tombe bientôt dans un profond sommeil, auquel succède un bien-être parfait.
Chailly (1) <ref>''Revue médicale'', t. I, p. 2, 1836.</ref> et A. Boyer (2) <ref>''Gazette médicale de Paris''. 1835, p. 359.</ref> ont aussi obtenu des résultats heureux del'emploi du colchique dans le traitement du rhumatisme aigu et chronique,et dans la goutte; mais Fiévée est un des médecins qui, en France, ont em-ployé employé le colchique avec le plus de succès, et qui en ont le mieux étudié leseffets dans ces affections (3)<ref>''De la goutte et de son traitement spécifique par les préparations de colchique'', 1845.</ref>. Ce médecin, regarde la teinture de bulbessjchéscomme séchés comme la préparation la plus sûre dans ses effets; il la donne à ladose de 3 à 4 gr., de trois heures en trois heures, dans une infusion aroma-tique aromatique (tilleul, mélisse, menthe, etc.) édulcorée avec le sirop d'orange ou delimon. Lorsque, l'estomac ne peut supporter cette préparation, il l'admi-nistre administre dans un quart de lavement. Delasiauve, médecin de l'hospice de Bi-cêtrè (4)Bicêtre<ref>''Archives générales de médecine'', octobre 1851.</ref>, a rapporté cinq observations à l'appui de l'emploi de la teinture decolchique, à la dose de 23 à 30 gouttes, dans le traitement du rhumatismearticulaire aigu et de la goutte. Il faisait presque toujours précéder la saignée,la guérison était obtenue beaucoup plus promptement que par d'autres médi-cationsmédications, notamment par les émissions sanguines seules. Contrairement à cequi est dit dans les traités de matière médicale, cette substance n'a produitni coliques, ni déjections alvines, mais seulement un ralentissement desbattements du coeur. Les doses de teinture de colchique ont été assez faibles,et cependant le succès n'a pas fait défaut. Elle a donc agi comme antiphlo-gistique antiphlogistique et sédatif. Beaucoup d'autres médecins, tels que Battley, Consbruck,Armstrong, Bang, Locher-Balber, Ruhn, Chelius, Cloquet, Mojon, etc., ontobtenu les mêmes résultats. Après des témoignages aussi irrécusables, je mecrois dispensé de rapporter les faits qui me sont particuliers, et qui m'ontpleinement convaincu de l'efficacité du colchique contre les affections gout-teuses goutteuses et rhumatismales, lorsque, toutefois, l'état du malade ou des compli-. cations complications n'en contre-indiquent pas l'usage.: Le professeur Chelius (5) s'est assuré que l'urine de ceux qui prennent duvin de semences de colchique contient plus d'acide urique qu'elle n'en ren-fermait avant l'emploi de ce médicament. Ainsi, chez un goutteux auquel iladministrait ce vin, l'urine, avant qu'il en fit usage, contenait 0.069 d'acideurique libre ou combiné avec l'ammoniaque ; quatre jours après, la propor-tion était de 0.076; le huitième, de 0.091, et le douzième, de 0.0102. Cerésultat explique le soulagement qu'en éprouvent les goutteux. Maclagan (6)a vérifié les assertions de Chelius, et il en a conclu que le colchique pourraitêtre très-effieace dans les cas où l'urine et l'acide urique sont en proportionmoindre qu'à l'état normal, et remplacés, comme cela arrive souvent, pard'autres matériaux organiques. Cette diminution de l'urée et de l'acideurique s'observe à un très-haut degré dans de certaines formes d'anasarque,et notamment dans celles qui succèdent à la scarlatine; les urines sontalors presque supprimées ; l'urée et l'acide urique sont remplacés par l'albu-mine, dont la présence se fait remarquer par des accidents plus ou moinsgraves. L'expérimentation clinique est venue confirmer ces idées sur les pro-priétés urogènes du colchique.
^Stoerck dit Le professeur Chelius<ref>Künh, ''Dissertation sur les colchiacées'', p. 25.</ref> s'est assuré que le l'urine de ceux qui prennent du vin de semences de colchique convient dans tous les cas où contient plus d'acide urique qu'elle n'en renfermait avant l'emploi de ce médicament. Ainsi, chez un goutteux auquel il y a surabon-dance et stagnation des humeurs; administrait ce vin, l'urine, avant qu'il en fit usage, contenait 0.069 d'acide urique libre ou combiné avec l'ammoniaque ; quatre jours après, la proportion était de 0.076 ; le regarde comme un incisif fondanthuitième, de 0.091,et le recommande dans douzième, de 0.0102. Ce résultat explique le soulagement qu'en éprouvent les catarrhes muqueux et chroniques : « Il faitgoutteux. Maclagan<ref>''Monthly Journ. of medicine'', dit1852.</ref> a vérifié les assertions de Chelius, et il en a conclu que le colchique pourrait être très-"i cesser la toux efficace dans les cas où l'urine et provoque l'expectorationacide urique sont en proportion moindre qu'à l'état normal, et remplacés, comme cela arrive souvent, par d'autres matériaux organiques. 11 préfère Cette diminution de l'oxymel urée et de colchil'acide urique s'observe à un très-qae employé haut degré dans de certaines formes d'anasarque, et notamment dans celles qui succèdent à petites dosesla scarlatine ; les urines sont alors presque supprimées ; l'urée et l'acide urique sont remplacés par l'albumine, dont la présence se fait remarquer par des accidents plus ou moins graves. L'expérimentation clinique est venue confirmer ces idées sur les propriétés urogènes du colchique.
(0 Revue médicaleStoerck dit que le colchique convient dans tous les cas où il y a surabondance et stagnation des humeurs ; il le regarde comme un incisif fondant, t. Iet le recommande dans les catarrhes muqueux et chroniques : « Il fait, pdit-il, cesser la toux et provoque l'expectoration. 2, 1836I1 préfère l'oxymel de colchique employé à petites doses.
W tMzetle médicale de Paris. 1835, p. 359.____________________
i<references/i i i- "oa"e el de son traitement spécifique par les préparations de colchique, 1845.>
ft\v- i.m 9ériérales de médecine, octobre 1851.
Si "-^n. Dissertation sur les colchiacées, p. 25.[338]
W uontkly JournOn a encore employé le colchique dans d'autres maladies. of medicineSuivant Haden, 1852Williams, Hasting, Abercrombie, Armstrong, Robert Lewins, il a réussi dans les maladies inflammatoires les plus aiguës, et quelques-uns d'entre eux pensent qu'il peut avec avantage remplacer la saignée, même dans lapneumonie et les phlegmasies cérébrales. Caron du Villards<ref>''Guide pratique pour l'étude et le traitement des maladies des yeux'', t. II, p. 574.</ref> a eu beaucoup à se louer de la teinture des semences, à haute dose, dans l'inflammation de la sclérotique, ainsi que dans les affections de l'œil compliquées de rhumatisme et de goutte. Locher-Balber<ref>''Revue médicale'', 1825, t. III.</ref> a guéri deux ophthalmies par ce remède. Un praticien fort distingué de Lausanne, Perey, emploie le colchique principalement dans les cas de rhumatismes localisés dans la tête, et Racordon, chirurgien de l'hôpital ophthalmologique de l'Asile des Aveugles de la même ville, nous a dit que, à l'exemple des ophthalmologistes allemands, il avait recours au colchique, avec beaucoup de succès, dans lesinflammations oculaires, la sclérotite en particulier<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', t. XLV, p. 219.</ref>. Bullock<ref>''Journal des connaissances médico-chirurgicales'', 1835.</ref> dit avoir guéri cinq érysipèles, au moyen de la poudre de colchique. Elliotson<ref>''Archives générales de médecine'', 1828, t. XVI, p. 290.</ref> a aussi guéri un prurigo chez un homme de soixante-dix ans, en trois semaines, en lui donnant 2 gr. de vin de colchique trois fois par jour.
9Ritton<ref>''Gaz.9downloadModeTexteclettica di Verona'', 1835.vue</ref> s'est bien trouvé de la poudre de colchique dans la leucorrhée. Il commence par 15 centigr. en pilules avec du savon, trois fois par jour, et il élève cette dose jusqu'à 28 centigr. Pendant que la malade suit ce traitement, elle doit s'abstenir de liqueurs alcooliques ; 25 centigr. de colchique, pris trois fois par jour, suffisent ordinairement pour guérir la leucorrhée en dix jours. Quelques cas exigent trois semaines et même un mois de traitement. Ce moyen m'a réussi contre une gonorrhée qui avait résisté à l'emploi du cubèbe et du copahu. Il avait déjà été employé avec succès en pareil cas par d'autres praticiens. En général, le colchique agit efficacement dans les affections chroniques des membranes muqueuses produisant une sécrétion abondante.download 367 sur 1308
Le colchique s'est aussi montré efficace dans les affections nerveuses. Goss. de Dowlich<ref>''Gazette médicale de Paris'', 1833.</ref> a guéri trois névralgies rebelles au moyen du vin de semence de colchique, à la dose de 30 gouttes trois fois par jour. Une jeune fille<ref>''Bibliothèque médicale'', t. LX, p. 124.</ref>, atteinte d'accès hystériques, fut guérie par l'administration de 30 gouttes de teinture de colchique toutes les huit heures. Trois enfants<ref>''Ibid.'', t. LVIII, p. 292.</ref> furent délivrés de la chorée, en trois ou quatre jours, par 10 à 20 gouttes de la même préparation.
338 COLCHIQUEClutterburck<ref>''The London med. Gaz.'', 1838.</ref> a administré le colchique avec avantage dans l'inertie de l'utérus, tenant à une vive irritation de son parenchyme et de ses ligaments. Il a vu le bulbe en poudre produire cet effet chez quatre femmes en couche. Metta<ref>''Il filiatre Sebezio'', 1843.</ref> a employé le même moyen pour favoriser l'expulsion du placenta chez une femme qui, dans le cours d'une fièvre bilieuse, avait été atteinte d'avortement. Selon ce dernier, l'action serait opposée à celle du seigle ergoté.
On a encore employé le colchique dans dChrishelm<ref>'autres mala.dies. Suivant HadenWilliams, Hasting, Abercrombie, Armstrong, Robert Lewins, il a réussidans les maladies inflammatoires les plus aiguës, et quelques-uns d'entreeux pensent quGersen und Julius Magazin''il peut avec avantage remplacer la saignée, même dans lapneumonie et les phlegmasies cérébralest. Caron du Villards (1) a eu beaucoupà se louer VII, p. 370.</ref> dit avoir combattu le tænia par le vin de la teinture des semencescolchique, à haute la dose, dans ld'inflammation dela sclérotique, ainsi que dans les affections de l'oeil compliquées de rhuma-tisme et de goutte. Locher-Balber (2) a guéri une cuillerée à café deux ophthalmies ou trois fois par ce re-mède. Un praticien fort distingué de Lausanne, Perey, emploie le col-chique principalement dans les cas de rhumatismes localisés dans la tête,et Racordon, chirurgien de ljour ; On rapporte<ref>'hôpital ophthalmologique de l'Asile des Aveu-gles de la même ville, nous a dit que, à lRust's Magazin''exemple des ophlhalmologistesallemands, il avait recours au colchique, avec beaucoup de succès, dans lesinflammations oculaires, la sclérotite en particulier (3)t. Bullock (4) dit avoirguéri cinq érysipèlesXXI, au moyen de la poudre de colchiquec. Elliotson (5)jaussi guéri un prurigo chez un homme de soixante-dix ansII, en trois semaines,en lui donnant 2 grp. de vin de colchique trois fois par jour270.</ref> qu'un ver
Ritton (6) s'est bien trouvé de la poudre de colchique dans la leucorrhée,Il commence par 15 centigr. en pilules avec du savon, trois fois par jour,et il élève cette dose jusqu'à 28 centigr. Pendant que la malade suit ce trai-tement, elle doit s'abstenir de liqueurs alcooliques ; 25 centigr. de colchique,pris trois.fois par jour, suffisent ordinairement pour guérir la leucorrhéeendix jours. Quelques cas exigent trois semaines et même un mois de traile-ment. Ce moyen m'a réussi contre une gonorrhée qui avait résisté à l'emploidu cubèbe et du copahu. Il avait déjà été employé avec succès en pareil caspar d'autres praticiens. En général, le colchique agit efficacement dans lesaffections chroniques des membranes muqueuses produisant une sécrétionabondante.____________________
Le colchique s'est aussi montré efficace dans les affections nerveuses.Goss. de Dowlich (7) a guéri trois névralgies rebelles au moyen du vin desemence de colchique, à la dosé de 30 gouttes trois fois par jour. Une jeunefille (8), atteinte d'accès hystériques, fut guérie par l'administration it30 gouttes de teinture de colchique toutes les huit heures. Trois enfants(9)furent délivrés de la chorée, en trois ou quatre jours, par 10 à 20 gouttes dela même préparation.<references/>
Clulterburck (10) a administré le colchique avec avantage dans l'inertie lit
l'utérus, tenant à une vive irritation de son parenchyme et de ses ligaments.
Il a vu le bulbe en poudre produire cet effet chez quatre femmes en couche.
Metta (11) a employé le même moyen pour favoriser l'expulsion du place*
chez une femme qui, dans le cours d'une fièvre bilieuse, avait été atteinte
d'avortement. Selon ce dernier, l'action serait opposée à celle du seigle
ergoté.
Chrishelm (12) dit avoir combattu le tfenia par le vin de colchique, à la dosed'une cuillerée à café deux ou trois fois par jour; On rapporte (13) qu'unver[339]
(1) Guide pratique pour solitaire a été expulsé par l'étude et' le traitement des maladies des yeux, t. Il, p. 574usage du vin de colchique continué pendant cinq jours.
(2) Revue médicaleJ'ai employé plusieurs fois la teinture de semences de colchique avec un avantage très-marqué comme sédatif de la circulation dans l'hypertrophie du coeur, 1825et dans les affections dyspnéiques ; presque toujours elle a produit, t. JIÏcomme la digitale, le ralentissement du pouls. Je l'ai quelquefois associée à cette dernière pour activer l'effet diurétique, surtout dans l'hydrothorax.
(3) Bulletin général Les fleurs de thérapeutiquecolchique possèdent les mêmes propriétés que les bulbes. Garidel rapporte qu'une demoiselle succomba pour avoir mangé trois ou quatre fleurs de colchique dans l'espoir de se débarrasser d'une fièvre intermittente. Copland<ref>''In'' Kühn, t''Dissertation sur les colchicacées''.</ref>, XLVFrost, pBuschell, etc. 219, les administrèrent sous forme de vinaigre, de teinture, contre la goutte, le rhumatisme aigu, le rhumatisme chronique ; ils ont observé qu'elles ralentissaient la circulation. Copland administra les fleurs mêmes du colchique fraîches, les trouvant plus efficaces encore que les semences. La teinture de ces fleurs est beaucoup moins variable dans ses effets que les autres préparations.
(4) Journal des connaissances médico-chirurgicalesDebout<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', 1835t. XLV, p. 217.■(5) Archives générales </ref> a essayé la nouvelle teinture de médecinecolchique avec succès dans plusieurs cas de névralgies. Dans un cas de rhumatisme chronique chez une femme de vingt-sept ans, 1828avec fièvre et endocardite, tgêne dans la respiration, XVIpalpitations de coeur, ppouls à 100 et 104, insomnie, gonflement très-douloureux passant continuellement d'une articulation à l'autre, etc. 290, Aran avait employé sans grand succès tous les moyens connus, et notamment le nitre à haute dose, l'extrait d'aconit à dose enivrante, l'opium, et même la teinture de semences de colchique.(61 GazLa teinture hahnemanienne de fleurs de colchique, administrée deux fois par jour à la dose de 8 à 12 gouttes, amena un prompt soulagement. eclellica ili VeronaChaque dose calma immédiatement les douleurs articulaires ; le gonflement disparut aussi rapidement, et, après cinq jours de ce traitement, il ne restait plus qu'un peu de raideur et d'engourdissement, le pouls était descendu à 92 ; la malade transpirait et urinait abondamment. On continua encore pendant quinze jours la teinture de fleurs de colchique, 1835et toujours avec le même succès.
Ce fait, où la teinture de fleurs de colchique s'est montrée plus efficace que la teinture de semences de la même plante, ne laisse aucun doute sur la puissance de la nouvelle préparation. Un tel résultat était encourageant. Le professeur Forget, de Strasbourg, à qui l'honorable rédacteur en chef du''Bulletin de thérapeutique'' avait confié un échantillon de teinture de fleurs de colchique, expérimenta immédiatement cette préparation. Il recueillit six observations de rhumatisme aigu ou chronique et de névralgie, constatant des résultats divers. « J'ai donné d'abord, dit Forget, la teinture de fleurs de colchique à la dose de 10 gouttes, deux, puis trois fois par jour ; puis àcelle de 15, 20 gouttes et plus, trois fois par jour, jusqu'à manifestation de phénomènes physiologiques ou toxiques, c'est-à-dire jusqu'à production de diarrhée, de nausées, ou autre symptôme imprévu, point auquel je voulais m'arrêter. J'ai trouvé que la dose qui produit ordinairement lerelâchement du ventre est, en moyenne, celle de 3 grammes (720 gouttes trois fois par jour) Gazette médicale . Cependant, j'ai pu porter la dose beaucoup plus haut, témoin notre observation 5°, où la teinture fut portée à 9 et 10 gr., sans autre résultat qu'une diarrhée forte, mais passagère. Lorsque je dépasse ladose de Paris20 gouttes, 1833trois fois par jour, gouttes que j'administre dans une cuillerée d'eau sucrée, je prescris une potion, ce qui épargne la peine de compter un si grand nombre de gouttes.Ainsi, je formule :
(8) Bibliothèque médicale, t. LX, p. 124.____________________
(9) Ibid., t. LVIII, p. 292.<references/>
(10) The Lontlon med. Gaz., 1838.
(11) Il filiatre Sebezio, 1843. -[340]
(12) Gers'n und Julius Magazin, t. Vli, p. 370.
(13) Rust's Magnzin, t. XXI, c. n, p. 270.{|align="center"downloadModeText|Teinture de fleurs de colchique |4 | grammes.vue.download 368 sur 1308|- |Eau |100 | -|- |Sirop de fleurs d'oranger |30 | - |}
COLCHIQUEà prendre en trois fois, ou bien, par cuillerées, de deux heures en deux heures. 339
solitaire a été expulsé par Forget résume ainsi le résultat de ses recherches sur les effets thérapeutiques de la teinture de fleurs de colchique dans le rhumatisme articulaire, simple ou goutteux, et les névralgies : 1° La teinture alcoolique des fleurs de colchique est un bon remède contre le rhumatisme articulaire aigu ;2° elle est sans action sensiblement favorable contre le rhumatisme articulaire chronique et contre les névralgies aiguës ; 3° ses propriétés physiques et probablement ses propriétés chimiques, son mode d'administration, ses effets physiologiques, et ses résultats thérapeutiques, ont beaucoup d'analogie avec ceux de la teinture de semences de colchique ; 4° l'usage du vin efficacité de la teinture de fleurs de colchique continué pendantcinq joursparaît être supérieure à celle de la teinture des semences dans le traitement du rhumatisme articulaire aigu ; 5° on doit l'administrer à la dose de 10 à 20 gouttes et plus, trois fois par jour ; 6° bien qu'elle puisse agir sans produire de dérangement du ventre, je pense qu'il convient d'en élever la dose jusqu'à production de quelques selles par jour, point où l'on doit s'arrêter.
J'ai employé plusieurs fois la teinture de semences de colchique « Nous émettons ces propositions, dit Forget, avec unavantage très-marqué comme sédatif de la circulation dans l'hypertrophieréserve que commandent la nouveauté du coeur, sujet et dans les affections dyspnéiques; presque toujours elle a pro-duit, comme la digitale, le ralentissement du poulspetit nombre de nos expérimentations. Je Nous pensons avec Bacon que l'ai quelquefois asso-ciée à cette dernière pour activer lappréciation des remèdes est un genre d'effet diurétiqueouvrage qui, surtout « exigeant tout à la fois la plus grande pénétration et le jugement le plus sévère, ne doit être tenté que dans lune espèce de synode de médecins d'hydro-"thoraxélite. Et encore ! »<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', t. XLV.</ref>.
Il n'est donc pas indifférent d'employer une préparation ou une autre. L'oxymel convient mieux dans les cas d'hydropisie, et comme expectorant, parce que le vinaigre adoucit la trop grande violence du colchique.Les fleurs préparations de colchique possèdent les mêmes propriétés semences sont, suivant Williams, plus douces et plus sûres que les celles de bulbes.Garidel rapporte qu'une demoiselle succomba pour avoir mangé trois ouquatre fleurs: Le vin de colchique dans l'espoir fait cesser promptement les accès de se débarrasser dgoutte; il provoque des nausées ; mais c'une fièvre in-termittente. Copland (1)est le seul inconvénient qui résulte de son usage, Frost, Buschell, etcquand il est prudemment administré.On peut le donner à haute dose en procédant graduellement et commençant par 60 et 70 gouttes, les administrèrent sousforme pourvu qu'on ait eu soin de vinaigrele priver, de teinturepar la filtration, contre d'un sédiment ou dépôt sans doute formé par la gouttevératrine, le rhumatisme aiguau bout de quelque temps de sa préparation, lerhumatisme chronique ; ils ont observé et qui est si actif qu'elles ralentissaient une petite quantité enflamme et ulcère la circulation.Copland administra les fleurs mêmes du colchique fraîches, les trouvantplus efficaces encore que les semences. La teinture membrane muqueuse de ces fleurs est beau-coup moins, variable dans ses effets que les autres préparationsl'estomac.
Debout (2) Le colchique a essayé été employé à l'extérieur. Gumpert<ref>''Revue médicale'', t. 1, p. 140.</ref> affirme que la nouvelle teinture des semences a eu entre ses mains beaucoup de colchique avec succès dansplusieurs cas de névralgies. Dans un cas de rhumatisme chronique chezune femme de vingt-sept ans, avec fièvre et endocardite, gêne en frictions dans la respi-ration, palpitations de coeur, pouls à 100 goutte et 104, insomnie, gonflement très-doùloureux passant continuellement dle rhumatisme. D'une articulation à laprès Layroch<ref>'autre, etc'London med. Gaz., Aranavaiïemployé sans grand succès tous les moyens connus, et notamment lenitreàhaute dose, l'extrait d'aconit à dose enivrante, 1832.</ref>, ce moyen réussirait neuf fois sur dix. Ces frictions peuvent être employées comme celles que l'opium, et même on pratique avec lateinture de semences de colchique. La teinture hahuemanienne de fleurs de■colchiquescille, administrée deux fois par jour à la dose de 8 à 12 gouttes, amenaun prompt soulagement. Chaque dose calma immédiatement dans les douleursarticulaires; le gonflement disparut aussi rapidementhydropisies, et, après cinq joursde ce traitement, il ne restait plus qupour exciter l'un peu de raideur et daction des reins dans l'engourdisse-ment, le pouls était descendu à 92; la malade transpirait et urinait abon-dammentalbuminurie. On continua encore pendant quinze jours la teinture de fleurs de-colchique, et toujours avec le même succès. ,
Ce'fait, où la teinture de fleurs Le vin de colchique s'est montrée plus'efficaceque la'teinture de semences de la même plante, ne laisse aucun doute a été employé avec succès en application surlà.puissance de la nouvelle préparation. Un tel résultat était encourageant,te professeur Forget, de Strasbourg, à qui l'honorable rédacteur en chef duBuljetin de thérapeutique avait confié un échantillon de teinture de fleurs decolchique, expérimenta immédiatement cette préparationhygroma. Il recueillit sixobservations de rhumatisme aigu ou chronique et de névralgieJe lui préfère, constatantdes résultats divers! «J'ai donné d'abord, dit Forgetdans ce cas, le badigeonnage avec la teinture de fleurs decolchique à la dose de 10 gouttes, deux, puis trois fois par jour; puisacelle de 15, 20 gouttes et plus, trois fois par jour, jusqud'à manifesta-tion de phénomènes physiologiques ou toxiquesiode, cdont l'est-à-dire jusqu'à pro-duction dé diarrhéeaction, de nauséescomme résolutive, ou autre symptôme imprévu, point auquel^Voulais m'arrêter. J'ai trouvé que la dose qui produit ordinairement lerelâchement du ventre est, en moyenne, celle de 3 grammes (20 gouttestmis fois par jour). Cependant, j'ai'pu porter la dose beaucoup plus haut,témoin notre observation 5°, où la teinture-fût portée à .9 et 10 gr., sansautre résultat qu'une diarrhée forte, mais passagère. Lorsque je dépasse ladose de 20 gouttes, trois fois par jour, gouttes aussi prompte que j'administre dans unecuillerée d'eau sucrée, je prescris une potion, ce qui épargne la peine decompter un si grand nombre de gouttescertaine. Ainsi, je formule :
1} ■!? JpihnLa COLCHICINE est très-vénéneuse. A dose toxique, Dissertation sur les colehicacèeselle cause une inflammation violente de l'estomac et des intestins.(A très-petite dose, elle occasionne des vomissements et des selles très-abondantes : quelques milligrammes suffisent pour tuer un chat en deux heures. J.-F. Albers, de Bonn, a expérimenté ce principe et est arrivé aux résultats suivants : La colchi-
W uutielm général de thérapeutique, t. XLV, p. 217.downloadModeText.vue.download 369 sur 1308____________________
<references/>
3/|0 COLCHIQUE.
Teinture de fleurs de colchique k grammes.[341]
Eau 100 —cine agit d'une manière spécifique sur la peau, et en diminue considérablement ou même en éteint complètement la sensibilité ; le mouvement musculaire est entièrement paralysé, sans que la paralysie ait été précédée de crampes et de secousses d'aucune nature ; le mouvement du cœur n'éprouve aucun changement ; l'action est lente, circonstance qui rend compte de l'effet tardif des préparations de colchique)<ref>[''In'' Guibert, ''Histoire naturelle et médicale des médicaments nouveaux'', 2e édition, p. 299.</ref>. On l'a employée, à petite dose, comme purgatif drastique dans quelques affections nerveuses, rhumatismales et goutteuses, mais principalement dans les névroses des organes de la vi-sion et de l'audition. (Le tannate de colchicine est vanté contre la goutte.) ____________________
Sirop de fleurs d'oranger 30 —<references/>
à prendre en trois fois, ou bien, par cuillerées, de deux heures en deux heure.
Forget résume ainsi le résultat de ses recherches sur les effets thérapeu-
tiques de la teinture de fleurs de colchique dans le rhumatisme articulaire,
simple ou goutteux, et les névralgies : 1° La teinture alcoolique des fleurs
de colchique est un bon remède contre le rhumatisme articulaire aigu;
2° elle est sans action sensiblement favorable contre le rhumatisme articu-
laire chronique et contre les névralgies aiguës; 3° ses propriétés physiques
et probablement ses propriétés chimiques, son mode d'administration, ses
effets physiologiques, et ses résultats thérapeutiques, ont beaucoup d'analo-
gie avec ceux de la teinture de semences de colchique; 4° l'efficacité delà
teinture de fleurs de colchique paraît être supérieure à celle de la teinture
. des semences dans le traitement du rhumatisme articulaire aigu; 5° on doit
l'administrer à la dose de 10 à 20 gouttes et plus, trois fois par jour; 6° bien
qu'elle puisse agir sans produire de dérangement du ventre, je pense qu'il
convient d'en élever la dose jusqu'à production de quelques selles par jour,
point où l'on doit s'arrêter.
« Nous émettons ces propositions, dit Forget, avec la réserve que com-
mandent la nouveauté du sujet et le petit nombre de nos expérimentations,
Nous pensons avec Bacon que l'appréciation des remèdes est un genre d'ou-
vrage qui, « exigeant tout à la fois la plus grande pénétration et le jugement
« le plus sévère, ne doit être tenté que dans une espèce de synode de nié-
« decins d'élite. Et encore! » (1).
Il n'est donc pas indifférent d'employer une préparation ou une autre,
L'oxymel convient mieux dans les cas d'hydropisie, et comme expectorant,
parce que le vinaigre adoucit la trop grande violence du colchique. Les
préparations de semences sont, suivant Williams, plus douces et plus sûres
que celles de bulbes. Le vin de colchique fait cesser promptement les accès
dégoutte; il provoque des nausées; mais c'est le seul inconvénient qui
résulte de son usage, quand il est prudemment administré. On peut le don-
ner à haute dose en procédant graduellement et commençant par 60 el
70 gouttes, pourvu qu'on ait eu soin de le priver, par la fillration, d'un sédi-
ment ou dépôt sans doute formé par la vératrine, au bout de quelque temps
de sa préparation, et qui est si actif qu'une petite quantité enflamme et ul-
cère la membrane muqueuse de l'estomac.
Le colchique a été employé à l'extérieur. Gumpert (2) affirme que la tein-
ture des semences a eu entre ses mains beaucoup de succès en frictions
dans la goutte et le rhumatisme. D'après Layroch (3), ce moyen réussirai
neuf fois sur dix. Ces frictions peuvent être employées comme celles qui
l'on pratique avec la teinture de scille, dans les hydropisies, et pour excite
l'action des reins dans l'albuminurie.
Le vin de colchique a été employé avec succès en application sur J?
groma. Je lui préfère, dans ce cas, le badigeonnage avec la teinture d'iode,
dont l'action, comme résolutive, est aussi prompleque certaine.
La COLCHICINE est très-vénéneuse. A dose toxique, elle cause une in-
flammation violente de l'estomac et des intestins. (A très-petite close, *
occasionne des vomissements et des selles très-abondantes : quelques oe*
grammes suffisent pour tuer un chat en deux heures. J.-F. Albers, dcBoWi
a expérimenté ce principe et est arrivé aux résultats suivants : La col*
(1) Bulletin général de thérapeutique, t. XLV.
(2) Revue médicale, 1.1, p. 140.
(3) London med. Gaz., 1832.
[341]
cine a°it d'une manière spécifique sur la peau, et en diminue considérable-
ment ou même en éteint complètement la sensibilité; le mouvement' mus-
culaire est entièrement paralysé, sans que la paralysie ait été précédée de
crampes et de secousses d'aucune nature; le mouvement du coeur n'éprouve
aucun changement; l'action est lente, circonstance qui rend compte de l'effet
tardif des préparations de colchique) (1). On l'a employée, à petite dose,
comme purgatif drastique dans quelques affections nerveuses, rhumatismales
et goutteuses, mais principalement dans les névroses des organes de la vi-
sion et de l'audition. (Le tannate de colchicine est vanté contre la goutte.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]