Parietaria judaica

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Parietaria judaica L.

alt=Description de l'image Parietaria judaica habitus on wall 2.jpg.
habitat sur un mur
Ordre Rosales
Famille Urticaceae
Genre Parietaria

2n =

Origine : Europe, Méditerranée, Asie centrale

sauvage et cultivé

Français pariétaire
Anglais pellitory of the wall


Résumé des usages
  • jeunes feuilles consommées
  • plante utilisée pour récurer la vaisselle
  • médicinal


Description

Noms populaires

français pariétaire
anglais pellitory of the wall, spreading pellitory, sticky weed.
allemand Glaskraut, Mauer-Glaskraut
néerlandais glaskruid
italien erba vetriola minore, vetriola
catalan herba de mur, herba morella, morella borda, morella roquera, rocamorella
espagnol pelosilla
portugais erva-das-muralhas, erva-de-vidro, erva-fura-paredes, parte-pedras, erva-dos-muros

Classification

Parietaria judaica L. (1756)

synonymes :

  • Parietaria officinalis subsp. judaica (L.) Bég. (1908)
  • Parietaria ramiflora Moench (1794)
  • Parietaria diffusa Mert. & W.D.J.Koch (1823)
  • Parietaria officinalis subsp. ramiflora sensu P.Fourn.
  • Parietaria officinalis subsp. diffusa (Mert. & W.D.J.Koch) Schübler & G.Martens (1834)

Avant les années 1970, cette espèce était appelée Parietaria officinalis (auct. non L.).

Cultivars

Histoire

Usages

Les feuilles cuites étaient consommées en situation de disette dans la Grèce antique sous le nom de παρθένιον - parthenion (Amigues, 1988).

  • La parietaire croist es murailles, haies et uieilles masures... Aucuns la nomment Vitreola, à cause qu'ell'est bone à nettoier, & degraisser les verres.
Matthiole français, 1572, 596 : De la parietaire, chap. LXXXL.


Le nitrate de potassium et les flavonoïdes, signalés par PARIS et MOYSE (1967), sont à l'origine de l'emploi, noté égale­ment par LEMORDANT et al. (1977), de cette espèce (ar. : libida comme diurétique.

Le Floc'h, 1983, Ethnobotanique tunisienne, 74.


Cette plante est caractéristique des vieilles murailles où elle croît avec abondance. Elle a joué un rôle en médecine populaire, puisqu'elle servait à faire une décoction diurétique (18) et dans les décorations de mariage. Jusque vers 1950, la veille des noces, la jeunesse avait coutume de se réunir pour décorer le drap qui était tendu sur le mur, derrière les mariés, pendant le repas de noces. Le centre était toujours orné d'un grand cœur exécuté en feuilles de perce-pierre, adhérentes, et dans le cœur étaient inscrites les initiales des prénoms des époux, en face de leurs places respectives. Le reste du drap était décoré de guirlandes, de lierre principalement, et de petits bouquets.

L'emploi de la perce-pierre pour cet usage n'était pas très ancien. Au début du siècle, on utilisait des feuilles de buis, chacune fixée par une épingle (6) mais c'était un travail long et le résultat, s'il était plus durable, était souvent moins heureux qu'avec les souples feuilles de pariétaire.
Anne Audier, 2012, L’herbier du village.


  • Au XVIII° siècle pour le mal de mère et comme diurétique (frite) [Document sur la médecine populaire en Provence au XVIIIe. Thèse du docteur Ely, Montpellier, 1954. in Seignolles, Le Folklore de la ¨Provence, p. 373 et 376]
  • Vallée de l’Estéron : diurétique pour les hommes (queues de cerises pour les femmes. Raybaut, Paul, 1980. Les boissons dans une vallée agro-pastorale de la Provence orientale. Ethnologie française n°3.
  • Mentonnais : tisane de pariétaire contre les refroidissements . Bruyn-Andrews, J., 1894. Traditions et superstitions du Mentonnais. Revue Traditions populaires.
  • Brignoles : on l’emploie en décoction pour laver les fesses des nourrissons et éliminer les rougeurs provoquées par l’urine. Gabriel Larose in Seignolles, Le Folklore de la Provence, p. 66.
  • La pariétaire est beaucoup utilisée chez les nourrices de Provence pour calmer les coliques des enfants, elles pilent cette plante au mortier et recueille le suc vert qu’elles font prendre à leurs nourrissons. Statistique de Villeneuve, T.I, p. 636.
  • En Haute-Provence, pour guérir les coliques des enfants on usait d’une infusion d’espargou. Marcel Provence, Enquète " Vie de l’homme en Hte Provence " … p. 253.
  • A Marseille les aphtes sont guéris par l’espargoulo : " on en met un petit paquet dans la cheminée ; lorsque le paquet est sec, ce qui ne tarde guère, les aphtes se sèchent." Régis de la Colombière, 1868. Cris populaire de Marseille. p. 272.
Usages collectés par Claude Marco.


Références

  • Amigues Suzanne, 1988. Quelques légumes de disette chez Aristophane et Plutarque. Journal des savants,3-4 : 157-171. en ligne sur Persée et doi : 10.3406/jds.1988.1513
  • Dambourney, Louis-Alexandre, 1786. Recueil de procédés et d'expériences sur les teintures solides que nos végétaux indigènes communiquent aux laines & aux lainages. Paris, De l'imprimerie de Ph.-D. Pierres, premier imprimeur ordinaire du roi. 407 p. Voir sur Pl@ntUse

Liens