Khyâr (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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- Ishak ibn Soleimân. Le concombre khyâr est plus froid, plus humide, plus grossier et plus lourd que le concombre kithâ. En effet, le khyâr est froid à la fin du second degré et le kithâ au milieu. Le khyâr est donc plus antiphlogistique et pins rafraîchissant ; son action est plus prononcée que celle du khyâr pour engendrer de la pituite grossière, blesser les nerfs de l’estomac et crudifier les aliments. En effet il est plus lourd, plus indigeste, et séjourne plus longtemps dans l’estomac. Comme il se digère difficilement et que sa transformation tarde à se faire, il engendre une humeur froide et grossière que l’on appelle khâm. Du reste les autres fruits, lorsqu’ils se digèrent difficilement et que leur transformation est lente, se putréfient et engendrent une humeur peccante et nuisible, dont la nature ressemble à celle des médicaments toxiques. En cela ils sont particulièrement surpassés par le concombre khyâr, qui est de sa nature d’une digestion difficile. Le meilleur est celui qui est petit, dont les graines sont minces, nombreuses et serrées. Ce qu’il y a de meilleur à manger dans ce fruit est sa pulpe, car c’est ce qu’il y a de plus digestible et qui passe le plus vite.
- El-Ghafeky. Il convient dans l’inflammation du foie et de l’estomac. Sa pulpe est plus légère que celle du kithâ : Si l’on en mange modérément, il assainit l’haleine.
- Eïssa ibn Massa. Une propriété spéciale au khyâr, c’est que si l’individu qui le flaire a éprouvé du dévoiement copieux, des nausées, par suite d’une chaleur excessive, de la dépression des forces, tous ces accidents disparaissent sous l’influence de ses émanations.
- Hobeïch ibn el-Hassan. Le khyâr et le kithâ sont donnés avec succès comme aliments aux sujets affectés de fièvres aiguës.
- Amîn ed-Doula. La graine de khyâr est froide et humide au second degré. Elle est utile contre la chaleur de la bile, les tumeurs inflammatoires du foie et de la rate, les affections inflammatoires et les abcès du poumon.
- Razès, clans son Traité des Correctifs des Aliments. Le corps du khyâr est indigeste et très diurétique. Il est très froid. Parfois il excite la douleur des hypocondres. C’est pourquoi il faut donner aux tempéraments chauds la pulpe du khyâr, et, si cela convient, on donne à la suite des préparations au cumin et des électuaires où il entre de l’ammi, de l’encens et des raisins secs. Les individus sujets aux coliques et aux flatuosités grossières ont à craindre, de l’usage copieux du khyâr, des douleurs aux hypocondres. — Le même, autre part. Le concombre confit au vinaigre est rafraîchissant et antiphlogistique à un degré qui varie en raison de son acidité et de son ancienneté. Il séjourne longtemps clans l’estomac. Une faut pas le donner en même temps que certaines choses lourdes, comme le vinaigre, le petit-lait, le verjus; mais on peut le donner après les blanc-manger.
- Le même, dans le Continent. L’écorce sèche de khyâr, donnée à une femme à la dose de quatre drachmes, lui est avantageuse dans le cas d’accouchement difficile.
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- Voir aussi Bittîkh (Ibn al-Baytar) (n° 303).
- Voir aussi Faqqous (Ibn al-Baytar) (n° 1690).
- Voir aussi Qittsâ (Ibn al-Baytar) (n° 1739).