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Akanga (Pharmacopée malagasy)

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}}
[[File:Akanga Pharmacopée malagasy.png|thumb|''Figure 17'' : ''Voacanga Thouarsii'' var. ''obtusa'' : 1. Fruit ; 2. Tube de la corolle ouvert montrant l'insertion des étamines ; 3. Etamine et 4. Sommet du style (très grossi)]]
[[File:Voacanga alcaloïdes Pharmacopée malagasy.png|thumb|''Figure 18'' : Alcaloïdes de ''Voacanga alcaloïdes Pharmacopée malagasyThouarsii'' : formule de la vobtusine encore en partie hypothétique d'après Agwada et coll. (1967).]]
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elle retarde l'apparition de la crise épileptiforme pentétrazolique, mais s'avère sans effet vis-à-vis de l'électrochoc. L'hypermobilité due à l'amphétamine est d'abord diminuée, mais l'effet s'amoindrit et disparait très vite. La voacangine ne s'oppose pas à l'action excito-motrice de la trémorine et en augmente la toxicité. Elle exalte les convulsions provoquées par la strychnine.  Vis-à-vis des dépresseurs du S.N.C., on note une potentialisation de l'effet dépresseur, mais un certain antagonisme vis-à-vis des doses faibles.  Alors que 30 milligrammes par kilogramme de thiopental par voie i.p. produisent de l'agitation chez la Souris et qu'il faut normalement 6o 60 milligrammes par kilogramme pour provoquer le sommeil chez So 80 p. 1oo 100 des animaux, après traitement préalable à la voacangine on constate l'hypnose chez So 80 p. 100 des Souris recevant 30 milligrammes par kilogramme de barbiturique et un sommeil beaucoup plus profond chez 100 p. 100 des animaux recevant 6o 60 milligrammes par kilogramme.  Sur la cornée de Lapin, la voacangine exerce une action anesthésique locale manifeste. Comme anesthésique d'infiltration, elle est quatre fois plus active que la procaïne (mais il faudrait étudier le moyen de supprimer son action irritante sur la peau et les tissus infiltrés). La voacangine a aussi un léger effet analgésique, augmentant chez l'animal le temps de réaction aux stimulations mécaniques ou aux chocs électriques. Enfin, dans le domaine cardio-vasculaire, elle sensibilise à l'àction action hypertensive de l'adrénaline, dont elle atténue par contre les effets béta.  Zetler (1964) a étudié comparativement un grand nombre d'alcaloïdes indoliques, dont la voacangine. Il n'a constaté aucune activité cardiotonique, ni dans la fréquence des pulsations, ni dans le débit circulatoire (chez le Chat). L'activité la plus remarquable est l'antagonisme constaté dans la catalepsie provoquée par la bulbocapnine. A raison de 1 5 15 milligrammes par kilogramme, la voacangine inhibe ou réduit significativement l'effet de la bulbocapnine. A faible dose, la voacangine accroît aussi l'activité locomotrice de la Souris par comptage à l' actimètre photoélectrique : les Souris traitées p~ovoquent provoquent 50 à xoo 100 contrôles de plus que les témoins dans les quatre-vingt-dix minutes qui suivent l'injection.  === Voacamine: ===La Barre et Gillo ( 19 5 51955) ont constaté la très nette activité cardiotonique de la voacamine. Une dose de o0,o6 06 milligramme de sulfate de voacamine a un effet très sensiblement équivalent à celui de o0,oz 02 milligramme de digitaloside .. Mais sa toxicité est beaucoup plus faible. Par perfusion continue intrajugulaire chez le Cobaye, il faut 348 milligrammes par kilogramme de sulfate de voacamine ou 100 milligrammes par kilogramme de la base libre pour provoquer la mort de 50 p. 100 des animaux entre la 1 z e 12e et la 1 5 e 15e minutes, alors que la digitoxine en solution à 5 milligrammes pour xoo 100 millilitres, injectée dans les mêmes conditions, a une DL50 DL<sub>50</sub> = 2,5 milligrammes par kilogramme. La voacamine est donc 
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r 3 5 135 fois moins toxique, alors que son activité cardiotonique est seulement trois fois moins énergique. Le coefficient d'efficacité est 8o 80 fois plus élevé que celui de la digitoxine.  La Barre, Lequime et Van Heerswynghels ( r 9 5 51955) ont étudié la toxicité chronique chez le Chien. Ils ont remarqué une remarquable tolérance à la drogue. Après injection de r 1 milligramme de sulfate de voacamine par jour pendant vingt-quatre jours, l'animal ne présente aucun signe d'intoxication hépatique ou rénale. Chez le Cobaye maintenu en cage à métabolisme et recevant 20 milligrammes de préparation retard (cristaux en suspension par voie intramusculaire), l'élimination urinaire est excellente. Chez le Chien, ils ont vérifié que le sulfate de voacamine à raison de 1 à 5 milligrammes par kilogramme n'entraîne aucune variation du débit des coronaires. Les doses supérieures à ro 10 milligrammes par kilogramme réduisent ce débit de 57 millilitres par minute à 5 353, puis 49 millilitres, sans toutefois qu'on note de vasoconstriction périphérique.  Devant ces résultats encourageants, le sulfate de voacamine a été utilisé en thérapeutique humaine dans le service de cardiologie du professeur J. Lequime. On l'a d'abord administré à 21 malades souffrant d'insuffisance cardiaque chronique, à raison de 1 à 3 milligrammes par jour, par voie intra-veineuse ou orale. Sous l'influence de ce traitement parfaitement toléré, on a noté un accroissement de la diurèse, une disparition des oedèmes, une atténuation de la dyspnée des artériosclérotiques et des hypertendus.  La Barre (1955) a encore noté que l'aminophylline ou le chlorhydrate d'heptaminol renforçaient considérablement l'activité tonicardiaque du sulfate de voacamine, permettant, avec des doses quatre fois moindres, l'obtention des mêmes résultats.  On sait que les deux principales difficultés que rencontre l'emploi des digitaliques en thérapeutique cardia-vasculaire sont les suivantes : d'une part, le digitaloside se fixe énergiquement sur les tissus du coeur, si bien qu'il faut tenir compte des effets cumulatifs de doses successives lorsqu'on est dans l'obligation de les administrer régulièrement à un malade; d'autre part, le digitaloside possède un pouvoir hyper-coagulant qui favorise les complications thrombo-emboliques. Cette action hypercoagulante, mise en évidence voici longtemps par Tanaka (''Ber. gesamt. P~siolPhysiol. und Pharmakol., 48 '' (1929), p. 837), a été confirmée depuis lors par de très nombreux auteurs.  Dans deux importants travaux publiés en 19 56, La Barre devait montrer que le sulfate de voacamine est précisément exempt de ces deux inconvénients. Ayant étudié comparativement le sulfate de voacamine et les digitaliques, in-vitro et in-vivo chez le Lapin, il n'a constaté aucune action hypercoagulante du sulfate de voacamine, le temps de saignement des animaux traités restant le même avant et après le traitement. Sur l'oreillette de Lapin isolée, il a constaté que l'élimination de cet alcaloïde (démontrée par le retour à l'amplitude initiale des battements cardiaques) était obtenue en deux à trois minutes, après deux lavages seulement, 
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alors qu'il fallait de 13 à 22 lavages et environ cent vingt-deux minutes pour obtenir le même résultat avec le digitaloside. La durée d'action de la dose efficace est par contre identique : cent quatre-vingt à cent quatrevingtquatre-vingt- cinq minutes. La voacamine a d'autre part le très gros avantage de pouvoir se présenter sous des formes retard qui réduisent considérablement la fréquence des administrations. Telles sont les principales considérations qui ont amené le professeur La Barre à considérer la voacamine comme un « cardiotonique majeur », suivant sa propre expression.  La Barre et Desmarez ( 19 561956) ont étudié les propriétés analgésiques du sulfate de voacamine. A 1 o 10 milligrammes par kilogramme, il possède une action analgésique puissante, à peu près équivalente à celle de 1,2 5 25 milligramme par kilogramme de chlorhydrate de morphine.  Quevauviller et Odette Blan pin Blanpin ( 19 56 1956 et 1 9 571957) ont étudié comparativement et de façon détaillée l'activité du sulfate et du camphosulfonate de voacamine. Ils ont confirmé les propriétés cardiotoniques remarquables de ces substances et la grande sécurité de leur emploi (bien supérieure à celle des digitaliques classiques). Le camphosulfonate leur a paru moins dépressif vis-à-vis du S.N.C. que le sulfate. Chez le Lapin rendu hyperthermique par injection de vaccin antigonococcique, ro 10 à 1 5 15 milligrammes par kilogramme de camphosulfonate en injection sous cutanée au maximum de l'hyperthermie présente en outre une nette action antipyrétique.  La Barre (1957) a encore montré que le sulfate de voacamine agissait sur les centre hypothalamiques, pouvant exercer une action comparable aux petites doses de barbituriques.  Enfin, dans des travaux encore non publiés, il a été montré récemment que, parmi les alcaloïdes à structure bis-indolique, la voacamine est l'un des agents les plus actifs pour contrôler la multiplication des cellules néoplasiques.  Cet alcaloïde a donc une place importante à prendre dans la thérapeutique.  === Vobtusine : ===La Barre, Leqùime Lequime et Van Heerswynghels (1957) avaient noté l'absence d'action cardiotonique de la vobtusine. La drogue étant peu soluble, son expérimentation pharmacodynamique s'était avérée difficile.  Quevauviller, Mme Foussard-Blanpin et J. Pottier (1965) l'ont expérimentée sous forme d'amino-sulfonate soluble dans l'eau ajustée à pH ''p''H : 6. Ils ont étudié notamment sa toxicité aiguë, son action sur le système nerveux central et sur le système nerveux autonome et son activité cardiacardio-vasculaire.  La dose maximum tolérée est de Io 10 milligrammes par kilogramme; la dose minima mortelle : 5o 50 milligrammes par kilogramme et la DL50 DL<sub>50</sub> = 33,75 milligrammes par kilogramme. 
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