Vachellia tortilis

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Vachellia tortilis
(Forssk.) Galasso & Banfi

alt=Description de l'image Acacia tortilis 1.JPG.
Ordre Fabales
Famille Fabaceae
Genre Vachellia

2n =

Origine : Afrique, Israël, Arabie, Inde

sauvage et cultivé

Français faux gommier
Anglais umbrella thorn


Résumé des usages
  • gousses et graines immatures consommées
  • fruits molluscicides et algicides
  • planté contre l'érosion
  • branches utilisées en haies mortes
  • fourrage : feuilles, fleurs, fruits
  • bois d'œuvre
  • bois de feu et charbon de bois
  • écorce source de tanin
  • médicinal : écorce, graines


Description

  • arbre sempervirent atteignant 21 m de haut
  • cime étalée, plane ou arrondie
  • écorce grise à noire, fissurée ou lisse
  • ramilles pubescentes ou glabres, rouges à brunes
  • épines par paires, l'une droite et blanche de 1,2-8 cm, l'autre courte, courbe et brune
  • feuilles de 1,25-3,75 cm de long, composées à 2-10 paires de pennes et 4-22 paires de folioles linéaires par penne, de 0,5-4 mm de long
  • inflorescence : tête globuleuse de 0,4-2,5 cm de long
  • fleurs blanches ou jaunâtres, sessiles, parfumées
  • gousses indéhiscentes, spiralées ou droites, de 7-10 cm de long, étranglées entre les graines

Noms populaires

français faux gommier, acacia faux gommier
anglais umbrella thorn ; Israeli babul (Inde)
afrikaans haak-en-steek
espagnol espino de parasol, acacia de copa plana
arabe
  • طلح - ṭalḥ, ṭalḥa, طلح الحرّ - ṭalḥ l-ḥorr : au Maghreb, Acacia raddiana est le véritablr ṭelḥ ou ṭalḥa. Le phytonyme ṭalḥ l-ḥorr (litt. "ṭalḥ véritable") se dit pour Acacia raddiana par opposition à طلحت - ṭalḥat (forme féminine) pour Acacia ehrenbergiana Hayne [Nom accepté : Vachellia flava], généralement de taille plus petite. En Egypte, au Soudan et en Arabie, le mot ṭalḥ désigne plutôt Acacia seyal Delile (Bellakhdar, 1978). Au Yémen, le terme ṭalḥ s'applique à Acacia negrii Pichi-Sermolli (Fleurentin, 1983)
  • آبسّغ - ābsseġ, آبسّق - ābsaq (Sud algérien, Sitouh, 1989 ; Voinot, 1904)
  • صمر - ṣamr, صمغ - ṣamġ (Nubie, Dalziel, 1955 ; Yémen, Fleurentin, 1983) (litt. : gomme)
  • سيال - seyāl (Egypte, Boulos, 1983) : pour Acacia raddiana ; c'est fautivement que les botanistes se sont servis de ce vernaculaire pour attribuer un nom scientifique à un autre acacia, l’Acacia seyal Delile
  • الخرّوب - l-ẖerrōb (Sahara marocain) (litt. : la gousse) : pour les gousses
  • شّمبوان - ššembwān (Sahara occidental) : pour les graines
  • تيفيزّ - tīfīzza, تيفيزّت - tīfīzzit (berbère saharien) : pour les graines
  • اݣرݣر - āgerger (Sahara occidental) : pour les épines
  • افركيك - āferkīk (Monteil, 1953) : pour le bois des racines quand elles sont humides et molles
  • اجموار - ājmwār (Monteil, 1953) : pour le bois des racines quand elles sont sèches et dures (Bellakhdar)
swahili mgunga, mwavuli
ouolof seung, siung (Adanson) ; sëng
hébreu שיטת הסוכך

Classification

Vachellia tortilis (Forssk.) Galasso & Banfi (2008)

basionyme :

  • Mimosa tortilis Forssk. (1775)

synonymes :

  • Acacia tortilis (Forssk.) Hayne (1827)
  • Acacia raddiana Savi (1830)


subsp. raddiana

Vachellia tortilis (Forssk.) Galasso & Banfi subsp. raddiana (Savi) Kyal. & Boatwr. (2013)

basionyme :

  • Acacia raddiana Savi (1830)

Cultivars

Histoire

Usages

Planted as ground cover and wind protection in Israel and India for its good drought resistance. Pods and leaves are used as fodder in India, the tannin rich bark is used in tannery. It is one of the best bee fodder plants in the dry Tropics.

Mansfeld.


Cet Acacia (ar. = talha) s'est très raréfié du fait de ses usages multiples.

Travaillant au Sahara occidental, LARRIBAUD (1952) indique que pour combattre les diarrhées, on utilise surtout une décoction de graines de fenugrec ou une infusion de Arthrophytum scoparium en restant à jeun vingt-quatre heures, mais que parfois dans les cas légers on se contente de sucer de la résine de Acacia raddiana. Il rapporte également que contre les taies on applique sur la cornée un mélange broyé de graines émondées de Cassia obovata (« suina ») en provenance de Tombouctou, de Acacia raddiana et une noix de kola.

Pour le Sahara oranais, PASSAGER et BARBANÇON (1956) ont noté que la gomme servait à relever et à coller les cils dans les débuts d'entropions.

Le « gommier » a d'autres emplois et est utilisé en premier lieu pour son bois, très apprécié dans la fabrication des poulies, des supports de poutres pour le puisage de l'eau et comme bois de chauf­fage. Il semble par ailleurs que l'usage le plus fréquemment rap­porté soit ceiui qui en est fait de l'écorce des racines pour le tannage du cuir. Cet emploi, encore effectif en Tunisie dans les zones où subsiste cette espèce, est aussi signalé dans la littérature par COUR­NAND (1958) et par LETHIELLEUX (1948) au Fezzan (Libye).

Le Floc'h, 1983, Ethnobotanique tunisienne, 113-114


Arabia, Nubia and the desert of Libya and Dongola. It furnishes the best of gum arabic[1].

  1. Mueller, F. Sel. Pls. 1. 1880.
Sturtevant, Notes on edible plants, 1919.


Noé aurait construit son arche avec ce bois (vérifier source).

Références

  • Adanson, Michel, 1777. Premier Mémoire sur l'Acacia des Anciens, & sur quelques autres Arbres du Sénégal qui portent la gomme rougeâtre, appelée communément Gomme Arabique. Histoire de l'Académie Royale des Sciences, année 1773, Paris. 1-17. Gallica. (145-161 du pdf). Voir sur Pl@ntUse
  • Bekele-Tesemma, Azene, 2007. Useful trees and shrubs for Ethiopia. Identification, propagation and management for 17 agroclimatic zones. Nairobi, ICRAF - RELMA. 550 p. (Technical Manual 6). Voir l'article Acacia tortilis

Liens