957
modifications
Modifications
m
1" Fiictions 1° Frictions sur tout le corjjs corps avec une tlancllc flanelle imbibée d'eau d’eau de savon lit'dc tiède et d'caueau-de-vie camphrée à parties égales.
•2" 2° Prendre chaque soir deux des pilules ainsi composées : Aloès 4 granunes. Sulfate de quinine .... I gramme 50 centigrammes. Extrait de jus(7uiauu' . . 1 gramme. Extrait de genièvre ... (J- S. M. F. pilules n" 30.
3" Une cuillerée ;\ cale le matin, ;\ midi et au soir, Aloès 4 granules. Sulfate de la solution suivante : lodiH-e de i)otassium quinine .. . \2 grammes. Eau distillée 180 grammes1 gramme 50 centigrammes.
4» hifusion Extrait de houblon mêlée avec un peu de vin de Bordeaux pour boissonjusquiame..1 gramme.
ri" Pansement Extrait de l'ulcère avec un plumasscau chargé d'onguent napolitain, et frictions journalières avec le même onguent sur toute la partie tuméfiée du pied ; lotions à chaque pansement, comme par le passé, avec l'eau de javelle étendue dans l'eau tièdegenièvre ... Q- S.
6" Régime analeptique proportionné à l'appétit et aux forces digestivesM. Après huit jours de traitement, le malade se trouve un peu mieux ; le pouls est moins faible, le sonmieil plus calme et plus prolongéF. La constipation est facilement combattue à Taide des pilules, lesquelles produisent chaque jour une selle copieuse et presque toujours concrète. Mais l'iodure de potassium ne pouvant ôtre supporté à cause des nausées, des douleurs d'estomac, et des efforts de vomissements qu'il occasionne, est remplacé par l'huile de foie de morue, que le malade prend d'abord à la dose de deux cuillerées à bouche par jour, et ensuite de trois et de quatre, en augmentant graduellement° 30.
L'idcère est promptement modifié par l'action de l'onguent mercuriel ; ses bords s'affaissent3° Une cuillerée à café le matin, s'aplatissent à midi et présentent l'aspect d'une plaie ordinaire; mais la suppuration est toujours fétide, la détersion s'opère lentement, le gonflement oedémateux persiste. J'y oppose une fomentation composée d'infusion de fleurs de sureau et d'acétate de plomb liquide. J'introduis au fond de l'ulcère un plumasseau recouvert d'onguent de styrax saupoudré d'un mélange de poudre de quinquinasoir, d'hydrochlorate d'ammoniaque etde camphre. Je continue l'application de l'onguent mercuriel sur les bords et à la surface. Ces pansements produisent un bon efTet. Le malade affirme n'avoir jamais eu d'allection vénérienne (1). L'état d'émaciation et de débilité éloigne d'ailleurs toute idée de traitement général par le mercure. solution suivante :
Les choses se passent ainsi jusqu'au 25 février, avec une amélioration progressive telle, que le malade, ayant repris ses forces, peut rester levé 6 à 8 heures par jour. Cependant, le l" mars, un nouvel abcès survient à la partie inférieure interne de l'avant-bras droit, et ne présente pas plus lodure de douleur qu'un abcès par congestionpotassium . Ouvert aussitôt, il donne issue à un pus séreux et sanguinolent. La plaie ne suppure que quatre ou cinq jours12 grammes.
aucun résumé de modification
la vipère, Il a, en conséquence, proposé les remèdes opiacés et ammoniacaux, tels que la thériaque et le sel volatil de corne de cerf. Les anciens préconisaient le vin pour corriger les effets de l’aconit, ainsi que cela nous est laissé écrit par Macrobe, par Pline et par Celse. Les Italiens ne se sont pas éloignés de ces préceptes en prescrivant les éthers, l'alcool et l'opium, d'après la connaissance de la vertu controstimulante de l'aconit. »
Un laitfait, publié récemment par la revue thérapeutique du Midi (1854), vient à l’appui de cette manière de voir. Il s'agit d'une malade qui avait avalé une cuillerée à café de teinture d'aconit. Après trois heures de l'emploi de divers moyens, qui apportent un peu de soulagement, teinture d'opium, 20 gouttes de temps en temps. Dès que la malade eut pris ce dernier médicament, elle se trouva beaucoup mieux; les symptômes se calmèrent. En quelques heures tout paraissait rentré dans l'ordre, et le lendemain il ne restait aucune trace de cet accident.
(Depuis qu'on a étudié avec soin l'antagonisme des substances toxiques, il a été publié bon nombre de faits tendant à établir solidement celui qui existe entre l'aconit et l'opium.)
Ces dissidences trouvent leur explication dans les circonstances diverses où se trouve le malade, dans l'état des organes, dans l'élément morbide concomitant, lors de l'administration du médicament. L'aconit ne doit être admis ni rejeté dans tous les cas. Roy de Lyon (4) pensait que les propriétés sédatives de cette plante pourraient être utilisées lorsqu'un système est surexcité ; et, se rappelant les éloges donnés à l'aconit dans la phthisie, il l'a administré dans tous les cas de tuberculisation aigue, où le système capillaire sanguin est développé, où il y a coloration de la face, dans certaines hémoptysies actives. Il en a retiré des avantages contre la complication phlegmasique. Mais l'aconit paraît sans influence sur le fond même du mal, la production tuberculeuse. Voilà ce qu'on peut appeler de l'éclectisme pratique.
Je partage d'autant plus l'opinion du médecin distingué que je viens de citer, que j'ai moi-même employé avec succès, depuis plus de vingt ans, les préparations d'aconit dans l'inflammation chronique des poumons, maladie très-rare dans nos grandes cités, mais assez fréquente à la campagne, où, comme l'a remarqué notre savant et honorable confrère Munaret , sur dix cas de phthisie pulmonaire, sept proviennent de ''rhume négligé''. Dans ces cas, où la fréquence du pouls, la chaleur de la peau, l'état fébrile sont permanents, et donnent à l'affection les caractères plus ou moins prononcés de l'acuité, bien que, par la durée, elle soit considérée comme chronique, j'ai loujours toujours eu à me louer de l'emploi de l'extrait de suc d'aconit ou de la
(1) ''Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales'', t. I, p. 584.
(1) ''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', 1852, p. 12.
(2) ''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', 185/)1854, p. 69.
(3) ''Ganetta med. deqli degli Stati Sardi'' et ''Union médicale de Bordeaux'', février 1858.
[23]
de pigeon se montra au point où se terminait, à l'avant-bras, la traînée phlegmasique de la peau. Cette tumeur offrait déjà de la fluctuation. On en remit l'ouverture au lendemain. La fièvre continuait; elle était accompagnée de soif, d'anorexie, de nausées, d'irritation gastrique.
Le lendemain (le 8 ou le 9), l'abcès que l'on se proposait d'ouvrir avait disparu ; mais une douleur assez vive s'était fait sentir pendant la nuit dans tout le pied gauche, que l'on trouva enflé jusqu'au-dessus des malléoles, et offrant sur le dos une rougeur érysipélateuse très prononcée. Le docteur qui avait été appelé au début de la maladie, fit appliquer quinze sangsues sur cette dernière partie; les piqûres saignèrent abondamment; l'inflammation et la douleur se calmèrent. Un On mit des cataplasmes émollients.
Au bout de trois ou quatre jours (vers le 12 ou le 13), la tumeur présentait de la fluctuation dans une assez grande étendue sur le dos du pied. Le docteur docteur…… l’ouvrit largement et donna issue à une grande quantité de pus sanguinolent, épais, semblable à de la lie de vin. La fièvre diminua considérablement et le malade put goûter quelques instants de repos ; cependant l'appétit était presque nul, et les symptômes d'irritation gastrique persistaient. La suppuration était abondante et fétide. Vers la fin du mois, on s'aperçut qu'une nouvelle collection purulente, du volume d'un petit oeuf de poule, s'était formée sans travail inflammatoire sensible à la partie inférieure et interne de la jambe droite. Ouverte à l'instant même, il en sortit un caillot de sang noir et du pus semblable à celui de l'abcès du pied, mais plus fluide. La plaie se cicatrisa en quelques jours. Plusieurs autres abcès peu volumineux se formèrent successivement sur diverses régions du corps; ils furent ouverts ou se terminèrent par délitescence.
La plaie résultant de l'abcès situé sur le dos du pied gauche continua de suppurer, s'étendit en largeur et en profondeur, et devint bientôt un ulcère fétide et de mauvais caractère. Le pied lui-même était resté tuméfié, œdémateux, rouge-cuivre sur le dos et surtout autour de la plaie. La fièvre diminua peu à peu ; mais le malade, qui tenait constamment le lit, maigrissait et s'affaissait de plus en plus.
Tels sont les renseignements que j’ai pu recueillir sur les six premières semaines de la maladie de Lefèvre, auquel le docteur ….prescrivit pour tout traitement des boissons délayantes ou acidulées, l’eau d'orge ou de gruau, le bouillon' de veau, et plus tard celui de boeuf avec des fécules; ;\ à l'extérieur, des cataplasmes émollients, des lotions d'eau de javelle étendue dans l'eau tiède, sur l'ulcère du pied.
Appelé le 17 janvier 18351855, je trouve le malade dans l'état suivant : amaigrissement considérable, face cachectique, infiltrée, teint plombé, yeux ternes; pouls faible, à 78 pulsations, non fébrile; peau sèche, aride, rarement chaude ; langue épaisse, couverte d'un enduit blanchâtre ; inappétence, constipaiion constipation souvent opiniâtre, point de soif; sommeil jjéniblepénible, souvent interrompu; accablement moral, découragement causé par la perte, dans l'espace d'un an, de seize chevaux atteints de morve ou de farcin, et surtout par la crainte de laisser dans la misère sa femme et ses enfants.
Sur le dos du i)ied pied gauche se trouve un ulcère profond, traversant presque de part en part cette partie, entre le troisième et le quatrième os métatarsien, ayant 5 cent, . de longueur sur 3 cent, . de largeur, et se terminant en entonnoir vers la plante du pied. Les bords de cet ulcère sont taillés à pic, un peu renversés, indurés comme dans le chancre vénérien ; le fond est mamelonné, recouvert, dans des sillons irréguliers, d'une couche blanchâtre , membraniforme , épaisse. La suppuration , abondante , souvent sanieuse, exhale une odeur ‘'sui gênais generis'' rendue insupportable parle par le réduit obscur et non aéré dans lequel Lefèvre est constamment couché, et qui forme un véritable foyer d'infection.
[25]
Après avoir fait placer lo le malade dans une chambre spacieuse, je prescris le liailtMiUMil traitement suivant :
Eau distillée 180 grammes. 4° Infusion de houblon mêlée avec un peu de vin de Bordeaux pour boisson. 5° Pansement de l’ulcère avec un plumasseau chargé d'onguent napolitain, et frictions journalières avec le même onguent sur toute la partie tuméfiée du pied ; lotions à chaque pansement, comme par le passé, avec l'eau de javelle étendue dans l'eau tiède. 6° Régime analeptique proportionné à l’appétit et aux forces digestives. Après huit jours de traitement, le malade se trouve un peu mieux ; le pouls est moins faible, le sommeil plus calme et plus prolongé. La constipation est facilement combattue à l’aide des pilules, lesquelles produisent chaque jour une selle copieuse et presque toujours concrète. Mais l'iodure de potassium ne pouvant être supporté à cause des nausées, des douleurs d'estomac, et des efforts de vomissements qu'il occasionne, est remplacé par l'huile de foie de morue, que le malade prend d'abord à la dose de deux cuillerées à bouche par jour, et ensuite de trois et de quatre, en augmentant graduellement. L'ulcère est promptement modifié par l'action de l'onguent mercuriel ; ses bords s'affaissent, s'aplatissent et présentent l'aspect d'une plaie ordinaire; mais la suppuration est toujours fétide, la détersion s'opère lentement, le gonflement œdémateux persiste. J'y oppose une fomentation composée d'infusion de fleurs de sureau et d'acétate de plomb liquide. J’introduis au fond de l'ulcère un plumasseau recouvert d'onguent de styrax saupoudré d'un mélange de poudre de quinquina, d'hydrochlorate d'ammoniaque et de camphre. Je continue l'application de l'onguent mercuriel sur les bords et à la surface. Ces pansements produisent un bon effet. Le malade affirme n'avoir jamais eu d'affection vénérienne (1). L'état d'émaciation et de débilité éloigne d'ailleurs toute idée de traitement général par le mercure. Les choses se passent ainsi jusqu'au 25 février, avec une amélioration progressive telle, que le malade, ayant repris ses forces, peut rester levé 6 à 8 heures par jour. Cependant, le 1er mars, un nouvel abcès survient à la partie inférieure interne de l'avant-bras droit, et ne présente pas plus de douleur qu'un abcès par congestion. Ouvert aussitôt, il donne issue à un pus séreux et sanguinolent. La plaie ne suppure que quatre ou cinq jours. Vers le 20 mars, un engorgement dur se manifeste au mollet gauche, dont il envahit toute l'étendue en moins de huit jours. Cette tumeur, presque indolente, devient bientôt de la môme même couleur que celle du pied, semble faire corps avec les muscles, et présente, après une quinzaine de jours, sur divers points, des tubercules qui s'ouvrent spontanément, fournissent un pus roussâtre môle mêlé de sang, restent ouverts avec un décollement circulaire de la peau, et continuent de suppurer.
(1) Je n'ai jamais vu l'ulcère farcincux du cheval. Malgré les dénégations du malade, je n'ai pu me défindre du soupçon de l'existouce d'une syphilis latente se révélant occasionnellement dans la plaie en suppuration après l'ouverture de l'abcès farcincux.