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(1) Journal de pharmacie, t. VI, p. 561 ; t. XX, p. 347.
[103](1) ''Journal de pharmacie'', t. VI, p. 561 ; t. XX, p. 347.
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A L'EXTÉRIEUR. — En poudre, comme stornutatoire. Elle entre dans la composition de la poudre sternutatoire de Saint-Ange et de la poudre céphalique de la pharmacopée d’Edimbourg.
La racine et les feuilles d'asaret sont excitantes, émétiques et anthelmintiques. Elles sont aussi sternutatoires. Mises en contact avec la peau privée de son épiderme ou avec une membrane muqueuse, elles produisent une inflammation locale très-vive, de même que Pipécacuanhal’ipécacuana. (A petite dose, en vertu de son principe aromatique, l’asaret est stomachique ; à dose plus forte, il régularise les évacuations intestinales, en produisant le vomissement et la purgation.)
L’asaret a été regardé, de tout temps, comme un des meilleurs vomitifs. Dioscoride, Galien, Mesué, ont reconnu ses propriétés. Ettmuller, Fernel, Kramer, Hoffmann, Boerhaave, Willis, et un grand nombre d’autres médecins, en ont fait le plus grand éloge. Rivière le considérait comme le vomitifpar vomitif par excellence dans la fièvre quarte; Linné a reconnu que les feuilles d'asarumd’asarum, réduites en poudre très-fine, avaient des propriétés vomitives plus énergiques que Pipécacuanhal’ipécacuana.
Venel se plaignait de ce que les théories des docteurs anodins avaient banni de la pratique de la médecine cette précieuse plante. Burtin a recueilli un grand nombre d’observations qui prouvent que l’asarum ne le cède en rien à Pipécacuanhal’ipécacuana. Les expériences de Coste et « Wilmet Wilmet sur ce vomitif indigène né ne sont pas moins concluantes. Hanin le regarde aussi comme le meilleur succédané de la racine brésilienne, et Wauters s’exprime ainsi sur cette plante : ''Principiis suis constituenlibus cim ipecacuanha coïncider videtur, licet aliquando venenis adnumeratum fuerit, quum àb impnulentibus ab imprudentibus sine débitais débitis cautelis proescribebaturprœscribebatu''r : En effet, je pense, avec cet auteur, que si quelques praticiens ont rejeté l’emploi de l'asaret comme agissant avec violence, et n’ayant qu'une action irrégulière et inconstante, c'est parce qu’on l'a administré sans précaution ou à des doses trop élevées ou môme clans même dans des cas où une irritation préexistante en contre-indiquait l'usage. Si une prédilection marquée pour les médicaments exotiques n’existait pas chez la plupart des médecins, on tiendrait compte aussi de l’action irrégulière de Pipécacuanhal’ipécacuana, si souvent observée dans la pratique. Le plus ou moins d’effet des médicaments vient bien plus de la disposition idiosyncrasie idiosyncrasique des sujets qui en reçoivent l'action l’action que du médicament lui-même.' C'est une vérité pratique que l’expérience journalière confirme et qui s'applique à tous les genres de médication.
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L’asarum* dont les anciens faisaient grand-cas, a été négligé depuis la découverte de Pipécacuanha ; mais les gens de la campagne, plus attachés aux traditions populaires que les citadins, ont conservé l’usage de ce remède. Ils recourent à l'infusion des feuilles pour provoquer le vomissement et la purgation. Je dois dire que je l’ai toujours vu employer avec avantage, et qu'il n’a produit, dans certains cas, d'autres accidents que ceux que tous les éméto-cathartiques excitent quand ils sont pris à dose trop élevée ou intempestivement administrés ; 60 à 80 centig. de poudre de racine d’asaret font aussi bien vomir que la même dose d'ipécacuanha, et ne fatiguent pas davantage. J’ai employé cette poudre à la dose de 10,15 ou 20 centig., comme altérante, dans la bronchite chronique, la coqueluche, et surtout dans la diarrhée. Elle m'a réussi aussi bien que Pipécacuanha. Je la mêle quelque-fois à la belladone pour combattre la coqueluche.