Stachytarpheta cayennensis (Pharmacopées en Guyane)

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Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Stachytarpheta jamaicensis


Stachytarpheta cayennensis. Verveine queue de rat avec ses petites fleurs bleu pâle



Stachytarpheta cayennensis (L. C. Rich.) Vahl


Synonymies

  • Stachytarpheta dichotoma (Ruiz et Pav.) Vahl.
  • Verbena cayennensis L. C. Rich.

Noms vernaculaires

  • Créole : verveine queue de rat [vèvenn-latjo-rat], ti verveine [ti-vèvenn].
  • Wayãpi : kalaɨ poã, kunami lã.
  • Palikur : yatuwe arib.
  • Portugais : rinchão, perpena.

Écologie, morphologie

Petit arbrisseau commun en végétation rudérale, en savane, ou sur les îles sèches des fleuves.

Collections de référence

Lescure 559 ; Jacquemin 1530, 2276 ; Prévost 1350, 3609.

Emplois

Les Créoles utilisent la tisane des feuilles comme cholalogue, purgatif, et moins fréquemment comme antidysentérique. Le jus des racines écrasées et bouillies est filtré et mélangé avec un demi-litre d’eau : pris à jeun, à raison d’un petit verre chaque matin, avec de l’eau de Vichy ou du sulfate de soude, il permet de soigner les éruptions cutanées, en particulier les boutons liés aux troubles digestifs ainsi que les ménorragies [1].

Chez les Wayãpi et les Palikur, la décoction des feuilles, des tiges et des racines sert à soigner, en bain, les états grippaux et pour les Wayãpi particulièrement, les maux de tête.

Chez les Palikur, les feuilles préparées en décoction prise en bain, favorisent les accouchements.

Selon BERTON (1997), la décoction des feuilles est également vermifuge.

Étymologie

  • Créole : verveine, par comparaison avec la verveine officinale (Verbena officinalis L.) d’Europe et queue de rat, en raison de la forme de l’inflorescence.
  • Wayãpi : kunamilã, de kunami, « plante Clibadium sylvestre (Astéracées) » et , « qui ressemble », « qui ressemble au Clibadium », en raison de la ressemblance des feuilles des deux plantes ; kalaɨpoã, de kalai, « fièvre » et poã, « remède ».
  • Palikur : de yatuwe, « sarigue (Didelphis marsupialis) » et arib, « queue », en raison de la forme de l’inflorescence.

Chimie et pharmacologie

De cette espèce, a été isolé un iridoïde, l’ipolamiide (GARNIER, 1977).

Les iridoïdes sont fréquents dans l’ensemble du genre.

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  1. Chez les Aluku, les feuilles servent en application locale à soigner les furoncles et les blessures (FLEURY, 1991) ; un usage identique est signalé ches les Caboclos d’Amazonie par LE COINTE (1922). Le Dr RICHARD (1937) signale par ailleurs, chez les orpailleurs de St-Elie, l'usage des feuilles froissées en tampon comme antalgique auriculaire et celui des feuilles en décoction, associées à celles de citronnier et à l'amidon, pour laver la tête en cas d'insolation.