Mahleb (Ibn al-Baytar)

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Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Mahrouth


2090 — محلب — maḥlab — Mahleb, Prunus Mahaleb.


Nom accepté : Prunus mahaleb

[3-293]

Il n’en est fait mention ni chez Dioscorides ni chez Galien.

  • Abou Hanîfa ed-Dînoury. C’est un arbre sec et blanc, dont le fruit compte parmi les substances aromatiques.
  • Le Livre de l’Agriculture. C’est un arbre qui s’élève à la hauteur de la taille de l’homme. Sa feuille ressemble à celle de l’abricotier, mais est un peu plus petite. Ses rameaux s’étalent et portent des fruits isolés d’une odeur aromatique ; on les classe parmi les aromates.
  • Soleïmân ibn Hassan. C’est le fruit d’un arbre qui ressemble au saule par les feuilles et par le bois, mais qui est plus court. On le rencontre abondamment en Espagne. La graine est arrondie, enfermée dans une enveloppe qui tient du rouge et du noir, sous laquelle est une écorce ligneuse et dure contenant une pulpe blanche, aromatique et légèrement amère. Cet arbre prend du développement et pousse de forts rameaux. On fait entrer sa graine dans les onguents et les parfums choisis.
  • Ishak ibn Amrân. Il en existe plusieurs espèces, blanche, noire, verte, et à petites graines. Les plus fortes ont le volume d’un pois, et ce sont celles de Mésopotamie, الجزيرى - al-ǧazīrī. Les plus petites sont celles d’Espagne. Les meilleures sont les blanches, qui sont plus pures et plus aromatiques. Les plus mauvaises sont les noires. On emploie la pulpe à l’exclusion de l’enveloppe qui est noire et contient une substance blanche. On les tire de l’Aderbaidjan et de Nehaouend ; on les récolte en septembre.
  • Ibn Ouafed. Au dire d’Ibn Massouîh, ce fruit est chaud, émollient, il convient contre les douleurs des hypocondres et les nausées. Il est classé parmi les médicaments qui dépouillent de leurs humeurs les sujets affectés d’embonpoint, il expulse les lombrics et les vers cucurbitaires et convient contre la goutte.
  • El-Basry. Il est chaud au second degré et sec au premier ; il dissout les calculs des reins et de la vessie.
  • Razès. Il


[3-294]

amollit les organes endurcis, qui sont restés longtemps malades par suite de contusions.
  • Et-Tabery. Il fait couler les règles.
  • Avicenne. Il est détersif, atténuant, résolutif et sédatif. Il convient contre les douleurs dorsales et les nausées, pris avec de l’eau et du miel. On l’emploie aussi contre les coliques.
  • Livre des Expériences. Il dilate les obstructions de reins et fortifie le foie. Il convient contre les douleurs internes causées par des obstructions, soit de la poitrine soit des viscères. Il est bon d’en prolonger l’emploi. La décoction de ses noyaux entiers a les mêmes propriétés que la pulpe.
  • El-Ghafeky. Il dilate les obstructions du foie et de la rate. Il aide à l’expectoration des matières contenues dans la poitrine et les poumons. Trituré et employé en frictions, il fait disparaître les taches cutanées.

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Sérapion a confondu le Mahaleb avec le fruit du Phyllirea de Dioscorides, I, 125 (Philura, 1.96).