Ximenia americana (Rollet, Antilles)
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Ximenia americana L. Sp. Pl. 2 : 1193 (1753).
Synonymes : Ximenia multiflora Jacq. (1760) ; Ximenia aculeata Grantz. (1766).
Noms vernaculaires : Fr : Pommenette (Désirade) ; Bois puant (Marie-Galante) ; Prune bord de mer, Prune épine (Guadeloupe) ; Prune bord de mer, Prune épice (Martinique) ; Cerise de mer, Croc, Macaby (Haïti) ; Oranger des falaises ; oranger de montagne, Prunier épineux (RECORD). A : Tallow wood (Puerto Rico) ; Hogplum (U.S.A.) ; Spanish
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plum (Petites Antilles anglophones) ; Tallowplum, wild olive (Jamaïque).
Description : Arbuste buissonnant ou petit arbre dépassant 7 m de haut et 10 cm de diamètre (jusqu’à 25 cm in LITTLE & WADSWORTHW) ; 16 cm de diamètre à la Désirade, altitude 50 m, côte W (ROLLET). Pied : pas de pattes ; épines peu ou pas ramifiées sur le tronc. Écorce : Épaisseur totale : 10 mm sur un diamètre de 11 à 12 cm. Aspect externe : marron foncé, sublisse à fissurée longitudinalement, anastomosée type Quercus. Rhytidome : marron, 2 mm. Écorce vivante : pourpre à rose carmin grossièrement feuilletée ; grattée : fibrilleuse-chanvreuse, inodore ; partie interne jaunâtre. Feuilles : alternes, entières, elliptiques, apex émarginé ou arrondi 2 à 3,5 × 4 à 6 cm, en selle de cheval ; froissées : tombent en morceaux ; longues épines droites à l’aisselle des feuilles ou sur le tronc, rarement ramifiées ; pétiole 5 mm. Fleurs : blanches, très odorantes (girofle d’après DUSS) ; 4 pétales très poilus-laineux vers l’intérieur. Fruits : jaunes, grosseur d’une olive ; une seule graine ; pulpe à odeur d’ananas ou fruitée, comestible.
Particularité de la plantule (MUSSELMAN & al ; in TOMLINSON, 295). Phénologie : sempervirent, mais peut-être aussi décidu dans certaines stations. Fleurs de novembre à janvier. Fruits peu nombreux mais présents presque toute l’année sur l’arbre. Habitat : zones sèches et pierreuses (DUSS), aussi arrière mangrove, çà et là surtout bord de mer ; exceptionnellement jusqu’à 350 m (Morne Larcher, Martinique d’après FIARD).
Note : ADAMS signale l’espèce comme occasionnelle sur calcaire ou sable entre 0 et 800 m en Jamaïque. Tempérament : parasite partiel de racine (TOMLINSON) ; héliophile (FIARD).
Usages : Le bois a été utilisé à la place du santal. Fruits comestibles, rappellent la prune, odeur d’amande amère ; un peu acide (confitures ou consommé crus) ; la graine est oléagineuse : peut être consommée grillée (FOUQUÉ). Écorce pour tannage.
Distribution générale : Pantropical. Toutes les côtes tropicales du Vieux et du Nouveau Monde : Floride, Florida Keys, Bahamas, Jamaïque, Haïti, St Domingue, Puerto Rico (0-50 m, rare), Virgin Islands ; de l’Amérique centrale au Sud du Brésil, Argentine, Bolivie, Afrique, Asie, Océanie.
Distribution aux Petites Antilles : Anguilla, Guadeloupe (Basse-Terre et Grande-Terre), Les Saintes, Désirade, Marie-Galante, Dominique, Martinique, Ste-Lucie, St Vincent.
Matériel examiné : G : Gosier, St François, peu abondant (DUSS). St : vu à Terre-de-Bas (ROLLET). Dé : DUCHASSAING s.n. s.loc. (P) ; vu à Chemin de la Montagne, Ravine Cybèle, 50-100 m ; Pointe des Galets ; Plateau, 200 m (DAVID & ROLLET). MG : vu à Capesterre (ROLLET). M : HAHN 1443, Collines Belle fontaine (P) ; HAHN 142, Calebasse (P) ; Case-Pilote, Ste Anne (DUSS) ; ROLLET 1604, Caravelle, Baie du Trésor en bord de mer en arrière de la mangrove (GUAD) ; vu au Morne Larcher par FIARD.
Bibliographie : (*Iconographie). ADAMS 1972 ; ALLEN 1956 ; BARKER & DARDEAU 1930 ; BEARD 1944 ; DUSS 1897 ; FAWCETT ET RENDLE* 1914 ; FOUQUÉ 1972 ; FOURNET* 1978 ; HOWARD* 1988 ; HUTCHINSON et DALZIEL* Flora West Trop. Africa 1928 vol. 1 : 459 ; LIOGIER* 1983 ; LITTLE & WADSWORTHW* 1974 ; MUSSELMAN et al. 1977 ; POUPIN ET CHAUVIN 1983 ; RECORD 1938 Trop. Woods 53 : 31 ; TOMLINSON* 1980.
Anatomie du bois
- 1-4-23-28-31-55-56-62-66-68-69 (Voir la signification des codes)
- Bois parfait marron ou brun rouge, différencié de l’aubier beige, dur et lourd (070-0,90 g/cm3), à grain très fin.
- Pores isolés, disséminés, au nombre de 40-50 par mm², fins (diamètre moyen de 60-70 μm). Perforations des éléments vasculaires uniques.
- Parenchyme peu visible, en cellules isolées dispersées parmi les fibres. Files de cellules omposées de 2 à 4 éléments.
- Rayons 2-3-sériés, au nombre de 9 à 11 par mm, de structure hétérogène : cellules couchées à allongement faible au centre et 1 à 4 rangées de cellules carrées et légèrement dressées aux extrémités. Ponctuations intervasculaires très généralement fines et rondes, rarement très grosses. Présence de cristaux (1 ou 2 par cellule), parfois en courtes rangées horizontales.
- Fibres à ponctuations aréolées.
