[387]
Nous avons vu, page 384, que Ferrand reconnaissait à la digitale une actionnlutôt plutôt cellulaire que cardiaque; aussi pense-t-il que dans ce cas elle ne sau-rait saurait manquer de modifier la propriété cellulaire de sécréter ou de ne pas sé-créter sécréter l'oedèmeœdème; elle devra donc être administrée dans les cas où l'oedème œdème seproduit» produit ». Plus tard, quand un oedème œdème passif et purement mécanique dis-tend distend outre mesure les tissus, l'efficacité du médicament peut encore resterdouteuse. « Or, les cas que l'on rencontre le plus souvent dans la pratiquesont intermédiaires entre ces deux extrêmes et sont heureusement traitéspar la digitale. »
Quant à l'indication physiologique, elle « serait bien facile à déterminer,si l'expérience avait bien prouvé que la digitale est bien un stimulant ou unsédatif, ou un tonique ou un contro-stimulant; nous savons qu'il n'en estrien, ou plutôt, au milieu des résultats et des opinions contradictoires, il ya lieu dépenser de penser que la digitale est tout cela, suivant les diverses conditionsde dosage, de mode d'administration, etc., absolument comme ces autres
altérants. »
En somme, Ferrand pense que la digitale agit moins par son influencedirecte sur le coeur cœur que sur les tissus généraux. La sédation cardiaquequ'elle amène n'est pas l'effet immédiat de son administration, mais bien lerésultat secondaire indirect.■ Comme puissant diurétique, la digitale est un des meilleurs moyens cu-ratifs curatifs dans les hydropisies essentielles. Utvius (1) <ref>''Bibliothèque médicale'', t. LXII, p. 270.</ref> en a obtenu de très-bonseffets dans l'hydrocéphale aiguë. Hamilton (2) <ref>''Journal de médecine d'Edimbourg'', t. IV, p. 15, et ''Observations sur la préparation, l'utilité et l'administration de la digitale''. Londres, 1807.</ref> la regarde comme un desmeilleurs remèdes dans la première période de l'hydrothorax. Babab (3)<ref>''Annales cliniques de Montpellier'', 1812.</ref>,Vassal (4)<ref>''Essai sur les propriétés médicinales de la digitale''. Thèse de Paris, an XIII, 2e édit., 1812.</ref>, Bidault de Villiers (o)<ref>''Dissertation sur les effets de la digitale pourprée dans l'hydropisie''. Thèse de Paris, 1809.</ref>, Comte (6)<ref>''De l'hydropisie de poitrine et des palpitations du cœur'', 2e édit., 1822.</ref>, et une foule d'autres praticiens,ont constaté l'utilité de cette plante dans les hydropisies.
Portai (7) Portal<ref>''Observations sur la nature et le traitement de l'hydropisie'', t. I, p. 180.</ref> conseille l'usage de ce médicament dans les collections sé-reuses séreuses qui sont associées à un excès de sensibilité du système nerveux ; ilen a surtout obtenu des résultats avantageux lorsqu'il existait en mêmetemps des palpitations de coeur cœur ou des mouvements irréguliers dans la cir-culationcirculation. Dans l'hydrothorax dépendant d'une lésion organique du centrecirculatoire, la digitale produit un soulagement tel, en dissipant l'infiltra-tion infiltration et les collections séreuses, que des malades ont pu prolonger leur■existence existence pendant plusieurs années et rester quelquefois longtemps sansrécidive. Ici, l'hydropisie n'est que l'effet d'une autre maladie ; mais ceteffet devient lui-même une cause qui tue le malade avant que la lésion■essentielle essentielle soit arrivée à sa dernière période. Dans ce dernier cas, la digi-tale digitale agit à la fois comme sédative et comme diurétique contre les palpi-tations palpitations et contre l'hydropisie. Comme diurétique elle est si énergique,qu'après quatre ou cinq jours de son usage, les hydropiques rendent quel-quefois quelquefois 6 litres d'urine en vingt-quatre heures, quoique dans le mêmetemps ils n'aient pris que 1 litre de boisson. Cette diurèse ne commence en•général général que trois à cinq jours après l'emploi de la digitale, et elle est■annoncée annoncée par la limpidité des urines, lorsque celles-ci étaient auparavantfeoubles troubles et sédimenteuses. Quand ce changement a lieu, lors même que la■sécrétion sécrétion urinaire n'est pas augmentée, je puis pronostiquer avec certitudele succès désiré : c'est un fait de séméïotique que j'ai constamment ob-servéobservé. Lorsqu'au bout de huit jours de l'usage de la digitale, l'effet diurè-se diurèse ne s'est point manifesté, il est inutile d'en continuer l'administration.
(1) Bibliothèque médicale, t. LXII, p. 270.1»!ii°,ur,nat iiemédecine d'Edimbourg, t. IV, p. 15, et Observations sur la préparation, l'uli-™«ttadministration de la digitale. Londres, 1807.____________________
f.l £»"«"» cliniques de Montpellier, 1812.<references/>
(5 frm sur-les ProPriélés médicinales de la digitale. Thèse de Paris, an XIII, 2e édit.,1812.
(61 natation sur les effets de la digitale pourprée dans l'hydropisie. Thèse de Paris, 1809.[388]
(71 T{? Il faut recourir à d' «ydrppiste de poitrine et des palpitations du coeur, 2e édit.autres moyens ou l'employer à l'extérieur, 1822ce qui réussit quelquefois.
i l voservations sur Lorsque la nature et digitale a une fois déterminé l'effet diurétique, elle le traitement produit presque toujours chez la même personne. J'ai fait désenfler six fois, en trois ans, par la reprise de l'hydropisieusage de cette plante, t. Iun officier supérieur en retraite, p. 180.downloadModeText.vueâgé de soixante-cinq ans, atteint d'une hypertrophie du coeur avec anasarque se reproduisant sous l'influence de la lésion organique à laquelle elle était liée.download 417 sur 1308
On trouve dans l'ouvrage de Vassal l'histoire d'une femme de quarante-trois ans, atteinte d'hydrothorax, chez laquelle, l'hydropisie s'étant renouvelée sept fois en quatorze mois, la digitale fut toujours employée avec le même succès et réussit constamment à évacuer les eaux en six ou huit jours. Pendant l'usage de ce médicament, qui était administré en poudre à la dose de 15 à 50 centigr. par jour, la malade rendit une fois jusqu'à 11 litres d'urine en vingt-quatre heures<ref>Vassal, XIVe observation, p. 74.</ref>.
388 " DIGITALE POURPREESuivant Blackal, cité par Wittfield, la digitale convient dans les cas d'infiltration séreuse lorsque l'urine est coagulable par la chaleur, peu abondante et trouble au moment de l'émission ; aussi est-elle fort utile dans l'anasarque consécutive à la scarlatine, où l'albuminurie se manifeste dès le début de l'infiltration du tissu cellulaire. (Hamburger<ref>''Gazette des Hôpitaux'', 1863, p. 311.</ref> en rejette, au contraire, l'usage dans ces cas ; il l'accuse de rendre l'urine sanguinolente, et,si cette circonstance existait déjà, d'augmenter l'intensité de ce symptôme. De plus, la sécrétion urinaire se trouvant diminuée, là où il n'existait qu'un simple œdème, on voit bientôt apparaître des exsudations dans toutes les cavités.) La digitale est très-efficace contre l'anasarque qui succède aux fièvres intermittentes, au rhumatisme, à l'intempérance. Mais elle est sans effet dans les hydropisies enkystées et dans celles du cerveau et du rachis. Je crois même qu'elle réussit bien rarement dans l'ascite, à moins que cette dernière maladie ne soit essentielle et passive. J'ai rencontré, en 1840, un cas de cette espèce survenu à la suite de la scarlatine chez un garçon de douze ans, ayant le sang appauvri par la misère, et qui fut guéri d'un épanchement séreux abdominal par l'usage de la poudre de digitale à l'intérieur et des frictions avec la teinture de la même plante sur le bas-ventre.
Il faut recourir à Je pourrais produire un grand nombre d'autres moyens ou observations en faveur de l'employer à lemploi de la digitale dans les hydropisies ; mais elles ont tant d'analogie avec celles qu'on trouve dans les auteurs, qu'elles ne pourraient être qu'extérieurune répétition de faits connus de tous les praticiens, ce qui réussitquelquefoiset sur lesquels il ne reste aucun doute.
■ Lorsque la digitale Christison<ref>''Monthly Journal'', 1855.</ref>, en parlant de l'utilité des diurétiques dans l'hydropisie rénale (néphrite albumineuse), s'exprime ainsi sur les bons effets qu'il a une fois déterminé obtenus de l'effet diurétiqueemploi de la digitaline dans cette maladie : « Dans les deux cas dans lesquels j'en ai fait usage, l'albumine, au lieu d'augmenter, a été rapidement et convenablement en diminuant. Dans un cas, elle avait disparu entièrement et en quelques jours, et elle n'a pas reparu tant que le produitmaladepresque toujours chez la même personneest resté en convalescence, soumis à mon observation. JDans l'ai fait désenfler six foisautre cas, elle avait disparu également ; mais, quelques jours après, elle reparut, quoique en troisansmoindre proportion. La digitaline, par qui provoque la reprise sécrétion exagérée de l'usage de cette planteurine, un officier supérieur en re-traiten'a donc pas, âgé de soixante-cinq ansplus que la digitale et les autres diurétiques, atteint l'inconvénient d'une hypertrophie du coeur avecanasarque se reproduisant sous aggraver l'influence irritation rénale particulière qui caractérise comme cause ou comme effet la maladie de la lésion organique à laquelleelle était liéeBright.»
On trouve dans lJ'ouvrage de Vassal l'histoire d'une femme de quarante-trois ansai souvent employé avec avantage, atteinte d'hydrothorax, chez laquelle, l'hydropisie s'étant renou-velée sept fois en quatorze moisdans les affections organiques du cœur et les hydropisies, la digitale fut toujours employée avec lemême succès et réussit constamment à évacuer les eaux en six ou huitjours. Pendant l'usage de ce médicament, qui était administré en poudre associée àla dose de 15 à 50 centigr. par jourscille, la malade rendit une fois jusqu'au colchique ou à 11 li-tres d'urine en vingt-quatre heures (1).
Suivant Blackal, cité par "Wittfield, la digitale convient dans les cas d'in-filtration séreuse lorsque l'urine est coagulable par la chaleur, peu abon-dante et trouble au moment de l'émission ; aussi est-elle fort utile dansl'anasarque consécutive à la scarlatine, où l'albuminurie se manifeste dès ledébut de l'infiltration du tissu cellulaire. (Hamburger (2) en rejette, au con-traire, l'usage dans ces cas; il l'accuse de rendre l'urine sanguinolente, et,sicette circonstance existait déjà, d'augmenter l'intensité de ce symptôme,De plus, la sécrétion urinaire se trouvant diminuée, là où il n'existait qu'unsimple oedème, on voit bientôt apparaître des exsudations dans toutes lescavités.) La digitale est très-efficace contre l'anasarque qui succède auxfièvres intermittentes, au rhumatisme, à l'intempérance. Mais elle est sanseffet dans les hydropisies enkystées et dans celles du cerveau et du rachis.Je crois même qu'elle réussit bien rarement dans l'ascite, à moins que cettedernière maladie ne soit essentielle et passive. J'ai rencontré, en 1840, uncas de cette espèce survenu à la suite de la scarlatine chez un garçon dedouze ans, ayant le sang appauvri par la misère, et qui fut guéri d'un épan-chement séreux abdominal par l'usage de la poudre de digitale à l'intérieuret des frictions avec la teinture de la même plante sur le bas-ventre.____________________
Je pourrais produire un grand nombre d'observations en faveur de l'em-ploi de la digitale dans les hydropisies; mais elles ont tant d'analogie aveccelles qu'on trouve dans les auteurs, qu'elles ne pourraient être qu'une ré-pétition de faits connus de tous les praticiens, et sur lesquels il ne resteaucun doute.<references/>
Christison (3), en parlant de l'utilité des diurétiques dans l'hydropisie
rénale (néphrite albumineuse), s'exprime ainsi sur les bons effets qu'il a
obtenus de l'emploi de la digitaline dans cette maladie : «Dans les deux cas
dans lesquels j'en ai fait usage, l'albumine, au lieu d'augmenter, a été rapi-
dement et convenablement en diminuant. Dans un cas, elle avait disparu
entièrement et en quelques jours, et elle n'a pas reparu tant que le malade
est resté en convalescence, soumis à mon observation. Dans l'autre cas,
elle avait disparu également; mais, quelques jours après, elle réparai,
quoique en moindre proportion. La digitaline, qui provoque la sécrétion
exagérée de l'urine, n'a donc pas, plus que la digitale et les autres diuré-
tiques, l'inconvénient d'aggraver l'irritation rénale particulière qui carac-
térise comme cause ou comme effet la maladie de Bright. »
J'ai souvent employé avec avantage, dans les affections organiques oncoeur et les hydropisies, la digitale associée à la scille, au colchique ou a[389]
(1) Vassall'azotate de potasse. Ces mélanges activent l'action diurétique, xive observation, p. litparfois assez lente à s'établir par le seul emploi de la digitale.
(2) Gazette « Il n'est pas rare, disent Trousseau et Pidoux, de voir des Mpilauxmalades qui, à la suite d'attaques de goutte imprudemment traitées par les pilules de Lartigue, le sirop de Boubée, l'eau de Vichy trop longtemps continuée, les purgatifs drastiques, finissent par tomber dans une cachexie déplorable, accompagnée d'oppression habituelle, d'infiltration des extrémités inférieures, d'obscurcissement de la vue, etc., etc. Cet état si grave et si ordinairement irrémédiable peut pourtant être utilement traité par l'infusion de digitale, successivement portée jusque-là, qu'elle cause de légers vertiges, et continuée pendant plusieurs mois, en même temps que, 1863tous les trois ou six jours, ple malade prend 8 gr. 311de bon quinquina calysaya délayés dans de l'infusion de café.»
(3) Monthhj Journal, 1855.downloadModeText.vue.download 418 sur 1308 DIGITALE POURPRÉE. 389 l'azotate de potasse. Ces mélanges activent l'action diurétique, parfois assezlente à s'établir par le seul emploi de la digitale. « H n'est pas rare, disent Trousseau et Pidoux, de voir des malades qui,à la suite d'attaques de goutte imprudemment traitées par les pilules deLartigue, le sirop de Boubée, l'eau de Vichy trop longtemps continuée, lespurgatifs drastiques, finissent par tomber dans une cachexie déplorable,accompagnée d'oppression habituelle, d'infiltration des extrémités infé-rieures, d'obscurcissement de la vue, etc., etc. Cet état si grave et si ordi-nairement irrémédiable peut pourtant être utilement traité par l'infusionde digitale, successivement portée jusque-là, qu'elle cause de légers ver-tiges, et continuée pendant plusieurs mois, en même temps que, tous lestrois ou six jours, le malade prend 8 gr. de bon quinquina calysaya délayésdans de l'infusion de café.» Considérant la digitale comme un contro-stimulant de premier ordre, ona, été conduit à l'employer dans les inflammations. Rasori et ïommasiniTommasini disent en avoir obtenu les plus grands succès dans les maladies inflamma-toires inflammatoires les plus gravésgraves, et notamment dans la pleurésie et la pneumonie. Ilsportaient la dose de cette plante en poudre de 1 à 2 gr. par jour habituel-lementhabituellement, et dans quelques cas à 4, 6 et 8 gr. Beddoes (1)<ref>Cité par Bidault de Villiers : ''Essai sur les propriétés médicales de la digitale'', 2e édit., 1812.</ref>, qui a exagéré lespropriétés de cette plante, a cru néanmoins devoir signaler les dangers aux-quels auxquels expose l'abus qu'on peut en faire. « Si quelqu'un était assez fou, dit-il,pour négliger la ressource presque certaine qu'offre la lancette dans la pleu-résiepleurésie, en faveur de la vertu sédative de la digitale, il augmenterait la ma-ladie maladie s'il se bornait à des doses modérées. Si, voulant associer divers agentsthérapeutiques, il faisait en même temps des saignées copieuses, sa pra-tique pratique ne serait pas rationnelle, le bien-être produit par la phlébotomie pou-vant pouvant masquer les mauvais effets causés par le remède. » Cependant nous nedevons pas laisser ignorer que Tommasini (2) <ref>''Bibliothèque thérapeutique'' de Bayle, t. III, p. 99.</ref> employa la digitale avec avan-tage avantage dans un cas de pleurésie où lés les saignées lui avaient paru inutiles, etque Mac-Lean (3) <ref>''In'' Bidault de Villiers, p. 19, 21, 87.</ref> cite un cas à peu près semblable. J. Frank a proposé ladigitale en décoction, unie au nitrate de potasse (1 à 2 gr. de feuilles dans650 gr. d'eau réduits à 500 gr., avec addition de 4 gr. de nitre, 30 gr. desirop simple), dans le traitement de la pneumonie. Borda, Fansango ,Currie, Cuming, Dierbach, Robert Thomas, etc., considèrent aussi cetteplanté plante comme un des agents hyposthénisants les plus propres à combattre
les phlegmasies.
Barbier (4) <ref>''Journal des connaissances médico-chirurgicales'', juin 1854.</ref> dit avoir employé avec succès la digitale associée à l'oxydeblanc d'antimoine dans le traitement de la pneumonie. Nous devons direque ce médecin a une répulsion telle contre la saignée, qu'il ne saignejamais, malgré les instances des malades ou des assistants. La digitale peutremplacer, selon Duclos, de Tours (5)<ref>''Bulletin de thérapeutique'', 1856, t. LI.</ref>, les préparations autimoniales. clansdans le traitement de la pneumonie. Les effets de cette plante sont : 1° une actionrésolutive sur l'organe pulmonaire malade; 2° un ralentissement notable dupouls; 3° l'intensité de l'action sudorifique. Duclos préfère à toutes lesautres préparations de la digitale son extrait hydro-alcoolique. Il «le le donne* à des doses progressivement croissantes, en commençant par 20 àaO 30 centigr,., et en augmentant tous les jours de 10 centigr. jusqu'à la dosede 60 centigr. par jour. (Millet l'associe au kermès, soit dans un looehlooch, soitsous forme pilulaire, et dit en avoir obtenu d'excellents résultats) (6). Casper et distance, au rapport de Giacomini, traitèrent heureusement loi D-M-P 11<ref>' Bidault 'Annuaire de Villiers : Essai sur les propriétés médicales de la digitale, 2e édit. ,1812. !« f Bouchardat''• e?"e thérapeutique de Bayle, t. III1860, p. 99129. 3 In Bidault de Villiers, p. 19, 21, 87</ref>.
ft! D"?Casper et Custance,?' des connaissances médico-chirurgicalesau rapport de Giacomini, juin 1854.traitèrent heureusement
fà T m de thérapeutique, 1856, t. LI.____________________
W Annuaire de Rouchardat, 1860, p. 129.downloadModeText.vue.download 419 sur 1308<references/>
[390 DIGITALE POURPRÉE.]
avec la digitale le rhumatisme aigu, et Dawis a considéré cette plantecomme un remède souverain contre la cardite. Son emploi m'a été très-utile dans le rhumatisme aigu pour prévenir, par son action ralentissantesur le coeurcœur, la rétrocession phlegmasique du principe rhumatismal sur cetorgane. L'opium, administré à l'intérieur ou appliqué sur les articulationsdouloureuses, favorise cette rétrocession, d'un côté par son action stimu-lante stimulante sur le système sanguin, de l'autre par son action locale stupéfiante. Ladigitale, associée au nitre, contre-balance ces effets de l'opium, et permetl'usage de ce dernier, de manière à concilier les avantages de ces agentsmédicamenteux sans en redouter les inconvénients. Je fais prendre d'abordle mélange de 2 à 4 gr. de nitrate de potasse et de 20 à 40 centigr. depoudre de 'digitale, divisé en six doses à prendre de quatre en quatre heures.J'augmente graduellement la dose de digitale, suivant l'intensité des sym-ptômessymptômes, l'état de l'estomac, la tolérance, etc., etjet j'arrive souvent à 75 centigr,. dans les vingt-quatre heures. Une pilule de 5 centigr. d'extrait gommeuxd'opium est administrée dans l'intervalle de chaque prise de digitale et denitre, et seulement une matin et soir dans les cas les plus simples. Lorsquel'estomac du malade ne peut supporter la poudre de digitale, je donne lateinture alcoolique de cette plante dans l'eau de laitue édulcorée, ou la di-gitaline digitaline en granules à dose relative et progressivement augmentée. Parcette médication, les douleurs se calment, la concentration irritativc irritative ducoeur cœur diminue, le pouls se ralentit, devient mou, régulier, développé, unediaphorèse générale s'établit et se soutient pendant tout le traitement, . Laguérison est ordinairement obtenue du septième au quinzième jour.
Chez les sujets vigoureux, à tempérament sanguin, une ou.deux saignéesdu bras sont nécessaires au début de la maladie, surtout quand la réactionfébrile est intense, le gonflement articulaire considérable et les douleursIrès^très-vives.
Shot et Dierboch employèrent la digitale contre la péritonite puerpérale;