Ouchna (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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On lui donne le nom de cheibet el-adjouz, xxx xxx. — Dioscorides, 1, 20. La meilleure est celle qui vient sur le cèdre de montagne, ensuite celle qui se trouve sur le peuplier (le chêne et ses congénères). Pour être bonne, elle doit être odorante et blanche. La noire est la plus mauvaise. — Galien, livre VII. Elle est convenablement astringente; aussi n’est-elle pas bien froide, mais plutôt tiède. Elle est, en outre, résolutive et émolliente, surtout celle que l’on trouve sur le pin. — Dioscorides. Elle est astringente et convient dans les affections de la matrice en décoctions et bains de siège. On la fait entrer dans les compositions et les huiles en raison de son astringence. Elle est salutaire, employée en fumigations et associée aux huiles, contre la lassitude. — Ibn Semdjoûn. Les propriétés des mousses varient en raison des arbres sur lesquels elles siègent et dont elles tirent leur nourriture. — Massîh de Damas. Triturée avec de l’eau, elle est employée avec succès sur les régions faibles, comme les aines, les aisselles, le cordon spermatique, xxx, contre les douleurs de la main et les parotidites. — Razès. Elle arrête les vomissements et fortifie 1’estomac. — Ibn Amrân. Elle est bonne à l’estomac. Elle dessèche les gencives. Elle est utile contre la chaleur et la rougeur de l’œil. Bouillie avec de l’eau et administrée à l’intérieur, elle fortifie le cœur. Triturée avec de l’eau et appliquée sur les endroits échauffés, elle les rafraîchit. On la fait entrer dans les aromates, les parfums, les remèdes musqués et les collyres. — Abd Allah ibn Saleh. La mousse a la propriété de recueillir les émanations des objets avec, lesquels elle est en contact; aussi la mélange-t-on avec des poudres, et, dans ce cas, elle ne transmet pas ces odeurs aux vêtements. — Ahmed ibn Ibrahim. Macérée dans du vin astringent et administrée à l’intérieur, elle fortifie l’estomac et détruit l’intumescence du ventre. Elle fait aussi dormir les enfants d’un sommeil profond. — Avicenne. Par ses propriétés aromatiques, elle convient à la substance des esprits quelle condense et fortifie. En raison de sa nature subtile, elle les pénètre. C’est pourquoi elle convient contre les palpitations et fortifie le cœur. Elle dilate aussi les obstructions de la matrice. On en fait des embrocations sur les abcès chauds, et elle les calme. Elle résout les indurations articulaires. Elle est utile dans l’affaiblissement du foie. Les bains de siège pris dans sa décoction sont utiles pour provoquer les règles et contre les douleurs utérines. — Le Chérif. Elle fait pousser des chairs molles dans les plaies. Triturée et employée en collyre, elle aiguise la vue. Sa décoction dans du vin, administrée à l’intérieur, est utile contre les piqûres d’animaux venimeux. En bains de siège, elle guérit les douleurs et la lassitude. — Razès. On la remplace par son poids de cardamome.
De l’arabe Ouchna on a fait le genre Usnea.