Spondias cytherea (Rollet, Antilles)

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Metopium toxiferum
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Spondias mombin


[249]

Planche 4 : ANACARDIACEAE. III. Metopium toxiferum. A. Rameau fructifié. B. Plantules. IV. Spondias cytherea. C. Fruit. V. Spondias mombin. D. Rameau fleuri. E. Fruits. F. Écorce (coupe transversale). VI. Spondias purpurea. G. Fruit.

Spondias cytherea Sonn. Voy. Ind. Or. & Chine 3 : 242, t. 123 (1782).


Synonymes : Spondias dulcis Sol. Ex G. Forster (1786).

Noms vernaculaires : Créole : Pommsitè Fr : Pomme cythère (Guadeloupe, Martinique), Prune cythère. A : Golden apple (Ste-Lucie, Barbade).

Description : Arbre atteignant 30 m de haut et 45 cm de diamètre. Feuilles : alternes, imparipennées, 20-30 cm de long ; folioles opposées presque symétriques, plutôt lancéolées, 6-10 cm de long, à limbe nettement crénelé ou denté près du sommet. Fleurs : inflorescences terminales ; fleurs blanc crème. Fruits : le plus gros des trois espèces (d’où le nom vernaculaire), environ 10 x 5 cm ; pulpe acidulée juteuse, endocarpe hérissé de longues et fines ramifications ligneuses arquées ; le fruit n’est pas aussi apprécié que celui des deux autres espèces. Phénologie : perd ses feuilles quand les fleurs commencent à apparaître. Fleurs en mai-juin.

Usages : Bois de feu, charbon ; jeunes feuilles comestibles et utilisées en balnéation », froissées pour bains (MARTIN & RUBERTÉ). Fruit comestible et médicinal : hypertension.

Distribution générale : Probablement originaire de Mélanésie ; cultivé dans les îles du Pacifique et en Amérique centrale et du sud.

Distribution aux Petites Antilles : Introduit partout mais peu cultivé (LITTLE & WADSWORTH) ; était abondant autour de toutes les habitations ; n’est plus planté de nos jours et tend à devenir rare dans certaines îles.

Bibliographie : (*Iconographie ; **couleur). DUSS 1897 ; FOURNET 1978 ; GOODING and al. 1965 ; GRANDGUILLOTTE 1978 ; HOWARD 1989 ; HOYOS** 1983 ; LIOGIER 1986 ; LITTLE & WADSWORTH* 1964 ; MARTIN & RUBERTÉ 1979.

Anatomie du bois

Spondias mombin : coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

(Spondias cytherea, Spondias mombin :)

  • Bois parfait blanc jaune à blanc gris très vite altéré par le bleuissement et les attaques fongiques, non distinct de l’aubier, tendre et léger (0,30 à 0,50 g/cm3), à grain moyennement grossier.
  • Pores disséminés, isolés ou accolés radialement par 2 ou 3, au nombre de 4 à 8 par mm2, bien visibles à l’œil nu (170 à 220 μm de diamètre), peu fréquemment obstrués par des thylles. Perforations des éléments vasculaires uniques ; taille des ponctuations intervasculaires variant de 11 à 14 μm.
  • Parenchyme très rare, limité à quelques cellules juxtavasculaires.
  • Rayons 3- à 6-sériés, au nombre de 3 ou 4 par mm, de structure légèrement hétérogène : cellules couchées au centre et 1 à 3 rangées de cellules carrées ou faiblement dressées aux extrémités. Ponctuations radiovasculaires plus larges que les intervasculaires, rondes ou allongées. Présence de canaux de 30 à 50 mm de diamètre ne déformant pas les rayons qui les contiennent. Cristaux présents mais rares.
  • Fibres assez fréquemment cloisonnées, à ponctuations simples.