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L'arnica (Pl. V)SYNANTHÉRÉES, plante vivace, qui aime les lieux élevés, froids et om bragés, croît abondamment sur les montagnes du centre et du midi de la France, dans le Lyonnais, sur les Alpes, lesCévennes, les Vosges, les Pyré nées, etctribu des CORYMBIFÈRES. De tous les animaux qui habitent les montagnes où croît l'arnica, les chèvres seules le recherchent et s'en nourrissent— SYNGÉ. POLYG. SUPERF. </center>
DescriptionL'arnica (Pl. — racine fibreuseV), brune en dehorsplante vivace, blanchâtre en dedansqui aime les lieux élevés, rampant obliquement à une petile profondeur dans le sol, jetant de nombreuses fibres. — Tige cylindrique, pubeseentefroids et ombragés, croît abondamment sur les montagnes du centre et du midi de la hauteur de 30 à lib centimètresFrance, simple ou donnant en haut deux rameaux à fleursdans le Lyonnais, indépendamment de la fleur terminale. — Feuilles sessilessur les Alpes, ovalesles Cévennes, entièresles Vosges, nervées comme celles du plantainles Pyrénées, le plus souvent au nombre de quatre, formant une rosette couchée au bas de la lige ; deux autres feuilles caulinaires opposées, plus petites et lancéoléesetc. — Fleurs grandes,. dDe tous les animaux qui habitent les montagnes où croît l'un jaune doréarnica, radiées, belles, terminales; la principale accompagnée de deux autres plus petites (juillet) ; in- volucre évasé, composé d'écaillés velues, lancéolées ; fleurons du disque réguliers, hermaphrodites, à cinq dents ; demi-fleurons de la circonférence femelles les chèvres seules le recherchent et très-grands, à trois dents. — Fruits (akènes) ovales, légèrement comprimés, noirâtres, pubesceuts, surmontés ds'une aigrette sessile et plumeuseen nourrissent.
Parties usitées'''Description. ''' — La racinefibreuse, les feuilles et les fleurs; brune en dehors, blanchâtre en dedans, rampant obliquement à une petite profondeur dans lesol, jetant de nombreuses fibres. — Tige cylindrique, pubescente, de la hauteur de 30 à 45 centimètres, simple ou donnant en haut deux rameaux à fleurs, indépendamment de la fleur terminale. — Feuilles sessiles, ovales, entières, nervées comme celles du plantain, le plus souvent ces dernièresau nombre de quatre, (quformant une rosette couchée au bas de la tige ; deux autres feuilles caulinaires opposées, plus petites et lancéolées. — Fleurs grandes, d'on falsifie quelquefois avec celles un jaune doré, radiées, belles, terminales ; la principale accompagnée de deux autres plus petites (juillet) ; involucre évasé, composé d'aunéeécaillés velues, moins foncéeslancéolées ; fleurons du disque réguliers, moins aro matiqueshermaphrodites, à cinq dents ; demi-fleurons de la circonférence femelles et très-grands, à trois dents.— Fruits (akènes)ovales, légèrement comprimés, noirâtres, pubescents, surmontés d'une aigrette sessile et plumeuse.
[Culture'''Parties usitées.. — L'arnica, très-abondant à l'état sauvage' — La racine, est très-difficile à cultiver, il demande une exposition élevée, abritée les feuilles et ombragée, la terre de bruyère rocail leuseles fleurs ; on le propage par graines qu'on sème au printemps ou même en automne après leur maturité ; on repique les jeunes plants à l'automneplus souvent ces dernières, à l(qu’on falsifie quelquefois avec celles d'exposition du nord-est de préférence ; on peut aussi multiplier abondamment les pieds par drageons ou par éclats des racinesaunée, que l'on replante dans la terre de bruyère mélangée d'un peu de bonne terre de jardinmoins foncées, moins aromatiques.])
Récolte['''Culture. ''' — On récolte les fleurs au mois de juilletL'arnica, les racines en septembre. On les monde très-abondant à l'état sauvage, est très-difficile à cultiver, il demande une exposition élevée, abritée et ombragée, la terre de bruyère rocail leuse ; on le propage par graines qu'on sème au printemps ou même en automne après leur maturité ; on repique les fait sécher jeunes plants à l'étuveautomne, à l'exposition du nord-est de préférence ; on peut aussi multiplier abondamment les pieds par drageons ou par éclats des racines, que l'on replante dans la terre de bruyère mélangée d'un peu de bonne terre de jardin. ]
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<center>'''ARNIQUE ou ARNICA'''. Arnica montana. L.
''Doronicum plantaginis folio alterum''. BAUH, T. — ''Doronicum arnica''. DESF. ''Ptarmica montana''. CARTH. — Arnica, SCHR. — ''Arnica seu doronicum germanicum''. OFF., MURR. — ''Alisma''. MaTTHMATTH.
Arnique do de montagne, — bétoine de montagne, — bétoine des Vosges, — lierbeherbe-aux-prêcheurs, — doronlc doronic d'Allemagne, — plantain des Alpes, — tabac des Savoyards, — tabac des Vosges, — tabac des montagnes, — quinquina des pauvres, — lierbe herbe aux chutes, — herbe à éternuer. Synanthérées, tribu des Corymbifères. — Syngéx. polyg. superf.</center>
'''Récolte.''' — On récolte les fleurs au mois de juillet, les racines en septembre. On les monde et on les fait sécher à l'étuve. '''Propriétés physiques et chimiques. ''' — Les fleurs d'arnica sont peu odorantes quand elles sont desséchées ; fraîches, surtout quand on les écrase, elles ont une odeur aromatique particulière, assez forte pour déterminer l'éternuement. Leur saveur est chaude, âcre et amère. Lassaigne et Chevallier en ont retiré une résine odorante, une matière amère nauséabonde et vomitive (cylî-inecylisine), de l'acide l’acide gallique, une matière colorante jaune, de l'alliumine, de la gomme, et enfin des sels à bases de potasse et de chaux. VVeber Weber y a trouvé une huile bleue, et Bucbolz Bucholz de la sa- poninesaponine. Toutes les parties de la plante cèdent leurs principes actifs à l'eau bouillante et à l'alcool. Suivant Dorvault, la composition chimique des diverses parties de l'arnica est mal dé terminée. Tout fait présumer, dit-il, qu'elles contiennent un principe particulier. [Bucliolz Bucholz assure avoir trouvé de la saponine saponaire dans l'arnica l’arnica et W'éber Wéber une huile bleue; en 1851, Baslick Bastick en a extrait un alcaloïde mal défini qu'il a nommé ''arnicine'' ; sa saveur
est amère; il forme, dit-il, avec l'acide l’acide chlorhydrique un sel cristallisé en étoiles; Pfaff a trouvé dans la racine : huile volatile 1.5, résine 6.0, matières extraclives extractives 32.0, gomme 9.0, liqueur 51.2.] ''Substances incompatibles. '' — Les sels de fer, de zinc, de plomb, les acides minéraux. '''PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES. ''' A l'iktériecr. — Infusion et décoction (fleurs), | et 16 gr. 8 à 30 gr. par kilogramme d'eau bouillante. Xa tisane de fleurs d'arnica doit être filtrée avec soin, pour séparer les fines aigrettes, qui, sans cela, s'arrêtent dans la gorge et dé terminent des nausées et des vomissements." Teinture alcoolique (1 de racine sur 5 d'al cool), 1 à 20 gr. en potion. Teinture éthérée (1 de fliurs sur 4 d'éther), 1 à 10 gr. en potion. [Teinture avec les fleurs fraîches ou alcoola- lnfusion des feuilles, 15 à .30 gr. par kilo- : ture, parties égales de fleurs fraîches et gramme d'eau. d'alcool à 86 degrés.] Décoction des racines, 4 à 15 gr. par kilo- : Extrait aqueux (1 sur 5 d'eau), 50 centigr. à gramme d'eau. i 4 gr. en potion, pilules. Racine en poudre, 60 centigr. à 4 gr. progros- ! Extrait alcoolique (1 de fleurs sur H d'alcool et sivement, en bols, pilules, etc. j 1 d'eau), 50 centigr. à 4 gr. en potion, etc., Fleurs en poudre, 30 centigr à 2 gr. (peut Oire | surtout quand on les écrase. portée à une dose plus élevée, comme les j (Sirop vineux (Alliot) : fleurs sèches, 40 gr.; fleurs), en électuaire, bols, pilules, etc. sucre blanc, 750 gr.; vin de Madère, 500 gr. Eau distillée, 50 à 100 gr. eu potion (quel- F. S. A. sirop à froid : 30 gr. représentent quefois, surtout dans les paralysies où ce 1 gr. de fleurs d'arnica.) mode d'administration est préférable, la A l'extérieur. — Feuilles et fleurs en cata- dose peut être portée progressivement à 12 plasme; en poudre, comme sternutatoirc. Les effets primitifs de l'arnique, administrée à une assez forte dose, ont lieu sur les voies digestives, qu'elle irrite plus ou moins ; les effets secondaires se produisent par une excitation sur le cerveau et le système nerveux. Les pre miers se manifestent assez promptement par un sentiment de pesanteur, de l'anxiété dans la région épigastrique, de la cardialgie, des démangeaisons à la peau, des nausées, des vomissements, des coliques, des évacuations al- \ines, une hypersécrétion salivaire, des sueurs froides ; les seconds par des étourdissements, de la céphalalgie, des tremblements et des mouvements con- vulsifs dans les membres, des secousses analogues aux commotions électri ques, avec difficultés de locomotion, un sentiment de constriction au dia phragme , une dyspnée plus ou moins intense , le délire , de l'abaissement dans la vitesse du pouls, qui devient plus plein, etc. Le nombre et l'intensité de ces symptômes sont proportionnés à la dose ingérée. A grande dose, l'arnica produit des accidents, des hémorrhagies, des déjections sanguinolentes, un trouble extrême dans l'innervation, des sueurs froides et môme la mort. (C'est évidemment un excitant du système cérébro- spinal.) La doctrine du controstimulisme considère l'arnique comme un puissant byposthénisant. Les médecins français , qui ont adopté quelques points de celte doctrine avec réserve, la regardent au contraire comme un excitant énergique. Son action immédiate sur l'estomac la rapproche de l'ipécacuanha, de l'asaret, du poligala, de l'asclépiade, de la bétoine, des euphorbes, etc., et ses effets secondaires sur les centres nerveux offrent de l'analogie avec la noix vomique. C'est ce que tendrait à prouver une observation intéressante publiée par Turck, de Plombières (1). (Un fait récent (2) semblerait vouloir faire établir un antagonisme entre l'arnica et l'opium. Ce dernier aurait pu servir de contre-poison dans un empoisonnement par la teinture d'arnica, prise par erreur. Cela demande d'autant plus d'être contrôlé que je n'ai pas reconnu dans la description des phénomènes d'intoxication des symptômes analogues à ceux que nous venons d'énumérer. Rappelons-nous cependant que déjà Stoll tempérait l'action de cette plante par l'administration des opiacés.)
(1) Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, 1853, t. I, p. 571. (2) The Lancel, décembre 1864.