Cardeur a adressé, en 1858, à la Société impériale d'agriculture, un échantillon d'huile fixe extraite des graines de fusain. Il résulte d'un travail de Lepage, inséré dans le précis analytique des travaux de l'Académie de Rouen (1862), que la proportion de cette substance est de 41 pour 100. Cette huile est d'une couleur jaune-brun, d'une odeur ''sui generis'' et d'une saveur laissant un arrière-goût, qui rappelle celle du bois de fusain. Elle donne avec la soude caustique un savon dur, d'une couleur jaune, qui pourrait être utilisé. Le même auteur a extrait des arilles 25 pour 100 d'une matière grasse fluide, d'une belle couleur rouge, présentant en hiver une consistance comme gélatineuse.
La matière amère possède une saveur amère et nauséeuse très-désagréable. (On l'a décrite comme cristallisable, insoluble dans l'eau, sous le nom d ’'''évonymine''. Mais l'existence de ce principe à l'état de pureté est loin d'être établie.)
Le bois de fusain, mis dans un petit canon de fer bien bouché et exposé au feu, donne un charbon tendre qui sert aux dessinateurs. On fait aussi avec ce même bois du charbon pour la poudre à canon.