les affections vermineuses des chevaux.
Que dirons-nous de l'efficacité de cette labiée proclamée par Lautt contre les lièvres intermittentes ? de sa vertu lithontriptique, suivant Sennert et Plater ? de la guérison, d'après Ray, d'une céphalalgie invétérée au moyen de son suc introduit dans les narines ? de la vertu de ses feuilles contuses et cousues à l'intérieur de la chemise, pour rappeler l'éruption variolique (1)<ref>''Ancien Journal de médecine'', t. XLI, p. 514.</ref> ? de l'emploi de son suc contre les maladies mentales, comme un sédatif direct de l'encéphale, au rapport de Sultif, qui en a fait usage pendant vingt-trois ans avec succès, en y joignant toutefois la saignée, sans se douter de la puissance de ce dernier moyen qu'il regardait probablement comme un
faible auxiliaire ?... ''Sunt qui oculos habent et non vident''.
Le lierre terrestre est appliqué à l'extérieur en décoction, en cataplasme ou en poudre comme aromatique, tonique, résolutif et détersif. On l'employait autrefois, et on l'emploie encore dans nos campagnes, pour déterger les ulcères. On faisait aussi un onguent contre la brûlure avec son suc exprimé et cuit dans de la graisse de porc. J. Bauhin l'appliquait en cataplasme chaud sur le ventre, pour calmer les tranchées des femmes en couches. Le célèbre chirurgien Maréchal faisait piler le lierre terrestre, l'enfermait dans un vaisseau de verre et l'exposait au soleil jusqu'à ce qu'il fût réduit en un suc épais et huileux qu'il appliquait avec confiance sur la piqûre des tendons.
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[[Catégorie:Cazin 1868]]