Parietaria (Rolland, Flore populaire)
Parietaria officinalis
[Tome X, 53]
- Nom accepté : Parietaria judaica [sic : Parietaria officinalis existe aussi, mais tous les botanistes donnaient auparavant ce nom à Parietaria judaica]
- helxine, astericum, perdicium, lat. de Pline.
- herba muralis, lat. du Ier s. ap. J.-C., Celse.
- herba urceolaris, l. du Ier s. ap. J.-C., Scribonicus Largus, cité par Meyer, Gesch. d. Bot.
- parietaria, vitraria, herba calliclaria, herba caliclaria, lat. de Dioscoride, publ. par Stadler.
- elecsine, perdicalis, parataria, partira, vitriaria, vitragine, vetragine, vertagine, vertreginis, vertragine, herba vetraginis, morale, caliconus, coliton, colitron, cotindon, l. du m. â., Goetz.
- paritaria, perniciades, vitrearia, vitrago, vitreola, vitrago, vidrago. vigrado, vigrato, vigado, l. du m. â., Mowat.
- vitriola, vitragolon, pericaria, herba venti, ventigo, ginis, herba mira, l. du m. â., Renzi.
- petroniola, l. du m. â., Steinm., IV, 302.
- perdiciadon, muralis, bitraginem, l. du m. â., Stadler, Nachtr., s. v° parietaria.
- perdion, l. du m. â., Earle.
- paridaria, paricaria, paretaria, herba cariscon ? herba cariston ? curisco ? l. du m. â., Dief. (Les trois derniers mots sont traduits par l'all. velt hopf.)
[54]
- vitreolus, l. du m. â., Varnhagen, De glossis anglicis, 1902.
- herba vitri, herba umbrae, l. du m. â., Continens Rhasis, 1486.
- vitriola, paritaria, perdicion, l. du m. â., Simon Januensis, 1486.
- herba mirabilis, perdicaber, l. du m. â., Nicolaus, 1510, fet 327, v°.
- herba venti major, alisinen, veraxium, l. du m. â., De Bosco, 1496.
- muralium, anc. nomencl., Fousch, 1549.
- sancti Petri herba, l. du m. â., Bauhin, De plantis, 1591.
- paritarie, f., perytorie, f., anc. franç., Mowat.
- paritaire, f., anc. fr., J. Camus, Op. sal. (XVe s.); Arnoul, 1517 ; Fayard, 1548.
- peritaire, f., wallon du XVe s., J. Camus, Man. nam.
- poritày'ro, f., Le Buisson (Dord.), r. p.
- pariétaire, f., franç., Duchesne, 1544 ; etc., etc. (En Poitou le mot est masculin.)
- appariétaire, f., franç., Duez, 1678.
- pariatèro, f., Croq (Creuse), r. p.
- paryatèr’ m., Chemillé (Maine-et-L.), c. p. M. Ed. Edmont.
- parioutère, f., Moitiers (Manche), Joret.
- paratalho, f., Castres, Couz.
- parétalho, f., Saint-Pons (Hér.), Barth.
- parédalio, f., panatalio, f., langued., Sauv., 1785.
- poriotèlo, f., palhotèro, f., panatario, f., érbo dé lo porétalho, f., aparetèro, l. Argelès (H.-P.), c. p. M. Tarissan. — Aveyron, Vayss.
- ponotario, f., Aveyr., Vayss. — Figeac (Lot), Puel.
- pounëtario, f., Moustier-Ventadour (Corrèze), r. p.
- panatàyo, f., Anduze (Gard), Viguier.
- palhatèro, f., env. de Rodez (Aveyr.), r. p.
- pràyatèl’, f., Saint-Antoine (Isère), r. p.
- pàyëtére, f., env. de Redon (Ille-et-V.), r. p.
- piétère, f., Champlitte (H.-Saône), r. p.
- pantêre, f., Marigny (Manche), r. p.
- parière, f., env. de Châteauroux (Indre), r. p.
- paritoire, f., anc. fr., Guy De Chauliac, éd. Nic., 1890, p. 344 ; Dorveaux, Lespl., 1537 ; Gesner, 1539 ; etc., etc.
- parietoire, f., anc. fr., Pend et Lobel, 1570.
- pariètouare, f., Saint-Symphorien (Indre-et-L.), r. p.
- paritore, f., Haumont-l.-Ia-Ch. (Meuse), r. p.
- aparitoire, f., aparitouère, f., apparitoire, anc. fr., J. Camus, Livre d'h. (XVIe s.); Philiatre, 1555 ; Rusé, 1560 ; appariétaire, f., etc., etc.
[55]
- èrbo dé la parétalho, f., Aveyron.
- palétorio, f., Albi (Tarn), r. p.
- herbe à l'opératoire, f., opératoire, f., Anjou, Desvaux. (Par fausse étymol. popul.)
- propériétaire, f., Vierzon (Cher), Le Grand.
- propryétèr’, m., Saligny (Vendée), c. p. M. Ed. Edmont.
- épinard de muraille, fr., Grimard.
- parétagé, f., Gard, Pouzolz.
- paradaou, m., Gard, D'Hombres.
- porièto, f., Laguiole (Aveyr.), r. p. — La Malène (Loz.), r. p.
- pariètte, f., Belâbre (Indre), r. p.
- pariô, m., env. de Rennes, r. p.
- herbe murale, anc. fr., Apuleius Platonicus, 1543.
- herbe de paroys, anc. fr., Bretonnayau, Générat. de l'homme, 1583, fet 139, r°.
- erba dé parétt, f., Sorède (Pyr.-Or.), Conill.
- erbo dé paré, f., provenç., Garcin. — Carcassonne, Laff. — Saint-Pons (Hér.), Barth.
- marjolaine de paré, f., La Hague (Manche), Fleury.
- masso-poré, m., Vals (Ardèche), c. p. M. H. Vaschalde.
- grato-prouchè, m., Gourdon (Lot), c. p. M. R. Fourès.
- perce pierre, Calvad., Jor. — Alençon, Let. — Char.-Inf., r. p. — Vendée, c. p. M. Ph. Telot. — D.-S., c. p. M. B. Souché.
- brise pierre, perche-pierre, perche-muraille, Calv., Jor.
- casse-pierre, m., épinard de muraille, m., franç., Cariot [Ed. Edm.].
- casso-pèy'ro, m., provençal, Mistr.
- trauque-mur, m., français, Fayard, 1548. (Fayard est né à Périgueux.)
- traouco-mur, m., traouco-mer, m., Mussidan (Dord.), Chastenet, Bousqueis de la Jano, 1875, p. 14. — Gondrin (Gers), c. p. M. H. Daignestous. — Pays d'Albret, Ducomet.
- traouk'mu, m., Gironde, Lat. — Landes, Léon.
- omur, m., Chéméré (Loire-Inf.), c. p. M. Ed. Edmont.
- haute-pierre, f., Saint-Georges des Gros. (Orne), r. p.
- ésparsa, f., Bas-Dauph., Mout.
- éspargo, f., Var, Hanry. — Toulon, Pat.
- esparge, f., dauphinois, Solerius, 1549.
- spargoulo, f., provenç., Solerius, 1549.
- éspargoula, f., Bas-Dauph., Mout.
- éspargoulo, f., prov., Garidel, 1716, Var, Hanry. — B.-du-Rh., Vill. — Marseille, Rég. De La Col., 1868, p. 272. — Avignon, Pal.
[56]
- éspargouro, f., provenç., Lions.
- spargoule, f., anc. fr., Barry, Abrégé des secrets, 1639, p. 7.
- ésparagoulo, f., Apt (Vaucl.), Col.
- ésparci, m., Mazan (Vaucluse), Mistr.
- esparcete, f., anc. fr., Duez, 1664.
- ésporcèto, f., Gras (Ardèche), r, p.
- ésparjéta, f., Moyen Dauphiné, Moutier.
- éspèrdzèto, f., Livron (Drôme), c. p. M. E. H. Sibourg.
- spalsèto, f., Les Vans (Ardèche), r. p.
- vitriol, m., franç., Pinaeus, 1561.
- vitriola, f., Corse, c. p. M. Ed. Edmont.
- herbe à verres, vitreole, murale, caniculaire, morgeline, franç. du XVe s., J. Camus, Op. sal., p. 101. (Elle est appelée vitreole pour ce que l'on en lave très bien vaisseaux de verre... Elle croist en parois, en murs et en couvertures.)
- éscuro-bérré (= écure verres), m., Tarn, T.-et-G., Lot, r. p.
- érbo di goubélé, provençal, Reguis.
- trotsëta (= torchette?), f., env. d'Albertville (Sav.), Const.
- herbe de vent, fr. du XVe s., J. Camus, Op. sal.
- érbo del bèn, f., toulous., Tourn. — Montauban, Gat. — Castres, Couz. — Castelnaudary, c. p. M. P. Calmet.
- gàmbaroussé, niçois, Pellegrini.
- càmborou, Apt, Colignon.
- càmborousso, f., provençal, Avril.
- rouge herbe, f., anc. fr., Clusius, 1601.
- herbe de Notre-Dame, f., perce-muraille, m., franç., Rodet, Bot. agr. [Ed. Edmont.].
- erba dé Nostra-Dama, f., Montpellier, Gouan, 1762.— Lunel, c. p. M. E. Pintard.
- erba dé Nostra-Dona, érba dé la Mare dé Déou, Pyr.-Or., Comp.
- èrbo dé Nostro-Damo, Aveyr., Vayss. — Carcassonne, Laff.
- yèbe du Natru-Dame, f., wallon, Lobet.
- èrba dé la Maré dé Déou, f., Laroque des A. (Pyr.-Or.), Carrère ; Conill.
- bénécho, f., provenç., Azaïs.
- bonè, m., Saint-Lô (Manche), Joret.
- tilhol, m., env. de Valence (Drôme), r. p. (?)
- herbe à urine, Condé (Orne), Jor.
- càndéréta, f., mentonais, Andrews.
- érbo apégànto, f., cévenol, D'Hombres.
- érbo fighyey'ro, f., Béziers, Azaïs.
[57]
- érbo fiyèy’ro, f., érbo fi-èy’ro, f., Béziers, Az. - Saint-Pons (Hér.), Barth. - Pézénas (Hér.), Maz.
- herbe à calimaçon, Pontoise (S.-et-O.), r. p.
- pé d'ouzé, m., Fresne-Saint-Mamès (Hte-Saône), c. p. M. Ed. Edmont.
- chitroûle (= foireuse), f., namurois, Pirsoul. (C'est, plus ordinairement, le nom de la mercuriale.)
- louzouen eu piçeureuz (= herbe de celle qui pince), breton de Pleubian (C.-du-N.), c. p. M. Y. Kerleau.
[Cette interprétation supposerait l. eu bi~çeureuz, avec un i nasal ; c'est plutôt = « herbe à urine », comme à Condé. E. E.].
[apparitoer, Nomenclator, aparitoër, P. Grég., bret. mod. ; ce doit être aussi le sens de apparitoer « appariteur, l. apparitor », Catholicon. E. E.].
[louzaouen-ar-môgériou, f. (= plante de murailles), bret., Le Gonidec. E. E.].
- caniggiaea, génois, Cas. — peters-kraut, tag-und-nacht-kraut, Styrie, Unger.
- muurcruyt, moyen néerl.
- dach ende nacht, « Die ortis sanitatis », 1514.
- glascruyt, anc. flam. Dod. (A. De C.).
Certains oiseaux se purgent ou se guérissent des maladies au moyen de cette plante. « Le coq occist les aspis, couleuvres, serpenteaux soubs les roches tapis, Dont puis pour s'en purger il mange de l’helxine (pariétaire). » Bounin, Satyre au roy, 1586, fet 21, v°. — « Les pigeons, tourterelles et poulailles, pour se purger, mangent de la paritoire. » XVIe s., A. Paré, éd. Malg., III, 737.
« Les aphtes sont guéris par la pariétaire ; on en met un petit paquet dans la cheminée ; lorsque ce paquet est sec, les aphtes se sèchent. » Marseille, Régis De La Col., 1868, p. 272.
« On fait boire aux enfants, qui ont la diarrhée verte, de la tisane de pariétaire, plante qui, ayant la couleur des excréments des enfants malades, doit nécessairement guérir l'affection. » Provence, Réguis, Mat. méd., p. 64.
Langage des fleurs. — « La pariétaire signifie : laissez-moi dans ma médiocrité, sinon prenez garde. » E. Faucon. — « L'aparitoire signifie : franche volonté. » Traité curieux des couleurs, 1647, p. 66.