Salix (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions
(→Salix viminalis, S. vitellina, S. purpurea) |
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''Symbolique''. — « L'osier signifie espoir. » ''Traité curieux des couleurs'', 1647, p. 79. | ''Symbolique''. — « L'osier signifie espoir. » ''Traité curieux des couleurs'', 1647, p. 79. | ||
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+ | <font color=#901040>[Le texte qui suit a été publié comme addition aux pages 252-253 du tome XI (voir [[Additions et corrections du tome 11 (Rolland, Flore populaire)]].]</font> | ||
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+ | *''douzil'' vient de ''duciculus''. | ||
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+ | M. Muret fait venir les noms de lieu ''Eysins, Oisins, Eysin'' (Suisse, Isère), lat. ''Osincus'', du nom d'homme ''Otius, Leysin'' (Suisse), de ''Latius'' et ''Loisin'' (Savoie), de ''Lotius''. | ||
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+ | ''Avançon, Avensac, Avanton, Avenche'', n'ont rien à faire avec ''avan'', osier ; viennent d’''Aventius'', nom d'homme. | ||
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+ | Les trois notes qui précèdent sont des fiches de Rolland. | ||
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+ | Onomastique : Les termes ''plon'' et ''plonnière'', qui figurent comme noms de l'osier, me suggèrent le nom de famille ''Plon''. - H. G. | ||
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+ | P. 50. - ''Les punaises et l'osier''. - C'est sans doute par suite de cette croyance qu'on usait, autrefois, à Paris, de claies d'osier qu'on mettait au bas des lits, entre matelas et paillasses, et qu'on secouait le matin pour écraser les punaises qui s'y étaient réfugiées. Mais sans doute les punaises appréciaient moins l'osier que l'apparence d'une sûre retraite. - H. G. | ||
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''en tête de saule'' = même sens. » Rozier, 1793. [Il s'agit ordinairement dans ces deux cas de cette espèce d'osier.] | ''en tête de saule'' = même sens. » Rozier, 1793. [Il s'agit ordinairement dans ces deux cas de cette espèce d'osier.] | ||
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== ''Salix vitellina'' == | == ''Salix vitellina'' == |
Version actuelle en date du 8 janvier 2020 à 16:50
du tome 11 |
Sommaire
- 1 Salix alba, S. capraea, S. fragilis
- 2 Salix alba
- 3 Salix caprea
- 4 Salix fragilis
- 5 Salix cinerea
- 6 Salix babylonica
- 7 Salix viminalis, S. vitellina, S. purpurea
- 8 Salix viminalis
- 9 Salix vitellina
- 10 Salix purpurea
- 11 Salix amygdalina
- 12 Salix pontederana
- 13 Salix repens
- 14 Salix nigricans
- 15 Salix undulata
[Le texte sur plusieurs Populus (pp. 1-10) a été recollé avec les autres Populus en fin de tome 10.]
[Tome XI, 10]
Salix alba, S. capraea, S. fragilis
Noms de l'arbre :
- salix, sarix, silex, sallita, salta, agrospermon (la graine), l. du m. â.
- salissa, f., sais, m., sauze, m., sautz, m., sauzer, m., anc. dial. du midi.
____________________
(1) Généralement on appelle saule le Salix qui vient en arbre et osier le Salix qui vient en arbrisseau.
[11]
- saulze, m., saulz, m., saulx, m. ou f., sauz, m., sauxe, f., sauce, m., sauch, m., seuz, m , saucelet (jeune saule), sauçon, m., saulge, m., saye, m., sauf, m., saule, m. ou f., saolesse, f., saulon, m., sauldre, f., saudre, f., anc. franç.
- saliga, f., salighë, f, salighè, m., H.-Pyr., B.-Pyr. — saligue, en Béarn.
- salitt, m., Pyr.-Orient.
- salso, f., solso, f., salse, f., sarza, f., salzé, m., surzé, m., saouzé, m., soouzé, m., saoucé, m., saouzo, f., saouzô, m., siaouzé, m., saouzar, m., saouce, f., saoutce, f., saouze, f., chooutsé, m., sôce, m., sôce, f., soce, f., souce, f., såce, f., sâce, f., sace, f., sôcèy′, m., sacî, m., sâcî, m., sôçotte, f., sôza, f., sôze, f., sôze, m., sôzô, m., chôthou (av. th angl.), m., sâthô (av. th. angl.), sódze, f., chódze, f., sózde, f., sódzou, m., sadzé, m., sâdze, f., sôdzé, m., sadjé, m., sôdzon, m., souètche, f., sôche, f., saoujé, m., sôjou, m., sôjô, m., sôje, m., saoulé, m., saoule, m., saoulo, f., saôle, f., saouré, m., chaoulo, f., sooulèto, f., sale, f., sâle, f., salyou, m., sali, m., siali, m., chalé, m., chialé, m., assalé, m., sål, m., sôla, f., sôlô, m., sôlou, m., solô, m., solè, m., soûl, m., chôla, î., chôle, f., sôliè, m., souliè, sol, m., solo, f., sole, f., sële, f., sule, f., solé, m., solè, m., chôlè, m., soualè, m,, sôdre, f., saôdre, f., sôourde, f., seudre, f., saoude, f., sooudë, f., sôde, f., sôdô, m., sadýa, f., saghèy′, m., chaghi, m., saouvi, m., saouvé, m., chôvè, m., saouë, m., sôé, m., saou, m., sô, m., så, m., sâ, m., sa, m., sëou, m., së, m., seû, m., sòy′ m., sôy′, m., chë, m., sië, m., en divers patois.
- sâ, så du wallon est féminin, saou et saw, m., est le sureau.
- vète så, rodje så, blanke så, f., wallon, J. F.
Les jeunes pousses sont appelées :
- bensî (m.) (Argelès) ; ou bîmet (m.) (Arrens). Mais c'est plutôt à l'osier (S. viminalis) que doivent s'appliquer ces dénominations, c. p. M. P. Tarisson.
- srôl, m., Adriers (Vienne), Lal.
- saousérin'glë, m., Sarbazan (Land.), c. p. M. Ed. Edmont.
- saôgnë, m,, Veauchette (Loire), r. p.
- sôlme, f., Saint-Georges-des-Gros (Orne), r. p.
- sôte, f., Ille-et-V., Sébillot.
- chaouignon, m., Hémérence (Valais), Lavallaz.
- gorach′, m., sodzo, m., Châtillon (Val d'Aoste), c.p. M. Ed. Edmont.
[12]
- kýavasso, f., týavasso, f., Salebles (Lozère), r. p.
- soupcë, f., Chomérac (Ardennes), r. p.
- potil, m., Laguiole (Aveyr.), r. p.
- piboul d'ayo, m., Calmont (Aveyr.), c. p. M. Ed. Edmont.
- aoubar, m., Gaillac (Tarn), c. p. M. Ed. Edmont.
- sally-trée, sally, saugh-tree, saugh, sauf, angl. dial.
- wilghe, weydboom, vije, anc. flam., Kil (A. de C).
- wilg, wulg, wiedauw, werf, flintjeshout, dial. flam. et holl. (A. de C.).
Voir d'autres noms gallo-romans du saule dans Gilliéron et Edmont, Atlas ling. de la Fr., fasc. 26, carte 1196.
Un lieu planté de saules est appelé :
- salictum, salicta, salectus, l. du m. â., Goetz.
- sàlicéeia, salicum. salicia, salicata, saliense, salexetum, salectum, saletrum, salceia, salseia, salcida, salceda, salzela, salzeda, silicia, salnaria, salneritia, salma, salicata, sauleia, soucia, sancetum, sauzela, sauzaium, kaeyum, kaheium, veruhia, l. du m. â., Duc.
- salcionum, l. du m. â, en Rouergue, Rev. d. l. rom., 1883, p. 238.
- saulcis, m., saussis, m., saucier, m., sauçoy, m., sauchois, m., saucour, m, sauloye, f, saulie, f., saulçoye, f., saulchoye, f., anc. franç.
- saligue, f., anc. gasc, Du Buisson, Hist. monast. S. Severi, 1876, II, 408. — B.-Pyr., Lespy.
- saugey, anc. dauphin. de Vaulx-Milieu, Dev., p. 515.
- saouzèdo, f., sôzado, f., saouzéa, f., saouzi-o, f., saouzarèdo, f., saouzina, f., sôzày′, f., sôzè, f., Choouzèy′, f., sôssi, m., saoudrèyy′, f., seudrë, m., sôdière, f., saligà, m., salhét, salighè, m., salhèy'tt, m., sôlèe, f., salière, f., en divers patois.
- saoussigà, m., saoussilhà, m., gascon, A. Thomas (dans Mélanges Couture, p. 265).
- sèrvètta, f., Savoie, Rev. savois., 1893, p. 243.
- soloie, f., saussis, m., sausif, m., sauceriel, m., anc. fr., Du C., VI, 41, 78.
- salsiche, f., anc. wallon., Institut archéol. liég., XXX (190), p. 593.
- sôlée, f., Lyon, Molard.
- sôlière, f., Centre, Jaub.
Toponomastique : La Saligue, La Saulce, Le Saulce, La Saulx, La Longue Saulx, La Sauze, Le Sauze, Le Sauge, La Sauge, Les
[13]
- Sauges, Le Saule, La Saule, Les Saules, Les Trois (ou quatre ou cinq) Saules, La Haute Saule, Les Saulesces.
- La Saucette, La Saussotte, Le Sauzet, La Saulzelette, La Saulsoie, Le Saulzoir, Le Saulgy, Le Sagy, Le Saugey, Le Sougy, Le Sauget, La Sageais, Le Saulcy, La Soucie, Le Sauchy, Le Saussois, Le Sauchois, La Sauzaie, La Saussaie, La Sausseraie, Les Sauziers, La Sauzede, La Sauzède, La Saugère, La Sauge-rie, La Sageril, La Sagetterie, Le Sauloy, Le Saulay, La Sau-laye, La Saulière, Les Saugealles, Le Saugeon, Les Saulonnières, Les Sauchès, La Saudraie, La Soudière, La Sauzellerie, La Sauzinière, La Socelière, noms de nombreuses local.
- Sauzetum, lat. de 1310, Sauceda, doc. de 1140, Sauset, doc. de 1350, La Sauzède, loc. des B.-du-R., Mortr.
- Salzetum, lat. de 1121, La Sauzète, Le Sauzou, Saussas, Saussine, loc. du Gard, Germer-Dur.
- Las Saugedas, loc. du Gard, Bligny-Bondurand, Arch. civ. du Gard, 1900, II, 11.
- Saucé. — Col de Saucède, entre les vallées d'Azun et de l'Ouzoum (H.-P.), c. p. M. Camélat.
- Salzetum, lat. de 1154, Salzet, doc. de 1413, La Sauzède, La Sauzarède, Salices, lat. de 799, Salcias-Villa,lat. de 936, Salisceira, lat. de 1100, Les Salses, La Salse, Sauzes, Salsou, Salsou, loc. de l'Hérault, Thomas, 1865.
- Les Salices, Sauzet, doc. de 1369, Sauzèle, loc. de la Dordogne, de Gourgues.
- Le Salzet, loc. du Cantal, Aubépin, Arch. du C., 1904, p. 107.
- Les Salas, doc. de 1357, Le Solhet, doc. de 1460, Le Saulou-Hout, loc. du Cantal, Amé.
- Salicettum, lat. de 1173, Saletlel, doc. de 1644, Salettes, aujourd'hui, Sauzetum, lat. de 1291, Sauzei, doc. de 1187, Sauzet, aujourd'hui, La Sauzea, doc. de 1333, La Sausia, doc. de 1509, La Sauzie, doc. de 1639, El Sauze, doc. du XIe s., La Sauzerie, La Saucière, Le Saulsat, doc. de 1627, Saussac, Les Saulsettes, loc. de la Drôme, Brun-Durand.
- Saulsac, loc. de l'Isère, Pilot de Thorey, Arch. civ. de l'Isère, 1864, I, 26.
- Salseria, lat. du XIVe s., La Sassière, Saussier, Le Sault, La Sauge, Les Sauges, Saugey, Sauget, La Saulcette, La Saussaz, Sausélaz, La Saussetaz, loc. de la Savoie, Vernier.
- La Sallisse, loc. du Lyonnais, Guigue, Arch. eccl. du Rhône, 1895, I, 188.
[14]
- Le Saulgeot, La Saugerie, doc. de 1500, Sages, Sauges, Chauges, loc. de Saône-et-Loire, Michon, Arch. de S.-et-L., 1891.
- La Saussardière, Les Sauzelies, loc. de l'Indre, Hub.
- Ecclesia Salgiacensis, lat. de 1000, Saugé, doc. de 1401, La Saugetrye, doc. de 1576, Les Essaudières, doc. de 1599, Le Saudour, doc. de 1611, Sauzea, doc. de 1391, Sauzet, doc. de 1494, Le Sauzeur, doc. de 1463, loc. de la Vienne, Rédet.
- Les Sauleaux, La Saulaie Ronde, La Saulaie Noire, Saulesoul, Sauleseul, Saule-Sourd, Saule-Barat, Les Morteseaux, loc. de l'Anjou, C. Port, Arch. de M.-et-L., 1880, p. 26, 70, 215 ; Arch. de M.-et-L., 1898, p. 52, 81, 115, 151, 235, 346.
- Les Saussais, La Sausserie, Malsaussaie, loc. de la Mayenne, Maitre.
- Soulgé, loc. de la Mayenne, Duchemin, Arch. de la Mayenne, 1882, I, 322.
- Salcetum, lat. de 1300, Salictum, lat. de 1110, Sauceium, lat. de 1215, Saliciolum, lat. de 1080 ; Salcetula, lat. de 1115, Lacus Saliciosus, lat. de 1300, Marchez-Sauceux, doc. de 1336, Marchis-sausseux, doc. de 1435, Marsaulseulx, doc. de 1471, Marsauceux, aujourd'hui Saulceux, La Saucelîe, La Saucière, Les Beaux Saugers, Longus Salix, lat. de 1295, Longsault, aujourd hui, loc. d'Eure-et-L., Merlet.
- Salcidus, l. du m. â., loc. de l'Eure, B. Gurard. Polyptique, 1844, I, 70.
- Longus Saltus, lat. de 1223, Longsault, doc. de 1577, Noussault, doc. de 1414, Salceium. de 1152, Salicosa, lat. du moy. âge, Saucheusse, doc. du moy. âge, Sausseuse, La Saussière, Le Saulcey, La Chaussaye, La Saulière, Saudret, Blanc Saulx, loc. de l'Eure, Blosseville.
- Salceium, lat. de 1258, Sacceia, lat. de 1277, Les Saucées, doc. de 1257, Le Saussey, Le Saussé, La Sauchaie, doc. de 1297, Saulques, Sauques, La Saulais, La Saule, La Saudraie, La Saudrette, Rue des Saides, Mare du Saule, Les Saulets, La Sauloterie, loc. du Calvados, Hippeau.
- Rivulus Salix, nom latin du moyen âge d'une rivière du Calvados, Hippeau.
- Salicosa, lat. de 1252, La Sausseuse, S.-Inf., Robillard, Arch. ceci, de S.-I.
- Le Saussoir, loc. du Loiret, Peiffer, Promen. top., 1877.
- Saucheuze-Mare, au XIVe s., Sausseuze-Mare, aujourd'hui, S.-Inf., Lestrange, Invent. de Lestrange, 1888, p. 68.
- Le Saule Penché, lieudit de l'Oise, Comité arch. de Senlis, 1877, p. 236.
[15]
- Salecarii, lat. du XIe s., loc. de l'Oise, Roussel, Arch. eccl. de l'Oise, 1897, I, 249.
- Les Saulons, Les Saulonceaux, loc. de l'Oise, Desjardins, Arch. eccl. de l'O., 1878, p. 50, 158.
- Les Chauchelles, Cambrésis, Boniface, 1866, p. 89.
- Saussel, doc. de 1282, Sauchelles, Saulchery, Saucet, Le Saulon, La Grosse Saule, La Saulminette, Les Halots, Le Halot, loc. de l'Aisne, Matton.
- Les Hautes Saules, Les Hautes Saulx, loc. de l'Aisne, Jean d'Orléans.
- Rue de la Hallotterie, rue de Lille.
- Le Saulchoir, loc. près Tournai en 1648, God., VII, 324.
- La Saule Grand-Mère, lieudit du cant. d. Nivelles, Tarlier, 1856, p. 62.
- LeSaulchoy, Le Sauchoy, Sauchy-Cauchy, Sauchy-Lestrée, La Saule, Le Saulx, Le Saussois, Le Saussoy, Le Sault, Le Bois-de-la-Saulx, Le Fossé-des-Sausses, Saussefay, loc. et lieuxdits du P.-de-C. [Ed. Edmont].
- Le Saucy, nom d'un quartier de Verviers, Belgique. — Li sâceu, lieu-dit à Laroche (Luxembourg belge), J. F.
- Septem salices, lat. du IXe s., Sept.-Saulx, aujourd'hui, Bellesaut, Saucreux, doc. de 1481, La Saussure, Les Franches-Saules, Francsauges, Les Saulcys, Le Saussat, Le Saussay, Saussoy, loc. de la Marne, Longnon.
- La Saule Déhanchée, ou la Saule du Rocher, lieudit à Faux-Fresnay (Marne), Guillemot, Faux-Fr., 1897, p. 26.
- Salicellus, lat. de 1113, Sauci, doc. de 1136, La Saulsotte, La Sausseine, Les Saussiers, Le Saussois, loc. de l'Aube, Boutiot.
- Sauzel, Saussue, Saucerelle, local. de la Meuse, Liénard.
- La Saulx du Pendu, lieudit à Woippy (Pays messin) en 1659, Quépat, Hist. de Woippy, 1878, p. 336.
- La Saule de la Pendue, lieudit à Rémilly (Pays messin), r. p. [Le saule têtard est sans doute un arbre bien commode pour se pendre.]
- Sausseure, lieudit à Rémilly (Pays messin), r. p.
- Le Saulceau, doc. du XIVe s., Vaux-Saules, loc. de Côte-d'Or. Ph. Garnier, Etymol. des noms de villes de la C.-d'Or.
- Le Seujet, Le Souget, Le Plan-Seuget, Le Mont-Seujet, Suisse rom., Jacc.
- Moillesulaz, au XIIIe s., Moille-Saulaz, Suisse rom., Jacc. — (De mouille, terrain humide où poussent bien les saules)
[16]
Onomastique : Salcède, Salcisse, Saignes, Salzes, De Salzade, Saulzoir, Salièges, Salingue, Saulsonne, Du Saulle, Delsaux.
- Delassault, De Saulx, Du Saulx, Du Saulle, Saulzel. Sauzade, Sauze, Sauzey, Saussier, Sausset, Saussart, Sauzeas, La Sauch, Saussu, Saussine, Desauges, De Sauge, Dessauge, Lassauge. Aussage. Sage, Saugette, Sagette, Sageret, Desaugiers, Saugier, Sattgères, Saugeron, Dusaulchoy, Dussaussoy, Dusautoy, Sassigneux, Lasaudarède, Saulière, Salle, Sautet, Saulou, Sauquet (Char.-Inf ), Sauzède (Béarn), Trenlesaux (Nord).
- De Salignac, Salagnae, Salignat, Salabelle (Drôme), Salingre (Aisne), Mouillesaux ( Fr.-Comté), nom de famille.
- Hallot, Hallette, noms de famille dans le Nord-Est.
Le saule dont on coupe les branches tous les ans finit par former, à la partie supérieure, un gros tronc ou une grosse tête. On le nomme :
- saule têtard, m., têtard de saule, français.
- hallot à teste, m., hallot, m., halot (1), m., français anc. et mod. du Nord-Est. God., VII, 779.
- alò, m., Valenciennes, Hécart.
- questier, m., anc. fr., Mantellier.
- quettier, m., M.-et-L., Merlet de la Boulaye, Herborisat., 1809, p. 136.
- trogne, f , Vendômois, Mart.
- truisse de saule, franç. dialect.
- salingue, f., Saint-Pol (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
- saule estroigné, saule estronné, anc. fr., God.
- saouzé cépa, m., saouzé éscabassà, provenç., Mistr.
- knotwilg, kopboom, néerl. (A. de C).
« Laloterie, f., lieu planté de saules têtards. » Anc. fr. du Nord-Est, God., IV, 408.
« On appelait autrefois Laloteries les menus droits que le fermier exigeait sur les saules têtards, c.-à-d. la tonte annuelle de ces arbres. » Lille, Héc.
« On appelle souvent halot une grosse bûche pour le feu. » Du C.
« Haloter = émonder un saule, » anc. f., God. — « Hallotter les sauchelles. » Béthune, doc. de 1444, God. — « Saus qui ont été halotés et ensi sount maintenus, c'est hiretages — c.-à-d.
____________________
(1) « On touze les halots pour en faire des fagots. » Saint-Omer, en 1553.
[17]
qu'ils servent d'abornements, de limites. » Artois, au m. â., God.
« On dit sec comme un halot, c.-à-d. sec et maigre comme un vieux saule têtard. » Valenciennes, Héc.
« On appelle madeira en ancien auvergnat, madière et mayère en auvergn. mod., la ramure des saules qu'on coupe une fois tous les quatre ans (1). On appelle mail, l'arbre ainsi exploité. » Mège, Souven. de la langue d'Auv., 1861, p. 159 et p. 167.— « Mâlha — branche d'osier ; mâlhé = tordre une branche d'osier. » Albertville (Sav.), Brach.
« Plus aretôrsu (bossu) qu'un viu saouze. » Allier.
« Ch'est eune vieille sau — c'est une vieille femme. » Valenc., Héc.
« Il a plu sur ma tête autant que sur la tête d'une sau — j'ai reçu toute la pluie. » Valenc. Héc.
« Es aqui coun un saouzé - il est là fiché comme un plançon de saule. » Cévenol., Sauv., 1735. — « Planta des saouzés = se dit des ouvriers qui croisent les bras quand ils devraient travailler. » Id., id.
« De bordir son fazendiers, De promessas son bobanciers, Al rendre sauzes e saulx = De jouer ils sont industrieux, de promesses ils sont prodigues ; au rendre (ce sont) saules et sureaux. » Anc. prov., Rayn. — « Fuelhe flor paron de pomier et son, al fruchar, sautz e sauc — Feuilles et fleurs paraissent de pommier et sont au produire des fruits, saules et sureaux. » Id., id.
Les saules étêtés servent de limites de propriétés en un grand nombre d'endroits.
« Mult est fol qui lassa Saint Martin por saolesse. » Prov. anc. franç. ainsi commenté en latin :
- Qui propter salicem Martinum deseruerunt,
- Pro vino laticcm sensus inopes petierunt.
- Qui propter salicem, Martine, relinquere vult te,
- Credimus hune inopem sensus nec mentis adulte.
- Zacher, Altfranz. Sprichw (dans Zeits. f. d. alt., 1859, p. 120).
« Se uns chiens erragiés vus mort, bien forte saule destrempés et si en lavés la plaie, et après chou prendés le plantain et aigremonne assés et aubun d'oef et miel et viés oint, si garira
_________________
(1) C'est sans doute ce que l'on appelait au moyen âge les saleignons. « Si le saul vient en saleignons l'en paiera de charretée quatre saleignons. » XIVe s., Du C, s. v° salneritia.
[18]
certainement. » [Si un chien enragé vous mord, faites macérer une certaine quantité de saule, et lavez-en la plaie ; après cela prenez du plantain et de l'aigremoine en quantité suffisante, un blanc d'œuf, du miel et de la graisse de porc. Vous guérirez certainement]. Mss. 351 de la Biblioth. de Cambray) (XIIIe siècle), c. p. M. Ed. Edmont.
Contre les hémorrhoïdes. « Il faut prendre un bois de saoul et prendre la troisième pelliculle et le gratter avec une pièce d'or et prendre ce que vous aurez grattez et en faire un petit ploton et vous le metterez dans le derrière le plus avant qu'on peut. » Belg. wall., doc. de 1650, Wallonia, 1898, p. 26.
Sur certaines excroissances des saules, auxquelles on a attaché des croyances superstitieuses, voir : D. J. Sebast. Albrecht, De salicum rosis fictis, neque bonorum, neque malorum nunciis (dans Ephemerides natural curiosarum, 1752, p. 187-200).
« Pour voir avec qui on se mariera, il faut mettre sous son oreiller un morceau de la seconde pelure du saule, la plus rapprochée du bois. » Ercé (Ille-et-V. ), Sébillot.
Crèhe come ine så, croître rapidement, wallon. J. F.
Terre dé sau, terre végétale de vieux troncs de saules, Nivelles. Ailleurs on dit terre de tchârnale (charme). J. F.
On li f'reût creûre qui lès poyes ponêt so lês sâs, on lui ferait croire que les poules pondent sur les saules, Stavelot. — J. F.
« Cancarne, f. = esp. de trompe que les enfants font avec l'écorce du saule roulée en spirale. » Mâcon, Lexique.
Au printemps les enfants font avec des rameaux de saule ou d'autres arbres des flûtes ou des sifflets. Ils enlèvent préalablement la peau ou écorce du rameau et pour que l'opération réussisse, sans déchirure, ils chantent la formule magique suivante :
« Sabe, sabe, ma pibole, Tu boiras dô jus de grole, Si tu n'sabes pas, Tu n'en boiras pas. » Poitou, Lal. — « Tanne, tanne, Bois d'houzanne, Pour Monsieur et pour Madame. Et pour le petit Bigollet Qu'a fait dans son bonnet. » Chef-Boutonne (D.-S.), Beauch. — « Tane, tane, Bois d'ouzane, Avec ma canne. » Vendée, Rev. du trad., 1907, p. 142. — « Cale, cale, Bois d'ozane, pour Monsieur, pour Madame, pour le p'tit Birolet. » Deux-Sèvres. A. Gand, Grand'mère Toinon, 1897, p. 45. — « Sobe, sobe, ma pibole, Tu boiras du vin de grole. » Vendée, Rev. du trad., 1907, p. 142. — « Sève, sève, sève, Sur le pont de Sève ; Sévillon, sévillon, Sur le pont de Chàtillon, m. », Nisard, Curios. de l'étymol., 1863, p. 92.
[19]
« Sabe, sabe, mon petit, Te baillerai des œufs rôtis, Sabe, sabe tout à fait, Te baillerai des œufs mollets. » Char.-lnf., Boucherie, 1865, p. 84. — « Lèva, làva, ma piorètte, Ta fara ina pompette Pé Saint-Dzan. » La Chapelle-Laurent (Cant.), r. p. — « En sab, én sabo, pétorèlo, Joust lo cono dé mo bédèlo ; Mo bédèl o fatch un ioou Tout coillouol (bigarré), tout coillouol ; Sé bouol pas sourti, lou soquoraï dins un bortas, Qué n'énténdro pas ni compono ni clas ; Souort, souort, sou dis lou gal ; Tiro, tiro, son dislo golino. » Sèverac (Aveyr.), Forestier, p. 37.
« S'allai cueillir un saucelet, Si en ai faist un flaiolet. » God. VII, 324. - « Mabeline s'est vantée Qu'elle a la seive trovée. S'en flageollera. » Hist. litt. de la Fr., XXIII, 1856, p. 830.
« Sabo, sabo, Pel de crabo ; La galino o fach un ioou Sus la porto dal mouli. Sé la sourtissiés pas d'aqui, Té sacaraï (jetterai) dins un bartas (une haie) Qué jamaï t'en sourtiras. » Salles-Curan (Aveyr.), Lambert, Chants pop. du Languedoc, 1900, I, 214. — « Caramèlo, véni, véni, Té dounaraï mo prunèlo Et dé pa et dé vi. Qué t'estoufé vitomén, Té traraï dins un bartas Qué jamaï t'en sourtaras ; Sabo, sabo, sabo, Am' uno alencado (sardine), Sabi, sabi, sabi, Am' uno co dé toupi. » Nissergues (Hérault), Lambert, Ch. p. du L., 1906, I, 212.
« Sabe, sabe. Pet de crabe ; Si ne bos pas sabà, Te jetterey dans la gran ma ; Sabarrit, sabarrot, Te couperey dou cop. » Gironde, Mensignac, La Salive, 1892, p. 113. — Sape, sape, calamet, Te baillerey daou pan noubet ; Si ne bos pas sapà, Te jetirey dans la ma. » Id., p. 113.
« Saba, sabarella, Porte un po de bouillu hé ta ménèna. Coutchélian, coutchéliu, Fatche nà mon piovan = sève, petite sève, porte un peu de bouillon à ta grand'mère ; petit cochon, petit cochon, fais aller mon sifflet. » Vichel (P.-de D.), Rev. d. tr. pop., 1902, p. 616. — « Sabe, sabe, Thieu de cane, Va t'en dire à la Madame Que tou père zi pendu A l'arbre des cocus = Sève, cul de cane... ton père est pendu.... » Saint-Germain-Lembron (P.-de-D.), Rev. d. tr. p., 1902, p. 615. — « Saba, saba, thieu, Vire la Motcha de mon thieu. Pé de vache, pé de bieu, L'Orient, L'Ecourchant, Fatche fioler mon fiolan. Una peta, l'autre rompt, L'autre veu tserché Jean Rond ; Jean Rond vu de lé Bé son sapre dérouillé Pa co petit pra, Laderidera ! tralala ! = Sève, cul, détourne les mouches de mon cul. Pied de bœuf, pied de v. l'Orient, le Couchant, fais siffler mon sifflet. L'une casse, l'autre se rompt, l'autre va chercher J. R ; J. R. va de là avec
[20]
son sabre dérouillé dans ce petit pré. » Ménétrol (P.-de-D.), Rev. d. tr. p., 1902, p. 615.
« Sabe, sabe, in sause, Tri feuilles à in sause. Pierre trape una rata. Dambé ce que l'écortche ? Ambé una pailla torte. Dambé ce que la pind ? Ambé in fio d'ardjin, Crin crin pa lo rein = Sève, un saule, trois f. à un s. Pierre attrape une souris. Avec quoi l'écorchera-t-il ? Avec une p. tordue. Avec quoi la pendra-t-il ? Avec un fil d'argent Crin crin, par le rein. » Clerlande, Rev. d. tr. pop., 1902, p. 615.
« Sue, sue, mon petit bois, Tu mangeras de la bouillie et moi des pois, » Indre, r. p. — « Sue, sue, mon aligot, sue. »Indre-et-L., Rougé, Tr. p. de Loches, 1907, p. 26. — « Sève, sève, mon fleteau, Tôt en piau de calino ; Se te sèves bin, T'érés de vin ; Se te sèves mau T'éré de l'iau. » Nièvre, Chamb.
« Sabo, sabo, véné léou ; Pico, pico, moun coutéou ; Sé sabo, sabo sabié, Moun sublé mé dounarié. » Manosque (B.-Alpes), Honde, Florereto de Durenço, 1902, p. 115.
« Sabo, sabo, saouzé, Pér Madamo d'Aoubré ; Uno lèbro courto S'enfuro à la sousto (s'esquive pour se mettre à l'abri) ; Sé la poudriàn arrapà, La manjariàn touto, Né gardarian qu'un talhou (morceau) Per Madamo d'Avignou. Fouyo, fouyo, fouyo (fouille) pér la co de lo granoulho ; La granoulho est mourto, Lou catet l'emporto. » Saillans (Drôme), Lambert, Ch. p. du L., 1906, I, 213. = « Seûye, seûye, ma pinéte, Su l'eu de Nannéta ; Seûye, seûye, mon seûyò, Su l'eu d'Piarò, » S.-et-L., Fert. — « Subië, subië, mon fioutot, Lu lè coue de Jean Jacquot ; Subië, subië, mè trompette Su lè coue de Jean Jacquette. » Broye-l.-P. (H.-Saô.), Perron.
« Sainte-Agathe, bon Diu t'adèsse ! Quand nossa vache arê l'vé T'aré l'boûre l'bon lacé. Si tu n'vins nin bin vite foû Ju t'hérrè èn on grand trou Ouice-que l'y a tos réne et tos rabô. Bôbô, cawe du ch'vô. » Malmédy (Prusse wall.), Armanac wallon., 1908.
« Tole, tole, mon fieûtò Pô fieûtà au cu d'Jacquot. Quand Jacquot sré crevà, Mon fieûtô sré aleva (levé, il s'agit de l'écorce). » Velorcey (H.-Saône), r. p. — « Sève, sève, mon ciotot (sifflet) Par la raie du cul Jacquot ; Quand Jacquot sera crevai Mon ciotot sera levai. » env. de Belfort, Rev. d'Alsace, 1885, p. 133. — « Chavo, chavo, Enlèvo, enlèvo Su lo couo del béou... (la fin manque). » Salignac (Dord.), r. p.
« Coupez, coupez, mon sifflet Pour me faire bien jouer, Coupez, coupez, mon sifflet. » Naintré (Vienne), r. p.
[21]
« Sabo, sabo, sabarol, Sabaras si Diéous a bol (si Dieu le veut), Laï crabos soun à l'aoutà (autel) Qué sé créboun (s'efforcent) dè cagà, Christ, Christ, Pér l'amor dé Jésus-Christ, » Belesta (Ariège), Lambert, Ch. p. du L., 1906, I, 213.
Je renvoie à 52 autres variantes de ces formulettes, que j'ai publiées dans Mélusine, X, col. 204 à 211 et à 35 autres dans les Archives suisses des trad. pop., 1905, p. 60 à 64. Voir aussi Am Ur-Quell, t. VI (1896), p. 215.
« Quand une personne a été refusée en mariage après avoir été promise, on lui porte avec cérémonie, par dérision, une branche de saule. » Guillotin de Corson, Vieux Usages de Châteaubriant, Nantes, 1905, p. 14.
« Dans plusieurs localités, les jeunes filles tirent un augure favorable ou fâcheux, d'une feuille de saule qu'elles jettent dans un ruisseau : si le courant emporte cette feuille, c'est un bon signe ; si, au contraire, elle va au fond de l'eau, c'est qu'on n'obtiendra pas ce qu'on désire. — Il y avait autrefois dans les environs de Bevaix, en Suisse, un vieux saule auquel on attribuait de rendre des oracles. — On croyait aussi jadis que les fleurs de saule, prises en infusion, amenaient un tel refroidissement dans l'acte de la génération, que son usage assurait de ne point avoir d'enfants. » A. de Chesnel, Dict. des Sup., col. 1053 [Ed. Edm.].
Au nord du Limbourg hollandais, on appelle le saule Judasboom (arbre de Judas), parce que Judas s'y est pendu, dit-on. (Volkskunde, XV, 116.)
Symbolique. — « La sauldre commune ou verte signifie : stérilité ; la sauldre blanche : fausse amour ; une branche de saule : je ne veux point de vous. » Traité curieux des couleurs, 1647, p. 83.
« Une image représentant un saule est accompagnée de ces mots : neglecta juventus ; je ne produis rien. » La Feuille, Devises, 1693. — « Au 1er mai, un saule planté devant la maison d'une fille est un signe de déshonneur. » Lorraine, Bourgogne, Fr.-Comté. « Au 1er mai, le mai de saule indique que la fille est une coquette. » Nord, Côte-d'Or. — « Del sau, alle est in sau » (= en rut). Env. de Saint-Pol (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont. — Indique que la fille a manqué à sa promesse. » Ruffey près Dijon, r. p. - Au 1er mai = La sau, Je te vaux. » Breux (Meuse), Labour, 1902. — « Un bouquet de saule mis extérieurement à la fenêtre d'une fille indique symboliquement qu'elle a perdu
[22]
son amant, qu'elle peut aller le pleurer sous les saules. » Ruffey près Dijon (C.-d'Or) et Poncin (Ain), r. p. — « Lorsqu'un amant est supplanté par un rival, on dresse au-devant de sa maison un saule ou un arbre vert, auquel on suspend des rubans, des devises et le plus souvent des oignons pour exciter à la douleur le pauvre amant délaissé. Dans quelques lieux, cet amant est même tenu de donner à dîner à ceux qui le matin ou la veille sont venus lui offrir ce mai de regret : alors tout s'oublie, et l'on rit de la mariée qui n'était pas digne de l'amour aveugle qu'on lui portait. » Dauphiné, Annuaire de la Cour royale de Grenoble pour 1841, p. 69.
« Quand une fille a été délaissée par son amoureux et que celui-ci en épouse une autre, on plante des branches de saule devant la porte de l'abandonnée... » S.-et-L. Fert. — « Les garçons envoient un bouquet de menthe lié avec de l'écorce de saule, au prétendu refusé par une fille, quand celle-ci se marie avec un autre. » Env. de Vichy (Allier), Mém. de la Soc. des antiq., 1840, p. 481. (Cf. Ernault, dans Mélusine, X, 266, et XI, 369.)
Héraldique : « On a fait pour le Connétable Olivier de Clisson, mort assassiné, la devise suivante : Per vulnera crescit, accompagnée de l'image d'un saule têtard, c.-à-dire que sa réputation s'est augmentée par les blessures, comme le têtard pousse avec plus de force, lorsqu'il a été émondé. » Chassant, Dict. des devises, 1878, I, 247.
Les familles nobles suivantes ont des armes parlantes : De Sales : d'argent à un saule de sinople, feuille et terrassé du même, accosté à dextre et à senestre d'un croissant de gueules surmonté d'une étoile du même. — De Salis : coupé, au 1 d'or à un saule arraché de sinople ; au 2 palé de gueules et d'argent. [Ed. Edm.].
[Le texte qui suit a été publié comme addition aux pages 251-252 du tome XI (voir Additions et corrections du tome 11 (Rolland, Flore populaire).]
[251]
- haleguenn, bret. moy. et mod. ; haliguenn, h. Cornouaille, halecg, Vannes, P. Grég., halléguênn, L'A. [E. E.]
Le P. Grég. distingue halecg guënn, saule blanc ; halecg du, saule noir ; red ou goëz-halecg, « sorte de menu saule sauvage qui croît dans les lieux marécageux, et qui sent très bon ». D. Le Pelletier donne sualec, suhalec, « saule à fleurs, espece peu connue, et son nom rare » ; de même Roussel ms. : « sualec saule a fleurs, espece rare peu connue. » Cf. Glos. moy. bret., 637. [E. E.]
[252]
haleguecg, « saussaie », bret. mod., P. Grég., haléguêc, van. L'A. [E. E.]
Le Halgouet, Morbihan, cf. Loth, Les Mots lat. dans les langues brittoniques, 177, 178 ; Ernault, Glos. moy. br., 311. [E. E.)
Toponomastique : Saléza (H.-Pyr.), Dussaussoy (Hainaut), Dessaucy (Verviers). - J. F. - Sauzet, commune du Lot, Salga, au XIIe s., Saugues, auj. loc. de H.-Loire, Chass. et Jac., Salsas, en 888, Les Sauces, auj. loc. de la H.-L., Saule, loc. - Saulieu vient de Sedeloco, rien à faire avec le saule.
Onomastique : Dessaux, Saugé, Saugère, De la Sauge [1], Broutesauge, Dussaugey, Saugon, Sauguet, Sauzière, Sauzin, Saulay, Saules, Du Boisaulier, Saulou, Montsaulnin, Monsalson, Saulquin, Saussède, Le Sauce, La Sausserie, Sauze, Sauzeat, Sager, Saillard, Sallard, Satgé, Sazias, Sougey, Soulages, Marsoulat, Marsoulac, Marsaloux, Soussengeas, Talessault, Sassé, Sassiat, De Sasselange, Delassasseigne, Salasc, Salager, Salangros, Salentin, Saliège, Salinghe, Sallard, Salleron, Sallandre, Desallangre, Salavert, Salicon, Salichon, Saligot, Salliol, Salzard, Delobel, Dolbelle, Vauzelle.
- De Saussure (Suisse) [E. E.]- Saussier. - H. G.
P. 31, à la Toponomastique, M. Feller ajoute : La Voulzie, rivière chantée par Hégésippe Moreau.
P. 32, M. Feller ajoute : sâ pèteûse, f., wallon.
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- ↑ Mais ces différents noms ne peuvent-ils venir du nom de la Sauge ? - H.G.
Salix alba
- albana, lat. du m. â., Du C.
- salix alba arborescens, salix perticalis, anc. nomencl. Bauhin, 1671.
- aulbier, m , aubel, m., saulx blanche, f., anc. franç.
- aubar, m., aouba, m., anc. gascon.
- albà, m., olbà, m., aoubà, m., aoubar, m., aoubaro, f., aoubarin, m., albark, m., albartt, m., albar, in., aoubatt, m., aoubou,
[23]
- m., albano, f., saouzé blàn, en divers patois du Languedoc, du Limousin, de la Gascogne.
- ôbiè, m., ôbia, m., ôbè, m., oûbâ, m., ôbày’ m., en divers patois du Centre et du Nord.
- saule blanc, saule-aubier, français.
- blanke să, f., wallon.
- osière bâtarde, f., Aube, Des Etangs.
- salicone, salcio bianco, salcio de pertiche, vetrice bianca, ital. — sales de cavagnen, Parme, Mal. — gabba, gên.. Cas.
- felber, felbe, felwe, felme, felach, Suisse all., Staub. — felfer, Styrie, Ung. — wilje, Strasbourg. Schmidt.
- schietwilg, scholwilg, klakwilg, dial. flam. et holl. (A. de C).
Remarque. — On confond souvent le saule-aubier avec le peuplier blanc. Voyez ci-dessus.
Un lieu planté de saules aubiers est appelé :
- albarèdo, f., albaradu, f., aoubarèdo, f., Languedoc et Gascogne.
- ôbaré, f., Char.-Inf., Jonain.
- bacona, f., anc. gascon, Arch. hist. de la Gir., XI, au gloss.
Toponomastique : Albars, doc. de 1310, Les Aubars, Albergarias, doc. de 1034, Aulbeyhars, doc. de 1628, Aubègeat, Aubèle, Aubol, loc. du Cantal, Amé. Montauban (?).
- Aubarèdes, Aubard, loc. des env. d'Arles, Revel.
- Les Albarèdes, commune de Montauban (T.-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.
La ville de Montauban (Mountalba) en Quercy porte dans son blason un saule (alba), c. p. M. A. Perbosc.
Onomastique : Alba, Albaret, Albarel, Dalbaret, Lauba, Aubaret. — A. Perbosc.
- Aubarède, Aubier, Laubier, Laubaresse.
Salix caprea
- marsalix, marensalix, gorra, gurra, gurrassus, lat. du m. â., Du C.
- marsalsius, l. du m. â., L. Delisle, 1851, p. 360.
- martia salix (= saule du mois de mars, l'arbuste fleurissant à cette époque), anc. nom., Hornkens, 1599, s. v° boursaul.
- salix marsea, anc. nomencl., Tollard, 1805.
[24]
- salix fatua, anc. nomencl., Duez, 1664.
- salangra, l. du m. â., Du C.
- marsaule, m., anc. fr., Du C., Dorveaux, Lespl., p. 153; etc. — anc. nom., texte de 1539, God. — Norm., Orléanais, Bourgogne, Champagne.
- marsaole, f., Ernée (May.), Dott.
- malsôle, Aube, Des Et.
- amèrsôle, m., Poitiers, Lal.
- mèrsôle, m., Poitou, Lal.
- marsône, f., Chevillon (Loiret), r. p.
- nouarsôle, f., Montcontour (Vienne), Lal.
- marsault, m., franc., Joncquet, 1659.
- marseule, Bresse, Revel, Usages des pays de Bresse, 1729. — Eure, Jor.
- marsaul, m., anc. franç., doc. de 1319, Du C.
- marsaux, m., franç., Monet, 1635.
- marsauz, m. pl., fr., doc. de 1348, Du C., s. v° bolum.
- marseau, m., marceau, m., franç. (C'est une mauvaise manière d'orthographier le mot.)
- marsiaule, m., Nièvre.
- marsau, m., franç. (C'est une autre orthographe.)
- malsô, m., Saint-Lubin (E.-et-L.), r. p. — H. M., c. p. M. A Daguin.
- massô, m., Aix-en-Othe (Marne), Monch.
- mort-saule, f., mort-saux, m., anc. fr., Sainctyon, Edicts d'eaux et f., 1610, p., 375. (Corruption du mot marsaule, qui vient de ce que ce saule est considéré comme un mort bois.)
- morsaulx, Gorze (Pays messin), au m. â., God., s. v° abouriere.
- marsôce, m., Doubs, Beauq. — Yonne, Joss.
- mersôce, m., Foissy (C.-d'Or), r. p.
- matsôce, m., Aube, Des Et.; Baud. — H.-M., c. p. M. A. Daguin. Yonne, Joss. — Jura, Grosj.
- mansâouce, m., Bourberain (C.-d'Or), Rabiet.
- morsaouzé, m., Burzet (Ardèche), c. p. M. Ed. Edmont.
- marsaouzé, m., H.-Loire, Der. de Ch. — Cévenol, D'Hombres. — Haut-Dauph., Mout.
- marsôde, Montaigut-le-Bl. (All.), c. p. M. J. Duchon de la Jarousse.
- marsôdre, Allier, Oliv.
- mersôd, m., Ambierle (Loire), c. p. M. Ed. Edmont.
- mërsô, m., malsè, m., Aube, Des Et.
- massèle, C.-d'Or, Roy.
- massèje, Voiron (Isère), Blanch. — Louhans (S.-et-L.), Guillemaut.
[25]
- marselée, f., anc. fr., God., V, 186. — Esternay (Marne), Piétr.
- grè saouce, m., Germigney (H.-Saône), r. p.
- haute sèce, f., Romont (Vosges), Haill.
- boursaul, m., anc. fr., God. ; J. Thierry, 1564 ; etc., etc. (On trouve souvent le mot écrit : boursaulx, boursault, boursaut, bourseau.)
- bursault, m., bursaut, anc. fr., God., Stéphanus, Arbustum, 1538, p. 7 ; etc., etc.
- boursaude, f., français des forestiers, De Perthuis, Aménag. d. for., 1803, p. 123. — Oise, Graves.
- borsël, m., Warloy-Baillon (Somme), c. p. M. H. Garnoy.
- boursë, f., Oigny-en-Thiér. (Aisne), r. p.
- sâ bossèn, f., sâ bossine, f., sâ brèssèn, f., wallon, Grandg., bourdièy'ro, f., Saint-Pons. (Hér.), Barth.
- vordre, f., Marne, Annuaire de la Marne, 1823, p. 25.
- vorde, f., Florent (Marne), Janel.
- vodre, f., anc. fr., Romania, 1907, p. 300. — Gaye (Marne), Heuill.
- vodre, f., Gaye (Marne), Heuillard,
- vèrle, f, Champoly (Loire), c. p. feu Dumas-Damon.
- vorze, f., Haut-Dauphiné et Drôme, Mont. — Saint-Antoine (Isère), r.p., Loire, Gras. (Sur l'origine de ce mot, voyez Romania, 1908, p. 130.)
- vërze, f, mata vërze, f., Savoie.
- vèrze, f., Vaudois, Bridel.
- vouorjé, m., Die (Drôme), Boissier.
- vordzo, f., Courpière (P.-de-D.), Pomm.
- vorthi (av. th. angl ), m., env. d'Annecy, Const.
- ouèrzë, f.. Bas-Valais, Gill.
- ouarza, f., L'Aigle (Suisse), Vicat, 1776.
- vorzëla, f., env. d'Albertville (Sav ), Const.
- vouède, f., Esternay (Marne), Piétr.
- boorgerot (brin de l'arbre), m., Besançon, au XVIIIe s., Mém. de la Soc. d'émul. du Doubs. 1900, p. 419 D'où borgie — lier avec cet osier).
- gourra, f., Barcelonnette (B.-Alpes), Honn.
- gourro, f., hourro, f., Bélaye (Lot), c. p. M. R. Fourès.
- agourro, f., Briançonnais, Chabr.
- gorri, m., Perloz (Val d'Aoste), r. p.
- gourré, m., Valensolle (B.-Alpes), Honn.
- gourrié, m., Var, Hanry.
- gorë, f, env. de Moûtiers de Tarent., Const.
[26]
- bourra, f., Saint-Georges-de-M. (P.-de-D.), r. p.
- abédiss, m., abarigné, f., obédisso, f., obédissiè, m., Aveyr., Vayss.
- bédiss, m., Hérault, Planch.
- bédisso, f., Aveyr., Hér., Aude, T.-et-G.
- védissou, m., limousin, Bombal, Lou drac, 1900, p. 150.
- bélisso, f., Aveyr.. Vayss. — Env. de Castres, Rev. de philol. fr., 1894, p. 268.
- bérisso, f., Aveyr., Vayss. — La Causse (Lot), Rev. de philol. fr., 1894, p. 135.
- bérijo, f., Albas (Lot), Rev. de philol. fr., 1894, p. 276.
- bélichko, f, Saint-Alvère (Dord.), c. p. M. B. Fourès.
- brisso, f., Aurillac (Gant.), Vermenouze, Flour de brousso, 1896.
- bricho, f., Gourdon (Lot), c. p. M. Flourès.
- så à minous, f., så-minou, sâ-minon, minon-sau, wallon, minous ou minons — les chatons du saule. (J. F.)
- saouzé-tatiè, m., Cévenol, D'Hombres. (On en fait des lattes et des montants d'échelles )
- arbre-saouge (= saule en arbre), Libourne (Gir.), c. p. M. L. Durand-Décrange.
- fente, f., Troyes, Grosley.
- sauch salengue, m., sallengre, sallingue, m., anc. fr. God. — (salangra, Du C. — J. F.)
- salenghe, anc. fr. du N.-E., Michelant, 1875.
- sau-salengue, Mons, doc.
- sallengre, Valenciennes, doc. de 1430, God. du XVe s., Bull. de la Soc. bot., 1860, p. 930. - Env. de Saint-Amand, doc. de 1266, Roquefort, Gloss. rom., suppl.
- salande, f., Valenciennes, Héc. — Wallon, Psederlé,
- sâ-salonte, wallon, Bull. de la Soc. liég. de litt. wall., 1879.
- sô-salinke, montois, Bull. de la Soc. liég. de litt. wall., 1879.
- salinke, Valenciennes, Héc.
- saouzénko, f., Aulus (Ariège), Bordes-Pagès, Eaux minér. d'Aul., 1850.
- chaoussisclo, f., chaoussisclèro, f., Pays d'Albret, Duc.
- sôdzë, f., Plaisia (Jura), c. p. M. Ed. Edmont.
- sôdze mata, f., Vallorbes (Suisse), Vall.
- mata chôdze, f, fribourgeois, Savoy.
- matan-na, f., Vaudois, Bridel.
- sèpo, f., env. de Béziers, J. Laurès, Lou Campestre, 1878, p. 291.
- sive, f., sivel’ f., Mayenne, Dottin.
- pâkiè, m., Aube, Des Et.
[27]
- panpi, m., Baccarat (Meurthe), r. p. (Les branches garnies de leurs fleurs servent pour les rameaux bénits le Jour des Pampis qui est le Jour des Rameaux.)
- pôme-pi-ë, f., Châtel-s.-M. (Vosges), Haill.
- pome-pi, f., Ville-s.-Illon (Vosges), r. p.
- pame-pî-ë, f., Méréville (Meurthe), r. p.
- pépiniè, m., Pierrefonds (Oise), r. p.
- gatt-salzé, m., Pyr.-Or., Corr.
- galt-saouzé, m., toulous., Visn. — Castelnaudary, c. p. M. P. Calmet. — Id., H.-Pyr. P. Tarissan.
- minon-sâ, m., sâ-minon, m., Wallon, Grandg.
- tsatié, m., H.-Loire, Der de Ch.
- tchètå, m., Cubry (Doubs), r. p.
- minounè, m., Bagnères-de-Luchon, Sarrieu.
- gatouè, m., H.-Pyr., c. p. M. P. Tarissan.
- gaton, gatol, giàtul, mognon, italien du Nord.
- gurra, agurra, zarcuui, Sicil. Cupani, 1696.
- palm-tree, palms, angl. dialect.
- waterwilg, warfholt, holl.
- schietwerve, werfhout, werve, flam. (A. de C).
La fleur mâle du saule marsault (l) ainsi que celle des autres saules, du noyer et du noisetier est appelée :
- amentum, latin. [D'où on a tiré le mot Amentacées = famille de plantes caractérisée par la réunion des fleurs mâles en chaton.]
- juins, l. du m. â., Dief., p. 311.
- capreolus (= chevreau), m., lat. du moy. â.. Du C., II, 154.
- mellilotum, l. du XVIe>/sup> s., J. Camus, Livre d'h.
- mouton, m., Orne, Eure, S.-Inf., Mayenne, Indre-et-L., L.-et-Ch., Loiret, H.-Saône, Isère.
- bërbi, f., Vimarcé (May.), r. p.
- berbiètte, f., Somme, Cohbl. — May., Dott. — Boulogne-s.-M., Haign.
- bergiyotte, f., barbiyotte, f., Esternay (Marne), Piétr. — Aisne, Rouault.
- bërbinotte, f.. Rar-sur-S. (Aube), Des Et.
- bërbijotte, f., Vervins (Aisne), Corbl.
____________________
(1) Le chaton du marsault est beaucoup plus grand et beaucoup plus doux que celui des autres saules.
[28]
- bërbizètte, f., namurois, Pins.
- barbuzètte, f., montais, Sic
- bèbè, m., Guilberville (Manche), r. p.
- bi do mé, Somme, Corblet.
- bédo, Valenciennes, Héc.
- bèdômè (= petit mouton), Bohain (Aisne), r. p.
- chat, m., tranç., Furetière, 1708. — Loire-Inf., Ille-et-Vilaine.
- tratt, m., Trizac (Cantal), r. p.
- catoun, m., langued., Gesnerus, 1542. — provenç., Pellas, 1723.
- cato, f., Dordogne, Colas.
- catou, m., Laguiole (Aveyr.), r. p.
- gatou, m., Loubiéres (Ariège), M. Séré, Incantats de la tuto, 1887, p. 11.
- coton, m., Sebrazac (Aveyr.), r. p. — Brétenoux (Lot), r. p.
- caton, m., Normandie.
- chatoun, m., H.-Alpes, Chabr.
- chaton, m., franç., J. Camus, Livre d'h. (XVIe s.) ; L'Escluse, 1557; etc., etc. (D'où chatonner = donner des fleurs en parlant de l'arbre, en Berry selon Jaub.)
- chatou, m., Mayenne, r. p.
- choton, m., Uriménil (Vosges), Haill.
- tcholou, m., Saint-Georges. — Lapouge (Creuse), r. p.
- tchètù, m., Damprichard (Doubs), Grainm.
- tchatoir, m., L'Argentière (H.-Alpes), r. p.
- chatonè, m., Eure, Jor.
- chatonon, m., Naintré (Vienne), r. p.
- chatron, m., env. de Fougères (I.-et-V.), r. p.
- cat'lé, m., Boulogne-s.-M., Haign.
- tsata, f., Vinzelles (P.-de-C), Annuaire de l'école d. H. Etudes, 1902, p. 126.
- tsato, f., Davignac (Corr.), r. p.
- stéta, f., Albertville (Sav.), Const.
- minou~, m., Damprichard (Doubs), Gramm.
- minon, m., franç., Gesnerus, 1542 ; etc., etc. — Normandie, Picardie, Champagne, Lorraine, Bourgogne, Fr.-Comté, Suisse fr., Beauce, Berry.
- minan, m., La Ferté-Fresnel (Orne), Let.
- mënon, m., Cousance (Jura), r. p. — Martigny (Valais), r. p.
- m'non, m., Sav. et H.-Sav., Const.
- minou, m., Aveyr., Dordogne, S.-Inf., Eure.
- p'tè minon, m., Polignac (Jura), r. p.
[29]
- p'ti mignon, m., Guernesey, r. p.
- minous d'sâ, minous, minons, tchèts, m. pl., wallon. Tous ces mots impliquent quelque chose de mignon, duveteux, doux au toucher. — J. F.
- gatou, m. (petit chat) et aucatou, m. (oison), H.-Pyrénées, c. p. M. P. Tarissan.
- minô, m., Normandie, Bretagne franç. — Annonay (Ardèche), r. p.
- miné, m., Normandie, Ille-de-France, Fr.-Comté, Berry, Vendée.
- minètte, f., S.-et-M., S.-et-L.
- minonètte, f., Bruyères-s.-F. (Aisne), r. p. M. L. B. Riomet.
- mignon, m., Normandie, Bourgogne, Fr.-Comté, Berry.
- migno, m., mignô, m., Normandie, Bretagne franç.
- minaoudo, f., Corrèze, Puy-de-D.
- minôdo, f., Vallières (Creuse), r. p.
- mëlon, m., Flumet (Sav.), r. p.
- miron, m., dauphin., Charbot.
- mira, f., dauph., Charbot.
- mirë, f., Albertville (Sav.), Const.
- mron-na, f., env. de Moutiers-de-Tar. (Sav.), r. p.
- mite, f., Suce (Loire-Inf.), c. p. M. Ed. Edmont.
- miton, m., fr. du XVIe s., J. Camus, Livre d'h. — Norm.,Bret. franc., Ille-de-Fr., Maine, Beauce, Orléanais. mitô, m., Droué (L.-et-Ch.), r. p.
- mimi, m., Séez (Orne), r. p. — Mayenne, Château-Gonth. (May.), r.p. — La Motte-Beuvron (L.-et-Ch.), r. p. — Vendômois, Mart.
- mèmè, m., Somme, Jouanc. — Saint-Pol (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
- mima, f., Archiac (Char.-Inf.), r. p.
- nènètte, f., Ponts-de-Cé (M.-et-L.), r. p.
- nounou, m., Mont-Cornet (Aisne), r. p.
- lapin, m., franç., Victor, 1609. — Aisne, c. p. M. L. B. Riomet.
- cadél (= jeune chien), m., Cévenol, Sauv., 1785.
- chéau, m., chaverin, m., anc. franç., Du Cange, II, 154.
- ch'niyon, m., S.-et-Oise, r. p.
- pâkê'te, f., Courtisols(Marne), Guénard.
- pacotte, f., Clairvaux (Aube), Baud.
- pentecôte, f., Meurthe, r. p.
- pôme, f., pôrme,f., pouorme, f., Vosges, Haill.
- pépin, m., Pierrefonds (Oise), r. p.
- roupie, f., Suisse fr., Vicat, 1776.
- roupie de coq d'Inde, f., Vendômois, Mart.
[30]
- petit boudin, m., Damps (Eure), Job.
- andouy’, f., Bocé (Maine-et-L.). Tuffé (Sarthe), c. p. M. Ed. Edmont.
- dominô, m., Samoreau (S.-et-M.), r. p.
- bruyô, m., env. de Rennes, r. p.
- bilghýè, m., Saint-Georges-d.-Gros. (Orne), r. p.
- lanterne, f., Ruffey près Dijon, r. p.
- sucé, m., Verdes (L.-et-Ch.), r. p. (Il paraît que les enfants sucent cette fleur.)
- ouèto, f., Pont-Charaud (Creuse), r. p.
- ouètte, f., Guernesey, r. p.
- kéjer bihan (= petits chats), kejer halek (= chats de saule), bisego, bichego, bicheio halek (= petits minets de saule), bret. de Tréguier, Rev. Celt., IV, 147. [E. E.].
- bombas, mil., Banfi — dirlindana, dindana, Côme, Monti. — miscule, mingule, pìtule, frioul., Pirona.
- lamb's tails, goose and goslings, goose and gullies, angl. dial.
- maikätzchen, palmkatze, palm-mulle, palm-minkelein, allem. dial.
Un lieu planté de saules marsaults est appelé :
- marsôlêe, f., Centre, Jaub.
- vorsei, m., anc. fr., Du C.
- vourzuèno, f., dauphinois, Mistr.
- vorzey, m., dauphin., Devaux.
- vorzière, f., Saint-Maurice-d'Exil (Isère), Rev. d. l. rom., 1897, p. 89. — Sav., Const.
- vërzi, m., vorzi, m., vorji, m., Savoie.
- bértsô, m., Saint-Maurice-de-l'E. (Isère), Rev, d. l. rom., 1895, p. 234.
- bèdissièy'ro, f., langued., Azaïs.
- bérnissèro, f., gascon, Azaïs.
- brotô, m., Lyon, Rev. félibréenne, 1896, p. 113. (Un quartier de Lyon est appelé Les Brotteaux.)
Toponomastique : Les Marsaults, Les Marsaules, La Marsauderie, La Maisaulaie, La Marsaudière, La Marsolière, noms de diverses localités du Poitou, de l'Anjou et de la Touraine.
- La Massaudeyra, doc. de 1356, La Massotière, aujourd'hui, loc. de la Drôme, Brun-Durand.
- Les Marsaults, doc. de 1437, La Marsaudrye, doc. de 1587, localité de la Vienne, Rédet, Dict. top. de la V., 1881.
- La Boursaudière, loc. des Deux-S., Led.
- La Boursauderie, loc. d'Eure-et-Loir, Merlet.
[31]
- Bursoldum, lat. de 1128, Borsoul, doc. de 1128, Boursault, aujourd'hui, loc. de la Marne, Longnon. (Le rapport avec l'arbre n'est pas absolument sûr.)
- Le Gué de la Voldre, loc. de S.-et-M., Pascal, II, 316.
- Volgré, loc. de l'Yonne.
- Vorges, loc. de l'Aisne et du Doubs.
- La Vauche, La Vauchière, La Vauchatte, lieuxdits des env. de Belfort, Vauth.
- Le Vorgey, Le Vorginel, La Verjonière, Ain, Siraud.
- La Vorze, La Vouerze, La Vurze, La Vourzette, Le Vorzier, Le Voirzy, Le Vulsy, Le Vorsellay, La Vuze, Le Vusy, La Vuzery, Le Vozel, Les Vuzils, La Vauzettaz, Suisse rom., Jacc.
Onomastique : Marsault, Marsaud, Marsaux, Marsan, Marsaudon, Marsolleau, Marsollet, Marsolliau, Marsollan, Boursault, Devoulges, Desvouges, Agevorge (Aisne), Vorse (en 1540), Vaur (Gers), Vaurs, Vaurillon, Vorgère, Doinet de Vorges, Vorgier, Salingues (P.-de-C.), noms de famille.
« On dit plaisamment aux enfants que les blessures faites par les chatons de saule sont inguérissables. » Wassy (H.-Marne), r. p.
« Les branches de marsault, garnies de leurs chatons et bénites le jour des Rameaux, préservent la maison du tonnerre. Chaque fois qu'il tonne, on en jette un brin dans le feu. » Vosges. Mélusine, I, 453. — « On appelle pâquettes des brins de saule marsault fleuri. Le jour des Rameaux on en fait des bouquets appelés pâquiers que les enfants font bénir et portent de porte en porte en quêtant des sous ou des friandises. Ces pâquiers rapportés à la maison et accrochés à la cheminée, préservent la maison des maléfices. Plantés dans les champs de blé, le même jour, ils les préservent des intempéries. » Ardennes. Louis, Saint-Etienne à Arne, 1902, p. 528.
Symbolique. — « Un bouquet de marsault, muni de ses fleurs, mis à la fenêtre d'une maison, indique symboliquement que le mari est cocu et qu'il a besoin de lanternes (c'est ainsi qu'on appelle les fleurs) pour voir ce qui se passe chez lui. » Ruffey près Dijon, r. p.
[32]
Salix fragilis
- saule cassant, m., franç. Saint-Germain, 1784.
- saule croquant, m., Damseaux, Culture de l'osier, 1883, p. 17.
- sâ péteû, m., Eure, Robin.
- ôzi pètar, m., Anneville-s.-M. (Manche), r. p.
- pèteûze, f., potrosse, f., Pays messin, Jaclot.
- påtråsse, f., Rémilly (Pays messin), r. p.
- pëton, m., Aunis, Ch. E.-Meyer.
- petin, m., Ile d'Elle (Vendée), Guérin.
- osier rouge, m.. Aube, Guenin.
- osiêre rouge, f., Aube, Des Et.
- osière de Lorraine, osier de Lorraine, Aube, Des Et. H.-M., c. p., M. A. Daguin.
- menue saule, f., Domtront (Orne), c. p. M. Aug. Chevalier.
- saule doux, m., montagnes de l'Oisans (Isère), Charvet, Stat. de l'Is., II, 83.
- védré canin, m., Arles, Lang.
- véje canin, m., Montpellier, Planch.
- saouzé caninié, m., végé canin, m , saouzé pétan, m.
- saouzé brask, m., saouzé braou, m., provençal, Mistr.
- salgar, molecc, frioulan, Pirona. sales giazzoèul, Parme, Mal.
Salix cinerea
- salix marsea aquatica, anc. nomencl, Tollard, 1805.
- saule cendré, m.
- saule gris, sëvrin, m., Oise, Graves.
- jëvrine, f., Nièvre, Jaub. — Yonne, Joss. — C.-d'Or, Roy.
- grihe sôce, f., sôce bâtarde, f., Vosges, Haill.
- saux grise, f., saux sauvage, f., saule de marais, franç., Duez, 1664.
- såce de rëvîre, f., Clerval (Doubs), r. p.
- sôcëlanje, f., Pays messin, Jaclot.
- osier de Gueldre, m., sô-harda, Belg. wall., Poederlé, 1788, il, 157.
- vordre de rivière, f, Arcis-s.-Aube (Aube), Thevenot.
- brètte, f., Char.-Inf., c. p. M. E. Lemarié.
- gravrè, m., Aube, Des Etangs.
- gravlin, m., Centre, Jaub.
- oghé, m., env. d'Avignon, Paltn.
[33]
- osier brunette, brunette, osier branchu, franç., Millet, Culture des oseraies, 1541, p. 22.
Salix babylonica
Cet arbre, originaire de la Chine, n'a aucun rapport avec le garab du 137e psaume, qui est un peuplier, le Populus euphratica (1). On le nomme :
- salix orientalis, anc. nomencl., Duhamel du Monc, 1755.
- saule du tenant, m., franç., Duham. du M., 1755.
- saule pleureur, arbre du grand seigneur, franç., Voyage de la Boudeuse, 1772, II, 109.
- saule parasol, franç., Mém. d'agric., 1786, p. 46 et p. 93.
- saule d'Orient, saule de Babylone, saule du grand-seigneur, saule pleurant, franç., Fillass., 1791.
- paradis des jardiniers, m., parasol du grand seigneur, m., franç., Cariot [Ed. Edm.].
- saploràte, f., wallon, Wallonia, 1899, p. 24.
- arburu piengente, m., Corse, c. p. M. Ed. Edmont.
- chôdze dè moâ (= saule des morts), fribourg., Sav. (On le plante dans les cimetières.)
- treurwilg, flam. et holl.
« Il a l'air d'une sainte Madeleine ou d'un saule pleureur = il a toujours l'air de pleurer. » Dennery, Les Petits Souliers, vaudev., 1836.
« Celui qui, sans être jardinier, plante un saule pleureur, mourra dans l'année. » Wallonia, 1908, p. 60.
Symbolique. — Ce saule signifie : larmes, tristesse. Mes chers amis, quand je mourrai, — Plantez un saule au cimetière; — La pâleur m'en est douce et chère, — Et son ombre sera légère — A la terre où je dormirai. — Musset.
____________________
(1) Sur cette question voy. Annales de philosophie chrétienne, 1853, p. 1452.
[34]
Salix viminalis, S. vitellina, S. purpurea
- salix amerina, lat. de Pline (c.-à-d. qui vient d'Ameria, ville d'Italie. Voyez P. Dorveaux dans Rev. des études rabel., 1907, p. 86).
- salix marina, lat. de Dioscoride publ. par Stadler.
- saliunca, saliuncula, salix tenta, amarina, amera, vemarum ? l. du m. â., Goetz.
- vimena, vimus, osella, osellus, oseria, oscrius, ozilium, gorra, gorrassus, l. du m. â., Du C.
- vimima, l du m. â., Graff.
- vimen, viburius, l. du m. â., Wright.
- vibex, l. du m. â., Pritz et Jess.
- osaria, ausaria, l. du m. â., Trans. of philol. soc., 1902, p. 515.
- vimia, l. du m. â., Germania, 1874, p. 437.
- vindectus, brillus, l. du m. â., Petrus de Crescentiis cité par Meyer, Gesch. d. Bot.
- siler, idea, iscia, isacotidis, isacodix, isacondix, l. du m. â., Mowat.
- ychea, ythea, l. du m. â., Renzi.
- luculleum, l. du m. â., God., VIII, 247.
- saulx amerin, m. osier amerin, m., anc. fr., Cotereau, Colum., 1552.
- sattle amarine, f., franc., Duez, 1664.
- armarinié (l'arbuste), m., Dauphiné, Solerius, 1549 ; etc , etc. — Bas.-Dauph., Mont. — Voiron (Is.), Bl.
- amarinié (l'arbuste), m., provençal. Solerius, 1549, etc., etc., Languedoc, Dauphinois.
- aoumarinié, m., provenç., Achard, 1785.— Vaucluse, Col. — Bas-Dauph., Mont.
- ooumariniè, m., Var.
- abarnié, m., Gard., Rev. d. l. rom., 1884, p. 71.
- armarena, f., amarena, f., Terres-Froides (Dauph.), A. Thomas, Nouv. Ess. de philol. fr., 1905, p. 362.
- armarina, f., dauphinois, Charbot.
- armarine, f., dauphinois, Solerius, 1549. — Isère, Charvet.
- amasina, f.,anc. prov. Rayn. — H. et B.-Alpes, Gard, Hér., Isère.
- omasina, f., Nîmes, au XIVe s., A. Thomas, Nouv. Ess. de philol. franc., 1905, p. 155.
- aoumarino, f., prov., Pellas, 1723. — Vaucluse. Col.
- amarino, f., prov., Solerius, 1549; etc., etc. — Languedoc, Hautes-Alpes, Drôme.
[35]
- ooumarino, f., Var, B.-du-Rh.
- omorino, f., Gard, Ardèche, Aveyron, Lozère.
- amarine, f., Lyonnais et Dauphiné, Constantinus, 1573.
- amerine, f., anc. f., Rabelais.
- abarino, f., Les Vans (Ardèche), r. p.
- marina, f., mentonais, Andrews.
- marine, f., Chomérac (Ardèche), r. p.
- amereille (lien d'osier), f., Loire, Gras.
- anbèrô, m., Jujurieux (Ain), Philipon.
- anbrô, m., lyonn., Puitsp. — Champoly (Loire), c. p. feu Dumas-Darmon. — Crémieu, Saint-Jean-de-Bournay (Isère), A. Thomas, Nouv. Ess. de philol. fr., 1905, p. 362. [Sur l'orig. de ce mot, voy. A. Thomas, Nouv. Ess. de philol. fr., 1905, pp. 155-159 ]
- ambrier, m., amarinier, m., franç. vulg., Cariot.
- ambre, m., Normandie, Constantinus, 1573. — Lyon, J. Sylvius, In ling. gall. isag., 1531; Molard. — Loire, Saône-et-L. *alandine, f., Isère, Charvet, Stat. de l'Is., 1183.
- armi-sôle, Anjou, Desv.
- vimé, m., Bergerac, doc. de 1378, Charrier, Jurades de B., I, 39. — Marsac (Creuse), r. p. — Corréze, H.-Vienne, Dord., r. p.
- vimë, m., Sornac, Donzenac (Corr.), r. p.
- bimé, m., H.-Gar., H.-Pyr., Dord., H.-Vienne.
- bimi, m., Bayonne, au moy. â., Livre des établiss., Bay., 1892. — Bayonne moderne, Lagr. — Lemheye (B.-Pyr.), r. p. — B.-Pyr., Lespy. — Laluque (Landes), r. p. — Habas (Landes), Gassiat.
- bimé, m., vimhi, m., Bayonne, au m. â., Livre d'établiss., 1892, p. 330 et 477.
- visme, m., Bordeaux, A. Landric, Manière d'enter, Bordeaux, 1580. — Anc. fr., docum. de Limoges et d'Orléans en 1575, God.
- vime, m., Montréal (Aude), au XIVe s., Mém. de la Soc. des arts de Carcass., 1896, p. 23. — Franç. du Bordelais au XVIIIe s., Coutumes de la Guyenne, 1768, I, 472. — Chàteauneuf-s.-Char. (Char.), r. p. — Cozes, Gemozac (Char.-Inf.), P. Marcut, Bouquet, 1885, p. 33. Eygurande (Corr.), r. p.
- bime, m., bim, m., anc. gasc, Arch. hist. de la Gir., XI, au gloss. — Œuvres de Goud. — Toulous. mod., Tourn. — Gibel (H.-Gar.), Lamourère, Pé l'campestré, 1899, p. 118. — Foix (Ariège), c. p. M. P. Sicre. — Pamiers, Gar. — Escales (Aude), Mir, Cansou de la laus., 1900, p. 44. — Pyr.-Orient., Comp. —
[36]
- Aubin (Aveyr.), r. p. — Libourne (Gir.), c. p. M. L. Durand-Desgrange. — La Teste (Gir.), Mour. — Landes, Beaurr. — Maillezais (Vend.), c. p. M. Ph. Telot.
- yimë, m., Davignac (Corr.), r p.
- bin, m., bi~, m., Aveyr., Lot, L.-et-G., Tarn, T.-et-G., H.-Gar., Cantal. [Le mot signifie quelquefois brin d'osier et non osier.]
- vimer, m., vimel, m., humel, m., huymel, m., vimeau, m., humeau, m., vimele, f., wimele, f., vimiele, f., vionet, m., anc. f., God.
- vimiè, m. (l'arbuste), vimê, m. (la branche), Sarlat (Dord.), r. p. — Brive, Lép.
- viménié, m., provençal. Mistral.
- biménè, m., Pyr.-Or., Carrère.
- vîmëlhé, m., Puybarraud (Char.), Rev. d. pat., II, 276.
- wimele, f., à Tournai, en 1508, God., VIII, 247.
- bimigné, m. (l'arbuste), bìn, m. (la branche), Tarn, Gary. — toulous., Visn.
- bìmbignè, m. (l'arbuste), bìn, m. (la branche), Castelnau-de-M.(Tarn), r. p.
- bigné, m. (l'arbuste), bìn, m. (la branche), Lalbenque (Lot), c. p. M. R. Fourès.
- bintié, m., bimotié, m., bìmbotiè, m., bimotièy'ro, f., binoulié, m., Aveyr., Vayss.
- bimonè, Nogaro (Gers), Alman. de la Gasc., 1897, p. 55. — Pays d'Albret, Duc.
- bimouasso, f., Luchon, Sac. — Bagnères-de-Luchon, Sarr.
- bimotiè, m., Mur-de-Barrez (Aveyr.), Carb.
- vinzé, m., vinzè, m., H.-Loire, Der. de Ch. — Ussel (Corr.), Lép
- vi~cé, m., Juillac (Corr.), r. p.
- bincé, m., Aude, c. p. M. P. Calmet.
- bintsé, m.. Aude, Lake.
- binss, m. (la baguette d'or), Lézignan (Aude), Rev. d. l. rom., 1897, p. 330.
- bièm, m., Gelles (P.-de-D.), r. p.
- bimou (1), Marciac (Gers), Rev. de philol. fr., 1895, p. 58. — Lectoure (Gers), r. p. — Gondrin (Gers), c. p. M. H. Daignestous — Nogaro (Gers), Annales du Midi, 1895, p. 139. — Landes, Beaurr. ; Métiv. — Larboust (H.-Gar.), Sac. — toulous., Visn.
- bioumou, m., H.-Gar., Alman. de Lé Gril, Toulouse, 1892, p. 48.
____________________
(1) Ce mot signifie souvent brin d'osier et non osier.
[37]
- bimo, f., Beaumont-de-L (T.-et-G.), Cassaignau, Fantesios, 1881.
- brin, m., anc. montpelliérain, Rayn.
- brinso marino, f., Lauzerte (T.-et-G.), Rev. de philol. franç., 1894, p. 132.
- brinso, f., Lot-et-G., Mistr.
- brinco,f., provençal, Honnorat.
- grinjon, m., C.-d'Or, Roy. — Jura, Rich.
- bensilh, Bayonne, en 1315, Livre d'établiss., Ray, 1892, p. 116.
- béncilh, m., Mareusin (Landes), c. p. M. V. Poix. — Habas (Landes), Gassiat (1).
- béncil, m., B.-Pyr., Larroque, Arrep., 1897.
- bénci, m., Argelès (H.-Pyr.), c. p. M. P. Tarissan.
- vizé, m. (accent sur vi), B.-du-Rh.
- vêzé, m., B.-du-Rh., Var, niçois,
- visiè (l'arbuste), m., vise (la branche), f., Moulins (All.), Bull. de la Soc. d'émul. de l'All., XV, 1878, p. 114.
- vuizie, m., Allier, Olivier.
- vèss, m., niçois, Sutterlin, p. 300.
- vijé, va., Gard, Rolg. — Hér., Planch. — Thiers (P.-de-D.), r. p.
- vijo, f. (la branche), Thiers (P.-de-D.), r. p.
- véjé, m., provenç., Solerius, 1549. — Vaucl., Pal, ; Col. — B.-du-Rh., Boy. de F. — dauphin., Mont.
- bidýé, m., La Malène (Loz.), r. p.
- vighýi, m., H.-Loire, Arn.
- védýi, m., H.-Loire, Vin.
- vidza, f., Saint-Georges-de-M. (P.-de-D.), r. p.
- vidzassë, f., Langeac (H.-Loire), r. p.
- bidisso, f., Cariât (Cantal), La Salle, Récits carl., 1906, p. 320.
- vilhon, m., Groslée (Ain), r. p. — dauph., Charb. — Montret (S.-et-L.), Gasp.
- vëlhon, m., env. de Saint-Jean-de-Maurienne, Const.
- biliéte, f., Valenciennes, Héc.
- biyéte, f., montois, Sigart.
- vilhèssou, m. (le brin d'osier), Cheylade (Cant.), r. p.
- vètta (brin d'osier), f., Savoie, Fen. [D'où vèttà — tordre les brins d'osier.]
____________________
(1) Il y a peut-être ici une corruption de sens primitif. Le bencilh est toute branche fraîche, flexible, dont on peut faire un lien pour fermer une porte de champ, de pré. Le plus souvent, on use de l'osier que l'on a à portée. — Note de M. M. L. Batcave.
[38]
- vèrgne, f., Somme, Corblet.
- viorne d'oisier (= branche d'osier), f., franç., Thes. teut. ling., 1573.
- viorne, f., Vigny (S.-et-O.), r. p.
- vérnisso, f., gascon, Azaïs.
- vuina, montalbanais, au XIVe s., Forestié, Comptes des frères Bonis, 1894, II, 554.
- vouablha, f., vaudois, Bridel.
- veurgha, f., auvergnat, au XVIIe s., Tablettes hist. de l'Auv., 1840.
- verges (1), f. pl., anc. f., Cotereau, Colum., 1552, p. 571.
- vèrgo, f., provenç., Vocab. prov, 1883.
- vardzä, f., Vinzelles (P.-de-D.), Dauzat, p. 167.
- vardzo, f., Bergonne (P.-de-D.), r. p.
- vèrdzo, f., Orcet (P.-de-D.). r. p
- vèrdëliè, m., M.-et-L., Desv.
- vèrdëli, m., Ayron (Vienne), Lal.
- vèrdèl’, f., Lencloître (Vienne), r. p.
- vorgina, f., Loire, Gras.
- vorjine, f., Ain, D. Bressan, Contes de la Bresse, 1897, p. 35.
- vorzina, f., Loire, Gras.
- vourzi, m., vouëzi, m., vôzi, m., vazi, m., vaudois, Brid.
- vuzi, m., Haute-Gruyère (Suisse), Sav.
- vëjï, m., vëjë, env. de Gap, Soc. d'ét. d. H.-Alpes, 1902, p. 129.
- vrëziô, m., Allier, E Olivier.
- vardiô, m., Centre, Jaub.
- vodre, f., doc. de 1700 en Champagne, Romania, 1906, p. 423. — Gaye (Marne), Guén.
- vorde, f., ouorde, f., ouërde, f., env. de Courtisols (Marne), Guén.
- vordre, f., Marne, Guén.
- vercan, m., Aix-en-Pr., doc. de 1443, Bull. du Comité d. trav. hist., 1882, p. 381.
- vêrgàn, m., La Crau (B.-du-Rh.), Mar. Girard, La Crau, 1894, p. 172. — Arles, Lang.
- vérjon, m., Malmédy (Prusse wall.), Armanac wallon, 1903, p. 74.
- vorgine, f., vourgine, f., vrëgine, f. (rejet de saule ou d'osier), Mâcon, Lexique, 1903,
- azë, f., Archiac (Char-Inf.). r. p.
_______________________
(1) « Enverger. Terme de vanier. C'est garnir de verges ou petites baguettes d'osiers, l'entre-deux des montants qui composent et qui soutiennent les ouvrages de vannerie. On se sert, pour enverger, de l'instrument qu'on nomme becase, quand on travaille aux hottes à vendangeurs, et aux vans à vanner; autrement il suffit de la main et de la batte. » Savary, 1741.
[39]
- aouze, f., Champlitte (H.-Saô.), r. p.
- aòre, f., Goulomme (S.-et-M.), r, p.
- ausière, f., Valenciennes, au m. â., Héc.
- osière, f., ozière, f., anc. fr., d'après de nombreux docum., la plupart du Nord-Est. — Le mot se trouve encore aujourd'hui en Normandie, Picardie, Hainaut, Champagne, Lorraine, Orléanais.
- ôzière, f., Yonne, Meuse, Ardennes, Aisne.
- ousière, f., ouzière, f., oûzière, f., Reims, doc. de 1588, P. Varin, Archives de Reims, 1847, t. II. — Yonne, Nièvre, Marne.
- osier, m., parisien, Molinaeus, 1587. — franc., Cotereau, Colum., 1552, p. 571 ; etc., etc.
- ouziè, m.,oûziè, m., Anjou, Maine, Orléanais, Beauce, Ille-de-France, Bourgogne, Berry.
- ozië, m., Ille-et-V., Loire-Inf., r. p.
- oûzië, m., Mayenne, Dott.
- ôzia, m., Fougères (I.-et-V.), r. p.
- ôziäë, m., Annonay (Ardèche), r. p.
- ouzièy’ m., Germigney (H.-Saône), r. p.
- ôzouê, m., Chenôve (C.-d'Or), r. p.
- ouézie, m., env. de Rennes, r. p.
- ouaziè, m., Pissy-Poville (S.-Inf.), r. p.
- onzië, m., env. de Redon (I.-et-V.), r. p.
- odyë, m., Moustier-Ventadour (Corr.), r. p.
- âziè, m., Châteauroux (Indre), r. p.
- aysieu, m., anc. poitevin, God.
- eûziè, m., euziè, m., Vern (I.-et-V.), r. p. — Mayenne, r. p.
- euzië, m., Ille-et-V., Mayenne.
- ôzyi, m., ozyi, m., Somme, Loir-et-Cher.
- ôzi, m., Manche, Nord, Ardennes, Jura.
- ozi, m., env. d'Annecy, Const.
- ouzi, m., Jura.
- eûzî, m., Servance (H.-Saône), r. p.
- ozile, f., Valenciennes, Hécart.
- ouzil, m., anc. fr., doc. de 1480, Du C, IV, 743.
- oizil, m., anc. poitevin, Lalanne.
- aozil, m., Deux-Sèvres, Vienne, Lal.
- ouazi, m., Char.-Inf., r. p. — Mauzé-s.-le-M. (D.-S.), r. p. — Pamprouse (D.-S.), c. p. M. B. Souche. — M.-et-L., Desv., — Charost (Cher), Coud. — Sougé (Indre), r. p. — Ile d'Elle (Vendée), Rev. de philol. franç. , 1889, p. 126.
[40]
- ouêzi, m., Maillezais (Vendée), c. p. M. Ph. Telot.
- ouèzi, m., Vallorbes (Suisse), Vall.
- ézyô, m., Tavaux (Jura), r. p.
- aouziè, m , Fournels (Loz.), r. p. — env. d'Agen, r. p.
- aouzié, m , La Ciotat (B.-du-Rh.), Rev. de philol. fr., 1895, p. 230.
- aoufo, f, Martigues (B.-du-Rh.), c. p. M. Ed. Edmont.
- aòziè, m., Marigny (Manche), r. p.
- nôziè, m., Saint-Aubert(Nord), r. p.
- vôziè, m., Saint-Georges-d.-Gros. (Orne), r. p.
- losier, m., anc. f., Duchesne, 1544.
- lossiè, m., Pontoise (S.-et-O.), r. p.
- aouzà, m., Libourne (Gir.), c. p. M. L. Durand-Degrange.
- aouzê, m., mentonais, Andr.
- ausag, m., anc. f., Bull. de l'institut genevois, 1876, p. 282; God., I, 502.
- ouzièze, f., Yonne, Joss.
- ëzière, f., Aubenton (Aisne), r. p.
- ozère, f., anc. fr., God. — Ménil (Vosges), Haill.
- ôzère, f., C.-d'Or.
- ouzère, f., ouzére, f., C.-d'Or, Namur (Belg.).
- onzêre, f., namurois, Pirs.
- ouzäre, f., Bourberain (C.-d'Or), Rabiet.
- ozàyëre, f., ozëy're, f., Meuse, Lab.
- oisière, f., anc. fr., Reiffenb., Cheval au cygne, 1854, III, 100; God.
- saule à òyère, f., Clamecy (Nièvre), r. p.
- ouazi, m , Ile d'Elbe (Vendée), Guérin.
- louazi, m., Aunis, L. E. Meyer. — Arvert (Char.-Inf.), r.p. — Deux-Sèvres et Vienne, r. p.
- loûzié, m., Saint-Martin-du-P. (Nièvre), r. p.
- ëzion, m., M.-et-L., Desv.
- ayziou, m., poitev., docum. de 1502, Lal.
- ëziou, m., Poitou, Contant, 1640. — Melle (D.-S.), r. p. — Pamproux (D.-S.), c. p. M. B. Souché. — Chef-Boutonne (D.-S.), Beauch.
- ôziatte, f., Roisel (Somme), r. p.
- ojeure, f., Courtisols (Marne), Guénard.
- ôjiè, m., Fargniers (Aisne), r. p. — Magnicourt-s.-C. (P.-de-C), r. p. — Trizac (Cantal), r. p. — Pont-Charaud, Saint-Georges-Lap. (Creuse), r. p.
- ooujiè, m., Bétaille (Lot), r. p.
- ôji, m., Velorcey (H.-Saône), r. p.
- ohhèy’, m., Rosières-aux-S. (Meurthe), r. p.
[41]
- ouriè, m., Sementron (Yonne), r, p.
- ouriè, f., ouzié, f., Yonne, Joss.
- ouriel, m., anc. fr., doc. de 1450, Du C.
- hourel, m , anc. fr., God.
- gouré, m., gourà, f., vallées vaudoises, c. p. M. Ed. Edmont.
- goré~, m , Champercher (Val d'Aoste), c. p. M. Ed. Edmont.
- ouyè, m. Vermenton (Yonne), r. p. — Tannay (Nièvre), r. p.
- lothô (av. th angl.), Montluel (Ain), r. p.
- ozèlyère, f., Saint-Symphorien (lndre-et-L.), r. p.
- ozillier, m., anc. fr., God.
- ouaziyé, m. Centre, Jaub.
- oz'lày’, m., Corniéville (Meuse), r. p.
- oz'lî, m., Wallon, Poederlé.
- oselle, f., anc. fr., texte de 1295, God.
- ouaziy’, f., Indre-et-L., De Cbov.
- ozange, f., anc. fr., texte de 1555, God.
- ozron, m., anc. fr., texte de 1315, God. ; A. de Fréville, Mém. s. le commerce de Rouen, I, 299.
- ouz'ran, m., Beaune, Big. — Nuits (C.-d'Or), Garn. — Ruffey-l.-B. (C.-d'Or), Joigneaux. (Joigneaux dit que c'est l'arbuste qui est ainsi appelé, tandis qu'on nomme ouzère, f., une branche d'osier.)
- ouz'rô, m., Beaune, Big.
- louèzèbé, m., jargon de Razey près Xertigny (Vosges), r. p.
- avan, m., Fr. Comté en 1280, God. — Bresse, doc. de 1380, Annales de la Soc. d'émul. de l'Ain, 1893, p. 245. — H.-Saône, Doubs, Jura, cantons de Vaud et Valais (Suisse), Ain, Savoie et H.Savoie.
- évan, m., franc-comtois, Bullet, 1754, II, 104. — Orchamps (Jura), r. p. — Broye.-l-P. (H.-Saô.), Perr.
- âvin, m., Cousance (Jura), r. p.
- javan, m., Coligny (Ain), Clèd.
- avanché, m., Jura, Monn. — Doubs, Beauq.
- avanthi (l'arbuste), m., Savoie, Fen.
- saussais, m., franc., J.-B. Simon, La Pipée, 1738, p. 20.
- salicé, f., Aude, Laff.
- saléço, f., Lot, Soc. d'études du Lot, 1891.
- salin, m., Cher, Porcheron, addit. au Gloss. du Centre, 1888.
- sali, m., Allier, r. p.
- éssali, m., Allier, Olivier.
- ass'lè, m,, H.-Vienne, r. p.
[42]
- saucielle, f., anc. fr. du Nord, Scheler, Et. sur les poésies de Gillon, 1884, p. 122.
- sauchelle, f., Béthune, docum. de 1444, God.
- sôçatte, f., Vosges. Haill.
- saoucine, f., La Teste (Gir.), Moun.
- saouzétt, m., toulous , Visn. — T.-et-G., Lagr.
- sôzi, m., Mouilleron-le-Capt. (Vendée), r. p.
- savi, m., Condat (Cantal), r. p.
- chaoussusclo, f., Gondrin (Gers), c. p. M. H. Daignestous.
- salzê-bimanér, m., Pyr.-Or., Comp.
- solô à la Vierge, m., Naintré (Vienne), r. p.
- sèghiss, m , sing., Cheylade (Gant.), r. p.
- sèyiss, m., sing., Lieutadès (Cant.)., r. p.
- éndorto, f., midi de !a France, Mistral.
- retorta, lat. du m. â., Diez, Et. W.
- rédorto (= brin d'osier), f., provenç., Mistr. (D'où rédourtà = attacher avec un brin d'osier.)
- riorte, f, anc. fr., J. Fontaine, 1612. — Anc. dauph., Dev.
- ruérto, f., Die (Drôme), Boiss. (D'où ruertar = attacher avec un brin d'o.)
- rioute, f., vaudois, Callet.
- rouotte, f., Nièvre.
- rôle (= hart d'osier), f., Ile d'Elle (Vendée), Guérin.
- rouette, f, anc. fr., Dict. de Trèv., 1752. — Nièvre.
- rouan, m., L'Argentière (H.-Alpes), r. p.
- hart (= lien d'osier ou d'autre plante), français.
- harcelle, f., harchelle, f., herchelle, harchielle, archelle, franç. anc. et mod. du Nord-Est. — hahhèlle, f, Ban-de-la-R., Oberl.
- ligougnère, f., Mareusin (Landes), c. p. M. V. Foix.
- lie (lî), f., Saint-Benoît-du-Sault (Indre), r. p.
- lien (lyin), m., env. de Montfort (I.-et-V.), r. p.
- linasse, f., Pierrefonds (Oise), r. p.
- luizètte, f., M.-et-L., Merlet de la Boulaye, Herboris., 1809, p. 136.
- luzètte, f., bords de la Loire, Mantellier, Gloss. des doc., 1869.
- plion, m., Gaillon, au XVIe s., God.
- pleon, m., anc. fr., docum. de 1328, God.
- ployon, m., anc. fr., G; d; Caron, Traité des bois, 1676, p. 140.
- plêyon (1), m., anc. fr., Duez, 1678. — Vendômois, Mart. — Vaudois, Caluet.
____________________
(1) « Pleion = grande paille coupée en deux et qui n'est pas battue au fléau ; elle sert à accoler la vigne. » Liger, Dict. des termes d'agric., 1703.
[43]
- plon m., M.-et-L., Desv. — Indre-et-L., r. p. — Loire-Inf., r. p.— L.-et-Cli., Mart., Thib. — Centre. Jaub.— [Sur ce mot, voy. A. Thomas, Nouv. Ess. de philol. fr., 1905. p. 317-318]
- plom, m., glomb., m., anc. fr., God.
- plo~m, m., Eymoutiers (H.-Vienne), r. p.
- plan, m., Saint-Léonard (H.-Vienne), r. p.
- ploniè, m., pliouniè, m , Centre, Percheron, Addit. au Gloss du Centre, 1888.
- pliûre, f., Troyes, GrosLey.
- pliàn, m., Gironde, Franck, Traité d. vins de Médoc, 1824, p. 90.
- biou, m , biò, m., env. d'Annecy. Const.
- sarde, f , Pleumartin (Vienne), Lal.
- sorrizë, f., Dienne (Cantal), r. p.
- bonilhè, m., Laguiole (Aveyr.), r. p.
- bày'lônë, m. (accent sur lô), Uzès (Gard), r. p.
- silet, m., anc. fr., Dlchesne, 1544.
- grosli, m., Landes, J. Léon.
- prëcin, m., C.-d'Or, Roy.
- rëpè. m., vaudois, Durh.
- ghië, m., Nièvre, Chamb.
- glaon (= osier ou panier d'osier), m., anc. fr., God.
- filandriè, m., Centre, Jaub.
- prêle, f., Monts-s.-Guesnes (Vienne), Lal. (?).
- hasteliè, m. (osier de la petite espèce), Troyes, Grosley.
- lëorie, breton des env. de Lorient, r. p. (?).
- ausill, ausil, ausillenn, bret. moyen ; ausilhen, plur., ausilh, bret. mod. P. Grégoire, aozilen, aozil, quelques-uns prononcent par l mouillé, bret. de Léon, ailleurs ôzil, Le Gonidec [E. E.].
- veng, gora, gorin, Saluces, Eandi. — bodin, Cême, Monti. — vidza, salés d'la Madonna, gorra, Parme, Mal. — brell, romagn., Morri. — vincèi, salétt, frioul., Pir.
Voir d'autres noms de l'osier dans Gilliéron et Edmont, Atl. ling. de la Fr., fasc. 21, carte 955.
- withey, anglo-saxon. - wicker, angl.
- band-weide, Souabe, Fischer.
Une souche d'osier est appelée màto, f., Argelès (Hautes-Pyr.), c. p. M. P. Tarissan.
Un lieu planté d'osiers est appelé :
- bindwilg, katwilg, teen, weeë, dial. holl,, Heukels.
- wymen, wisschen, dial. flam., A. de C.
[44]
- auseria, oseria, osereia, oseretia, oseralum, ozillarium, orzarius, vinimentum, viminalia, vinterium (docum. de Carcassonne), vingareum, visneria (doc. du Limousin), venghus, biezium l. du m. â., Du C.
- vimitum, l. du m. â,, Wright.
- ozeraye, f., anc. fr., Oliv. de Serres, 1600.
- ouzerie, f., ozery, m., anc. fr., doc. de 1357, Du C.
- ouzrie, f., ouaziyère, f., Centre, Jaub.
- oseroi, m., anc. champ., Varin, Arch. de Reims.
- ozier, m., anc. fr., Dourdan, Sainctyon, Edicts d. eaux et for., 1610, p. 620.
- ozière, f., S.-et-L., Fert. — Saint-Pol (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
- ouzërieze,f., Malay-Ie-V. (Yonne), Joss.
- vismière, f., vimois, m., anc. fr., God.
- vimière, f., anc. fr., God. — Gironde, Franck, Sur les vins de Médoc, 1824, p. 36. — Char.-Inf., Jôn.
- brinsièro. f., Lot-et-G., Mistr.
- bimère, f., bimeré, m., bimiar, m., B.-Pyr., Lespy.
- bimouère, f., Landes, Met.
- bimounèro, f., Le Mas-d'Azil (Ariège), c. p. M. Ed. Edmont.
- byoumèro, f., env. de Cazères (H.-Gar.), c. p. M. Ed. Edmont.
- bimouadèro, f., Pays d'Albret, Ducomet.
- bimignèro, f., toulousain, Visner.
- vimenen, m., vimies, f. pl., anc. gasc, Arch. hist. de la Gir., t. XI, au gloss.
- viméniéro, f.,prov., Mistral.
- vimënéy’, m., Médoc, Feuille du cultivat., an IV, p. 103.
- bimëléy're, f., La Teste (Gir.), Moureau.
- bimenada, f., Moissac, doc. de 1313, Soc. archéol. de T.-et-G., 1896, p. 304.
- bimiar, dans les anciens textes. — bimiade, bimière, aujourd'hui, Béarn., L. Batcave.
- vinniar, m., Bayonne, au m. â., Livre d'établiss., 1892, p. 496.
- vojièy'ro, Alais (Gard), Abeblenc, Cevenelos, l893, p. 428.
- vigerie, f., Auvergue, Mège, Souven. de la langue d'Anv., 1861.
- vidzêy’ m., vidzorio, f., Limagne (P.-de-D.), Panen.
- ramiéro, f., vérgàntiéro, f., rédourtièro, f., provenç., Mistral.
- plonnoye, f., plonnaye, f., anc. fr., God.
- pionnière, f., Loire-Inf., r. p.
- plonnière, f., blaisois, Thibault.
- biltié, m., biyëtié, m. Borinage (Belg.), Sigart.
[45]
- biliéti, m., Valenciennes, Hec.
- avanchaye, f., anc. fr., God.
- èvanchê, m., Broye-l.-P. (H.-Saô.), Perron.
- avanthë (av. th angl.), f., Annemasse (H.-Sav.), Const.
- islaie, f., illaie, f., anc. fr., God.
- mato, f., Alais, P. Gaussen, Miragi, 1885, p. 20.
- anbriri, f., lyonnais, Puitsp.
- jarèl’, f., Chaussin (Jura), Grosj. et Br.
- ausillec, ausilec, ausileuc, bret. moy. ; osilhecg, ausilhecg, bret. mod., P. Grég. — aozilek (et aozilhek), hors de Léon ôzilek, Le Gon. [E. E.].
- vidzar, Parme. — vençhar, Frioul.
- wymenier, dial. flam.
- teenland, griend, holl. (A. de C).
Toponomastique : L'Osier, L’Osière, Les Osiers, Les Oseraies, noms de diverses local.
- Lou Pas doou Vésé, loc. des B.-Alpes, Annales des B.-A., 1884, p. 263.
- Amarinae, lat. du XIIIe s., env. d'Arles, Revel.
- Les Amarines, Les Amarinettes, La Vigère, La Vigière., loc. du Gard, Germer-Dur.
- La Vitgère, loc. du Gard, Teissier, Arch. du Vigan, 1890, p. 181.
- Ozorium, lat. de 1186, Ozières, aujourd'hui, loc. de l'Hérault, Thomas, 1865.
- Las Visminieras, doc. de 1489, La Viminière, La Vigueyria, doc. de 1530, Vigayral, doc. du XIIIe s., Vigueyral, Vigueyrand, La Viguerie, La Vigeyria, doc. de 1463, La Vegeyra, doc. de 1487, La Vigerie, Vigier, Vigeral, loc. de la Dordogne, De Gourgues.
Quelques lieux dits en Béarn « les Bimières » :
- Le Bimères, ruisseau du canton de Navarreux.
- Le Bimiet, hameau, commune de Pierson-Debet-Ponts, canton de Montaner.
- Bimiet, écart, commune de Maslaux, canton de Lagor, L. Batcave.
- Viminiès, loc. de Tarn-et-Garonne.
- Mathes (en gascon Matos), quartier de la vallée d'Argelès, c. p. M. P. Tarissan.
- Matet, Argelès, P. Tarissan.
- La Vanzelle, loc. du Limousin, Leroux, Arch. de la H.-V., 1882, p. 241.
[46]
- Viga, doc. de 1350, La Vige, La Righa, La Bighia, doc. du XVIe s., La Vegaira, en 1279, La Vigayrie, en 1665, La Viguerie, La Vigerie, La Vigière, Le Vigier, Le Vegayral, Le Vigeral, Bion au Xe s., Viganum, en 1310, Vige la Gleize, en 1549, Le Vigen, en 1549, Le Vigan, en 1668, Le Vigean, aujourd'hui, Las Oleyras, en 1381, L'Auzeleira, en 1473, L'Auzelier, eu 1505, La Sauleyra, en 1549, L'Auzeleyre, Auzola, en 1485, Le Puech Auzolle, en 1575, Auzels, en 1549, Auzeral, en 1627, loc. du Cantal, Amé.
- Le Vige, loc. du Cantal, Aubépin, Arch. civ. du Cantal, 1904, p. 24.
- Evinzellaz, doc. de 1303, Vinzelles, aujourd'hui, Jaloustre, Noms des terroirs de Cebazat, 1891, p. 89.
- Les Auzières, Vigier, Le Riou des Amarines, loc. de la Drôme, Brun-Durand.
- Les Osières, lieudit du Pas-de-Calais [Ed. Edm.].
- Vimenes, doc. de 1075, Vimminae, lat. de 1581, Vimines, loc. de la Savoie, Vernier.
- Vinzeles, Vorzes, loc. du Lyonnais, Guigne, Cartul. lyonn., 1893, II, 754.
- Champ des Oyseraules, S.-et-L., Michon, Arch. ecc. de S.-et-L., 1894, p. 289.
- Les Voysins, en 1498, Vesimere, en 1383, Les Vesymeries, en 1572, La Vigerie, en 1460, Oziliacus, en 670, Ozilleyum, en 1261, Ozilhé, en 1383, loc. de la Vienne, Bédet.
- La Reortière, Deux-Sèvres, Ledain.
- La Beloseraie, en 1484, loc. de l'Anjou, A. Joubert, Baronnie de Craon, 1888, p. 367.
- Les Luisettes, anc. quartier d'Angers.
- L'Ouzelais, loc. de la Mayenne, Maitre.
- La Viquerie, Sarthe, Bellée, Arch. de la S., I, série E, p. 63.
- La Plonnière, loc. de la Sarthe, Pesche, II, 144.
- Ozani-Villa, en 1099, Osenvilla, en 1213. Auzainville, aujourd'hui, Oseleria, en 1160, L'Aubellerie, aujourd'hui, Le Gué de l'Ouassonyère, en 1596, L'Oisonnière, aujourd'hui (autrefois, en 1130, c'était un lieu appelé Oseleria), loc. d'Eure-et-L., Merlet.
- Loisaella, en 1288, aujourd'hui Loisail, loc. de l'Orne, Dutal, Arch. civ. de l'Orne, 1891, II, 133.
- La Voie d'Osier, loc. du Calvados, Hippeau.
- Oisilly, anc. loc. de S.-et-O., Desjardins, Arch. civ. de S.-et-O., 1880, p. 210.
- La Sole de l'Osier, lieu dit de la Somme, De Cagny, Péronne, 1869, II, 282.
[47]
- Les Ambrières, loc. de la Marne, Pélicier, Arch. eccl. de la M., 1899, IV, 406.
- Olzeriae, lat. de 1164, Orzeriae, lat. de 1178, Ozier, Ozières, loc. de la H. -Marne, Roserot.
- Loseret, anc. lieu dit près Troyes, Lalore, Cartul. de Troyes, 1875, I, 354.
- Les Grandes Ambrières, loc. de la Bourgogne au moyen âge, Picard, Vénerie des ducs de Bourg., 1881, p. 18.
- Rue des Oziers, anc. rue d'Orbec, Lacour, Hist. sur la ville d'Orbec, 1868, p. 37.
- Rue de l’Oseroie, anc. rue de Paris, Faudet, Paroisse Saint-Et.-du-Mont, 1840, p. 182.
- La Lozière (Ain), Le Puech Auzolle, 1575 ; Auzola, 1485 ; Ané, Dict. top. du Cantal, 1897.
- Le Riou des Amarines, ruisseau, Brun-Durand, Dict. top. de la Drôme, 1891.
- Les Ambrières, loc. en Anjou, Métais, Cartul. de Vendôme, IV, 249, 1897.
- Les Ambrières, localités de la Marne. - [Ambrines, P.-de-C. — H. G.] Vourles (Rhône).
Onomastique : Dozier, Louzier, Doizy, Auzières, Ozeray, De Montlosier, Montauzé, Duzil, La Vigerie, La Vigerelle, Vigier, Vimard, Vimenet, Bimbenet, De Wisme, Redorlier, noms de famille.
Nouvelles fiches de Rolland.
- Auzier, Lauzier, Ozier, Delozier, Ozil, Oziol, Dauzier (Isère), Montousse.
- Vige, Davige, Vieuge, Vichier, de la Vincelle, Vimeney, Vauzelle,Devimeux, Devoulges, Vorgier.
J'ignore pourquoi Rolland a classé sous cette rubrique Obissier, famille de la Gironde et Delobel, fam. du Nord, ce dernier avec la mention : « Saule blanc ».
M. Perbosc ajoute Bimouat ; j'ajoute le cardinal Lavigerie, l'abbé Dambrine, mort récemment curé de Créteil, et d'Auzolle, famille d'Auvergne.
« On appelle Quillette une plantation d'osiers faite de brins déjà assez forts et bien mis en rang, ce qui lui donne la physionomie d'un jeu de quilles. » Oise, Peigné-Delacourt, Topogr. du canton de Ribécourt, 1873, p. 73. — « Planter des oziers
[48]
en quillettes = en osiers longs d'un pied, gros comme le petit doigt, aiguisés par le bout le plus gros et fichés en terre, de la profondeur d'un demi-pied. » Liger, Dict. des termes d'agric, 1703.
« Une oseraie est en plein rapport dès l'âge de quatre ans. Après la coupe qui a lieu en novembre et en décembre, le cultivateur partage la récolte en trois lots suivant la grosseur des brins. Les plus forts, appelés autrefois vimes de cuve, sont aujourd'hui divisés pour servir au même objet que les moyens, appelés vimes de barrique ; les plus petits, appelés jetons, sont achetés surtout par les jardiniers et les vanniers. Selon ses emplois, le brin est divisé dans le sens de sa longueur en trois ou quatre morceaux appelés quartelles ; quand les gros brins ne peuvent se fendre que sur une longueur de 1m36, ils prennent le nom de courts. » Féret, Statist. de la Gironde, 1878.
Un barrage dans l'eau ou un engin fait en osier pour prendre les poissons, est appelé :
- gorretus, venghus, l. du m. â., Du C, III, 541.
- Vigier, m., Rouergue, au m. â., L. Constans, Livre de l’épervier, 1882, p. 245.
- bourignon, m., anc. fr., doc. de 1480, Du C, IV, 743.
- bimiasse, à Orthez, fort usité. — L. B.
- bimiade, en Chalosse. — L. B.
Le travail qui consiste â faire des ouvrages en saule et en osier est appelé :
- vannerie, f, français.
- wanterie, f., anc. f. de Saint-Quentin, Gomart, Etudes Saint-Quent., 1844, I, 146.
On appelle pernadou (de perna = fendre) l'outil qui sert à fendre en long les tiges d'osier. Chaque tige est divisée par le pernadou en trois brins. Chacun des brins est appelé armèlo, n. f., Montauban (T.-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.
Une corbeille à fromage faite en osier est appelée :
- vinchina casei, lat. du m. â., Du C, VI, 837.
« Maillon = nœud fait par les jardiniers, quand ils lient, avec de l'osier, les perches et la vigne d'une treille. » Dict. des arts et
[49]
- des sc, 1732. — « Tous les aulnes estoient bien montés de marion et d'ozier, les vignes bien taillées et bien couchées sous les aulnes. » XVe s., A. Maupoint, Journal, éd. Fagniez, p. 21.
« Prête, aprëte, f. = osiers fendus prêts à employer. » Mayenne, Dottin.
« Peler l'osier, plumer l'osier = enlever la pelure de l'osier ; la pelure est appelée éclisse, f. » Iviers (Aisne), Carpentier, Monogr. d'Iv., 1901, p. 148.
« Clipce, f. = probablement pelure d'osier, » anc. f., Eust. Deschamps, III, 165. — « Clisser = garnir d'osier tressé ; panier de clisse, clisse, f. = osier tressé, » anc. fr., God., IX, 111.
« Si l'osier fleurit Le raisin mûrit. » Proverbe très répandu. « Vert d'osier = nuance du vert. » Macquer, Art de la teinture en soie, 1762, p. 45.
« As pelat d'aumarinos, as la gorjo amaro. » Provence, au XVIIe s., Bugado prov.
« Amarinà = tortiller une hart ; » Provence, Mistr. — « Esbéncilha-s = se tordre comme un osier. » Habas (Landes), Gassiat. — « Ployans com osere, » anc. fr., God. — « Se pleya coumo 'no omorino =: se plier, être flexible comme un brin d'o. » Ardèche, Rev. de philol. fr., 1890, p. 139. — « Sa tailho si plugo coumo une ooumarino, » marseillais, Bras-Noou, 1890, p. 33. — « Ses rains (à la femme) ployans comme franc osier. » L'Amoureux Passetemps, 1582. — « Sé doubla coumé uno amarino = se plier, se ployer comme un osier. » Provence, Mistr.
« Toutis deban la Cour plegou coumo le bim. » Ariège, Œuvres patoises de Tribolet, 1891, p. 24.
« Tors comme un ouasi = rusé. » Charost (Cher), Coudereau. — « Sé gimblà coumo uno amarino » = être flexible comme l'osier ; se dit au propre et au figuré. Alais, Haon.
On dit d'une jeune fille qu'elle est estoursère coum u bimi (flexible comme un osier).
« Je suis franc comme un osier = je suis sincère, allusion à l'osier franc sur lequel on peut compter, parce qu'on peut le ployer sans crainte qu'il rompe.» Richelet, 1710. — « A parler franc comme ung osier. » XVe s., G. Coquillart, Poésies. — « Elle répondit avec la franchise de l'osier. » Deligny, La Grande Dame, 1873.
Tilhons coum u benei, flexible mais solide comme osier, Bigorre.
« Amarinà, émmarinà = rendre (quelqu'un) souple comme l'osier ;
[50]
- s'amarinà = devenir flexible ; luchaïré amarinous = lutteur souple ; pàn amarinous = pain souple, ce qui est un pronostic de pluie. » Provence, Mistr.
« C'est une archelle = c'est une personne qui semble frêle, mais qui se redresse facilement, ne craint pas la fatigue, malgré son apparence délicate. » Valenc, Héc. ; Tournai, Zeitsch.f. franz. Sprache, 1900, p. 80
« L'ozier doit estre jeune ployé et fleschy. » Du Poy-Monclar, 1563, fet 33 — « Qué caou pléga lou béncil qouand éy youén. » B.-Py., Larroque, Arr. 1897.
« Touto brancho prénd pas lou pléc dé l'amarino. » Lozère, Armanac de Lozero, 1903.
« Se tordre comme une vime dans un four chaud. » Charente, Chapelot, Contes balzatois, 1901, p. 44.
« Repasser l’archelle (l'osier) par le même trou = rendre la pareille. » Lessines (Hainaut), wallonia, 1900, p. 201* « Dé léba mata béroys béncis = de laide souche d'osier, beaux jets d'osier. » env. d'Argelès (H.-P.), Bourdette, Prov. du Labéda, 1893.
« Qu'y a dé touts béncis én ue mate = à souche d'osier il y a des jets de toutes sortes ; dans une famille il y a de bons et de mauvais sujets. » Vallée du Lavedan, Cordier, Dial. du Lav., 1878.
« Ne pas valoir une osiere = ne pas valoir un brin d'osier, n'avoir aucune valeur, » anc. fr., God.
« Les punaises des maisons aiment à se mettre sous l'écorce de l'osier. On prend une branche de cet arbuste, on en pèle l'écorce qu'on remet ensuite en place ; les punaises vont toutes s'y réfugier, puis on jette le tout au feu. » Cher, r. p., procédé en usage aussi en Bigorre, P. Tarissan.
« On croit que l'osier ne porte pas de graines. De là le proverbe: Pas mày qué dé grano dé vimé = (il n'y en a pas plus) que de graine d'osier. » Corrèze, c. p. M. G. de Lépinay.
L'écorce des jeunes branches est employée comme fébrifuge, Argelès, c. p. M. Tarissan.
« L'eau de l'osier infusé pendant neuf jours sert à guérir les verrues, à condition que pendant le même temps on récite une neuvaine. » Ineuil (Cher), r. p. — « Pour guérir les fis (espèce de verrues), il faut lier grossièrement une branche d'osier. Au fur et à mesure que le nœud se défait de lui-même, les verrues disparaissent. » Tiefard, Exercice illég. de la méd. en Bas-Poitou, 1899.
[51]
« On remet les os disloqués avec de l'osier franc lié d'une certaine manière. » Thiers, Traité des superst., 1697, I, 380.
« Avec les pelures d'osier les enfants fabriquent une espèce de bouée de sauvetage qu'ils lancent en l'air à de très grandes hauteurs. » Namur, Pirs.
Devinette. — « Quand èri viu, Eri lou loung del riu ; Aro que soui mort, Soui lou loung de l’ort (jardin). » Lot, c. p. M. A. Perbosc.
Symbolique. — « L'osier signifie espoir. » Traité curieux des couleurs, 1647, p. 79.
[Le texte qui suit a été publié comme addition aux pages 252-253 du tome XI (voir Additions et corrections du tome 11 (Rolland, Flore populaire).]
[252]
- douzil vient de duciculus.
M. Muret fait venir les noms de lieu Eysins, Oisins, Eysin (Suisse, Isère), lat. Osincus, du nom d'homme Otius, Leysin (Suisse), de Latius et Loisin (Savoie), de Lotius.
Avançon, Avensac, Avanton, Avenche, n'ont rien à faire avec avan, osier ; viennent d’Aventius, nom d'homme.
Les trois notes qui précèdent sont des fiches de Rolland.
Onomastique : Les termes plon et plonnière, qui figurent comme noms de l'osier, me suggèrent le nom de famille Plon. - H. G.
[253]
P. 50. - Les punaises et l'osier. - C'est sans doute par suite de cette croyance qu'on usait, autrefois, à Paris, de claies d'osier qu'on mettait au bas des lits, entre matelas et paillasses, et qu'on secouait le matin pour écraser les punaises qui s'y étaient réfugiées. Mais sans doute les punaises appréciaient moins l'osier que l'apparence d'une sûre retraite. - H. G.
[51]
Salix viminalis
Ce saule, qui offre diverses variétés quant à la couleur de son bois, est appelé :
- salix viminalis, latin de Columelle et de Virgile. [L'adjectif n'est pas chez ce dernier. E. E.].
- elaeagnus, zenigole Patavinorum, anc. nomencl., Bauh., 1671.
- saouzé-amarinié, m , Avignon, Pal.
- saule à osier, m. franc., Buisson, 1775.
- saoucilh’, f., Jurançon (B.-Pyr.), Lespy.
- osier franc, osier blanc, osier noir, osier vert, osier à longues feuilles, osier des vanniers, saule des vanniers, français.
- ambrier, amarinier, verdoison, m., franç., Cariot [Ed. Edm.].
- osier à lien, m., Marne, Annuaire de la Marne, 1822, p. 161.
- amarino blànco, f., Arles, Lang.
- ôbëline, f., Maillezais (Vendée), c. p. M. Ph. Telot. — Pamproux (D.-S.), c. p. M. B. Souché.
- ôbrin, m., May., Dott. — Sarthe, Mont.
- morelle, f., Aube, Des Et.
- moular, m., env. de Nantes, Corps d'observ. de la Soc. d'agric. établie par les Etats de Bretagne, Paris, 1772, p. 250.
- apreste, f. (= osier blanc refendu), anc. franç. — Sur ce mot voyez Romania, XXXI, 354 ; XXXIII, 556; XXXVI, 254 ; Zeitsch. f. rom. Philol., XXVIII, 254.
- prête, f.,env. de Nantes, Corps d'obs. de la Soc. d'agr. étab. par les Et. de Bret., 1772, p. 250. (On appelle prête à Nantes les ba-
[52]
- guettes d'osier blanc refendues telles que les tonneliers les emploient pour relier les cercles et cerceaux. Idem, p. 255.)
- prêtre, S., Montreuil-Bellay (M.-et-L.), r. p.
- prëte, f., Vendômois, Martell.
- luzette, f., Lyonnais, Cariot.
- faisse, f., fesse, f., franc., Savary, 1741. (D'où fessêrie = ensemble des ouvrages des vanniers à claire-voie.)
- ziar, m. La Mée (H.-Bret.), A. Leroux.
- saouré pédolàn, m., niçois, Pellegrini. (A Brescia, selon Zersi, cet osier est appelé pèndol et en ital. selon Pellegrini, salice tombante.)
- souplain, m., Orléanais, Boullay, Manière de cultiver la vigne, 1723, p. 208.
- saule à feuilles de romarin, français.
- romarin, m., franç., queue de renard, f., Annales de la Soc. d'agric. de Nancy, 1873, p. 407.
- romarin, m., Aube, Des Et.
- amarinétt, m. Le Vigan (Gard), Rouger.
Cet osier a une grosse tête qu'on taille comme un saule têtard, on l'appelle :
- bonnet blanc, m., osier bâton, Nord, Arch. d'apic. du Nord, Lille, 1857, p. 413. — Pas-de-Cal., l’Agricult. praticien, 1854, p. 304. — Aisne, Millet, Cult. des oseraies dans l'Aisne, 1841, p. 15.
- gravange, f., franç., Mantcllier, Gloss. d. doc., 1869.
- gravlange, f., franç., Moitrier, Cult. de l'osier, 1855, p. 15.
- gravelin, Berry, Bords de la Loire. (On appelle gravelins, sur les bords de la Loire, les bancs de gravier où cette espèce d'osier réussit merveilleusement.)
- graverauche d'ouzier, f., anc. f., God., IV, 341.
« Tailler un arbuste en teste d'osier = Couper les branches tout près du tronc » Liger, Dict. des termes d'agric., 1703. - « Tailler
[53]
en tête de saule = même sens. » Rozier, 1793. [Il s'agit ordinairement dans ces deux cas de cette espèce d'osier.]
Salix vitellina
- salix græca, latin de Caton et de Columelle.
- salix lutea, anc. nomencl., Bauhin, 1671.
- salix vitellina, auc. nom., Cordus, 1561. (Ce saule est de la couleur du jaune d’œuf.)
- franc osier, m., franç., Vallot, 1665, etc., etc.
- saulx vitelline, saulx jaulne, f., anc. fr., Cotgr., 1650.
- osier vitellin, m., anc. fr., Du Pinet, 1615, I, 480.
- viélin, m., Oise, Graves.
- saule jaune, osier jaune, saule des vignes, osier des vignes, osier des vignerons, français.
- vuzi à cordon dè lotta (= osier à cordon de Hotte), m., fribourg, Sav.
- plon jaune, m , env. de Nantes, Corps d’observ. de la Soc. d'agric. des Etats de Bret., 1772, p. 250.
- osier de Bourgogne, Aube, Des Et. — H.-Marne, c. p. M. A. Daguin.
- osier angélique (une variété d'osier jaune), Oise, Annuaire de l'Oise, 1831.
- gaba, monferrin, Ferraro.
On dit de quelqu'un qu’il est franc comme l'osier, c.-à-d. qu'on peut compter sur lui, comme on peut compter sur l'osier jaune qui ne rompt pas quand on le plie.
Symbolique. — « L'osier franc symbolise la franchise. » Leneveux, 1837.
Salix purpurea
- salix gallica, latin de Columelle.
- salix hélix, autre nomencl.
- saulx gauloise, f., saulx de Gaule, f., anc. fr., Cotgr., 1650.
- osier rouge, osier pourpre, saule pourpré, osier vert, osier franc, osier des tonneliers, franç.
- vuzilhèy' dè marè, f., vuzi bron, m., fribourgeois, Sav.
- brume, f., env. de Nantes, Corps d'observ. de la Soc. d'agr. des Etats de Bret., 1772, p. 250.
[54]
- saule-jonc, Eure, Robin.
- vèrdiô, m., Nièvre, Gagnepain. [A une certaine époque, cet osier est vert.]
- vaivroux, m., wallon, Pederlé, Manuel de l'arboriste, 1788, II, 78.
- bourdièy'ro, f., languedocien, Mistr.
Salix amygdalina
- saule-amandier, osier brun, osier noir des Flandres, franç., Damseaux, Culture de l'osier, 1883, p. 21.
- chevrin des bois, m., franç., Saint-Germain, 1784.
Salix pontederana
- biskinè, m., Aube, Des Et.
- vordre biskinètte, f., Arcis-s.-Aube (Aube), Thevenot.
Cet arbuste a été importé de Suisse en France.
Salix repens
- salicola repens, anc. nomencl., Bauh, 1671.
- salix arenaria, autre nomenclature.
- saule de Saint-Léger, franç., Le Bon Jardinier pour l'an XIII. (Saint-Léger est un village près de Rambouillet, où cet osier a été cultivé.)
- sautasse, f., salin, m., Berry, Le Grand.
- poupëyon, m., Char.-lnf., c. p. M. E. Lemarié.
- poupëloune, f, île de Ré, c. p. M. E. Lemarié.
- sôjërô, m., Manche, Rev. de l'Avranchin, 1887, p. 568.
- sôètte, f., chëchë, Boulogne-sur-Mer, Haign.
- kruipwilg, dial. flam. et holl.
Salix nigricans
- saule à bois glauque, franç., Lam. et Cand.
- saule noir, Dauphiné, Villars.
[55]
Salix undulata
- pëtin, m., Maillezais (Vendée), c. p. M. Ph. Telot.