Lysimachia (Rolland, Flore populaire)
De PlantUse Français
[Tome IX, 55]
Lysimachia
- Nom accepté : Lysimachia
- lysimachia, latin de Pline (erreur). (L'identification n'est pas exacte; Matthiole l'a adoptée et les autres ont suivi.)
- centimorbia, l. du m. â., Dief.
- salicaria, anc. nomencl , Dodoens, 1557. (Identific. fausse ; salicaria est synonyme de lysimachia ; de là l'erreur.)
- centummorbia, hirundinaria, serpentaria minor, nomencl. du XVIe s., Ratz.
- centaurea minor, nom. du XVIe s., J. Camus, Livre d'h.
- centaurium majus, lysimachia lutea, anc. nomencl., Bauh., 1671.
- lysimachie, f., franç., Proprietez des simples, 1569, p. 39.
- lysimaque, f., franç., Cariot.
- limoziak, m., Laguiole (Aveyron), r. p. (On a dû prononcer autrefois lysimakia le mot lysimachia.)
- lizio, f., Moustier-Ventadour (Corr.), r. p.
- mouchya, f , Tavaux (Jura), r. p.
- chasse-bosse ( = chasse-peste.), m., Maine, Ant. Mizauld, Secrets contre la peste, 1562; M.-et-L., Desv.
- perce-bosse, m., franç., Pena et Lobel, 1570.
- pelle-bosse, m., poulse-bosse, m., franç., Solerius, 1549.
- pellibosse, m., franç., Duchesne, 1544.
- herbe aux écrouelles, Haute-M., c. p. M. A. Daguin.
- herbe aux cent maladies, franç., Cotgr., 1650.
- cornéole, f., franç., Duchesne, 1544; Thierry, 1564.
- corneille, f., franç., Pinaeus, 1560; etc., etc.
- cornelle, f., franç., Dodoens-L'Escluse, 1557.
- erbo dé la gràyo, f. (= h. de la corneille), provenç., Mistr.
- menu lys, fr. du XVIe s., J. Camus, Livre d'h.
- lis des teinturiers, m., souci d'eau, m., lyonnais, c. p. M. Ed. Edmont.
- raliò, m., Saint-Georges-des-Gros. (Orne), r. p.
- cadètte, f., Ban de la Roche, H. G. Oberlin.
[56]
- pëcoji à båthon (av. th angl.; = bec d'oiseau à bâton), pëcoji des tourbières, fribourg., Sav.
- floare de lângoare, roumain.
- bralan leane, irl. — lus columcille, id. — [Ce dernier nom signifie « herbe de Saint-Columba », ce qui suppose une légende.] — H.G.
Lysimachia nemorum
- Nom accepté : Lysimachia nemorum
- herbe aux cents maux, f., franç., Grande Encyclopédie.
Lysimachia nummularia
- Nom accepté : Lysimachia nummularia
- nummularia, denariola, nomencl. du XVIe s., Mattir.
- nummularia major lutea, serpentaria, lunaria minor, centimorbia, hirudinaria minor, anc. nomencl., Bauh., 1671.
- herbe monnoyeure, f., franç., Hulsius, 1616.
- monnoyère, f., herbe aux écus, f., français.
- malère, f., env. de Châteauroux (Indre), r. p.
- herbe aux deniers, Eure, Coquerel.
- panarèze, f., jargon de Razey, près Xertigny (Vosges), r. p.
- tchotte de moulfile, f., Ban de la Roche, H. G. Oberlin.
- dorve, f., Doubs, Beauquier.
- dauve, f., anc. fr., Jehan De Brie, Le Bon Berger, éd. Lacroix, 1879.
- douve, f., Camembert, Vimoutiers (Orne), Let. (La douve est une maladie des moutons causée par deux espèces de renoncules R. flammula et R. lingua (voir Flore pop., I, p. 58).
- olvo, f., Brive (Corr.), Lèp.
- kyèvé, m., tyevé, m., Vosges, Haill. (Le claveau est une maladie des cochons.)
- pourriture, f., E.-et-L., Dubois. (On prétend qu'elle fait tomber aux moutons le cœur en pourriture.)
- favâ, m., favé, m., Plancher-l-M. (H.-Saône), PouL.
- escapo-dày’ (= qui échappe à la faux), m., provenç., Mistr.
- érba di volan (= h. de la faucille, volan), m., vaudois, Bridel.
- marche à terre, m., env. de Valenciennes, Hécart.
- bé solò, m., Verviers, Lejeune.
- Penninckcruyt, natercruyt, anc. flam., Dodoens et Fuchs (A. de C.).
[57]
Cette herbe est employée pour guérir diverses maladies du porc et du mouton.
- sgorbia, piémont., Cella.
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[Les compléments qui suivent viennent de Additions et corrections du tome 9 (Rolland, Flore populaire)]
[260]
Il y a deux sortes de Lysimachia : l'une à tige grêle, couchée, comprenant la L. nummularia Linnei et la L. nemorum L., l'autre à tige robuste, dressée, haute de 0,60 à 1 m., comprenant la L. vulgaris L. et la L. thyrsiflora L., plus certaines variétés de la L. vulgaris [1]. Il faut interpréter ce qui est dit ici du genre comme ne s'appliquant qu'aux espèces à tige dressée. J. F.
- tchèsse-bosse, f., wallon, Lobet [J. F.].
- wèrnèye d'êwe, f., wall., Lobet [J. F.].
- såvadje matrône, f., djène matrône, f., par opposition à la matrône, qui désigne la julienne de Mahon et les phlox ; wallon de Pepinster, J. Feller.
- yèbe qui towe lès bèrbis, wall., Lobet [J. F].
- bê solo, m., Verviers, Lejeune, Lobet ; Liège, Forir ; Beaufays, Flore, p. 61 [J. F].
- yèbe du tos les mås (herbe contre tous les maux) wallon, Lobet.
- fleûr du vièrju-marèye (f. de la vierge : on en sème à la procession). wall., de Soizon. — J. F.
- mouron, m., wall., à Charneux-Jalhay ; djène coucou, m., wall., à Harzé-Aywailles, milfeuil, m., et traînârd, m , wall. à Clermont-Thimister ; såvadje mus’, m. (musc sauvage, non à cause de l'odeur, mais à cause de la couleur des fleurs et de l'aspect frêle de la plante), wall., à Mortroux (pays de Herve), J. Feller.
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- ↑ Le Verviétois Lobet note dans son Dictionn. wallon que la Lysimachia vulgaris sert [c'est-à-dire servait] à teindre la laine en jaune.