Ziziphus lotus

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher

Ziziphus lotus (L.) Lam.

alt=Description de l'image Le jujubier (Zizyphus lotus) famille des Rhamnacées (Djebel Bir El Haffey) naouel hakim.JPG.
Ordre Rosales
Famille Rhamnaceae
Genre Ziziphus

2n =

Origine : nord de l'Afrique,
Asie de l'Ouest,
Espagne, Sicile, Grèce

sauvage ou cultivé

Français jujubier sauvage
Anglais wild jujube


Résumé des usages
  • fruit consommé
  • porte-greffe de Ziziphus jujuba
  • planté en haies défensives
  • médicinal
  • bois de feu


Description

Noms populaires

Classification

Ziziphus lotus (L.) Lam. (1789)

basionyme :

  • Rhamnus lotus L. (1753)

Cultivars

Histoire

Usages

Aliment ou friandise, le fruit du « jujubier » est apprécié ; de nombreux auteurs font confusion, au niveau du nom vernaculaire arabe, entre la plante (çder nebga) et le fruit (nebeg).

Les fruits qui seraient encore consommés par quelques tri­bus berbères seraient ce qui nourrissait les « lotophages » de l'Antiquité (GATTEFOSSÉ, 1921), indication s'opposant à celle de KEITH à propos de Nitraria retusa).

Le fruit (ar. : nbaq) est selon GOBERT {1940) plutôt apprécié, conune friandise que comme aliment mais cependant là où l'espèce (ar. = çder) est abondante les fruits sont récoltés, séchés et réduits en une farine dont on fait une « zemmita » d'un goût agréable et sucré. Cette consommation des drupes est également rapportée par CHOUMOVITZ et SERRES (1951), DOREAU (1961), LEMORDANT et al. (1977) de même que par GALAN (1951) qui note cet emploi pour l'espèce et sa sous-espèce saharae et par PARIS et DILLEMAN (1960) qui indiquent que les fruits de cette espèce ainsi que les feuilles de Ziziphus spina-christi et de Ziziphus mauritiana ont joué un rôle dans l'alimentation.

Dans le cadre des usages en médecine populaire, et alors que GOBERT (1940) déclare que les gens lui dénient toute propriété réconfortante, PARIS et DILLEMAN soulignent les propriétés émol­lientes, certaines, du fruit, qui en faisaient un des quatre fruits pectoraux et la confection encore actuelle de pâtes béchiques pectorales. MAIRE (in GAUTHIER-PILTERS, 1969) avait relevé au Sahara cen­tral que les feuilles et les fruits « sder » réduits en poudre et mélangés avec de l'eau ou du lait tiède étaient appliqués comme emplâtres sur les furoncles. Cette indication est retrouvée dans les propos de LARRIBAUD (1952).

D'autres emplois sont encore établis :

  • ainsi GOBERT (1940) a signalé que les feuilles séches pul­vérisées au mortier, sont utilisées par les malékites du fait de leurs propriétés saponifiantes pour laver leurs morts.
  • selon PASSAGER et BRABANÇON (1956) le bois de « sedra » serait utilisé pour le chauffage.
  • pour notre part dans la région des Ababsas (Tunisie), nous avons relevé le fait selon lequel les feuilles placées au-dessus du lit des jeunes enfants, en assurent une protection contre les chauve-souris.

Références

  • Desanges, J., 2008. « Lotophages », Encyclopédie berbère, 28-29. Openedition
  • Gast, Marceau et Chaker, Salem, 2004. « Jujubier », Encyclopédie berbère, 26. Openedition

Liens