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Aconit (Cazin 1868)

4 octets supprimés, 19 janvier 2013 à 03:26
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Il n'en est pas moins vrai que l'aconit a produit d'heureux effets dans quelques maladies inflammatoires. Il est même des circonstances où il doit être préféré à la saignée. Marbot (1), chirurgien de la marine, vit éclater dans son équipage une dysenterie qui résista, au bout d'un certain temps, aux vomitifs et aux purgatifs. Son caractère inflammatoire semblait indiquer les évacuations sanguines; mais ces moyens sont inefficaces dans les pays intertropicaux, Marbot eut recours à l'aconit napel, et dès lors il sauva tous ses malades. Il faisait prendre, par cuillerées dans les vingt-quatre heures, une solution de 10 centigr. d’extrait alcoolique de cette plante dans 100 gr. d'eau. « L'aconit, dit Marbot, n'a d'autre effet sur les selles que d'y supprimer l'exhalation sanguine, et de diminuer la réaction fébrile, ce qui est l'indication principale au début des dysenteries graves. Les selles restent muqueuses, glaireuses : on les attaque alors par l'ipécacuanha et le calomel, qui complètent la guérison. »
J'ai pu me convaincre de l'efficacité de l'extrait alcoolique d'aconit dans la dysenterie essentiellement inflammatoire qui a régné à Boulogne-sur- Mer, durant l'automne de 1854, immédiatement après l'épidémie de choléra, dont les ravages avaient laissé dans la population un état moral dépressif ou un trouble nerveux qui, dans la plupart des cas, contre-indiquait la saignée. Je dois dire aussi que ce médicament ne m'a pas réussi chez les sujets faibles, lymphatiques, débilités par des affections antérieures, tandis que l'opium s'est alors montré d'une efficacité remarquable.
Roy, de Lyon (2), a essayé, à plusieurs reprises, cette médication contre la dysenterie dans les cas seulement où il soupçonnait un éréthisme sanguin dans le dernier intestin, et il a obtenu le même succès. Ce médecin a reconnu, avec Teissier, que l'aconit produit de la détente et une moiteur salutaire à la première période des fièvres éruptives (rougeole, variole, scarlatine, miliaire, urticaire, etc.), alors que le système capillaire sanguin se trouve surexcité, la peau chaude et un peu sèche. Suivant Teissier, l'alcoolature d'aconit serait un remède avantageux dans la courbature, l'érysipèle de la face, l'angine, le catarrhe pulmonaire aigu, la grippe, la coqueluche, les rhumatismes articulaire et musculaire, la goutte, etc.
Lombard, de Genève (,'}3), regarde l'aconit l’aconit comme une sorte de spécifique contre le rhumatisme articulaire aigu. 11 Il donne l'extrait alcoolique, à la dose de 1 à 2 centigr. 1/2, toutes les deux heures. Il le répète progressivement à 30 et même à A6 45 centigr. par jour. Gintrac (4) a publié trois observations de rhumatismes aigus dans lesquels il a donné avec succès l'extrait «ïld'aconit napel. Ajoutons à ces témoignages ceux de Double, Pereira, Bor- •sonBorson, Turnbull, Fleming, etc.
« Dans les rhumatismes bénins apyrétiques ou accompagnés seulement d'ime d’une fièvre légère, dit Teissier, l'alcoolature d'aconit, administrée dès le début, peut s(i[)primer supprimer complètement les douleurs en trois ou quatre jours, •et et abréger par conséquent la durée de la maladie. L'observation nous a appris, au contiairecontraire, que dans les rhumatismes intenses, accompagnés d'un d’un mouvement fébrile très-i)rononcéprononcé, la même substance pouvait bien modérer les accidents, mais qu'elle n'était pas susceptible d'arrêter brusquement la
(1) ''Revue de thérapeutique médico chirurgicale'', 1853, p. 66.
{2) ''Revue de thérapeutique médico-chirurgicale'', 1853, p. 66.
(3) Gai,ette ''Gazette médicale de ParixParis'', août 1834.
(4) ''Journal de médecine de liordeau.cbordeaux'', 1835.
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maliidic maladie dans sa luaiclu'marche. » Il csl est alors laLionncl d'avoir rationnel d’avoir recours dahord d’abord à ranliphlofiistiquc direcll’antiphlogistique direct, à la saign/îcsaignée, afin de niilig<'r promptomonl 1('> syin[)lômosmitiger promptement les symptôme, l'angiolénic g(!in6ral('l’angioténie général, la fièvre, et de rcn(lr(' rendre ainsi l'organisnic |)lus l’organisme plus accessible ;\ à l'action de l'aconit.
L'extrait de suc non dépuré de celte plante, administré à doses graduellement augmentées jusqu';\ à celle de M) 40 centigr. par jour, a complètement répondu à mon attente dans trois ca^ cas de rhumalismes rhumatismes aigus très-intenses, dans lesquels la saignée, indiquée par l'état plélhoiique pléthorique et la vigueur des sujets, avait été préalahli-ment prati([uéepréalablement pratiquée. Dans un ([uati'iéme quatrième cas, (fui s'est oli'ei't h qui s’est offert à mon obsei'valion observation en novend)re IS53novembre 1853, chez une l'emmede femme de trente-cinq ans, lymphatique, délicate et allaiblie affaiblie par un allaitement prolongé, l'aconitl’aconit, administié administré seul dès le début et C(jntinué continué à dose graduellement augmentée, ayant comi)létement complétement échoué, l'extrait gonmieux gommeux d'opium, à la dos(! dose de 5'centigr., de trois heures en trois heures, calma immédiatement les douleurs, produisit une sueur générale et soutenue, qui amena la guérison en quelques jours.
Ce résultat vient justifier l'opinion émise plus haut sur les effets opposés de l'aconit et de l'opium. Il s'explique par l'état du malade. En pathologie, il n'y a rien d'absolu; en dehors des lois générales, il y a toujours des exceptions. Si, en 'effet, les maladies s'offrent de prime-abord aux yeux nu du médecin avec leurs caractères identiques chez tous les malades, un examen plus approfondi y fait bientôt découvrir les influences physiologiques individuelles, la diversité des causes, les circonstances accidentelles, qui, an au fond, les modifient, les différencient, les changent même parfois de nature. De là une source d'indications et de contre-indications, que le praticien consciencieux doit saisir avec la sagacité de l'expérienci' expérience au milieu d'une clientèle qui lui laisse à peine le temps de la réflexion, et qui échappent au médecin routinier, dont toute la clinique consiste à désigner une maladie par son nom, et à lui opposer dans tous les cas le même remède.
L'aconit agit moins efficacement dans le rhumatisme chronique. Cependant, Barthez le considère comme un antigoutteux des plus puissants ; il a guéri, au moyen de son extrait, des affections goutteuses associées à la syphilis. Murray dit que l'aconit longtemps continué peut résoudre les tophus arthritiques. Collin, Odhelius, Ludwig, Andrew, xNystenNysten, en font également l'éloge dans le traitement de ces affections. Royer-Collard se loue beaucoup de l'extrait d'aconit, qu'il a employé sur lui-même pour combattre la goutte. « Rosenstein, dit Bodart, a guéri en quinze jours, au moyen de cette plante, ime une dame qui, depuis dix mois, était retenue au lit par un rhumatisme causé par le froid, dont elle avait été saisie à la suite d'une couche. Ribes, avec le même remède, a guéri une demoiselle depuis longtemps atteinte d'un rhumatisme très-douloureux qui lui rendait le bras immobile, et dont les muscles étaient d'une dureté extraordinaire.
C'est surtout dans les névralgies que l'aconit napel s'est montré d'une grande efficacité. Bergius a constaté les bons effets de l'aconit dans le traitement de la sciatique. Vogel calma, au moyen de ce médicament, une migraine qui avait résisté pendant onze ans à tous les remèdes. AVildbergWildberg. Hufeland, Prus, etc., ont employé avec succès le même moyen dans diflérentes espèces de névralgies, et notamment dans les névralgies faciales. Burger (1) en a éprouvé les bons effets dans la céphalalgie nerveuse. 11 Il prescrivait les pilules d'extrait frais, à la dose de 2 centigr., toutes les deux heures. Costes {"(2) fait prendre une pilule contenant 5 centigr. d'extrait alcoolique d'aconit, toutes les trois heures, dans les névralgies simples, où la douleur est l'élément dominant. Fleming (3) a traité quarante-quatre
11) BoiichardatBouchardat, .4«H«a?;e ''Annuaire de thérapeutique'', 18i21842.
(2) ''Mémoires^ '' etc., IS.'ii1847.
(3) BourliardatBouchardat, ''Annuaire de tliérapeiiliquethérapeutique'', J8471847.
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névralgies par la teinliiro teinture d'aconit; dix-sppt spet ont guéri radicalement, treize n'ont obtenu qu'un soulagement momentané. Sur quarante-deux cas de douleurs drntaircs Irailées dentaires traitées par le môme même médicament, soit en frictions sur les gencives, soit en l'introduisant dans la cavité de la dent malade, il y a eu vingt-sept guérisons immédiates, sept soulagements, et neuf résultats nuls. Dans la migraine, ce médicament lui a procuré dix cas de guérison sur quinze. Malgaigne (I1) a employé l'extrait l’extrait d'aconit contre la névralgie du col utérin. N'ayant retiré aucun avantage de l'aconit indigène, il se servit de l'aconit provenant des montagnes de la Suisse, qu'il tenait de Koreff. Il le fit administrer à la dose de 5 à 10 centigr. dans 125 gr. de julep gommeux, à prendre par cuillerée h à bouche de deux heures en deux heures. Trois femmes en traitement pour des- engorgements du col utérin avec névralgie ont pris cette potion; l'une l’une d'elles avait des douleurs dans le ventre et dans le sein droit. Ces douleurs ont cessé immédiatement. Dans les autre s autres cas, la névralgie a perdu seulement de son intensité. Eades (2) a guéri plusieurs névralgies en appliquant sur la partie malade des linges imbibés d'un liquide préparé avec 16 gr. de teinture d'aconit et 120 gr. d'eau de rose. La plante appliquée fraîche m'a quelquefois réussi pour apaiser des douleurs que rien ne pouvait calmer; mais continuée, cette application peut rubéfier la peau.
D'après Teissier, les névralgies récentes cèdent surtout à l'aconit; dans les névralgies invétérées, il calme seulement la douleur. Les laits faits que j'ai observés confirment cette opinion,
x\ran Arran (3) a employé avec succès l'extrait d'aconit à haute dose dans le traitement des névralgies faciales périodiques, lesquelles sont quelquefois rebelles au sulfate de quinine. Dans le cas le plus remarquable, chez un homme de cinquante-trois ans, qui avait été atteint à trois reprises dilférentes différentes d'mie une névralgie faciale sus-orbilaireorbitaire, les douleurs étaient parfaitement réglées dans leur retour, et tellement intenses que le malade restait immobile, l'oeil droit à demi fermé et larmoyant: des irradiations douloureuses se répandaient avec élancements dans toute la tête et notamment dans la face et les dents. L'extrait d'aconit, donné dès le premier jonr, à la dose de 8 pilules de 5 centigr., une de trois heures en trois heures, dans les vingt-quatre heures, et ensuite augmentée graduellement jusqu'à 12 pilules, fil disparaître les accès dans l'espace de cinq jours (4).
Un cas semblable s'est offert tout récemment à mon observation chez une dame écossaise. M"' Mme Fordyce, âgée de soixante-trois ans, d'une constitution grêle, d'un tempérament nerveux, ayant été, t\ à diverses époques, atteinte de névralgie. Prise au mois d'avril 1833 d'une d’avril 1855 d’une violente douleur susoil) ilaire sus-orbitaire du côté droit, elle réclama mes soins. Celte névralgie commençait périodiquement tous les jours à midi, augmentait peu à peu d'intensité, devenait intolérable vers cinq heures, et ne cessait que dans la nuit. J'avais J’avais inutilement administré le sulfate de quinine (([uiqui, dans les attaques précédentes, avait guéri M'"^ Mme Fordyce), le valérianate de quinine, le cyanure de potassium, la belladone à l'intérieur l’intérieur et à l'extérieur, l'iiydrochlorate hydrochlorate de morphine, lorsqu'au bout de douze jours, me rappelant les heureux effets obtenus par Aran, j'eus recours à l'extr.Jt extrait d'aconit. J'en fis prendre d'abord 2 centigr. 1/2 en pilules, de deux heures en deux heures, dans l'intermission. Le soulagement fut peu sensible. Le lendemain je portai la dose à
(l1) ''Journal de médecine et de chiruicjic pialiquechirurgie pratique'', IS/iS1848, p. Gil641.
(2; ) ''Abeille juédmédicale''cale, octobre 18^51845.
(.'{3) Hiillelin ''Bulletin de thérapeutique^ '', 1854, p. ^k- 84.
[h4] Il est, à rcm;ir(|iici- f|iic l'extrait d'aconit remarquer que l’extrait d’aconit de la pharmacie de l'tiôpitalhôpital, où a été reciieillio receuillie cette obse'Tationobservation. était faible. Dans d'autres ca<cas, il ne faudrait débuter, suivant l'avis judicieux du léJaceur rédaceur du liulletin (jénéral ''bulletin général de thérapeutique'', que par la dose de 10 centigrammes, '''et =.al!er aller beaucoup avi au delà que graduellement. '''
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3 ccntiprcentigr. par piliili'pilule; l'accès dimimia l’accès diminua de inoiti(''moitié, tant en intensil('; intensité qu'en durée. Le troisic^'uie troisième jour les pilules l'urcMit furent de i cenlif,'r4 centigr., toujfjurs lépclées toujours répétées cinq l'oisfois; l'accès lut à peu près le même que la veille. î.a La dose lut fut le quatrième jour de (i centi}j;r6 centigr. jjour chacfue pour chaque pilule (.^i 5 pilules) : l'accès l’accès lut remplacé par un état d'aflaissement d’affaissement et de sonuiolencc somnolence avec pesanteur de tète. Le cinquième jour, après une dose seud)lal)lc h semblable à celle de la veille, la Kuérison guérison était conqViètecomplète. M"" Mme Fordyce, qui de|)uis depuis a fait un voyage à l'arisParis, n'a eu aucun indice de retour de sa névralgie.
(Debout (1) fait remarquer que les névralgies laciales faciales sont de deux espèces: les unes sym|)lomali(pies symptomatiques de l'anémiel’anémie, durant toute la journée et exaspérées par le froid, obéissent de prélerence préférence à ro|)iuml'opium; les autres, plus essentielles, dues :\ à une soite sorte de congestion, s'exagèrent par la chaleur, |)réd(iminent prédominent pendant la nuit; elles cèdent à l'aconit.)
bnberlImbert-Ciourbeyre Gourbeyre rapporte, dans son remarquable mémoire sur l'aconitl’aconit, une observalion observation sur les bons effets de cette reuoncidacée renonculacée dans un cas de névralgie du coeur. CopbuulCopland, dans son Dicnonnary ''Dictionnary of pracipract. viedmed.'', se Ictue Ioue beaucoup de l'elficacité efficacité de l'aconit dans la même alfectionaffection. Les résultats thérapeutiques signalés par le médecin anglais semblent se trouver confiririés confirmés par l'observation précédente (:2).
L'aconit a joui d'une grande réputation dans le traitement de la phthisie. Busch (3) prétend qu'on peut arrêter la phthisie pulmonaire en combattant l'état nerveux au début de la maladie. Cette opinion est conforme à celle de Double, qui donnait l'aconit dans certains cas de phthisie pulmonaire lorsque la maladie était encore bornée aux spasmes nerveux. Harel du Tancrel a publié une série d'observations tendant à prouver l'utilité de l'aconit associé à de faibles doses de sulfure de chaux, contre celle cette maladie. Mais Portai n'en Portal n’en a obtenu aucun -avantage. Trousseau et Pidoux l'ont aussi administré sans succès. « Nous serions heureux, disent ces derniers, de pouvoir ajouter foi à de semblables résultats; mais des essais tentés par nous dans les phthisies dont les signes n'étaient point équivoques, nous ont convaincus de l'inulililé inutilité de ce moyen. »
Ces dissidences trouvent leur explication dans les circonstances diverses où se trouve le malade, dans l'état des organes, dans l'élément morbide concomilantconcomitant, lors de l'administration du médicament. L'aconit ne doit être admis ni rejeté dans tous les cas. Roy de Lyon (4) pensait que l^s les propriétés sédatives de cette plante pourraient être utilisées lorsqu'un système est surexcité ; et, se rappelant les éloges donnés à l'aconit dans la phthisie, il l'a administré dans tous les cas de tuberculisation aigiieaigue, où le système capillaire sanguin est développé, où il y a coloration de la face, dans certaines hémoptysies actives. Il en a relire retiré des avantages contre la complication phlegmasique. Mais l'aconit paraît sans influence sur le fond même du mal, la production tuberculeuse. Voilà ce qu'on peut appeler de l'éclectisme pratique.
Je partage d'autant plus l'opinion du médecin distingué que je viens de citer, que j'ai moi-même employé avec succès, depuis plus de vingt ans, les préparations d'aconit dans l'inflammation chronique des poumons, maladie très-rare dans nos grandes cités, mais assez fréquente à la campagne, où, comme l'a remarqué notre savant et honorable confrère Munaret , sur dix cas de phthisie pulmonaire, sept proviennent de ''rhume négliijénégligé''. Dans ces cas, où la fréquence du pouls, la chaleur de la peau, l'état fébrile sont permanents, et donnent à l'affection les caractères plus ou moins prononcés de l'acuité, bien que, par la durée, elle soit considérée comme chronique, j'ai loujours eu à me louer de l'emploi de l'extrait de suc d'aconit ou de la
(1) Di' tionnaire 'Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales'', t. I, p. ^8k584.
(2) ''Moniteur des hùpilaux hôpitaux et Bulletin ijénéral général de thérapeutique'', 1855.
(3) ''Recherches sur la nature et le traitement de la phlhisiephthisie''. Strasbourg, an IV.
(/i4) ''Revue ce thérapeutique inédico médico chirurgicale'', 18C31863.
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teinture alcoolique de cetle cette plante. Sous leur iniluenceinfluence, le pouls se ralentissait, la toux diminuait considérablement, les douleurs se calmaient, le sommeil revenait, et le malade se trouvant dans des conditions favorables à l'action des révulsifs, j'employais alors avec avantage les vésicatoires, les cautères, les frictions stibiées, etc. Je parvenais ainsi à suspendre la marche de la maladie, et quelquefois même à la guérir.
J'ai eu beaucoup à me louer de l'aconit dans le traitement de la coqueluche qui a régné à Boulogne avec une grande intensité pendant l'été de iSoo1855. La poudre des feuilles était administrée comme la belladone à dose proportionnée à l'âge ; elle me réussissait souvent dans des cas opiniâtres où cette dernière avait échoué. J'ai aussi employé dans cette aflection, souvent si redoutable par ses complications ou ses suites, l'extrait alcoolique et la teinture d'aconit, administrés avec prudence et en commençant par des doses très-minimes (1 milligram. à 1 cent.).
(C'est surtout dans les affections nerveuses des voies respiratoires qu'on pourra sérieusement compter sur les effets de l'aconit ; il a une action non douteuse dans lasthme, où je l'ai vu calmer considérablement les accès et éloigner leur retour.)
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