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<center>'''LIERRE TERRESTRE'''. ''Glecoma hederacea''. L.
''Hedera terrestris vulgaris''. C. Bauh. — ''Hedera terrestris''. Dod.— ''Chamæcissus''. Fuchs. — ''Calamintha hederacea''. Scop. — ''Hedera sylvatica Romanorum''. J. Bauh. — ''Calamintha humilior, folio rotundiore''. Tourn.
France, se trouve le long des haies et des murs, dans les fossés humides, les lieux frais et ombragés.
'''Description'''. — Racines blanchâtres, grêles et fibreuses.— Tiges menues, presque simples, quadrangulaires, rampantes à la base et redressées à la partie supérieure surtout au moment de la floraison. — Feuilles pétiolées, opposées, vertes, un peu velues, réniformes, crénelées. — Pétioles des feuilles inférieures très-longs et velus. -Fleurs bleuâtres ou rosées, réunies dans l'aisselle des feuilles au nombre de trois ou quatre (avril-mai). — Calice tubuleux, cylindrique, strié à cinq découpures inégales. - Corolle à peu près double du calice, bilabiée ; la lèvre supérieure courte et bifide, la lèvre inférieure trilobée, à lobe moyen échancré et plus grand. — Quatre étamines didynames. — Anthères rapprochées deux à deux en forme de croix. — Un style à stigmate bifide. — Un ovaire contenant quatre semences ovoïdes.
'''Parties usitées'''. — Les feuilles et les sommités.
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diagnostic et, par conséquent, à la thérapeutique du célèbre auteur de la ''Phthisiologie''. L'observation d'une abondante expectoration de pus, recueillie par Murray, pourrait plutôt se rapporter à un abcès du poumon qu'à uneaffection tuberculeuse, bien moins probable et presque toujours incurable. Cette supposition laisse encore une grande importance au résultat obtenu dans ce cas par l'usage du lierre terrestre.
Cullen s'exprime ainsi sur les propriétés thérapeutiques du lierre terrestre : « Ce que les auteurs de matière médicale disent de cette plante, ne me paraît pas mieux fondé que les opinions vulgaires. Il me semble absolument dénué de probabilité qu'elle ait la vertu de guérir les ulcères des poumons et différentes espèces de phthisie. L'autorité de Simon Pauli ou d'autres auteurs n'a aucune valeur à mes yeux, vu la nature de ces maladies et la difficulté de les guérir en général. Son usage contre les calculs de la vessie n'est pas appuyé de meilleures autorités, ni plus probable, et je ne craindrais pas de commettre d'excès en l'employant à grande dose. » (Cullen.) Il est curieux d'opposer à cette dernière phrase l'opinion de Haller (''in'' Mérat et Delens). Ce médecin regardait le lierre terrestre comme suspect, à cause de son odeur ingrate et de son activité.
Baglivi recommande la teinture alcoolique de lierre terrestre dans les débilités d'estomac, les flatuosités, la dyspepsie, et Bauhin, cité par Ray, dit avoir observé d'heureux effets de cette plante hachée dans l'avoine contreles affections vermineuses des chevaux.
Que dirons-nous de l'efficacité de cette labiée proclamée par Lautt contre les lièvres intermittentes ? de sa vertu lithontriptique, suivant Sennert et Plater ? de la guérison, d'après Ray, d'une céphalalgie invétérée au moyen de son suc introduit dans les narines ? de la vertu de ses feuilles contuses et cousues à l'intérieur de la chemise, pour rappeler l'éruption variolique (1)<ref>''Ancien Journal de médecine'', t. XLI, p. 514.</ref> ? de l'emploi de son suc contre les maladies mentales, comme un sédatif direct de l'encéphale, au rapport de Sultif, qui en a fait usage pendant vingt-trois ans avec succès, en y joignant toutefois la saignée, sans se douter de la puissance de ce dernier moyen qu'il regardait probablement comme unfaible auxiliaire ?... ''Sunt qui oculos habent et non vident''.
Le lierre terrestre est appliqué à l'extérieur en décoction, en cataplasme ou en poudre comme aromatique, tonique, résolutif et détersif. On l'employait autrefois, et on l'emploie encore dans nos campagnes, pour déterger les ulcères. On faisait aussi un onguent contre la brûlure avec son suc exprimé et cuit dans de la graisse de porc. J. Bauhin l'appliquait en cataplasme chaud sur le ventre, pour calmer les tranchées des femmes en couches. Le célèbre chirurgien Maréchal faisait piler le lierre terrestre, l'enfermait dans un vaisseau de verre et l'exposait au soleil jusqu'à ce qu'il fût réduit en un suc épais et huileux qu'il appliquait avec confiance sur la piqûre des tendons.