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Arnica (Cazin 1868)

88 octets ajoutés, 29 janvier 2013 à 07:38
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'''Parties usitées.''' — La racine, les feuilles et les fleurs ; le plus souvent ces dernières, (qu’on falsifie quelquefois avec celles d'aunée, moins foncées, moins aromatiques.)
['''Culture..''' — L'arnica, très-abondant à l'état sauvage, est très-difficile à cultiver, il demande une exposition élevée, abritée et ombragée, la terre de bruyère rocail leuse ; on le propage par graines qu'on sème au printemps ou même en automne après leur maturité ; on repique les jeunes plants à l'automne, à l'exposition du nord-est de préférence ; on peut aussi multiplier abondamment les pieds par drageons ou par éclats des racines, que l'on replante dans la terre de bruyère mélangée d'un peu de bonne terre de jardin.]
'''Récolte.''' — On récolte les fleurs au mois de juillet, les racines en septembre. On les monde et on les fait sécher à l'étuve.
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est amère ; il forme, dit-il, avec l’acide chlorhydrique un sel cristallisé en étoiles ; Pfaff a trouvé dans la racine : huile volatile 1.5, résine 6.0, matières extractives 32.0, gomme 9.0, liqueur 51.2.]
''Substances incompatibles.'' — Les sels de fer, de zinc, de plomb, les acides minéraux.
'''PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.''' A l'iktériecrl’INTERIEUR. — Infusion et décoction (fleurs), | 8 et 16 gr. 8 à 30 gr. par kilogramme d'eau bouillante. Xa  [La tisane de fleurs d'arnica d’arnica doit être filtrée avec soin, pour séparer les fines aigrettes, qui, sans cela, s'arrêtent s’arrêtent dans la gorge et dé terminent déterminent des nausées et des vomissements."  Infusion des feuilles, 15 à 30 gr. par kilogramme d’eau Teinture alcoolique (1 de racine sur 5 d'al cool), 1 à 20 gr. en potion.  Décoction des racines, 4 à 15 gr. par kilogramme d’eau. Racine en poudre, 60 centigr. à 4 gr. progressivement, en bols, pilules, etc. Fleurs en poudre, 30 centigr. à 2 gr. (peut être portée à une dose plus élevée, comme fleur), en électuaire, bols, pilules, etc. Eau distillée, 50 à 100 gr. en potion (quelques fois, surtout dans les paralysies où ce mode d’administration est préférable, la dose peut être portée progressivement à 12 et 16 gr. Teinture alcoolique (1 de racine sur 5 d’alcool), 1 à 20 gr. en potion. Teinture éthérée (1 de fliurs fleurs sur 4 d'éther), 1 à 10 gr. en potion. [Teinture avec les fleurs fraîches ou alcoola- lnfusion des feuilles, 15 à .30 gr. par kilo- : turealcoolature, parties égales de fleurs fraîches et gramme d'eau. d'alcool d’alcool à 86 degrés.] Décoction des racines, 4 à 15 gr. par kilo- :  Extrait aqueux (1 sur 5 d'eaud’eau), 50 centigr. à gramme d'eau. i 4 gr. en potion, pilules. Racine en poudre, 60 centigr. à 4 gr. progros- !  Extrait alcoolique (1 de fleurs sur H d'alcool 8 d’alcool et sivement, en bols, pilules, etc. j 1 d'eaud’eau), 50 centigr. à 4 gr. en potion, etc., Fleurs en poudre, 30 centigr à 2 gr. (peut Oire | surtout quand on les écrase. portée à une dose plus élevée, comme les j  (Sirop vineux (Alliot) : fleurs sèches, 40 gr.; fleurs), en électuaire, bols, pilules, etc. sucre blanc, 750 gr.; vin de Madère, 500 gr. Eau distillée, 50 à 100 gr. eu potion (quel- F. S. A. sirop à froid : 30 gr. représentent quefois, surtout dans les paralysies où ce 1 gr. de fleurs d'arnicad’arnica.) mode d'administration est préférable, la  A l'extérieurL’EXTERIEUR. — Feuilles et fleurs en cata- dose peut être portée progressivement à 12 plasmecataplasme ; en poudre, comme sternutatoircsternutatoire.  Les effets primitifs de l'arnique, administrée à une assez forte dose, ont lieu sur les voies digestives, qu'elle irrite plus ou moins ; les effets secondaires se produisent par une excitation sur le cerveau et le système nerveux. Les pre miers se manifestent assez promptement par un sentiment de pesanteur, de l'anxiété dans la région épigastrique, de la cardialgie, des démangeaisons à la peau, des nausées, des vomissements, des coliques, des évacuations al- \ines, une hypersécrétion salivaire, des sueurs froides ; les seconds par des étourdissements, de la céphalalgie, des tremblements et des mouvements con- vulsifs dans les membres, des secousses analogues aux commotions électri ques, avec difficultés de locomotion, un sentiment de constriction au dia phragme , une dyspnée plus ou moins intense , le délire , de l'abaissement dans la vitesse du pouls, qui devient plus plein, etc. Le nombre et l'intensité de ces symptômes sont proportionnés à la dose ingérée. A grande dose, l'arnica produit des accidents, des hémorrhagies, des déjections sanguinolentes, un trouble extrême dans l'innervation, des sueurs froides et môme la mort. (C'est évidemment un excitant du système cérébro- spinal.) La doctrine du controstimulisme considère l'arnique comme un puissant byposthénisant. Les médecins français , qui ont adopté quelques points de celte doctrine avec réserve, la regardent au contraire comme un excitant énergique. Son action immédiate sur l'estomac la rapproche de l'ipécacuanha, de l'asaret, du poligala, de l'asclépiade, de la bétoine, des euphorbes, etc., et ses effets secondaires sur les centres nerveux offrent de l'analogie avec la noix vomique. C'est ce que tendrait à prouver une observation intéressante publiée par Turck, de Plombières (1). (Un fait récent (2) semblerait vouloir faire établir un antagonisme entre l'arnica et l'opium. Ce dernier aurait pu servir de contre-poison dans un empoisonnement par la teinture d'arnica, prise par erreur. Cela demande d'autant plus d'être contrôlé que je n'ai pas reconnu dans la description des phénomènes d'intoxication des symptômes analogues à ceux que nous venons d'énumérer. Rappelons-nous cependant que déjà Stoll tempérait l'action de cette plante par l'administration des opiacés.)
(1) Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, 1853, t. I, p. 571. (2) The Lancel, décembre 1864.
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