Noms des plantes en grec ancien : Différence entre versions

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*Amigues, Suzanne, 1984. Phytonymes grecs et morphologie végétale. ''Journal des Savants'', 3-4 : 151-173 [http://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1984_num_3_1_1480 en ligne sur Persée] et [https://doi.org/10.3406/jds.1984.1480 doi : 10.3406/jds.1984.1480]
 
*Amigues, Suzanne, 1984. Phytonymes grecs et morphologie végétale. ''Journal des Savants'', 3-4 : 151-173 [http://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1984_num_3_1_1480 en ligne sur Persée] et [https://doi.org/10.3406/jds.1984.1480 doi : 10.3406/jds.1984.1480]
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*Amigues, Suzanne, 1986. Sur le perséa d'Egypte. in ''Hommages à F. Daumas''. Montpellier. 25-31.
  
 
* Amigues, Suzanne, 1988. Quelques légumes de disette chez Aristophane et Plutarque. ''Journal des savants'',3-4 : 157-171. [http://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1988_num_3_1_1513 en ligne sur Persée] et [https://doi.org/10.3406/jds.1988.1513 doi : 10.3406/jds.1988.1513]
 
* Amigues, Suzanne, 1988. Quelques légumes de disette chez Aristophane et Plutarque. ''Journal des savants'',3-4 : 157-171. [http://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1988_num_3_1_1513 en ligne sur Persée] et [https://doi.org/10.3406/jds.1988.1513 doi : 10.3406/jds.1988.1513]

Version du 31 juillet 2020 à 11:56

Introduction

Comme pour toute langue, l'étude des noms de plantes en grec ancien a un intérêt intrinsèque tant du point de vue de l'histoire des sciences que de la linguistique. Mais le grec joue un rôle unique du fait que, dans l'empire Romain, il est devenu la langue par excellence de la médecine et des sciences en général, y compris à Rome. On a ainsi assisté à un transfert massif du grec au latin de mots désignant des concepts scientifiques, des objets techniques ou des êtres vivants. Ces mots sont restés dans le latin du Moyen-Age et de la Renaissance, et les scientifiques ont pris l'habitude d'emprunter de nouveaux mots tant au grec qu'au latin. Cette tradition a perduré jusqu'à aujourd'hui dans les langues modernes.

Quiconque s'intéresse à l'étymologie des noms de plantes arrive ainsi souvent à un étymon grec. Il est d'ailleurs de tradition chez les botanistes de mentionner l'étymologie des noms scientifiques qu'ils utilisent. L'étymologie aide certes à mémoriser les nombreux noms scientifiques nécessaires aux botanistes. Mais ces derniers ont une fâcheuse tendance à ne consulter pour cela que les ouvrages de leurs prédécesseurs botanistes, et reproduisent ainsi à l'infini bien des erreurs.

"Le recensement de toutes ces citations [de noms de plantes dans la litterature grecque] serait une entreprise considérable qui n'a d'ailleurs jamais été tentée. L'abondance des références botaniques dans certains ouvrages a toutefois conduit quelques spécialistes à effectuer des inventaires complets des plantes qui y sont mentionnées. C'est ainsi qu'ont été publiées des Flores d'Homère, d'Hérodote ou de Théocrite ou encore de simples Index de noms de plantes relevés dans une œuvre particulière. Malheureusement, leurs auteurs sont loin d'être toujours parvenus à identifier correctement les plantes qu'ils avaient soigneusement dénombrées et le nombre de textes qui ont fait l'objet de tels inventaires demeure fort modeste à ce jour." (Ducourthial, 2003, p. 17-18)

A cela il faut ajouter que les versions imprimées des textes concernés ne comportent habituellement pas d'index des noms de plantes, quand leur orientation principale n'est pas botanique.

Les auteurs et leur influence

Trois auteurs grecs ont eu une profonde influence sur l'émergence de la botanique et les noms des plantes, Théophraste, Dioscoride et Galien.

Le plus important est Dioscoride, qui cite environ 1500 plantes. Le livre écrit par Dioscoride (Ier siècle après JC.), connu sous les noms de De Materia Medica ou Peri hulês iatrikês, a eu une profonde influence, étant recopié et modifié, pendant tout le Moyen-Age, commenté et interprété à la Renaissance, utilisé et cité jusqu'à l'époque contemporaine, et pris comme modèle par plusieurs auteurs. De nombreux manuscrits sont connus en grec, latin, arabe et persan (les manuscrits syriaques semblent perdus).

Quant à Théophraste, il cite environ 500 plantes. Bien que cité par Pline l'Ancien, son œuvre a été inconnue de tout le Moyen-Age, et peu de manuscrits ont survécu. Il n'a commencé à être connu que par sa traduction latine par Gaza (vers 1450), imprimée en 1483, le texte grec étant imprimé en 1497. On a alors découvert qu'il avait élaboré une véritable vision scientifique de la botanique, alors que Dioscoride se concentrait sur la matière médicale. Voir les Noms grecs de Théophraste sur Pl@ntUse.

Par contre, Galien, avec son œuvre De Simplicibus, composée vers 180 après JC., allait fonder tout un courant de la médecine du Moyen-Age, appelée galénique en Occident, Iunani par les Arabes, et Unani en Inde. Galien cite souvent Dioscoride.

Dioscoride et Galien ont également été largement à la base de la médecine arabe, et leur influence s'est étendue jusqu'à l'Inde.

Les noms grecs sur Pl@ntUse

Références générales

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  • Chantraine Pierre, 1968-1980. Dictionnaire étymologique de la langue grecque. Histoire des mots. Paris, Klincksieck. 2 vol, 28 cm, XVIII-1368 p. en ligne sur archive.org.
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Références spéciales

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  • Amigues, Suzanne, ?. La signature des plantes, source de croyances ou de savoir dans l'antiquité gréco-romaine ? Etudes, p. 149-159.
  • Amigues, Suzanne, 1983. Sur l'arbre sinistre de Théophraste et de Pline. Journal des Savants, 33-43.
  • Amigues, Suzanne, 1986. Sur le perséa d'Egypte. in Hommages à F. Daumas. Montpellier. 25-31.
  • Amigues, Suzanne, 1994. Une famille d’assassins : les akoniton. Nomina rerum : hommage à Jacqueline Manessy-Guitton, textes réunis par Ch. Kircher-Durand, composés et mis en page par D. Pastor-Lloret, Nice, 1994, p. 11-33 (Centre de recherches comparatives sur les langues de la Méditerranée ancienne, 13).
  • Amigues, Suzanne, 1995. Des plantes nommées moly. Journal des Savants : 3-29. (= Etudes, 429-445).
  • Amigues, Suzanne, 1999. Note sur l’ « ellébore blanc » de Dioscoride, IV, 148. Revue de Philologie, 73 (1) : 7-13.
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  • Amigues, Suzanne, 2004. Les plantes du ramassage dans l'alimentation gréco-romaine. Pallas, 64 : 169-182.
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