Sumac (Candolle, 1882)
Nom accepté : Rhus coriaria L.
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Sumac. — Rhus Coriaria, Linné.
On cultive cet arbuste en Espagne et en Italie 2, pour faire sécher les jeunes branches, avec les feuilles, et en faire une poudre, qui se vend aux tanneurs. J'en ai vu naguère une plantation en Sicile, dont les produits s'exportaient en Amérique. Comme les écorces de chêne deviennent plus rares et qu'on recherche beaucoup les matières tannantes, il est probable que cette culture s'étendra ; d'autant plus qu'elle convient aux localités sèches et stériles. En Algérie, en Australie, au Cap, dans la république Argentine, ce serait peut-être une introduction à essayer 3.
Les anciens se servaient des fruits comme assaisonnement, un peu acide, de leurs mets, et l'usage s'en est conservé çà et là ; mais je ne vois pas de preuve qu'ils aient cultivé l'espèce.
Elle croît spontanément aux Canaries et à Madère, dans la région de la mer Méditerranée et de la mer Noire, de préférence sur les rocailles et dans les terrains desséchés. En Asie, son habitation s'étend jusqu'au midi du Caucase, à la mer Caspienne et la Perse 4. L'espèce est assez commune pour qu'on ait commencé à l'employer avant de la cultiver.
Sumach est le nom persan et tartare 5, Rous, Rhus (prononcez Rhous) l'ancien nom chez les Grecs et les Romains 6. Une preuve de la persistance de certains noms vulgaires est qu'en français on dit le Roux ou Roure des corroyeurs.
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2. Bosc, Dictionn. d'agric., au mot Sumac.
3. Les conditions et procédés de culture du Sumac ont fait l'objet d'un mémoire important de M. Inzenga, traduit dans le Bulletin de la Société d'acclimatation de février 1877. Dans les Transactions of the bot. Soc. of Edinburgh, 9, p. 341, on peut voir l'extrait d'un premier mémoire de l'auteur sur le même sujet.
4. Ledebour, Fl. ross., 1, p. 309 ; Boissier, Fl. orient., 2, p. 4.
5. Nemnich, Polygl. Lexicon, 2, p. 1156 ; Ainslie, Mat. med. ind.. 1, p. 414.
6. Fraas, Syn. fl. class., p. 85.