, médecin arabe du XIIIe siècle, qui énumère les plantes connues des Musulmans, n’en parle pas (trad. allem. de Sontheimer, l840). Tout cela indique une expansion peu ancienne sur 3e continent asiatique.» On peut aussi reprocher à Sontheimer d’avoir traduit mokl par bdellium, alors qu’il s’agit d’un palmier.