Zingiber officinale (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Zingiber officinale Roscoe
Noms vernaculaires
- Créole : gingembre [jenjanm]
- Wayãpi : —
- Palikur : isuu.
- Portugais : gengibre, mangarataia.
Écologie, morphologie
Plante herbacée d’origine asiatique introduite dès le XVIIe siècle en Amérique tropicale ; elle est strictement cultivée.
Collection de référence
Berton 80.
Emplois
Pour les Palikur, les racines pilées, appliquées en emplâtre, constituent un remède rafraîchissant contre les céphalées et les rhumatismes [1].
Bue en tisane, elle est aphrodisiaque et soulage les maux de gorge (BERTON, 1997). Les feuilles bouillies avec des piments servent à préparer une potion bue pour soigner la tension.
Étymologie
- Palikur : isuu, signifie d’abord « vautour pape (Sarcoramphus papa) ». Un rapprochement est fait entre l’odeur musquée de l’oiseau et le parfum de la plante.
Chimie et pharmacologie
Le rhizome du gingembre fournit une épice bien connue et largement employée dans le monde. Ses propriétés aromatiques sont dues à une huile essentielle et des arylalcanones. Des cétones, appelées zingérones, moins piquantes, apparaissent au cours du séchage et des traitements. D’autres composés minoritaires (gingerdiones) sont des inhibiteurs de la synthèse de prostaglandines (BRUNETON 1999).
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- ↑ Outre son usage alimentaire, le gingembre est fréquemment signalé dans la littérature scientifique pour ses propriétés digestives. En association avec d’autres plantes, le rhizome est aussi utilisé comme antirhumatismal externe chez les Caboclos du bas Amazone (AMOROZO et GÉLY, 1988).