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Scille (Cazin 1868)

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|nomcourtsuivant=Scolopendre
}}
 
 
__TOC__
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== Scille ==
Nom accepté : ''[[Charybdis maritima]]''
['''Culture'''. — La scille n'est cultivée que dans les jardins botaniques ou d'agrément. Elle préfère les terrains sablonneux ; on la propage par semis faits au printemps, et on repique les plantes en place en juin.]
'''Propriétés physiques et chimigues'''. — Le bulbe de scille exhale, lorsqu'on le coupe par tranches à l'état frais, une vapeur âcre et subtile, analogue à celle de l'oignon, qui irrite les yeux et le nez, et qui fait venir des ampoules aux doigts, si on le manie trop longtemps. Sa saveur, d'abord mucilagineuse, devient bientôt amère et âcre.Le bulbe de scille contient, d'après Vogel<ref>''Bulletin de pharmacie'', t. IV, p. 538.</ref> et Tilloy<ref>''Journal de pharmacie'', t. XII, p. 635.</ref>, un principe fugace, volatil, âcre, irritant; une matière amère, résinoïde, nommée ''scillitine'', de la gomme, du tannin, des sels, de la fibre, une matière grasse sucrée. — La scillitine est incristallisable, sa saveur est amère et âcre. Elle est soluble dans l'alcool, dans l'eau et dans l'alcool éthéré ; elle est insoluble dans l'éther pur. (Elle représente une grande partie des propriétés de la scille, qui en contient 1 pour 100.
Marais a donné récemment une autre analyse : mucilage, 30 ; sucre, 15 ; tannin, 8 ;
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A haute dose, la scille agit à la manière des poisons narcotico-âcrcsâcres ; elleproduit des nausées, des vomissements, de la cardialgie, des coliques, l'hé-maturiehématurie, la strangurie, la superpurgation, l'inflammation et la gangrène del'estomac et des intestins, des mouvements convulsifs et la mort. C'est unmédicament qu'il faut employer avec prudence. Lange (1) <ref>''Rem. domest.'', p. 176.</ref> dit qu'une femmeattaquée de tympanite, à laquelle un charlatan en fit prendre une trop grandedose,.en mourut; on lui'trouva l'estomac enflammé. Orfila a constaté cesdangereux effets de la scille sur des chiens, môme appliquée à l'extérieurdans l'épaisseur des chairs. Elle est un poison pour plusieurs autres espècesd'animaux, tels que les chats, les rats, etc.
; On combat l'empoisonnement par la scille au moyen de boissons adoucis-santes adoucissantes prises en grande quantité, et surtout par les opiacés dans la périodenerveuse; on peut y joindre le camphre, qui a élé été proposé comme contre-poison de ce bulbe.
A'petite dose fréquemmment répétée, celte cette racine excite principalementles reins et augmente la sécrétion urinaire. Elle a été considérée à justelitretitre, par les anciens et les modernes, comme le plus puissant, des diuré-tiquesdiurétiques. Sous ce rapport, on l'a employée avec beaucoup de succès dans l'a-MSàfqueanasarque,. l'hydrothorax, les infiltrations séreuses en général. Cependantelle ne. produit aucun effet clans dans l'hydropysie enkystée des ovaires, et réussitrarement dans l'ascite. « Que peut celte cette plante, dit Alibert, conLre contre les squir-rositéssquirrosités, les tubercules, les kystes, les concrétions ou autres altérations desorganes, qui produisent les épanchements hydropiques ? » Je réponds à celaque lorsque l'hydropisie n'est pas le résultai résultat d'une lésion organique incu-rableincurable, la guérison peut avoir lieu après l'écoulement des eaux, et que, dansle cas contraire, on obtient toujours du soulagement, une guérison appa-renteapparente, qui fait gagner du temps et console le malade en le livrant aux doucesillusions de l'espérance.
" Dans les hydropisies de nature stheniquesthénique, telles que celles qui se déve-loppent développent à la suite de la suppression de quelque flux sanguin, chez des per-sonnes personnes d'une forte complexion, ayant le ,pouls dur, la peau tendue et résis-tant résistant à la pression des doigts, la scille et fous tous les diurétiques stimulants sontévidemment contre-indiqués. Ces cas réclament l'emploi des émissions san-guinessanguines, des boissons délayantes et acidulés, du petit lait, des diurétiquesdoux et sédatifs, de la digitale et du nitre. Les hydropisies compliquées dephénomènes fébriles ou phlegmasiques repoussent aussi l'emploi de lascille. ..
(Hirlz (2) Hirtz<ref>''Bulletin de thérapeutique'', 29 février 1804, p. 150.</ref> ne voit pas dans l'acuité de la maladie et la congestion rénaleune contre-indication à son administration dans l'albuminurie. Ce théra-peutistedistinguéthérapeutiste distingué, rassemblant plusieurs faits des plus concluants, a vouluétablir que l'anurie et l'hydropisie constituent un des dangers de la maladieÇl,et une des indications les plus pressantes. Par le raisonnement et par leslaitsfaits, il montre que les diurétiques ne peuvent exercer aucun des effets nui-Mies nuisibles que la théorie leur attribue. La scille enlève une des plus graves com-plicationscomplications, l'hydropisie, et, bien plus, en prolongeant la vie et le tempsMotion d'action curative, en dégorgeant le rein et peut-être aussi en facilitant l'ab-sorption, absorption des médicaments entravée par l'ascite, elle prépare la guérison ra-radicale.
_ La -scille exerce une action très-marquée sur la muqueuse pulmonaire, etévoque l'expectoration dans les affections de poitrine où des mucositéstenaces engouent les ramifications bronchiques ; elle convient, à ce litre, à la fin des pneumonies, dans certains catarrhes chroniques, dans l'asthme humide, l'infiltration pulmonaire, etc., lorsque, toutefois, il y a absence
«ces engouent les ramifications bronchiques; elle convient, à ce litre, à2fes pneumonies, dans certains catarrhes chroniques, dans l'asthme____________________
uim«e, .l'infiltration pulmonaire, etc., lorsque, toutefois, il y a absence<references/>
tffifpmest., P. no.
' "«Uetin de. thérapeutique, 29 février 1804, p. 155.
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972 SCILLEd'irritation et de fièvre. On en a aussi recommandé l'usage dans certaines maladies des voies urinaires exemptes de douleur et d'inflammation, telles que la néphrite calculeuse, l'albuminurie, le catarrhe chronique de la vessie.
dGiacomini<ref>'irritation et de fièvre. On en a aussi recommandé l'usage dans certainesmaladies des voies urinaires exemptes Trad. de douleur et d'inflammationtelles que la néphrite calculeusepharmacologie'', lp.,182.</ref> regarde la scille comme douée d'albuminurieune vertu hyposthénisante cardio-vasculaire, le catarrhe chronique delàvessieet, selon lui, les propriétés diurétiques et expectorantes, etc., ne sont que des effets secondaires et subordonnés à son action primitive.
Giacomini (1) regarde Si la scille comme douée convient chez les sujets lymphatiques, d'une vertu hyposthénisantecardio-vasculaire, sensibilité obtuse etlorqu'il n'y a plus de chaleur, selon luid'irritation ni de fièvre, elle est évidemment contre-indiquée chez les propriétés diurétiques sujets irritables et expectotrès-rantesnerveux, ou qui ont une disposition imminente aux phlegmasies, aux hémorrhagies, à la phthisie sèche ou nerveuse ; dans les cas de fièvre, d'inflammation, d'excitation des voies digestives, de douleurs vives, etc., ne sont Ce n'est pas seulement par une trop forte dose que ce médicament peut être nuisible : il peut encore devenir funeste, même à petite dose, soit par une disposition idiosyncrasique des organes qui en reçoivent l'action, soit à l'occasion de l'état d'irritation morbide latente de ces mêmes organes. Quarin rapporte un cas où douze grains de scille suffirent pour causer la mort. Roques dit qu'une once (30 gr.) de vin scillitique a excité, chez un malade affecté d'œdème, une chaleur vive à l'estomac, des coliques, des effets secondaires spasmes et subordonnés des vomissements douloureux. Ce malade avait oublié de mêler ce vin avec une tisane apéritive dont il faisait habituellement usage. Ces symptômes cédèrent à son actionquelques doses de sirop diacode. I1 est donc prudent de ne commencer que par doses légères, qu'onprimitiveaugmente graduellement ; quand des nausées se manifestent, on doit les diminuer.
Si la scille convient chez les sujets lymphatiquesIl faut, d'une sensibilité obtuseet lorqu'il n'y a plus de chaleurtemps en temps, dsuspendre l'irritation ni usage de fièvrela scille ; car longtemps continué, elle est évidemmême en très-ment contre-indiquée chez petite quantité, cet usage trouble les sujets irritables digestions et très-nerveux, ou qui ontproduit une disposition imminente aux phlegmasies, auxhémorrhagies, à la phlhisiesèche ou nerveuse; dans les cas sorte de lièvregastrite, d'inflammation, d'excitation desvoies digestives, de douleurs vives, etc. Ce n'est pas seulement par une tropforte dose que ce médicament peut être nuisible : il peut encore devenirfuneste, même à petite dose, soit qui arrive également par une disposition idiosyncrasique desorganes qui en reçoivent l'action, soit à l'occasion de l'état d'irritation mor-bide-latente de ces mêmes organes. Quarin rapporte un cas où douze grainsde scille suffirent pour causer prolongée des amers sur la mort. Roques dit qu'une once (30 gr.) devin scillitique a excité, chez un malade affecté d'oedème, une chaleur vive àl'estomac, des coliques., des spasmes et des vomissements douloureux. Cemalade avait oublié de mêler ce vin avec une tisane apéritive dont il faisaithabituellement usage. Ces symptômes cédèrent à quelques doses de siropdiacode. 11 est donc prudent de ne commencer que par doses légères, qu'onaugmente graduellement; quand des nausées se manifestent, on doit les dimuqueuse gastro-minuerintestinale.
Il fautAssociée à la digitale, de temps la scille est employée dans les maladies du cœur, l'hydropéricarde, les palpitations, pour ralentir le pouls et produire en même tempsune diurèse abondante. Ce mélange convient surtout s'il y a dyspnée, étouffement, etc., suspendre symptômes souvent dus à l'usage infiltration du tissu pulmonaire. Unie au calomeî, cette racine devient plus diurétique et agit plus efficacement sur les absorbants. Bertrand la mêle à l'oxyde noir de fer pour combattre les hydropisies atoniques. Dans la scille; car long-temps continuévue de diminuer son action trop irritante, même en très-petite quantité, cet usage trouble les diges-tions et produit une sorte ou de gastritemodifier ses propriétés suivant l'indication, ce qui arrive également par on l'actionprolongée des amers sur unit encore à l'opium, à l'ipécacuanha, à la muqueuse gastro-intestinalegomme ammoniaque, à la scammonée, au vin d'Espagne, au savon, aux aromates, aux antispasmodiques, aux mucilagineux, etc.
Associée à la digitaleEmployée en frictions, la scille agit également comme diurétique. La teinture est employée dans les maladies du coeur,l'hydropéricarde, les palpitations, ordinairement préférée pour ralentir le pouls et produire ce mode d'administration. On enmême temps une diurèse abondanteuse depuis 4 gr. Ce mélange convient surtout sjusqu'il y adyspnée, étouffement, etcà 8 chaque fois., symptômes souvent dus Une plus grande quantité pourrait causer des accidents analogues à ceux que produit le médicament pris à l'infiltration du (issupulmonaireintérieur. Unie au calomeî, cette racine devient plus diurétique On se sert souvent pour ces frictions de parties égales de teinture de scille et agi!plus efficacement sur les absorbants. Bertrand la mêle à lde celle de digitale, auxquelles on ajoute quelquefois autant d'oxyde noir huile essentielle de ferpour combattre les hydropisies atoniquestérébenthine. Dans la vue de diminuer son acJe me suis très-tion trop irritante, ou bien trouvé de modifier ses propriétés suivant ce dernier mélange en frictions sur la région lombaire, sur l'indication.onl'unit encore, hypogastre et à l'opiumintérieur des cuisses, à dans l'ipécacuanha, à la gomme ammoniaquealbuminurie chronique, a lascammonéeleucophlegmatie, au vin dl'Espagne, au savon, aux aromates, aux antispasmo-diques, aux mucilagineuxhydrothorax, etc., surtout lorsque l'état des voies digestives s'opposait à l'usage intérieur de la scille et des autres diurétiques irritants. Les lavements de décoction de scille peuvent agir efficacement comme révulsifs. Schmu-
Employée en frictions, la scille agit également comme diurétique. Lateinture est ordinairement préférée pour ce mode d'administration. On enuse depuis 4 gr. jusqu'à 8 chaque fois. Une plus grande quantité pourraitcauser des accidents analogues à ceux que produit le médicament pris al'intérieur. On se sert souvent pour ces frictions de parties égales de tein-ture de scille et de celle de digitale, auxquelles on ajoute quelquefois autantd'huile essentielle de térébenthine. Je me suis très-bien trouvé de ce aer-nier mélange en frictions sur la région lombaire, sur l'hypogastre et a -térieur des cuisses, dans l'albuminurie chronique, la leucophlegmaue, inj-drothorax, etc., surtout lorsque l'état des voies digestives s'opposaîtasage intérieur de la scille et des autres diurétiques irritants. Les laveme ^de décoction de scille peuvent agir efficacement comme révulsas, sen____________________
(1) Trad. de la pharmacologie, p.,182.downloadModeText.vue.download 1002 sur 1308<references/>
SCOLOPENDRE. [973]
tker(l) cker<ref>''Dissert. de scilla''.</ref> les a conseillés dans les commotions cérébrales et dans les bles-sures blessures graves de la tête. Après les émissions sanguines et les aspersionsd'eau froide, où l'on ajoute du vinaigre et de l'hydrochlorate d'ammoniaque,ces lavements peuvent agir énergiquement et fort utilement sur le gros in-testinintestin. Larrey (2) <ref>''Mémoires de chirurgie militaire''.</ref> appliquait des cataplasmes de bulbes de scille, cuits sousla cendrécendre, sur les bubons pestilentiels pour en hâter la suppuration.Dom Manuel Serrano (3) <ref>''La Union medica'' et ''Journal de médecine de Bruxelles'', 1851.</ref> a fait disparaître deux fois un hygroma chro-niquechronique, par l'emploi exclusif de fomentations de vin scillitique préparé avec60 gr. de scille macérée pendant 48 heures dans 1,000 gr. devinbiancde vin blanc.ilIl suffit d'appliquer sur la tumeur des compresses trempées dans ce liquide ettrès-souvent répétées, de les maintenir au moyen de quelques tours de bandeparement purement contentifs, sans qu'il soit nécessaire que le malade garde le repos.C'est là un moyen de plus à ajouter à la liste des topiques (à la tête des-quels desquels se trouve la teinture d'iode), dont l'action suffit pour déterminer larésorption du liquide contenu dans les bourses séreuses. La SCILLITINE est très-vénéneuse ; à la dose de 5 centigr., elle tue les chiens ; elle est en même temps purgative et vomitive ; secondairement elle a une action légèrement narcotique. Elle est inusitée, mais pourrait être employée de la même manière que la digitaline, mais avec une circonspection plus grande encore. Mandet, pharmacien à Tarare <ref>''Mémoire sur l'emploi thérapeutique de la scillitine''.</ref>, a composé avec la scillitine dépouillée de son élément irritant, associée à l'extrait hydro-alcoolique de digitale, un sirop, des pilules et des granules, qui paraissent réunir tous les avantages d'une bonne médication diurétique et sédative, dans les cas pathologiques qui réclament l'emploi combiné de la scille et de la digitale. La dose de sirop de scillitine composé est de trois à cinq cuillerées à café par jour ; les pilules s'administrent à la dose de trois à cinq. La dose des granules de scillitine simple, comme tonique expectorant, est de trois à six par jour ; comme tonique diurétique, dans certains cas d'hydropisie, de six à douze par jour. Les granules contiennent chacun 1 milligr. de scillitine privée de tout principe irritant.  ____________________  <references/>
La SCILLITINE est très-vénéneuse; à la dose de 5 centigr., elle tue les
chiens; elle est en même temps purgative et vomitive ; secondairement elle
aune action légèrement narcotique. Elle est inusitée, mais pourrait être em-
ployée de la même manière que la digitaline, mais avec une circonspection
plus grande encore. Mandet, pharmacien à Tarare (4), a composé avec la scil-
litine dépouillée de son élément irritant, associée à l'extrait hydro-alcoolique
de digitale, un sirop, des pilules et des granules, qui paraissent réunir tous
lés avantages d'une bonne médication diurétique et sédative, dans les cas
pathologiques qui réclament l'emploi combiné de la scille et de la digitale.
La dose de sirop de scillitine composé est de trois à cinq cuillerées à café
par jour; les pilules s'administrent à la dose de trois à cinq. La dose des
granules de scillitine simple, comme tonique expectorant, est de trois à six
par jour; comme tonique diurétique, dans certains cas d'hydropisie, de six
a douze par jour. Les granules contiennent chacun 1 milligr. de scillitine
privée de tout principe irritant.
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