Oschak (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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On dit aussi oschac et oschedj. On l’appelle aussi chrysocolle, xxx. On se trompe de la croire la gomme du tartoulh, xxx. — Dioscorides, III, 88. C’est le nom d’un médicament qui n’est autre qu’une gomme fournie par un arbre qui ressemble à la férule, xxx. Il croît dans le pays appelé Libye aux environs de la localité dite Cyrène, xxx. On dit que l’arbre porte le nom d’aghasullîs, xxx. Il faut choisir celle qui est d’une belle couleur, qui (en fait de gomme) ne contient ni cailloux ni bois, dont les fragments ressemblent à des grains d’encens, qui est pure et lourde, exempte de toute impureté, et dont la saveur rappelle celle du castoréum. On dit que c’est la sorte appelée trousma. Quant à celle qui contient de la terre et des pierres, on l’appelle forama. Cette gomme vient des environs d’Ammon. C’est en somme le suc d’une plante qui ressemble à la férule et qui croit dans ces contrées. — Galien, livre VI. C’est une gomme qui s’écoule d’un arbre à tige droite et à bois très doux. Elle résout les excroissances qui surviennent aux articulations. On l’administre à l’intérieur contre les indurations de la rate. Elle fait disparaître les scrofules. — Dioscorides. L’ammoniaque est émolliente, attractive, réchauffante, résolutive des indurations et des abcès; prise à l’intérieur, elle relâche le ventre et fait avorter. Prise à la dose de deux drachmes, avec du vinaigre, elle résout les indurations de la rate, guérit les affections articulaires et la sciatique. Mêlée à du miel et prise comme éclegme, ou bien à de l’eau d’orge et prise en boisson, elle est utile contre l’asthme, l’orthopnée, l’épilepsie et les humeurs contenues dans la poitrine. Elle fait couler les urines jusqu’au sang. Elle est utile contre les ulcères des yeux appelés lacoma, elle ramollit les indurations des paupières. Dissoute dans du vinaigre et appliquée sur le foie et la rate, elle en résout les indurations. Appliquée avec du miel et de l’huile, elle résout les humeurs concrétées dans les articulations. Mêlée à du vinaigre, à du nitre et à de l’huile de henné et employée en frictions, elle soulage dans les lassitudes et la sciatique. — Hobeïch ibn el-Hassen. L’ammoniaque est une gomme chaude qui détruit les chairs corrompues et en fait pousser de nouvelles. Appliquée sur les tumeurs indurées, elle les conduit à maturité. Associée aux médicaments évacuants, elle les seconde et empêche qu’ils n’évacuent trop d’humeurs. Elle évacue la pituite visqueuse et épaisse, est utile contre la sérosité citrine tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Dissoute dans l’eau, elle lui communique un aspect blanc comme du lait. On l’emploie contre l’écoulement de l’œil et elle guérit la gale. — Masserdjouih. Elle fait, sortir du ventre les vers cucurbitaires et excite les règles; elle attire les humeurs et les évacue. — Ibn Massouîh. Elle est spécialement salutaire contre les douleurs des hypocondres et des hanches provoquées par de la pituite épaisse. On la donne à la dose d’un demi-milhkal à un mithkal, après l’avoir fait infuser dans de l’eau chaude. On l’administre seule ou associée. — Massîh. L’ammoinaque nuit à l’estomac. Elle ne doit être introduite dans les médicaments qu’à petite dose. — Avicenne. Elle est chaude à la fin du second degré et sèche au premier. Elle est fortement résolutive et dessiccative, sans être irritante d’une façon marquée. Elle est très apéritive, au point de faire couler le sang par l’ouverture des vaisseaux. Elle est émolliente et attractive. Elle est utile contre les abcès malins. Elle déterre les taies blanches de l’œil et purifie les ulcères des paupières. On l’emploie contre les angines causées par la pituite et l’atrabile. Elle fait sortir l’embryon mort ou vif. On l’emploie en embrocations pour ramollir les tumeurs indurées des testicules. — Livre des Expériences. Dissoute dans du vinaigre, on l’emploie en frictions sur l’orgelet, et cela avec succès. Il en est de même contre les tumeurs pituitaires et indurées, les indurations, les nodosités et autres affections pareilles : elle les résout. Dissoute dans de l’eau et employée en gargarismes, elle résout abondamment la pituite de la gorge, purifie le cerveau, résout les tumeurs des amygdales. Prise à l’intérieur, elle est carminative, salutaire contre les douleurs dorsales et lombaires, contre la paralysie et l’engourdissement. Dissoute dans une eau quelconque, elle est salutaire contre les indurations et les crevasses du siège. A défaut de gomme ammoniaque, on emploie le propolis.