Bellucia grossularioides (Rollet, Antilles)

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Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006

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Planche 124 : MELASTOMATACEAE. I. Charianthus corymbosus. A. Rameau avec fleurs et fruits. B. Fruit (détails). II. Bellucia grossularioides. C. Rameau avec fleurs et fruits.

tranche

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Bellucia grossularioides (L.) Triana Trans. Linn. Soc. London 28 : 141 (1871).

Basionyme : Melastoma grossularioides L., Sp. Pl. 1 : 391 (1753).

Synonymes : Blakea quinquenervia Aubl. (1775) ; Bellucia aubletii Naudin (1851).

Noms vernaculaires : Fr : Néflier du Mexique (Guadeloupe, Martinique) in DUSS.

Description : Petit arbre pouvant dépasser 10 m de haut et 20 cm de diamètre. Pied : peu de pattes (diamètre 20 cm). Écorce : épaisseur totale 4 mm pour un diamètre de 20 cm. Aspect externe : brun rugueux ; grosses lenticelles rondes ou en boutonnières plus ou moins confluentes en files verticales. Liège à face interne jaune orangé ; pourpre en dessous. Écorce vivante : blanchis pourpre puis vieux rose, poisseux, très fibreux ; les fibres deviennent blanches ; exsudat pourpre ; partie interne jaune d’or. Aubier : jaune serin. Feuilles : opposées, 15-30 × 9-18 cm, lancéolées, larges, sans acumen, apex aigu ; triplinerves avec une nervure périphérique ; froissées : craquent et tombent en morceaux ; bourgeons aplatis en lancette. Fleurs : ramiflores, abondantes, roses ; pédicelle long de 1-3 cm ; 13-15 étamines. Fruits : jaunes, 2 cm de diamètre, charnus, comestibles. Phénologie : sempervirent. Fleurs en janvier, mars, août, octobre. Fruits en avril, octobre. Il y a souvent des fleurs mais plus rarement des fruits. Habitat : forêt dégradée, limites de cultures, bord de routes et çà et là en forêt dense. Tempérament : héliophile ; fréquent en bord de route mais non pionnière envahissante.

Usages : Fruit comestible, cru ou en confitures.

Distribution générale : Amérique tropicale continentale, du Mexique au Brésil et à la Bolivie.

Distribution aux Petites Antilles : Guadeloupe, Martinique (Introduit).

Matériel examiné : BT : BARRIER 3269, Trace des Contrebandiers, 300 m (GUAD) ; ROLLET 95, Trace des contrebandiers, 200 m GUAD) ; ROLLET 864, Sarcelle, 150 m (GUAD) ; ROLLET 1304, Sofaia, 100 m (GUAD).

Observations : BT : introduit par L’HERMINIER du Mexique ; en voie de naturalisation (stations en pleine forêt dense) ; Ravine Chaude (abondant) ; Capesterre ; Lamentin près des marais (DUSS) ; Goyave (FOURNET) ; Les Plaines, Pointe Noire, 200 m ; Douville, 250 m ; La Cafeière Petit-Bourg, 100 m ; Trace des Crêtes, 550 m ; Mamelle Petit-Bourg, 650 m ; Maison de la Forêt, 250 m (ROLLET). M : cultivé çà et là dans les jardins, ne semble pas se naturaliser en Martinique contrairement à la Guadeloupe.

Bibliographie : (*Iconographie). BAILLON* 1886 Hist. Plant., 7 Pl. 25 ; DUSS 1897 ; FOUQUÉ* 1972 ; FOURNET 1978 ; HOWARD 1989* ; ENGLER & PRANTL Pflanzenfam* 1893 vol. 3 (7) Pl. 183.

Anatomie du bois

coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

• 1-39-(51)-53-55-61-66-69-70 (Voir la signification des codes)
• Bois parfait beige-brun clair, à peine différencié de l’aubier, mi-dur, léger à mi-lourd (0,55-0,75 g/cm³), à grain moyen.
• Pores disséminés, isolés ou accolés radialement par 2 à 4, au nombre de 6 à 10 par mm², perceptibles à l’œil nu (diamètre moyen de 130 à 180 μm). Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations intervasculaires ornées, d’environ 6 ou 7 μm de diamètre.
• Parenchyme limité à de rares cellules juxtavasculaires.
• Rayons 1-sériés, au nombre de 13 à 17 par mm, de structure hétérogène : mélange de rangées de cellules carrées et de cellules très légèrement dressées ou couchées. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux intervasculaires.
• Fibres cloisonnées à ponctuations simples ou imperceptiblement aréolées. Des bandes tangentielles de fibres à parois minces peuvent apparaître comme du parenchyme sur la section transversale vue à la loupe.