Stachytarpheta jamaicensis (Pharmacopées en Guyane)

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Stachytarpheta cayennensis
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Hybanthus calceolaria


Stachytarpheta jamaicensis. Inflorescence de gros verveine à fleurs bleu foncé



Stachytarpheta jamaicensis (L.) Vahl.


Synonymie

  • Verbena jamaicensis L.

Noms vernaculaires

  • Créole : gros verveine [gro-vervenn], verveine queue de rat [vèvenn-latjo-rat], verveine caraïbe [vèvenn karaib].
  • Wayãpi : —
  • Palikur : yatuwe arib.

Écologie, morphologie

Sous-arbrisseau des zones rudérales côtières. Bien qu’acclimaté, il a sans doute été introduit des Caraïbes.

Collections de référence

Berton 14 ; Jacquemin 1481, 2277 ; Prévost 3623.

Emplois

Cette espèce est utilisée pour les mêmes usages que la précédente par les Créoles, qui lui réservent en outre un usage particulier : la tisane des feuilles absorbée trois fois par jour est hypotensive [1].

Chez les Palikur, elle est utilisée comme l’espèce précédente.

Étymologie

  • Créole : gros verveine, « grosse verveine », parce que les feuilles sont plus grosses que chez l’espèce précédente.

Chimie et pharmacologie

GARNIER (1977) a extrait des parties aériennes de cette plante deux iridoïdes : le glucoside de l’ipolamiide et un autre minoritaire, non identifié. WONG (1976) signale la présence d’un hétéroside, la stachytarphine et d’un alcaloïde. Cette espèce renferme également de la dopamine, active sur le système nerveux central.

SUBRAMANIAN et al. (1974) ont trouvé dans les feuilles d’une espèce proche, Stachytarpheta indica, une cétone terpénique, la friedeline, de l’acide ursolique, du stigmastérol et deux génines flavoniques : la scutéllaréine et l’hispiduline.

Avec l’équipe de R. Paris, nous avons publié la présence, dans les feuilles de Stachytarpheta jamaicensis, de choline et de trois pigments flavoniques : le glycuronide en 7 du 6- hydroxy-lutéolol, le glycuronide en 7 du lutéolol et le glycuronide en 7 de l’apigénol (DURET et al., 1976).

____________________

  1. Cet usage a également été noté chez les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana (VAN ANDEL, 2000). L'ensemble du genre Stachytarpheta est utilisé classiquement par les populations d’Amérique tropicale, tant amérindiennes que métisses, à des fins médicinales depuis le Mexique (BERLIN et al., 1974) jusqu'au Brésil (FURTADO et al., 1978).