Melia azedarach

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Melia azedarach L.

alt=Description de l'image Melia azedarach 170208.jpg.
arbre en fruits
Ordre Sapindales
Famille Meliaceae
Genre Melia

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Origine : Asie du Sud

sauvage ou cultivé

Français lilas de Perse
Anglais chinaberry


Résumé des usages
  • ornemental
  • arbre d'ombrage
  • bois d'œuvre
  • bois de feu
  • graines : chapelets
  • feuilles : légume
  • médicinal
  • huile des graines lampante
  • fruits et feuilles : insecticide


Description

  • arbre atteignant 10 m de haut, décidus ; écorce brun-gris, s'exfoliant longitudinalement : rameaux étalés
  • feuilles composées 2-pennées ou 3-pennées, de 20-40 cm de long ; folioles opposées, ovales, elliptiques ou lancéolées, de 3-7 × 2-3 cm, la terminale plus grande, à bord crénelé ou pafois entier
  • inflorecences : thyrse moitié moins longue que les feuilles
  • fleurs odorantes ; calice à 4 lobes ; pétales lilas, obovales-spatulés, de 0,9-1,3 cm ; tube des étamines pourpre ; anthères 10 ; ovaire sphérique, à 5-8 loges ; stigmate capité
  • fruit : drupe globuleuse à ellipsoïde, beige, de 1-3 × 0,8-1,5 cm, percée en son centre ; endocarpe ligneux ; les fruits restent sur l'arbre jusqu'au printemps suivant
  • graine ellipsoïde (Flora of China)

Noms populaires

français lilas du pays, lilas des Indes, lilas mauve, lilas du Japon (Guadeloupe, Martinique) ; lilas (Haïti) (Rollet)
anglais chinaberry, Persian lilac, white cedar, Texas umbrella, bead-tree, Cape lilac, Ceylon cedar, syringa ; West Indian lilac ; Bead tree (Jamaïque, Trinidad) (Rollet) ; pride of India (PROSEA)
arabe زنزلخت - zanzalakht, دھریک - dharek, dhraik
Inde malai, vembu - மலை வேம்பு, bakain (Haryana, Rajasthan, East Uttar Pradesh, Jharkhand)
telugu turaka vepa
bengali ঘোড়ানিম - ghora nim (ghora = cheval)
kannada hebbevu
vilayati (région de Bundelkhand) nim
malgache vaondelaka
chinois 楝 lian (Flora of China)
Philippines paraiso, balagañgo (tagalog), bagaluñga (bisaya) (PROSEA)
Indonésie gringging, mindi (Java), marambung (Sumatra) (PROSEA)
Singapour mindi kechil (PROSEA)
Malaysia mindi kecil (PROSEA)
Thaïlande lian, lian-baiyai (centre), khian (nord) (PROSEA)
Vietnam cây xoan, xoan dâu, sầu dông (PROSEA)
Laos h'ienx, kadau s'a:ngz (PROSEA)
Cambodge dâk' hiën, sdau khmaôch (PROSEA)

Classification

Melia azedarach L. (1753)

Pour Mabberley (1984), il n'y a qu'une espèce de Melia, tous les autres noms étant mis en synonymie.

Cultivars

Histoire

L'arbre était déjà introduit en Italie au XVIe siècle. La mention des monastères et de l'usage d'en faire des chapelets laisse penser qu'il a été introduit d'Orient par des moines, qui faisaient des chapelets avec les fruits naturellement percés. Tant Matthiole que Dodoens font venir son nom d'Avicenne, qui était un Persan qui écrivait en arabe, et a donc naturellement donné le nom persan azadaracht.

Canon d'Avicenne en latin, 1490

Trad. lat. du Canon d'Avicenne, 1. 2, ch. 17 d'apr. R. Arveiller, loc. cit., p. 129 : De azadaraeth, [...] arbor nota habens fructum similem nabach. (TLFI)

Ortus sanitatis, ca 1500

Bot. azeadarach « lilas des Indes » (Ortus sanitatis, translaté de latin en françois, I, 31 ro ds R. Arveiller, Z. rom. Philol., t. 85, p. 128 : De larbre nomme azedar ou azeadarach. Azedar ou Azeadarach est ung arbre qui a le fruict semblable a nabach et le nomment les iuifz mirabolanum [L’Ortus Sanitatis est la trad. d'un ouvrage lat. qui cite le texte d'une version lat. du Canon]) (TLFI)

Matthiole en français, 1572

entrée : Sycomore

dessin de Sycomore faus p. 181

[181] Ceus s'abusent qui pensent que le sycomore soit cet arbre qu'on void souvent aus cloistres des moines, & aus cimetieres, des fruis duquel les moines font des chapelets & patenostres, lequel arbre Avicenne, selon la correction de Bellunense, apelle Azadaracht, & le dit estre [182] venimeux, en la sixième partie du livre 4. comme plus amplement nous dirons au 6. liv. [p. 778, ligne 46]

Dodoens, Pemptades, 1583

In Italiæ quorundam monasterium septis hanc arborem haberi Matthiolus refert : Lobelius Venetiis & Norbonæ frequentem esse ait. Solet verò & olim in elegantissimis Belgij viridariis seri ac coli.
Nomen autem huic ab Auicenna Azedarach, aut, ut nonnulli legunt, Azedaraeth : & nominant eam, ait, in Rechi arborem Myrobalanorum : & in Tabrasten, & Kien, & Thahich. recentiores autme non parunt errarunt, hanc Sycomorum esse volentes ; & non multò minus, qui Loton arborem affirmarunt. (p. 835)
Similia & Rhazis habet : Azedarecht (p. 836)

Herbelot, Bibliothèque orientale, 1777

AZAD Dirakht, ce mot signifie en langue Persienne, Arbre libre, & il est devenu le nom de deux arbres differens. Le premier est le Cyprés à qui on l'a donné depuis que Megnun, cet illustre Amant qui a fourni matiere à plusieurs Romans Orientaux, délivra un Cyprés de la main d'un Jardinier qui le vouloit couper, & luy en paya la rançon, à cause qu'il luy representoit la belle taille de sa maîtresse.

Les Persans nomment encore ainsi un autre arbre, que nos Botaniques appellent par corruption Azedarach, qui est une espece de Lot ou Jujubier, dont les fleurs font blanches, & quelquefois bleuës marquées de points noirs, & les fruits fort petits, & par grappes, dont l'amertume & la qualité venimeuse approche fort de celle de la Coloquinte.

Les habitans de la Province de Giorgian, où cet arbre croît en abondance, lui donnent le nom de Zeher zemin, qui fignifie le poison de la terre, & c'est apparemment à cause de cette mauvaise qualité de son fruit, qu'il est appellé l'arbre libre, parce que personne n'y touche pour en manger le fruit. Ce fruit est aussi appellé dans le Thabarestan Tagek, petite couronne, & de ses noyaux on en fait des chappelets, principalement en Italie, où cet arbre est appellé Albero delli Pater nostri, & les chapelets, corone. (p. 302)

Devic, Dictionnaire, 1876

Azédarac. Esp. acedaraque. Arbre originaire de l'Orient, dont le nom, ازاد درخت azād-dirakht, qui nous est venu par les Arabes, est d'origine persane et formé des deux mots, آزاد azād, libre, et dirakht, arbre. D'après la légende, ce nom vient de ce que Medjnoun, le célèbre amant de Léila, sauva un arbre de cette espèce de la hache d'un jardinier, auquel il en paya le prix, à cause de la ressemblance qu'il y trouvait avec la taille de sa bien-aimée. D'après d'Herbelot (Biblioth. orient.), l’azédérach serait nommé en Perse زهر زمين zehr-i zemīn, poison de la terre, à cause des qualités vénéneuses de ses fruits ; et de là viendrait son nom d’arbre libre, "parce que personne n'y touche pour en manger le fruit [1]". ____________________

  1. "On dit que la pulpe des fruits est mortelle pour les hommes et les chiens, ce que j'ai de la peine à croire, car elle est peu désagréable au goût, ainsi que je m'en suis assuré, et elle est fort recherchée par un grand nombre d'oiseaux" (Bosc, Dict. d'hist. nat. t. III, p. 126)

Usages

M. azedarach is used as a multipurpose tree and often planted in the tropics. The leaves are used boiled as vegetable and as green manure. The sap of the leaves (especially by the Arabs) and the cortex (Cortex Meliae azedarach) are used medicinally, against worms, as diureticum and as emmenagogue. The oil of the seeds is used as lamp oil, as antisepticum, against worms and to repel insects. Fruits and leaf extracts are used in America as insecticide, against fleas and locusts. The cortex yield a light yellow resin. The pyrenes were used as pearls to make chaplets of beads. As shade tree planted in SE Asia, SE, S and W Africa, on Madagascar, Réunion and Mauritius, in Venezuela and Ecuador. Wild distribution: S Asia, Himalayan foothills in India and Pakistan, China, Malesia to Solomon Isl., N and E Australia. Naturalised in E and S Africa, in the Americas from Argentina to the southern USA (here introduced in the 16th cent.), Hawaii, throughout the Middle East and the Mediterranean area.

Mansfeld.


Références

  • Bekele-Tesemma, Azene, 2007. Useful trees and shrubs for Ethiopia. Identification, propagation and management for 17 agroclimatic zones. Nairobi, ICRAF - RELMA. 550 p. (Technical Manual 6). Voir l'article
  • Dambourney, Louis-Alexandre, 1786 Recueil de procédés et d'expériences sur les teintures solides que nos végétaux indigènes communiquent aux laines & aux lainages. Paris, De l'imprimerie de Ph.-D. Pierres, premier imprimeur ordinaire du roi. 407 p. Voir sur Pl@ntUse
  • Mabberley, D.J., 1984. A Monograph of Melia in Asia and the Pacific: The history of White Cedar and Persian Lilac. Gardens' Bulletin, 37 (1) : 49 - 64. en ligne sur le site du Gardens' Bulletin, téléchargeable en pdf.
  • Rollet, Bernard et coll., 2010. Arbres des Petites Antilles. Tome 1 : Introduction à la dendrologie. 276 p. Tome 2 : Description des espèces. 866 p. + 46 pl. coul. + CD de photos sur l'anatomie du bois. Basse-Terre, ONF. Voir sur Pl@ntUse.
  • Roubo, André-Jacob, 1774. L’Art du Menuisier. L’art du menuisier-ébéniste — 3e section de la 3e partie. pp. 768-781. Voir sur Pl@ntUse

Liens