Amphitecna latifolia (Rollet, Antilles)

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Catalpa longissima
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Crescentia cujete


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Planche 19 : BIGNONIACEAE. I. Amphitecna latifolia. A. Rameau avec fleur et fruit. II. Crescentia linearifolia. B. Rameau avec fleur et fruit.

Amphitecna latifolia (Mill.) A. H. Gentry Taxon 25 : 108 (1976).

Basionyme : Crescentia latifolia Mill., Gard. Dict., ed. 8 : 306 (1768).

Synonymes : Crescentia cucurbitina L. (1771) ; Enallagma latifolia (Mill.) Small (1913) ; Dendrosicus latifolius (Mill.) Gentry (1973).

Noms vernaculaires : Fr : Calebassier bâtard, Calebasse poison (Martinique) ; Calebasse Zombi ; Calebasse zombi ; Calebasse marron (Haïti) ; Calebasse, Calebasse ronde (Dominique). A : Black calabash (Dominique) ; Calabash (Antigua, Trinidad). Esp : Higuerillo.

Description : Petit arbre atteignant 10 m de haut et 30 cm de diamètre. Feuilles : alternes, obovales brièvement acuminées, jusqu’à 11 × 19 cm entières ; nervation en creux à la face supérieure. Fleurs : solitaires, axillaires, longuement pédicellées, violacées à jaunâtre. Fruits : ovales, 6-10 cm de long ; ressemblent à petite calebasse à paroi fragile ; pulpe blanche ; graine noirâtre aplatie en cœur. Les fruits seraient disséminés par les courants marins. Phénologie : sempervirent. Floraison irrégulière (LITTLE and al.). Habitat : espèce rare et probablement menacée aux Petites Antilles (n’existerait plus en Guadeloupe ni en Martinique). D’après LITTLE and al. : marécages côtiers et forêts denses derrière les mangroves à Puerto Rico, aussi le long des cours d’eau près des côtes ; aussi endroits mouilleux sur pentes à faible altitude à Puerto Rico (BRITTON & WILSON).

Usages : Quelquefois planté pour l’ornement (Puerto Rico) ; charrues et manches d’outils. Graines comestibles en boisson comme le cacao (LITTLE and al.).

Distribution générale : Très répandu en Amérique tropicale, Panama (Ile San José), Sud Floride, Sud Mexique à Venezuela, Equateur, Pérou ; Grandes Antilles jusqu’à Trinidad où il serait très rare (MARSHALL) et cultivé (ADAMS) ; peu commun à Puerto Rico (LITTLE and al.) ; Virgin Islands (St Thomas, St John) ; localisé à la Jamaïque dans les fourrés côtiers sur calcaire et en forêt marécageuse (ADAMS). Petites Antilles.

Distribution aux Petites Antilles : Guadeloupe, Dominique, Martinique (LITTLE and al.) ; St Vincent (Anon, 1893 ; LITTLE and al.). DUSS (1897) dit qu’il n’existe pas en Guadeloupe, qu’il existait autrefois en Martinique (La Régale, Trois Ilets) mais qu’il avait disparu et qu’il en restait un seul sur pied au Jardin Botanique de Saint-Pierre (avant l’éruption en 1902). Etait cité par Mazé pour la Guadeloupe (1892). Un pied existait près du presbytère de Capesterre à Marie-Galante d’après FOURNET : aurait été détruit. Aurait aussi disparu de Martinique. En résumé, semble encore exister à la Dominique et à St Vincent.

Matériel examiné : M : BÉLANGER 235, environs de St Pierre (P) ; HAHN 1394, introduit (P) ; PLÉE 660, s.loc. (P).

Bibliographie : (*Iconographie). ADAMS 1972 ; Anon 1893 ; BEARD 1944, 1949 ; BRITTON & WILSON 1925 ; DESCOURTILZ** 1821-1830 ; FOURNET* 1978 ; Gentry 1976 ; GOODING and al. 1965 ; HODGE & TAYLOR* 1957 ; HOWARD* 1989 ; LITTLE and al.* 1974 ; MARSHALL 1939 ; RECORD & HESS 1940 ; Small* 1933.

Anatomie du bois

coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)
  • 3-7-8-15-(33)-51-53-(56)-(57)-69 (Voir la signification des codes)
  • Bois parfait beige très clair légèrement rosé, très peu différencié de l’aubier, relativement tendre et léger (0,65-0,70 g/ cm3), à grain fin.
  • Pores disséminés, isolés ou accolés radialement par 2, au nombre de 10 à 15 par mm2, non distincts à l’œil nu (diamètre moyen à peine supérieur à 100 μm). Perforations des éléments vasculaires uniques ; taille des ponctuations intervasculaires de l’ordre de 5 ou 6 μm.
  • Parenchyme en lignes terminales et associé aux pores, courtement aliforme et anastomosé. Files de cellules étagées composées de 2 éléments en général. Présence de cristaux minuscules.
  • Rayons 1-sériés, parfois localement étagés, au nombre de 8 ou 9 par mm, de structure homogène. Ponctuations radiovasculaires identiques aux intervasculaires. Présence de cristaux très petits.
  • Fibres à ponctuations simples ou indistinctement aréolées.