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(Gomme exsudant des plantes)
 
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La plupart des résines du commerce sont obtenues par incisions provoquées (gemmage). Mais on exploite aussi des copals sub-fossiles.
 
La plupart des résines du commerce sont obtenues par incisions provoquées (gemmage). Mais on exploite aussi des copals sub-fossiles.
  
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=== Oléorésine ===
 
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Le terme est par ailleurs utilisé pour désigner des extraits d'épices ou autres matériaux après évaporation du solvant.
 
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|texte=Ce sont des résines odorantes d'Extrême-Orient tropical dont on connaît beaucoup de variétés. L'une des plus connues est le '''Damar Batoe''', obtenue par des incisions profondes intéressant le bois et la moelle, faites sur divers arbres des genres ''Shorea'', ''Balanocarpus'', etc.; ils sont désignés sous la dénomination générale de '''Malayan Damar Penak'''.
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Un des produits les plus connus provient du ''Balanocarpus Heimii'' King de la péninsule malaise, dont il existe quatre variétés, de couleur allant de l'ambre au brun noir, ayant comme marque de fabrique une tête de tigre (1924, Exposition de Wembley); les '''Damars Batoe''' se divisent en clairs et foncés.
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*1° Damars clairs ou '''Mata Koutching''' les plus estimés, venant de Batavia, Bornéo, Sumatra ou Padang, Singapore ; les espèces productrices appartiendraient aux genres ''Hopea'', ''Anisoptera'' et ''Shorea'' (''Shorea hypochra'' Hance).
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*2° Damars foncés ou '''D. Batoe''' attribués au ''Shorea Vatica'' ; les uns sont pâles et collectés sur l'arbre lui-même ; les autres noirs sont recueillis au pied de l'arbre, plus ou moins enterrés dans le sol et souvent en gîtes importants.
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*3° '''Damars d'Indochine''' comparables à ceux de Batavia des ''Hopea'' et ''Shorea''.
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*4° '''Damars de Birmanie''' produits par le ''Hopea odorata''.
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*5° '''Damars de l'Inde''' du ''Vateria indica'', qui sont de bonne qualité se rapprochant des Huiles de bois (Gurjum).
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Ils reçoivent tous leur utilisation dans l'industrie des vernis. L'oléo-résine normale concrétée du ''Dryobalanops aromatica'' Gærtn., qui contient 20 p. 100 d'essence, composée surtout de sesquiterpènes, est le Damar le plus soluble dans l'alcool mais peu abondant.
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Ajoutons enfin que des résines de Burséracées reçoivent aussi dans le commerce la même dénomination. Tels sont par exemple : le '''Damar Kedudong''' qui est un "élémi" et fourni par le ''Canarium luzonicum'', le '''Damar Sengaï''' du ''Canarium hirsutum'' l'une des plus dures résines malaises donnant un vernis à peine coloré ; le '''Damar Minyak''' provenant de l'''Agathis alba'' (Conifères), source du "Copal" de Manille.
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|auteur =Perrot, Emile, 1943-44. ''Matières premières usuelles du règne végétal'' (avec M. Mascré, J. Régnier, R. Weitz et P. Crété), 2 vol. Paris, Masson, XXVIII-2343 p. p. 1188-1190.
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=== Résinoïde ===
 
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Chimiquement, une gomme est constituée de chaines complexes de polysaccharides hydrophiles, dérivés de monosaccharides comme le galactose, l'arabinose et le rhamnose.
 
Chimiquement, une gomme est constituée de chaines complexes de polysaccharides hydrophiles, dérivés de monosaccharides comme le galactose, l'arabinose et le rhamnose.
  
=== Gomme exsudant des plantes ===
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=== Gommes exsudant des plantes ===
 
Une gomme est formée dans des cavités à l'intérieur de la plante, et s'en exsude à la suite d'un traumatisme (piqûre d'insecte, infection microbienne, blessure mécanique). Si elle touche l'écorce, elle peut absorber des tanins et jaunir.
 
Une gomme est formée dans des cavités à l'intérieur de la plante, et s'en exsude à la suite d'un traumatisme (piqûre d'insecte, infection microbienne, blessure mécanique). Si elle touche l'écorce, elle peut absorber des tanins et jaunir.
*''[[Senegalia senegal]]'', gomme arabique
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*''[[Senegalia senegal]]'', gomme arabique hashab (la meilleure)
*''[[Vachellia seyal]]'', gomme arabique talha
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*''[[Vachellia seyal]]'', gomme arabique talha (inférieure)
*''[[Vachellia karroo]]'', gomme arabique
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*''[[Vachellia karroo]]'', gomme arabique (inférieure)
*''[[Vachellia sieberiana]]'', gomme arabique
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*''[[Vachellia nilotica]]'', gomme arabique (occasionnelle)
*''[[Senegalia polyacantha]]'', gomme arabique
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*''[[Vachellia paolii]]'', gomme arabique (occasionnelle)
*''[[Anogeissus]]'', gomme ghatti
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*''[[Vachellia sieberiana]]'', gomme arabique (occasionnelle)
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*''[[Senegalia polyacantha]]'', gomme arabique (occasionnelle)
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*''[[Albizia]]'' spp., substitut de gomme arabique
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*''[[Combretum]]'' spp., substitut de gomme arabique
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*''[[Terminalia anogeissiana]]'', gomme ghatti
 
*''[[Astragalus adscendens]]'', gomme adragante
 
*''[[Astragalus adscendens]]'', gomme adragante
 
*''[[Astragalus brachycalyx]]'', gomme adragante
 
*''[[Astragalus brachycalyx]]'', gomme adragante
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*''[[Astragalus kurdicus]]'', gomme adragante
 
*''[[Astragalus kurdicus]]'', gomme adragante
 
*''[[Astragalus microcephalus]]'', gomme adragante
 
*''[[Astragalus microcephalus]]'', gomme adragante
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*''[[Astragalus verus]]''
 
*''[[Sterculia urens]]'', gomme karaya
 
*''[[Sterculia urens]]'', gomme karaya
 
*''[[Sterculia villosa]]'', gomme karaya
 
*''[[Sterculia villosa]]'', gomme karaya
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Chimiquement, un mucilage végétal est constitué de polymères complexes hydrosolubles, de haut poids moléculaire, de polysaccharides acides ou neutres. Leurs constituents de base sont le galactose, l'arabinose, le xylose, le rhamnose et l'acide galacturonique. Ils jouent des rôles multiples dans les plantes supérieures, comme des réserves d'énergie, la rétention d'eau chez les succulentes, la lubrication des méristèmes, la régulation de la germination chez les graines et la dispersion des graines.
 
Chimiquement, un mucilage végétal est constitué de polymères complexes hydrosolubles, de haut poids moléculaire, de polysaccharides acides ou neutres. Leurs constituents de base sont le galactose, l'arabinose, le xylose, le rhamnose et l'acide galacturonique. Ils jouent des rôles multiples dans les plantes supérieures, comme des réserves d'énergie, la rétention d'eau chez les succulentes, la lubrication des méristèmes, la régulation de la germination chez les graines et la dispersion des graines.
 
  
 
== Cire ==
 
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Une cire n'est pas une macromolécule, mais un mélange complexe liposoluble surtout composé d'esters alcooliques d'acides gras et d'alkanes à chaine droite. On y trouve aussi des cétones et des aldéhydes à longue chaine, ainsi que des acides gras libres. Les cires se trouvent chez la plupart des plantes vasculaires sous forme d'une couche protectrice des feuilles, des tiges et des fruits. Elles cristallisent souvent en plaquettes ou bâtonnets, ce qui donne un aspect pruineux à l'organe concerné.
 
Une cire n'est pas une macromolécule, mais un mélange complexe liposoluble surtout composé d'esters alcooliques d'acides gras et d'alkanes à chaine droite. On y trouve aussi des cétones et des aldéhydes à longue chaine, ainsi que des acides gras libres. Les cires se trouvent chez la plupart des plantes vasculaires sous forme d'une couche protectrice des feuilles, des tiges et des fruits. Elles cristallisent souvent en plaquettes ou bâtonnets, ce qui donne un aspect pruineux à l'organe concerné.
 
  
 
== Latex ==
 
== Latex ==
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*Langenheim Jean H., 2003. ''Plant resins. Chemistry, evolution, ecology and ethnobotany''. Portland / Cambridge, Timber Press. 586 p.
 
*Langenheim Jean H., 2003. ''Plant resins. Chemistry, evolution, ecology and ethnobotany''. Portland / Cambridge, Timber Press. 586 p.
  
*NWFP 6. Coppen J.J.W., 1995. ''Gums, resins and latexes of plant origin''. FAO, Rome. 142 p. (''Non-Wood Forest Products'', '''6'''). [[:en:Category:FAO, NWFT 6|sur Pl@ntUse]
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*NWFP 6. Coppen J.J.W., 1995. ''Gums, resins and latexes of plant origin''. FAO, Rome. 142 p. (''Non-Wood Forest Products'', '''6'''). [[:en:Category:FAO, NWFT 6|sur Pl@ntUse]]
  
 
*PROSEA 18, 2000. ''Plant resources of South-East Asia''. vol. 18. ''Plants producing exudates''. ed. by E. Boer and A.B. Ella. Leiden/Wageningen, Backhuys/PROSEA. 191 p. Voir [[:en:PROSEA, Introduction to Exudates|PROSEA, Introduction to Exudates]].
 
*PROSEA 18, 2000. ''Plant resources of South-East Asia''. vol. 18. ''Plants producing exudates''. ed. by E. Boer and A.B. Ella. Leiden/Wageningen, Backhuys/PROSEA. 191 p. Voir [[:en:PROSEA, Introduction to Exudates|PROSEA, Introduction to Exudates]].
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*Anderson, D.M.W. (1985) Gums and resins, and factors influencing their economic development. pp 343-356. In ''Plants for Arid Lands''. Wickens, G.E., Goodin, J.R. and Field, D.V. (eds). 452 pp. London: Allen & Unwin.
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*Barry, T.H. (1932) ''Natural Varnish Resins''. 294 pp. London: Ernest Benn.
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*Davidson, R.L. (ed.) (1980) ''Handbook of Water-Soluble Gums and Resins''. 608 pp. New York: McGraw-Hill.
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*Glicksman, M. (1969) ''Gum Technology in the Food Industry''. 590 pp. New York: Academic Press.
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*Gray, P.S. and Penning, W. (1992) Present and future legislation of food hydrocolloids. pp 17-27. In ''Gums and Stabilisers for the Food Industiy, Vol. 6. Proceedings of 6th International Conference, Wrexham, 1992''. Oxford: IRL Press.
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*Hillis, W.E. (1987) ''Heartwood and Tree Exudates''. Berlin: Springer-Verlag.
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*Howes, F.N. (1949) ''Vegetable Gums and Resins''. 188 pp. Waltham, USA: Chronica Botanica.
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*Howes, F.N. (1950) Age-old resins of the Mediterranean region and their uses. ''Economic Botany'', '''4''', 307-316.
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*Lucas, A., 1962. ''Ancient Egyptian Materials and Industries''. 4e ed., revised by J. R. Harris. London. (poix, résine)
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*Mantell, C.L. (1947) ''The Water-Soluble Gums''. 279 pp. New York: Reinhold Publishing Corp.
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*Mantell, C.L. (1950) The natural hard resins - their botany, sources and utilisation. ''Economic Botany'', '''4''', 203-242.
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*Mantell, C.L., Kopf, C.W., Curtis, J.L. and Rogers, E.M. (1942) ''The Technology of Natural Resins''. 506 pp. New York: John Wiley and Sons.
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*Marimuthu, S., Subramanian, R.B., Kothari, I.L. and Inamdar, J.A. (1989) Laticiferous taxa as a source of energy and hydrocarbon. ''Economic Botany'', '''43''', 255-261.
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*Marothia, D.K. and Gauraha, A.K. (1993) Marketing of denationalised minor forest products in tribal economy. ''Indian Journal of Agricultural Marketing'', '''6'''(2), 84-91.
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*Metcalfe, C.R. (1967) Distribution of latex in the plant kingdom. ''Economic Botany'', '''21''', 115-127.
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*Nas (1979) Gums. pp 278-291. In ''Tropical Legumes: Resources for the Future''. 331 pp. Washington, D.C., USA: National Academy of Sciences.
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*Oliver, B. (1961) Nigeria's useful plants. IV. Plants yielding gums, resins and rubber. ''Nigerian Field'', '''26'''(2), 70-90.
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*Rehm, S. and Espig, G. (1991) Resins and gums. pp 374-381. In ''The Cultivated Plants of the Tropics and Subtropics - Cultivation, Economic Value, Utilization''. 552 pp. Weikersheim, Germany: Verlag Josef Margraf.
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*Robbins, S.R.J. (1988) ''A Review of Recent Trends in Selected Markets for Water-Soluble Gums''. ODNRI Bulletin No. 2. 108 pp. London: Overseas Development Natural Resources Institute [now Natural Resources Institute, Chatham].
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*Tookey, H.L. and Jones, Q. (1965) New sources of water-soluble seed gums. ''Economic Botany'', '''19''', 165-174.
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*Whistler, R.L. (ed.) (1973) ''Industrial Gums''. 810 pp. New York: Academic Press.
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Version actuelle en date du 3 octobre 2020 à 12:00

Les substances exsudées par les plantes ont fait l'objet d'usages et de commerce depuis des millénaires. Il en résulte que les noms qu'elles portent ont une longue histoire, et qu'il est bien difficile de les caractériser et de les classer. Ce sont souvent des substances naturelles complexes, susceptibles de donner des dérivés qui varient en fonction des procédés d'extraction et de transformation. Ce n'est qu'avec l'émergence de la chromatographie et de la spectroscopie, dans les années 1940-50, qu'il a été possible d'identifier leurs composants chimiques et de les quantifier.

Il convient d'ajouter que les exsudats n'ont rien à voir avec la sève, liquide qui sert à transporter les éléments nutritifs de la plante, qu'il s'agisse de sève brute ou de sève élaborée. La sève circule dans des vaisseaux différents des vaisseaux et cavités où sont sécrétés les exsudats.


Résine

Populairement, on appelle résine tout exsudat collant.

Chimiquement, une résine est un mélange complexe de composés secondaires terpénoïdes ou phénoliques. Ils sont habituellement sécrétés dans des structures spécialisées à l'intérieur ou à la surface de la plante. Ils comprennent des fractions volatiles, liquides et solides. Les résines sont insolubles dans l'eau mais solubles dans certains solvants organiques ; on distingue celles qui sont solubles dans l'huile ou des solvants hydrocarbonés, et celles qui sont solubles dans l'alcool.

Avec le temps, certaines de ces résines se polymérisent et durcissent. C'est le cas de l'ambre, mais aussi des copals, damars et kauris.

La plupart des résines du commerce sont obtenues par incisions provoquées (gemmage). Mais on exploite aussi des copals sub-fossiles.

Oléorésine

Une oléorésine est une résine terpénoïde dont la fraction volatile est élevée, et qui est donc relativement molle. Cette fraction volatile est constituée de monoterpènes ou de sesquiterpènes, parfois qualifiés d'huiles essentielles. La fraction non volatile est surtout constituée de diterpénoïdes chez les Conifères et la plupart des Angiospermes, mais de triterpénoïdes chez les Dipterocarpaceae.

Le terme est par ailleurs utilisé pour désigner des extraits d'épices ou autres matériaux après évaporation du solvant.

Damar

Ce sont des résines odorantes d'Extrême-Orient tropical dont on connaît beaucoup de variétés. L'une des plus connues est le Damar Batoe, obtenue par des incisions profondes intéressant le bois et la moelle, faites sur divers arbres des genres Shorea, Balanocarpus, etc.; ils sont désignés sous la dénomination générale de Malayan Damar Penak.

Un des produits les plus connus provient du Balanocarpus Heimii King de la péninsule malaise, dont il existe quatre variétés, de couleur allant de l'ambre au brun noir, ayant comme marque de fabrique une tête de tigre (1924, Exposition de Wembley); les Damars Batoe se divisent en clairs et foncés.

  • 1° Damars clairs ou Mata Koutching les plus estimés, venant de Batavia, Bornéo, Sumatra ou Padang, Singapore ; les espèces productrices appartiendraient aux genres Hopea, Anisoptera et Shorea (Shorea hypochra Hance).
  • 2° Damars foncés ou D. Batoe attribués au Shorea Vatica ; les uns sont pâles et collectés sur l'arbre lui-même ; les autres noirs sont recueillis au pied de l'arbre, plus ou moins enterrés dans le sol et souvent en gîtes importants.
  • Damars d'Indochine comparables à ceux de Batavia des Hopea et Shorea.
  • Damars de Birmanie produits par le Hopea odorata.
  • Damars de l'Inde du Vateria indica, qui sont de bonne qualité se rapprochant des Huiles de bois (Gurjum).

Ils reçoivent tous leur utilisation dans l'industrie des vernis. L'oléo-résine normale concrétée du Dryobalanops aromatica Gærtn., qui contient 20 p. 100 d'essence, composée surtout de sesquiterpènes, est le Damar le plus soluble dans l'alcool mais peu abondant.

Ajoutons enfin que des résines de Burséracées reçoivent aussi dans le commerce la même dénomination. Tels sont par exemple : le Damar Kedudong qui est un "élémi" et fourni par le Canarium luzonicum, le Damar Sengaï du Canarium hirsutum l'une des plus dures résines malaises donnant un vernis à peine coloré ; le Damar Minyak provenant de l'Agathis alba (Conifères), source du "Copal" de Manille.

Perrot, Emile, 1943-44. Matières premières usuelles du règne végétal (avec M. Mascré, J. Régnier, R. Weitz et P. Crété), 2 vol. Paris, Masson, XXVIII-2343 p. p. 1188-1190.


Résinoïde

Substance visqueuse, liquide, semi-solide ou solide, extraite d'une résine par un solvant hydrocarboné. Un résinoïde contient surtout des fractions volatiles et est fréquemment utilisé en parfumerie.


Gomme-résine

Parfois utilisé, ce terme est à éviter. Il désigne une résine qui contient une petite proportion de gomme, ce qui la rend légèrement hydrophile avant son durcissement.


Baume

Résine molle et malléable au début (mais moins fluide qu'une oléorésine). Pour certains, un baume au sens strict est une résine phénolique constituée essentiellement d'acides cinnamique et benzoïque et de leurs esters. D'autres y incluent des résines terpénoïdes. Dans les deux cas, un baume se distingue par la fragrance de ses composés volatils.

Du fait de leur malléabilité, les baumes ont souvent été utilisés en pommade sur les blessures. Du fait de leur fragrance, ils ont été brûlés comme encens et utilisés en parfumerie et en cosmétique.

Vernis et laques

Un vernis est une résine qui contient des terpénoïdes volatiles odorants comme les baumes, mais qui est utilisée pour ses composés non volatiles qui donnent une finition dure. Une laque (ou vernis naturel) est une résine liquide appliquée directement sur la surface à vernir sans l'aide d'un solvant.

Gomme

Populairement, une gomme désigne toute substance collante ou élastique. Cela comprend ainsi des résines terpénoïdes et des latex. Parmi ces derniers, on a le chicle qui a donné une "gomme à mâcher" ou "chewing-gum" et le caoutchouc.

Chimiquement, une gomme est constituée de chaines complexes de polysaccharides hydrophiles, dérivés de monosaccharides comme le galactose, l'arabinose et le rhamnose.

Gommes exsudant des plantes

Une gomme est formée dans des cavités à l'intérieur de la plante, et s'en exsude à la suite d'un traumatisme (piqûre d'insecte, infection microbienne, blessure mécanique). Si elle touche l'écorce, elle peut absorber des tanins et jaunir.

Gommes produites par des graines

Gommes produites par des algues

Outre les gommes issues de plantes supérieures, on connaît des gommes extraites d'algues (agars, alginates, carraghénanes) et des gommes obtenues par fermentation bactérienne (gellane, xanthane).

Mucilage

Populairement, un mucilage désigne une solution aqueuse de gomme.

Chimiquement, un mucilage végétal est constitué de polymères complexes hydrosolubles, de haut poids moléculaire, de polysaccharides acides ou neutres. Leurs constituents de base sont le galactose, l'arabinose, le xylose, le rhamnose et l'acide galacturonique. Ils jouent des rôles multiples dans les plantes supérieures, comme des réserves d'énergie, la rétention d'eau chez les succulentes, la lubrication des méristèmes, la régulation de la germination chez les graines et la dispersion des graines.

Cire

Une cire n'est pas une macromolécule, mais un mélange complexe liposoluble surtout composé d'esters alcooliques d'acides gras et d'alkanes à chaine droite. On y trouve aussi des cétones et des aldéhydes à longue chaine, ainsi que des acides gras libres. Les cires se trouvent chez la plupart des plantes vasculaires sous forme d'une couche protectrice des feuilles, des tiges et des fruits. Elles cristallisent souvent en plaquettes ou bâtonnets, ce qui donne un aspect pruineux à l'organe concerné.

Latex

Un latex typique est une émulsion épaisse et de couleur blanc crème (laiteuse). Certains sont des substances aqueuses, claires, jaunes ou orange. Il est constitué d'un complexe de terpénoïdes, de terpènes (mono-, sesqui-, di-, tri-, polyterpènes), de protéines, d'acides, de glucides, de tanins, d'alcaloïdes et de minéraux.

Le latex est produit dans des vaisseaux ou des cellules spéciales appelées laticifères, très différents des tissus internes sécréteurs de résine. Le produit coagulé par ébullition contient surtout des polyisoprènes et des matériaux résineux. Si le polyisoprène est cis, le produit est élastique, comme le caoutchouc ; si le polyisoprène est trans, le produit n'est pas élastique, comme le gutta-percha.

Références

Ces définitions ont été écrites à l'aide des ouvrages suivants :

  • Langenheim Jean H., 2003. Plant resins. Chemistry, evolution, ecology and ethnobotany. Portland / Cambridge, Timber Press. 586 p.
  • NWFP 6. Coppen J.J.W., 1995. Gums, resins and latexes of plant origin. FAO, Rome. 142 p. (Non-Wood Forest Products, 6). sur Pl@ntUse
  • PROSEA 18, 2000. Plant resources of South-East Asia. vol. 18. Plants producing exudates. ed. by E. Boer and A.B. Ella. Leiden/Wageningen, Backhuys/PROSEA. 191 p. Voir PROSEA, Introduction to Exudates.
  • Anderson, D.M.W. (1985) Gums and resins, and factors influencing their economic development. pp 343-356. In Plants for Arid Lands. Wickens, G.E., Goodin, J.R. and Field, D.V. (eds). 452 pp. London: Allen & Unwin.
  • Barry, T.H. (1932) Natural Varnish Resins. 294 pp. London: Ernest Benn.
  • Davidson, R.L. (ed.) (1980) Handbook of Water-Soluble Gums and Resins. 608 pp. New York: McGraw-Hill.
  • Glicksman, M. (1969) Gum Technology in the Food Industry. 590 pp. New York: Academic Press.
  • Gray, P.S. and Penning, W. (1992) Present and future legislation of food hydrocolloids. pp 17-27. In Gums and Stabilisers for the Food Industiy, Vol. 6. Proceedings of 6th International Conference, Wrexham, 1992. Oxford: IRL Press.
  • Hillis, W.E. (1987) Heartwood and Tree Exudates. Berlin: Springer-Verlag.
  • Howes, F.N. (1949) Vegetable Gums and Resins. 188 pp. Waltham, USA: Chronica Botanica.
  • Howes, F.N. (1950) Age-old resins of the Mediterranean region and their uses. Economic Botany, 4, 307-316.
  • Lucas, A., 1962. Ancient Egyptian Materials and Industries. 4e ed., revised by J. R. Harris. London. (poix, résine)
  • Mantell, C.L. (1947) The Water-Soluble Gums. 279 pp. New York: Reinhold Publishing Corp.
  • Mantell, C.L. (1950) The natural hard resins - their botany, sources and utilisation. Economic Botany, 4, 203-242.
  • Mantell, C.L., Kopf, C.W., Curtis, J.L. and Rogers, E.M. (1942) The Technology of Natural Resins. 506 pp. New York: John Wiley and Sons.
  • Marimuthu, S., Subramanian, R.B., Kothari, I.L. and Inamdar, J.A. (1989) Laticiferous taxa as a source of energy and hydrocarbon. Economic Botany, 43, 255-261.
  • Marothia, D.K. and Gauraha, A.K. (1993) Marketing of denationalised minor forest products in tribal economy. Indian Journal of Agricultural Marketing, 6(2), 84-91.
  • Metcalfe, C.R. (1967) Distribution of latex in the plant kingdom. Economic Botany, 21, 115-127.
  • Nas (1979) Gums. pp 278-291. In Tropical Legumes: Resources for the Future. 331 pp. Washington, D.C., USA: National Academy of Sciences.
  • Oliver, B. (1961) Nigeria's useful plants. IV. Plants yielding gums, resins and rubber. Nigerian Field, 26(2), 70-90.
  • Rehm, S. and Espig, G. (1991) Resins and gums. pp 374-381. In The Cultivated Plants of the Tropics and Subtropics - Cultivation, Economic Value, Utilization. 552 pp. Weikersheim, Germany: Verlag Josef Margraf.
  • Robbins, S.R.J. (1988) A Review of Recent Trends in Selected Markets for Water-Soluble Gums. ODNRI Bulletin No. 2. 108 pp. London: Overseas Development Natural Resources Institute [now Natural Resources Institute, Chatham].
  • Tookey, H.L. and Jones, Q. (1965) New sources of water-soluble seed gums. Economic Botany, 19, 165-174.
  • Whistler, R.L. (ed.) (1973) Industrial Gums. 810 pp. New York: Academic Press.