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BELLADONEles vingt-quatre heures chez les enfants atteints de convulsions ; il donne en même temps le sirop d’éther à celle de 15 à 20 gr. ; il fait aussi frictionner les gencives avec une solution légère d’extrait de belladone, quand la dentition est la cause des convulsions. Tout en combattant le phénomène convulsion, on doit s’occuper des causes. Aux convulsions vermineuses on oppose les anthelmintiques, à celles qui tiennent aune constipation opiniâtre, à une surcharge gastrique, l’administration des lavements, des purgatifs, etc. « Nous avons eu à nous louer, disent Trousseau et Pidoux, de la belladone dans le traitement des maladies convulsives, mais surtout dans celui de l’éclampsies enfants et des femmes en couches ; nous ne comptons guère sur ce moyen au début des convulsions ; mais lorsqu’elles se renouvellent plusieurs fois par jour et plusieurs jours de suite, la belladone, administrée à faible dose, amène quelquefois des résultats inespérés. C’est surtout dans les convulsions épileptiformes, unilatérales ou partielles que nous avons eu à nous louer de l’administration de la belladone, bien entendu lorsque ces convulsions n’étaient pas symptomatiques d’une grave lésion organique. 147
les vingt-quatre heures chez les enfants atteints de convulsions; il donne en même temps Tétanos, Trismus. — Suivant Debreyne, la belladone doit être considérée comme le sirop d’éther meilleur remède à celle opposer aux affections tétaniques. — Vial (1) cite trois cas de 15 guérison par ce médicament. Ce médecin prescrit la poudre fraîche à la dose de 10 à 20 grcentigr. ; , suivant l’effet du remède et l’âge du malade : il fait aussi frictionner conseille en même temps les fomentations ou les gencives frictions avec une solution légère d’extrait belladonée. — Besse (2) a vu un cas de belladone, quand la dentition est la cause des convulsions. Tout en combattant le phénomène convulsion, on doit s’occuper des causes. Aux convulsions vermineuses on oppose les anthelmintiquestétanos traumatique, rebelle à celles qui tiennent aune constipation opiniâtre, à une surcharge gastrique, l’administration des lavements, des purgatifs, etc. « Nous avons eu à nous louer, disent Trousseau l’opium et Pidouxau musc, céder rapidement aux frictions faites sur les muscles contractés avec la teinture de la belladone dans le traitement des maladies convulsives, mais surtout dans celui à la dose de l’éclampsies enfants et des femmes en couches; nous ne comptons guère sur ce moyen au début des convulsions; mais lorsqu’elles se renouvellent plusieurs fois 100 gr. par jour et plusieurs . — Sandras a guéri en trente jours de suite, la au moyen de l’extrait de belladone, administrée donné à faible la dosede 2 à 15 cent, amène quelquefois des résultats inespérés. C’est surtout dans par jour, concurremment avec les convulsions épileptiformesbains de vapeurs (deux par jour), unilatérales ou partielles que nous avons un jeune homme de dix-neuf ans, qui, après avoir eu à nous louer de l’administration le pied écrasé par une roue de la belladonevoiture, bien entendu lorsque ces convulsions n’étaient pas symptomatiques d’une grave lésion organiqueprésenta tous les symptômes du trismus à un haut degré.
TÉTANOS, TBISMUS. — Suivant Debreyne, la belladone doit être considé- rée comme le meilleur remède à opposer aux affections tétaniques.—Vial (1) cite trois cas de guérison par ce médicament. Ce médecin prescrit la poudre fraîche à la dose de 10 à 20 centigr., suivant l’effet du remède et l’âge du malade : il conseille en même temps les fomentations ou les frictions avec une solution belladonée. — Besse (2) a vu un cas de tétanos traumatique, rebelle à l’opium et au musc, céder rapidement aux frictions faites sur les muscles contractés avec la teinture de belladone à la dose de 100 gr. par jour. — Sandras a guéri en trente jours, au moyen de l’extrait de belladone donné à la dose de 2 à 15 cent, par jour, concurremment avec les ‘bains de vapeurs (deux par jour), un jeune homme de dix-neuf ans, qui, après avoir eu le pied écrasé par une roue de voiture, présenta tous les symptômes du trismus à un haut degré. M™ M<small><sup>me</sup></small> Debette, de Calais, âgée de trente-trois ans, d’une grande taille, d'une constitution grêle, d’un tempérament nervoso-sanguin, enceinte de cinq mois, fut prise au mois d’août 1811 d'un resserrement spasmodique des mâchoires, qui d’abord peu prononcé, augmenta dans l'espace de cinq à six jours au point de tenir la bouche constamment fermée. Le contact sur les lèvres et les gencives de boissons ayant une saveur quelconque, et surtout acide, augmentait le spasme et la constriction jusqu’à faire saigner les gencives. Il y avait absence complète de douleur. Une saignée de 7 à 800 gr. fut pratiquée et n’amena aucun soulagement. Je prescrivis des demi-lavemente lavements avec l’extrait gommeux d'opium, un liniment camphré et opiacé, sans obtenir plus de succès. La malade était dans le même état depuis six jours, quand il me vint à l’idée d’employer des onctions de pommade de belladone sur les mâchoires. Cette pommade, dans la proportion de 4 gr. d’extrait sur 30 gr. d’axone, était appliquée à la dose de 4 gr. toutes les trois heures. Dès le second jour de l’emploi de ce moyen, la malade commença à desserrer les dents ; sa bouche s’ouvrit peu à peu, et au bout de six à huit jours la guérison de ce trismus était complète. Il est à remarquer que, pendant plusde quinze jours, une tension spasmodique était toujours provoquée par la présence des boissons acides dans la bouche.
L’emploi dé la belladone dans le tétanos n'est pas toujours couronné de succès. Je n’en ai obtenu aucun résultat chez une jeune fille atteinte de cette maladie, à la suite de l'application du caustique de Vienne sur une tumeur
jj_______________________ (1) BuUelin ''Bullelin de thérapeutique'', mars 1843.W Bouçhardat(2) Bouchardat, ''Annuaire'', 1849, p. 44.downloadModeText.vue.download 177 sur 1308
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cancéreuse du sein, et chez laquelle, il est vrai, l’opium à grande dose, le chloroforme, etc., ont été aussi sans effet.