Absinthe (histoire)

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Résumé

Cinq espèces ont été utilisées comme absinthe dans l'histoire :

Le nom de l'absinthe a pu s'appliquer à d'autres plantes amères, comme Artemisia herba-alba L. et Santolina chamaecyparissus L. Les savants l'ont également lié au nom de l'armoise, Artemisia vulgaris L., dans des calques du latin scientifique.

Synthèse sur les noms européens

Voir les noms européens actuels.

  • grec ancien ἀψίνθιον - apsinthion, probablement emprunté à une langue locale préhellénique. L'étymologie invoquant un composé grec avec le α privatif et un mot inconnu, au sens de "impossible à boire" n'a aucun fondement. L'hypothèse d'un mot emprunté au persan est hautement improbable pour une plante qui n'est pas importée.
    • > latin absinthium.
      • > noms hérités de absinthium par les langues romanes: italien assenzio; français dialectal aussen, assenz, catalan donzell (?)
      • > noms hérités de axentium : français dialectal wissent, esen; espagnol axenxio, ajenjio.
      • > noms hérités de *insensium : piémontais incens; provençal encen; espagnol incienso; catalan encens.
      • > noms empruntés: français absinthe; par étymologie populaire, le nom a été compris herbe sainte, "herbe" étant souvent prononcé [erb] ou [arb] (Paris, Normandie, Centre...).
  • grec byzantin ἀλόη ὀξίνης - aloê oxinês > latin médiéval aloxinum. Attribuée au médecin byzantin Anthimus (début du VIe siècle), la diffusion de ce nom s'est faite dans deux régions disjointes : le nord de la France et l'est du domaine germanique d'un côté, la péninisule ibérique de l'autre.
    • > noms empruntés: français aloisne, aluine; espagnol alosna, aloja; portugais losna; allemand Alsen, Alsem; néerlandais alsem.
  • latin médiéval *'herba medica', "herbe du médecin" (non trouvé dans les dictionnaires). Etymon probable de l'italien dialectal megu, medegh...
  • germanique wermod > allemand Wermut, anglais dialectal wermout.
    • > "herbe aux vers" (worm) par étymologie populaire: moyen-allemand wormuot, anglais wormwood.
  • slave pelen, "herbe brûlante ou amère", de pel-, pal-, "brûler". Répandu dans toutes les langues slaves et baltes, le roumain, l'albanais et le turc. Cette diffusion laisse penser que l'usage de l'absinthe s'est répandu au Moyen-Age depuis les régions slaves du Sud (Bulgarie), et non depuis la Grèce.

Le nom de la plante a pu passer à celui de la boisson (français absinthe), ou de la boisson à la plante (cas probable d'aloxinum).

Sources sur l'histoire des noms

Grec ancien

Chantraine

ἄψινθος : f. et m. (Arét., Apoc.) avec les dérivés de même sens ἀψινθία f. (Alex. Trall.) et usuellement ἀψίνθιον n. (Hp., X., Thphr., etc.), "absinthe", Artemisia absinthium.

Dérivés : avec le suffixe -ᾶτον emprunté au latin : ἀψινθᾶτον "potion d'absinthe" (Æt., Alex., Trall.), ἀψινθάτιον ou ἀψινθιᾶτον (P. Lond. 3, 1259) ; ἀψίνθινος "parfumé à l'absinthe" (Alex., Trall.) ; ἀψινθίτης (οἶνος) "vin aromatisé à l'absinthe" (Dsc.).

Etymologie : L'élément -νθ- prouverait que le terme est indigène, préhellénique.

Latin

André (1985)

absinthium, -ī, n. (m., Varron, menip. fr. 440 B) (absintium, absentium, ausen-, axen-), emprunt au gr. ἀψίνθιον, sans étymologie : le groupe -nth- fait songer à une origine non indo-européenne. Ancien (Plaute), usuel :

1. Absinthe (Artemisia absinthium L.), cf. Pline, 27, 45 (Diosc. gr. 3, 23); Ps.-Apul. 101; dite absinthium Italicum, Pline, 27, 45; a. terrestre, Pline, 32, 100; et, pour l'espèce sauvage, a. errāticum, Chiron, 313; Vég. 2, 87, 4.

2. Petite Absinthe (Artemisia pontica L.), dite absinthium Ponticum (depuis Plaute et Caton), Pline, 27, 45 (cf. 1l, 194); Pélagon. 26, etc.; Chiron, 197, etc.; Vég. 1, 16, 5, etc.

3. absinthium Gallicum, Marc., med. 15, 86; Gal., alf. 18 ; a. marīnum, Pline, 27, 53 (cf. Diosc. gr. 3, 23, 5); 32, 100 ; Cael. Aur., chron. 4, 124; Ps-Apul. 101, 18 interp.; a. Santonicum (trouvée chez les Santones de Gaule), Pline, 27, 45 (cf. Diosc. gr. 3, 23, 6); Cael. Aur., chron. 4, 124; Marc., med. 28, 31 : Sémentine (Artemisia maritima L.).

4. absinthium Ponticum, Ps.-Diosc. 3, 24: Armoise d'Asie mineure ou de Syrie, peut-être l'Aurone ou Citronnelle (Artemisia abrotonum L.).

5. absinthium rusticum, Ps.-Apul. 19, 27 : Aristoloches (genre Aristolochia L.), emménagogues comme le n· 1.

France

Französiches Etymologisches Wörterbuch

absinthium wermut.

I. 1. Apr. aussen m. "absinthe" (13. jh.) 1), afr. assenz Moamin, Vd'Anniviers, Vd'Hérens ušẽ, lang. aoussen Nemn 1793, Alais ausẽn, Colognac aussen RLR 15, 251, SalleSP. id., Ariège dussen Am, Tarn xèoussés, Lot aussenk, aveyr. looussent; aveyr. oussenc "armoise", Orthez auchén, Montauban, Tarn, Lot aoussenk fol RJFI 7, 63, Gers auchén "santoline".

2. Awald. oysent "absinthe" AGl ll, 301, HAlpes ẅisœnks pl. (p 981), Queyr. ouichens, wald. węysõ (p 942). wisãnk (p 982), wisœ̃nt (p 992), Pral aysœɳ, BAlpes ẅisẽnt (p 889), Barc. wissènt, Entraunes ẹisęns Bl 39, HGar. ẹšẹñ, üšẹñ SégPl 178, Aspe ischen, bearn. esẽn. Übertragen Gers üšẽnk "santoline" ALFSuppl p 669. - Zuss. Aran sansamara "absinthe" ( + AMARA, EstRom 1, 42).

3. Aost. sav. ansin, Sav. ãsẹ (p 973), Usseglio aɳsiɳ AGl 17, 345, pr. encèn, BAlpes ẽnsẽns (p 878, 877), ĩnsẹ (p 876), AlpesM. sẽsi (p 898), Aix encen P, Gard ẽsẽ (p 862), ẽsẽs (p 851). - Pr. gros encen, "petit cyprès".

II. l. Afr. absince "vin d'absinthe" (ca. 1190), mfr. absynce, "absinthe" Est 1552, absince (1545- Cotgr 1611), absinche (1517), Tourc. absince; mfr. absynce "amertume" Scève, absynse (Est 1552; 1579).

2.a. Mfr. nfr. absinthe f. "artemisia absinthium" (seit 1448, Miélot 124) 2), absynthe (Rab 1546- Rich 1759, FrMod 21, 216), absinte (Cotgr 1611- Rich 1759), in den mundarten meist gleichlautend wie im fr., s. ALF 5 ; BlochLex 1; RlFl 7, 63, 75. Ausserdem Vendée püsẽt, büsẽt (p 459), Maillezais apussinte Blanchard l6, Etais abséethe, St-MauriceM. ępsẽt BlochLex 1, Schweiz apsẽt Gl 1, 82, Abond. apsęẽta, Trém. apsẽinto, St-André absinto, Nîmes assento RLR 15, 251, Hér. absĩnto (p 766), Aude id., Ariège atsẽnto, Lozère apsęnto ALLo 931, LotG. aksènto. - Volksetymologisch umgebildet Paris herbe sainte Vill 1888, norm. herbe sainte JorFl 112, nant. id., LoireI ęrb sẽt, Charl. arb sẽt (p 525, 515), Char. arbǝ sãt, Loiret arb sẽt (p 307), Cher id. (p 101), centr. herbe sainte, Chablis, Ligny harbe sainte, Montbél. orbesinte. Ang. herbe à la sainte armoire 3). ALF 5; RlFl 7, 66.

Übertragen Nam. Orne absinthe "tanaisie", SeineI. absinthe sauvage, HGar. absento saoubadjo, Lag. ostento. RlFl 7, 75. - LoireI. absẽt sovęž "armoise" ALF 1441 p 476, Sarthe id. (p 328), MaineL. id. (p 433), Gir. absẽntǝ sovádźe (p 662); Sarthe absẽt blãš (p 411); DSèvres arb sẽt (p 418); saint. herbe sainte sauvage. - Norm. absinthe de mer "artemisia maritima" JorFl 113. - Bar. absęnt dẹ męzẹy, "romarin" ( = des jardins potagers).

In sekundären bedeutungen. - Mfr. absynthe, "amertume, déplaisir" Desportes, nfr. absinthe (seit Malherbe), "critique amère" La Bruyère.

Ablt. - Nfr. absinthol m. "huile oxygénée contenue dans l'essence d'absinthe" (Lar 1890-1948); absinthine f. "substance qui est la source de l'amertume de l'absinthe" (seit AcC 1838); absinthate m. "sel produit par la combinaison de l'acide absinthique avec une base" (AcC 1838-Lar 1898); mfr. abseyntien "qui a rapport à l'absinthe" Cotgr 1611; nfr. acide absinthique "qui se trouve dans les tiges d'absinthe" (AcC 1838-Lar 1928). - Wallon. absinter v.a. "mélanger du genièvre avec de l'absinthe". Urim. absintè adj. "aigri, tourné (d'un liquide)".

b. Nfr. absinthe f. ,liqueur alcoolique obtenue par macération et distillation de feuilles d'absinthe" (seit Moz 1811), "verre de liqueur d'absinthe" (Lar 1866- 1898), faire son absinthe "cacher en parlant" (Delv 1867-Ds 1896), faire l'absinthe (1879, Huysm). - Ablt. Nfr. absinthier m. "débitant d'absinthe" (Delv 1867-Villatte 1888), "buveur d'absinthe" (Lar 1866; 1881, Huysm; Guérin 1892); absinthisme "maladie causée par l'abus de liqueur d'absinthe" (seit 1874); absinthique adj. "qui a rapport à la liqueur faite avec l'absinthe" (1872-Lar 1948), "atteint de la maladie causée par l'excès de liqueur d'absinthe" (Lar 1907-Rob 1951), m. "personne affectée d'absinthisme" (Lar 1907-Rob 1951); s'absinther "boire de l'absinthe avec excès" (Lar 1866-1928), absinther v. a. "mêler de l'absinthe à quelque autre liqueur" (Lar 1866-1928); absintheur m. "celui qui a pris l'habitude de boire beaucoup d'absinthe" (Lar 1866-1898), absintheuse f. "femme qui boit beaucoup d'absinthe" (1891, JournGonc); absinthage m. "action de boire l'absinthe ou de la faire" (Delv 1867; Villatte 1888); absinthé adj. "mélangé d'absinthe" (Boiste 1829-Lar 1948), "atteint par l'effet de l'absinthe" (Lar 1866; Larch 1878).

Lt. ABSINTHIUM (< gr. ἀψίνθιον) lebt in piem. insens, Bormio ašens, uengad. usens, obwald. isiens, frl. sints, sowie im süden des gallorom. (oben I) 4), während im norden ALOXINUM gelebt hat (s. dieses). Direkt auf der form ABSINTHIUM beruht I 1. Die formen unter 2 beruhen auf einer grundlage, in der abs- durch ax- ersetzt worden ist. Sie ist schon im 9. jh. in der mlt. form axentium belegt, ALMA 1930, 104. Aus der gask. form ist auch bask. išen entlehnt. Auf einem vermeintlichen präfw. zu in- beruhen die formen unter 3, woraus auch piem. insens, ansens. Die formen unter II sind entlehnt. Zuerst ist hier -ti- behandelt worden wie in erbwortern (1). Die form hat sich vereinzelt gehalten, merkwürdigerweise auch in der mundart von Tourcoing. Unter 2 die reinen lehnformen. lm 15. jh. tritt die reine entlehnung auf (a). Auf weitem gebiet wird absinthe durch volksetymologie zu herbe sainte umgebildet, was zum teil auch darin begründet ist, dass der wermut in der medizin eine grosse rolle spielt. Der wermut wurde schon seit dem altertum als zusatz zu verschiedenen getränken gebraucht, besonders zum wein. Seit dem 17. jh. werden elixire erwähnt, die von den apothokern verkauft werden und die besonders gegen fieber wirken sollen. Ende des 18.jhs. begann man in Couvet (Val de Travers, kanton Neuchâtel) ein absinthelixir herzustellen, das als genussmittel in den handel kam. Um 1800 wurde aus der herstellung dieses elixirs eine eigentliche industrie. Von Couvet griff diese industrie auch weiter um sich; so wurde 1805 in Pontarlier eine entsprechende fabrik gegründet. Der missbrauch dieses likörs hatte schliesslich zur folge, dass seine herstellung in der Schweiz verboton wurde (seit 1910), seit 1916 auch in Frankreich. Daher 2 b.

1) auson (hap.) ist wahrscheinlich verschrieben für ausen. TilGian.

2) Im 16. und 17. jh. schwankt das geschlecht, s. Hu; Br 4, 787. Noch Fér 1787 schwankt; s. auch Platt 1835.

3) Kreuzung von herbe sainte und armoire "armoise".

4) Kaum hierher gehört kat. donzell, das Griera Estudis Romanics damit verbinden will.


alŏxĭnum wermut.

Fr. aloisne f. "absinthe (artemisia absinthium L.)" (12.-14. jh., Gdf; Rs; Monstr), aluisne (13.- 14. jh.), aluine (12.-14. jh.; Est 1538-1863), aloe(s)ne HaustMédliég, aluesne (hap. 13. jh.), alaine (hap. 13. j h.), ale(s)ne (GIVat 43; GIPar 44; AntidNic), alogne (Alix, TL), alaigne (13.jh.- 1403), aloine (13. jh.-Mon 1636, Gdf; TL; Hu; Aalma 58; BibleGer Pro 5 a 7), aloyne (1530- 0ud 1660), aluyne (Palsgr 1530- Fur 1690, Hu, Li, BibleGer Jere 9 e 2; 1785, Dict. des jardiniers), alienne (norm. 1541, RIFI 7, 68), apr. aluisne m. (Flamenca, Lv; <afr. )1); mfr. aluine f. "amertume" (16. jh. - D'Aub, Hu; Lac; ScèveD); nam. ailuine "pituite, flegme" BSLW 45, 343, Ath élème , id.; "aigreurs d'estomac" ibid., rouchi alloyne "absinthe", pik. aloine D, norm. (a)lienne, liane, iane (alle JorFl 113), hag. alyẽn, Jers. (a)lianne, (a)ianne, Guern. alliène, IndreL. alẅín (p 406,408), gruy. WaadtAlp. alüina f. "artemisia mutellina", Aigle alə́nǝ m., Entremont alwęnọ "absinthe", bagn. alẅęnǫ, Nendaz ayẅęnǝ f. (s. noch ALF 1441). ALF 5; Projet wallon 22; Gl 1,316; RIFI 7, 68. - Verbindungen: ~ Mfr. aluine blanche "armoise blanche" (1546), St-Pol blãc alwãn "absinthe" ALF 5, bmanc. alẹn byãš; mfr. aluine pontique "artemisia pontica" (hap. 15. jh.; Cotgr 1611); aluyne marine "artemisia maritima" (1557). Behrens 3; RIFI7, 65, 66, 70.

Ablt. - Afr. aluisnier adj. "amer comme de l'absinthe" (hap. 13. jh.). - Mfr. aluineux (1570, Mrust 201 b, Bb; Cotgr 1611; Oud 1660).

Innerhalb der Galloromania kommt das wort in alter wie in neuer zeit nur im nördlichen teil vor, und auch hier ist es bis auf wenige reste durch das schriftsprachliche, gelehrte absinthe verdrängt worden. Es lebt auch auf der Pyrenäenhalbinsel: asp. alosna, sp. aloja (> it. alòscia Corom 1, 162), pg. losna (< asp.), akat. alosa. Lebendig ist es in den an Nordfrankreich angrenzenden germ. mundarten: ahd. alahsan, lothrd. alsch, rheinl. alsem, lux. alzem, mndl. alsene, ndl. alsem, mndd. alsen(e). Diese nordfr.-westdeutsche wortzone geht wohl schon auf die zeit der völkerwanderung zurück. Der älteste beleg von ALOXINUM stammt aus des Anthimus De observatione ciborum epistula ad Theudericum regem Francorum, die im ersten drittel des 6. jhs. verfasst wurde. Ein mlt. glossar aus dem 8. jh., das auch aus Nordfrankreich stammt, gibt den nächsten beleg (Germ 8, 410); sodann erscheint es in den Reichenauer Glossen (absinthio : aloxino). Spätlt. ALOXINUM (dessen pl. wie auch sonst verbreitet zu den feminina der a-deklination übergegangen ist) stammt wahrscheinlich aus gr. ἀλόη ὀξίνης,säuerliche aloe"2). Wie ALOXINUM in den nordwesten der Romania gelangt ist, ohne die dazwischen liegenden gebiete zu berühren, ist nicht leicht zu verstehen. Nach V. Rose, Anecdota graeca et graecolatina 2,41 soll das wort von dem aus Byzanz verbannten Anthimus selbst nach Nordgallien verpflanzt worden sein, was aber zweifelhaft ist, da er dem textzusammenhang nach ALOXINUM nicht mehr als neologismus verwendet. - ML 377; Niedermann N Jahrb 29, 341; Kluge 1960 s. v. alsem; Kluge ARom 6, 300; FringsGR ; FringsGR2 ; SchraderReall 2,653.

1) ML3 377 zitiert noch ein apr. aloixa (MLl 377 aloisse), für das aber belege fehlen. Thomas R 40, 107.

2) Bertoldi StFCI N.S. 7, 252 zieht diese erklärung des spätlt. ALOXINUM in zweifel und möchte vielmehr von einer wurzel al- "weiss" ausgehen.

Eugène Rolland

Flore populaire : voir page spéciale

Espagne

Font Quer (1961)

  • ajenjo
    • castellano: absintio, axenxio, ajenjio, ajencio, asenjo, axenso, asensio, ensensio, insienso, incienso, alosna (en latín medieval, aloxinus, y en francés antiguo, alosne)
    • portugués y gallego: absinto, assintro, sintro, losna-maior o, simplemente, losna, y en el Archipiélago de los Azores, rainha-das-ervas; axenxo, asento, asente, asenjo
    • catalán: encens (aissens, es lenguadociano del siglo XII, y eissenis, provenzal del XVI), artemaga, alsamilla, donzell mascle o, simplemente, donzell
    • vasco: asentsio, asentsio-bedarr, asentsio-belarr, axinse, azantsio, azentzio, azentzu, azinju, azintzu, azuntxu, asensi-bedarr, xixari-belarr, arhamenta, ahamenda-belharr

Italie

Penzig (1924)

  • Artemisia absinthium L.
    • Toscana. - assenzio, assenzio romano, assenzo, assenzio maggiore, assenzio ordinario, assenzio domestico, erba medicinale.
    • Liguria. - erba meigu, erba mêgu, mégu (Genova); bun meigu (Valle d'Arroscia); bun mêgu (Ponti di Nava); erbumedgu (Sarzana); megiu (Bardineto); incens (Nizza).
    • Piemonte. - absanza, dusang, erba meja, erba bianca, erba bianca vera, boumé, incens, insens, insens groussèr, fort, fort insens, medighet, midighet; bonmè, erba méa, erba mia, ortmilia, ortmia, ourtmia, ourtmilia, bun meje (Carpeneto); usenc (Perrero).
    • Lombardia. - medeghetto (Pavia); assenz, incens, insens da bigàt (Como); medech gross, assensio (Brescia); mister (Valle Camonica); erba bianca (Valtellina); ascenzi, medeghett (Cant. Ticino).
    • Veneto. - bon maïstro (Treviso); médego maïstro, mènego maïstro (Verona); zièns (Belluno).
    • Friuli. - assinz, sinz.
    • Carnia. - arsinz, arsienz.
    • Emilia. - medegh, metegh, asséinzi (Reggio); mèdagh (Piacenza); absént, absent rumèn, absent dal foj largh (Romagna); majáster, ziens (Bologna).
    • Roma. - almina, alvina.
    • Abruzzi. - scenza, nascienzo (Larino).
    • Napoli. - nascienzo.
    • Puglia. - apsidee.
    • Sicilia. - erva vranca, assinziu romanu.
    • Sardegna. - senzu, assenzu, attentu, athetu (Nuoro).
  • Artemisia arborescens L.
    • Toscana. - assenzio arboreo.
    • Napoli. - nascienza, nascienzo, arcemèsa (Napoli); erva janca (Ischia).
    • Calabria. - erva janca.
    • Sicilia. - assinziu arboriu, erva janca.
    • Sardegna. - assenzu, senzu; attentu (Bosa); dunzèl (Alghero).
  • Artemisia pontica L.
    • Toscana. - assenzio gentile, assenzio pontico, assenzio di Ponto, assenzio minore, assenzio piccolo, assenzio marino, sarifio, assenzio romano.
    • Piemonte. - incens gentil, insens gentil, fort gentil, bon-mè gentil, piccolo absinthe.
    • Lombardia. - medegh zentil (Brescia); incens pontich (Cant. Ticino).
    • Veneto. - assenzio pontico, assinzio (Verona).
    • Emilia. - inzeins punghèn (Bologna).
    • Sicilia. - assinziu ponticu veru.
    • Sardegna. - senzu.

Royaume-Uni

Grigson (1975)

  • wormwood
    • mugwort (North of England)
    • wermout (Pembrokeshire)
    • wermud (Northumberland)
    • wormit (Devon, Northumberland, North of England)
    • wormod (Northumberland)
  • "It strengthens the Stomach and Liver, excites Appetite, opens Obstructions, and cures Diseases that are occasion'd by them; as, the Jaundice, Dropise, and the like."..."Tis good in long putrid Fevers, it carries off the vitious Humours by Urine, it expels Worms from the Bowels, and preserves Clothes from Moths. The Juice, the distill'd Water, the Syrup, the fixed Salt, and the Oyl of it are used; but the Wine or Beer seems to be the best". Pechey, John, 1694. The Complete Herbal of Physical Plants.


White wormwood hath seed, get a handful or twaine,

to save against March to make flea to refraine

Where chamber is sweeped, and wormwood is strowne,

no flea for his life dare abide to be knowne.

Tusser, Thomas, 1573. Five Hundred Pointes of Good Husbandrie.

Allemagne

Kluge (1975)

  • Alsem m. 'Wermut'. Gr. ἀλόε ὀξίνης (die bittere Artemisia absinthium wird mit der bittern Aloe verglichen) ergibt frühmlat. aloxinum. Das Wort wird mit der Heilpflanze im 6. Jh. (vielleicht durch einen byzantinischen Leibarzt der Merowinger) nach Nordfrankreich gebracht. Aus der Mz. aloxina entsteht afrz. aluisne. Während frz. aluine bis auf geringe Reste durch schriftsprachl. absinthe verdrängt ist, lebt das im 10. Jh. daraus entlehnte ahd. alahsan m., alahsna, mnl. alsene f. (von da stammt mnd. alsene) in den westrhein. Mundarten von Lothringen bis zur Rheinmündung in Formen wie mnl. alse(m), alsch, batteralsem, nl. alsem m. In Formeln wie mnl. met alsīne sap tritt das Subst. unter den Einfluß der Stoffadj. auf -īn: daher umgelautete Formen wie rhein. els(en). Westgerm. Wermut ist somit durch einen frühgeschichtl. Einbruch aus Gallien zurückgedrängt: Th. Frings 1932 Germania Romana 142; E. Nörrenberg, Nd. Jb. 71, 325.
  • Wermut m. Artemisia absinthium trägt einen westgerm. Namen: mhd. wērmuot(e), -mūete, ahd. wēr(i)muota (Zs. f. d. Wortf. 2, 230), asächs wērmōda, mnd. wermōt, -ōde, ags. wērmōd. Die Angleichung an Wurm in ahd. wormuota, mhd. wormuot (Zs. f. d. Wortf. 5, 21), mnd. wormōde, nd. wörmd, wörmken, ags. wormōd, engl. wormwood beruht offenbar darauf, daß aus manchen Artemisia-Arten ein Wurmmittel bereitet wurde. Auch die Beziehung des wohl nicht zus.-gesetzten Worts zu warm scheint unursprünglich zu sein. Im linksrhein. Deutschland wird Wermut vor 1000 durch das Merowingerwort aloxinum verdrängt. Marzell Wb. 1, 421.

Pologne

Brückner (1927)

  • bylica, 'artemisium', roślina czarodziejska, w obchodzie świętojańskim sobótek znaczna; byliczka, bylek, nazwy innich roślin; od byle, 'ziele' (w biblji), a to od być, 'róść', jako osobliwsze ziele.
    • ['artemisium', plante magique, importante pour la célébration des fêtes de la Saint-Jean ; byliczka, bylek, noms d'autres plantes; de byle, 'herbe' (dans la Bible), ce dernier de być, 'pousser', en tant qu'herbe particulière.]
    • Commentaire: ce nom concerne Artemisia vulgaris, pris comme nom du genre Artemisia.
  • piołun, dawniej piołyn; prasłowiańska nazwa, czy od pel-, 'palić', dla gryzącego smaku (?); urobione od *pioły, 'gorycz', przyrostkiem -n.
    • [anciennement piołyn; mot vieux-slave, peut-être de pel-, 'brûler', pour son goût brûlant (?); dérivé de *pioły, 'brûler', avec le suffixe -n].
    • Commentaire: le polonais semble confondre le fait de brûler (gorzalka = eau-de-vie) et l'amertume (gorzki = amer).

Sources historiques

Pline l'Ancien

Livre XXVII, 45-53.

(45) XXVIII. Absinthii genera plura sunt : Santonicum appellatur e Galliae ciuitate, Ponticum e Ponto, ubi pecora pinguescunt illo et ob id sine felle reperiuntur ; neque aliud praestantius, multoque Italicum amarius, sed medulla Pontici dulcis. De usu eius conuenit, herbae facillimae atque inter paucas utilissimae, praeterea sacris populi Romani celebratae peculiariter, siquidem Latinarum feriis quadrigae certant in Capitolio uictorque absinthium bibit, credo, sanitatem praemio dari honorifice arbitratis maioribus. (46) Stomachum corroborat, et ob hoc sapor eius in uina transfertur, ut diximus. Bibitur et decoctum aqua ac postea nocte et die refrigeratum sub diu ; decoctis sex drachmis foliorum cum ramis suis in caelestis aquae sextariis tribus ; oportet nec salem addi ; vetus sine usu est. Bibitur et madefacti dilutum ; ita enim appelletur hoc genus. Diluti ratio ut, quisquis fuerit modus aquae, tegatur per triduum.

(47) Tritum raro in usu est, sicut et sucus expressi. Exprimitur autem, cum primum semen turgescit, madefactum aqua triduo recens aut siccum septem diebus, dein coctum in aëneo uaso ad tertias, x heminis in aquae sextariis XLV, iterumque percolatum, herba electa, coquitur ad crassitudinem mellis, qualiter ex minore centaurio quaeritur sucus. Sed hic [absinthii] inutilis stomacho capitique est, cum sit ille (48) decoctus saluberrimus. Namque adstringit stomachum bilemque detrahit, urinam ciet, aluum emollit et in dolore sanat, uentris animalia pellit, malaciam stomachi et inflationes discutit cum sile et nardo Gallico, aceti exiguo addito. Fastidia absterget, concoctiones adiuuat, cruditates detrahit cum ruta et pipere et sale. Antiqui purgationis causa dabant cum marinae aquae ueteris sextario seminis sex drachmas cum tribus salis, mellis cyatho ; efficacius (49) purgat duplicato sale. Diligenter autem teri debet propter difficultatem. Quidam et in polenta dedere supra dictum pondus, addito puleio ; alli pueris folia in fico sicca, ut amaritudinem fallerent. Thoracem purgat cum iride sumptum. In regio morbo crudum bibitur cum apio aut adianto. Aduersus inflationes caldum paulatim sorbetur ex aqua, iocineris causa cum Gallico nardo, lienis cum aceto (50) aut pulte aut fico sumitur. Aduersatur fungis ex aceto, item uisco, cicutae ex uino et muris aranei morsibus, draconi marino, scorpionibus. Oculorum claritati multum confert ; epiphoris cum passo inponitur, suggillatis cum melle. Aures decoctum eius uaporis suffitu sanat, aut si manent sanie, cum melle tritum. Vrinam ac menses cient tres quattuorue ramuli cum Gallici nardi radice una, cyathis aquae sex, menses priuatim cum melle sumptum et in uellere adpositum (51). Anginae subuenit cum melle et nitro. Epinyctidas ex aqua sanat, uolnera recentia prius quam aqua tangantur inpositum, praeterea capitis ulcer a Peculiariter ilibus inponitur cum Cypria cera aut cum fico. Sanat et pruritus. Non [est] dandum (52) in febri. Nausiam maris arcet in nauigationibus potum, inguinum tumorem in uentrali habitum. Somnos adlicit olfactum aut inscio sub capite positum. Vestibus insertum tineas arcet. Culices ex oleo perunctis abigit et fumo, si uratur. Atramentum librarium ex diluto eius temperatum litteras a musculis tuetur. Capillum denigrat absinthii cinis unguento rosaceoque permixtus.

(53) XXIX. Est et absinthium marinum, quod quidam seriphum uocant, probatissimum in Taposiri Aegypti. Huius ramum Isiaci praeferre sollemne habent. Angustius priore minusque amarum, stomacho inimicum, aluum mollit pellitque animalia interaneorum. Bibitur cum oleo et sale aut in farinae trimestris sorbitione dilutum. Coquitur quantum manus capiat in aquae sextario ad dimidias.

Fischer-Benzon (1894)

Wermut

Artemisia Absinthium L., Wermut, Absinth.

Ἀψίνθιον Diosk. 3, 23 ; in Griechenland nicht bekannt, aber vertreten durch Artemisia arborescens L.

Apsinthium Plin. 27, 6, 28; it. assenzio, assenzio romano; fr. absinthe.

Unter dem Namen absinthium wurden bei den Alten mehrere Arten unserer Gattung Artemisia benutzt; bei uns ist der Name an der auch Wermut genannten Pflanze hängen geblieben. Der Wermut war als Heilmittel seit allen Zeiten berühmt ; er fehlt zwar im Capitulare, wird aber von Walafridus Strabus unter dem Namen Absinthium besungen. Bei der heiligen Hildegard (1, l09) heisst er wermuda, bei Konrad von Megenberg (5, 1) wermuot. Im 16. Jahrhundert fül1t der Wermut dieselben Namen. Wie hoch man ihn als Heilmittel schätzte, geht unter anderem daraus hervor, dass Tabernaemontanus ihm über 14 Folioseiten widmete.

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