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== Colchique ==Nom accepté : ''[[Colchicum autumnale]]''
Nom accepté : ''[[Colchicum autumnale]]''
<center>COLCHIQUE. Colchicum autumnale. L.</center>
Le professeur Chelius<ref>Künh, ''Dissertation sur les colchiacées'', p. 25.</ref> s'est assuré que l'urine de ceux qui prennent du vin de semences de colchique contient plus d'acide urique qu'elle n'en renfermait avant l'emploi de ce médicament. Ainsi, chez un goutteux auquel il administrait ce vin, l'urine, avant qu'il en fit usage, contenait 0.069 d'acide urique libre ou combiné avec l'ammoniaque ; quatre jours après, la proportion était de 0.076 ; le huitième, de 0.091, et le douzième, de 0.0102. Ce résultat explique le soulagement qu'en éprouvent les goutteux. Maclagan<ref>''Monthly Journ. of medicine'', 1852.</ref> a vérifié les assertions de Chelius, et il en a conclu que le colchique pourrait être très-efficace dans les cas où l'urine et l'acide urique sont en proportion moindre qu'à l'état normal, et remplacés, comme cela arrive souvent, par d'autres matériaux organiques. Cette diminution de l'urée et de l'acide urique s'observe à un très-haut degré dans de certaines formes d'anasarque, et notamment dans celles qui succèdent à la scarlatine ; les urines sont alors presque supprimées ; l'urée et l'acide urique sont remplacés par l'albumine, dont la présence se fait remarquer par des accidents plus ou moins graves. L'expérimentation clinique est venue confirmer ces idées sur les propriétés urogènes du colchique.
Stoerck dit que le colchique convient dans tous les cas où il y a surabondance et stagnation des humeurs ; il le regarde comme un incisif fondant, et le recommande dans les catarrhes muqueux et chroniques : « Il fait, dit-il, cesser la toux et provoque l'expectoration. I1 Il préfère l'oxymel de colchique employé à petites doses.
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|Teinture de fleurs de colchique |4 | grammes.
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cine agit d'une manière spécifique sur la peau, et en diminue considérablement ou même en éteint complètement la sensibilité ; le mouvement musculaire est entièrement paralysé, sans que la paralysie ait été précédée de crampes et de secousses d'aucune nature ; le mouvement du cœur n'éprouve aucun changement ; l'action est lente, circonstance qui rend compte de l'effet tardif des préparations de colchique)<ref>[''In'' Guibert, ''Histoire naturelle et médicale des médicaments nouveaux'', 2e édition, p. 299.</ref>. On l'a employée, à petite dose, comme purgatif drastique dans quelques affections nerveuses, rhumatismales et goutteuses, mais principalement dans les névroses des organes de la vi-sion vision et de l'audition. (Le tannate de colchicine est vanté contre la goutte.)
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