K (Lafage, Côte d'Ivoire)

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Suzanne Lafage, Lexique français de Côte d'Ivoire
L


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Sommaire : Ka - Ke - Kh - Ki - Kl - Ko - Kr


kabato

kabato, cabato, cabatô, [kabatɔ], n.m. Fréq., (tradition)), (du mandenkan), oral, écrit. Pâte à base de farine de maïs. Le cabatô et le placali* s'accommodent bien de la sauce* gluante. FM., 01.07.1983. Les ménages les plus démunis se contentent d'une bouillie le matin et d'un plat de kabato à 16 h. Bonnassieux, 1987 : 118. Si vous allez au pays des Dioulas / [.] /il faut leur dire que ce sont eux qui mangent kabato-é/. (Chanson "Nawe". Groupe Sur-choc, corpus T., 1994). Les privilégiés sont constamment sollicités par une meute de détenus nécessiteux qui viennent mendier quelques francs pour améliorer leur ordinaire : un bol par jour de "kabato", une bouillie à base de maïs. Jeune Afrique, 06/12.07.1995. Je craque pour le foutou* d'igname* à la sauce* arachide et le kabato* à la sauce* feuilles. Ivoir'Soir, 27.04.1998. Par exemple un pain de kabato fait 25 francs. Ivoir'Soir, 09.06.1998.

kaïcédrat

kaïcédrat, kaïlcédrat, n.m. V. CAÏLCEDRAT*.

kahibéhi

kahibéhi, [kaibei], n.m. Spéc., (flore), (du bété). (Drypetes Pellegrini Léandri). Petit arbre de la fam. des Euphorbiacées dont l'écorce à goût pimenté est utilisée en thérapeutique locale. Aubreville, 1959, II : 54.

kaké

kaké, [kake], n.m. Spéc., (flore), (du krou). Petit arbre à fût droit du sous-bois des forêts primaires. Fam. des Ebenacées. Aubreville, 1959, III : 162.

SYN.: ngavi (de l'abé).

kaki de brousse

kaki de brousse, n.m. Spéc., (flore). (Diospyros mespiliformis Hochst.). Petit arbre de savanes de la fam. des Ebenacées que l'on peut rencontrer dans des boisements ripicoles ou sacrés et dont le fruit est comestible. Roberty, 1954 : 77.

SYN.: sousoun*.

kakoua

kakoua, [kakwa], n.m. Spéc. (flore). (Cola caricaefolia [G.Don.] K. Schum.). Petit arbre de la fam. des Sterculiacées aux fleurs pourpres et aux fruits rouge-orangé formant des étoiles. Aubreville, 1959 : II, 292.


kaïlcédrat, n.m. V. CAILCEDRAT*.

kapé

kapé, [kape] n.m. Spéc., (flore). (de l'attié). (Enneastemon capea) Grosse liane de la fam. des Annonacées dont les feuilles parfumées font l'objet d'un commerce traditionnel avec le Ghana. Aubreville, 1959, I : 120.

kapok

kapok, kapock, capoc, n.m. Fréq. oral, écrit, tous milieux. Sorte de bourre soyeuse et légère qui entoure les graines du kapokier. Le kapok exploité est celui du kapokier* de savanes. Il sert localement à confectionner des coussins et des oreillers. Les arbres au kapock éclatant essaimaient leurs graines et leur duvet qu'emportait le vent. Dadié, 1955 : 105. Les produits naturels de la région : ignames*, noix de cola [.] kapok, mieux exploités, ont apporté aux habitants de nouvelles ressources. Rémy, 1996 : 118.


kapokier, n.m. Spéc., (flore), mais assez fréq. V. BOMBAX*. Terme générique désignant de grands arbres de la fam. des Bombacées. On distingue localement le kapokier de forêt, ou kapokier à fleurs rouges (Bombax buonopozense P. Beauv.), arbre de taille moyenne qui diffère par certains détails du kapokier de savanes, (Bombax costatum Pellegr. et Vuil.) notamment par ses fleurs rouges éclatantes en forme de tulipe, apparaissant sur un arbre par ailleurs à ce moment là dépourvu de feuilles. Il produit une fibre, le kapok, ressemblant à du coton, utilisée pour la confection de coussins et d'oreillers. CTFT, 1989, 367. Certains kapokiers de savanes (B. costatum var. Andrieui) ont des fleurs de couleur jaune. Aubreville, 1959, II : 264. Dans le lointain se découpaient, ilôts verdâtres, de petits bois où se mêlaient nérés,* karités*, kapokiers. Koné, 1976 : 13.

DER.: kapotéraie*.

COMP.: faux*-kapokier, kapokier de Java*.


kapokier de Java, n.m. V. FROMAGER*.


kapotéraie, n.f. Spéc., (agriculture), (dérivé de kapokier). Plantation de kapokiers. [.] suivaient les kapotéraies du planteur blanc, la rivière, les bois* sacrés, des cases* [.] Kourouma, 1990 : 93.

karkadé

karkadé, n.m. V. OSEILLE* DE GUINEE.

karité

karité, n.m. Spéc., (flore), mais usuel, oral, écrit, tous milieux. (Vitellaria paradoxa Gaertn. = ex. Butyrospermum parkii = B. paradoxum).

1- karité, karitier, arbre à cime sphérique, à feuillage dense et caduc de la fam. des Sapotacées. Des karitiers robustes gonflés de leurs graines nourricières semblent attendre l'heure de la cueillette. Kerharo /Bouquet, 1950, b : 9. Dans le lointain se découpaient, ilôts verdâtres, de petits bois où se mêlaient nérés*, karités, kapokiers*. Koné, 1976 : 13. La savane dite "soudanaise" elle même, la plus sèche, au nord du huitième parallèle, soit vers Bondoukou, soit vers Korhogo, nourrit des peuplements d'arbres de huit à quinze mètres, à commencer par les acacias* et les caïlcédrats*, parmi lesquels peuvent se glisser jusqu'à des karités et des nérés*, quoique pygmées par rapport à leurs frères colossaux du sud. Conte, 1981 : 25. Immensités fauves, rouges ou vertes, piquetées d'arbres nérés* ou karités... David, 1986 : 100. Sur la route du nord, de nombreux bourgs lobi ou koulango, ombragés de manguiers*, de karités, de nérés, se succèdent [.] . Rémy, 1996 : 109.

DER.: karitier*.

SYN.: arbre* à beurre (vx), arbre* de karité.

2- Fruit du karité. V. NOIX DE KARITE*. On extrait de ses amandes séchées au feu un "beurre", mélange de graisse et de latex. Utilisé localement dans l'alimentation (graisse de cuisine) ou transformé en savon, en bougie, en enduit de préservation des cases. (CTFT, 1989 : 399). Le karité [.] est également l'objet d'une préoccupation des paysans, le commerce des noix* et du beurre* de karité étant très développé. FM., 16.02.1981. Il sera demandé à chaque chef* de clan [.] de vendre au Blanc qui tient le comptoir des mesures de coton, d'arachide*, de karité et de gomme *. Kourouma, 1990 : 60. Parmi eux, le karité dont la pulpe se mange fraîche ou, à la suite de plusieurs opérations se transforme en beurre, utilisé en cuisine et même en produit de beauté. Rémy, 1996 : 141.

COMP.: beurre* de karité, chenille* de karité.

SYN.: noix* de karité.

3- karité, (beurre de ----), V. BEURRE*. L'huile d'arachide, c'est pour les Blancs. Le beurre de karité plaisait mieux aux paysans noirs. Koné 1976 : 83.

4- karité, (chenille de ----), V. CHENILLE*, CHITOUMOU*.

5- karité, (noix de ---- ), V. KARITE 2. Le pouvoir ne se ramasse pas comme une noix de karité [.]. Kourouma, 1990 : 155.


karitier, n.m. V. KARITE 1*. C'est dans le Centre qu'on trouve de gros karitiers. (Instituteur, Bouaké, 1986).

katidiantabé

katidiantabé, [katidjɑ̃tabe], n.m. Spéc., (flore). V. KOUBEDIARA*. (Datura metel Linn.). Plante hallucinogène de la famille des Solanacées dont on extrait une drogue dangereuse qui porte le même nom. Une autre plante hallucinogène, très dangereuse et parfois même mortelle, pousse à l'état naturel [: au Sénégal] en bordure des cours d'eaux : le katidiantabé (ou koubédiara). Elle provoque fréquemmment des collapsus. Pour en atténuer les effets, certains toxicomanes la préparent sous forme de tisane. Jeune Afrique, 16-22.03.1995.

SYN.: herbe* aux fous, koubédiara*.

kékélé

kékélé, [kekele], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). Grand arbre de la fam. des Ulmacées. Bois demi-dur de cet arbre de couleur jaune brun clair. Aubreville, 1959, I : 44.

SYN.: goré (wobé).

kékémi

kékémi, [kekemi], n.m. Spéc. (flore), (de l'attié). (Diospyros kekemi Aubr. et Pellegr.). Petit arbre de la fam. des Ebenacées. Aubreville, 1959, III : 164.

SYN.: abouprô (ébrié), bridié (yakouba), pitoué (wobé).

kénaf

kénaf, n.m. V. CHANVRE* DE GUINEE, DA*.

kérémon

kérémon, [keremɔ̃], n.m. Spéc., (flore)., (de l'attié). (Majidea fosteri [Sprague] Radlk.). Arbre moyen de la fam. des Spindacées au bois blanc assez dur. Aubreville, 1959, II : 230;

kétou

kétou, [ketu], n.m. Spéc., (flore), (du krou). (Newtonia Duparquetiana [Baill.] Keay). Arbre moyen de la fam.des Mimosées. Aubreville, 1959, I : 224.

SYN.: tsoumbou (Gabon), blatigué / srotoué (guéré).

khaya

khaya, n.m. Spéc., (flore). Terme générique désignant quatre arbres exploités de la fam. des Méliacées : le caïlcédrat*, l'acajou* à grandes feuilles, l'acajou* blanc, l'acajou* de Bassam. Les khaya fournissent le véritable acajou* d'Afrique. Ils donnent le bois le plus célèbre de la Côte d'Ivoire, connu toutefois depuis 1880 seulement. Aubreville, 1959, II : 147-

kinkéliba

kinkéliba, kinkiliba, quinquiliba, [kɛ̃keliba] /[kɛ̃kiliba],  n.m. Spéc., (flore), mais fréq., oral écrit, tous milieux.

1- (Combretum micranthum G. Don.). Petit arbuste buissonnant des savanes latérisées, très utilisé en pharmacopée locale contre les ictères, la fièvre jaune. Mais, en Côte d'Ivoire, le terme désigne généralement le Cassia occidentalis dont les feuilles servent à faire des infusions diurétiques. V. BENTAMARE*.

SYN.: (Cassia occidentalis) : café des noirs*.

2- kinkéliba [prendre du ---- ], loc.verb. V. FAIRE MEDICAMENT*.

kioro

kioro, [kjoro], n.m. Spéc., (flore). (Parinari chrysophylla Oliv.) Arbre de la fam. des Rosacées, identifiable par son feuillage épais de couleur fauve. Aubreville, 1959, I : 186.

kissa

kissa, kizan, [kisa] / [kizS], n.m. Spéc., (flore). (du mandenkan). (Syzygium guineense [Willd.]DC.). Petit arbre de la fam. des Myrtacées. Aubreville, 1959, III : 84. Utilisations thérapeutiques Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 204.

kléklé

kléklé, [klekle], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Aubrevillea platycarpa Pellegrin). Très grand arbre de la fam. des Mimosées rappellant un peu le dabéma*. Aubreville, 1959, I : 230.

SYN.: disaya /buyo (yakouba), héréniétou (krou), hirémé (wobé), poui (bété).

koacagnibaka

koacagnibaka, [kwakaɲibaka], n.m. Spéc., (flore), (de l'agni). (Leptaulus daphnoides Benth. Petit arbre de la fam. des Icacinacées à écorce blanche tachée de brun orangé. Aubreville, 1959, I : 111.

koazodau

koazodau, [kwazodau], n.m. Spéc., (flore). (Afzelia bracteata T. Vogel ex Benth. Arbre de la fam. des Césalpiniacées de la zone guinéenne maritime. Aubreville, 1959, I : 272.

kobahia

kobahia, [kobaja], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Christiana africana DC.). Petit arbre de la fam. des Tiliacées très répandu, aux grandes feuilles en forme de coeur. Aubreville, 1959, II : 252.

kodabéma

kodabéma, [kodabema], n.m. Spéc; (flore). (Aubrevillea Kerstingii [Harms] Pellegrin) Très grand arbre, abondant sur les lisières savanes-forêts, à contreforts à la base et à cime en parasol. Aubreville, 1959, I : 228.

SYN.: za (mahou)

kofina

kofina, [kofina], n.m. Spéc., (flore), (du mandenkan). (Dialium guineense Willd.). Arbre moyen de la fam. des Caesalpiniacées dont l'écorce est utilisée en infusions contre les maux de dents en médecine traditionnelle.

SYN.: djébati (attié), granli (yakouba), klahain (wobé), krékré (baoulé).

kofo

kofo, [kofo], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Bersama abyssinica Fres. subsp paullinoides [Planch.] Verdcourt). Arbuste de la fam. des Mélianthacées des savanes côtières. Aubreville, 1959, II : 242.

koframiré

koframiré, [koframire], n.m. Spéc., (flore). Nom donné par le Service Forestier de CI au Pteleopsis hylodendron Mildbr., arbre de la fam. des Combretacées souvent confondu avec le framiré* (Terminalia ivorensis). Aubreville, 1959, III : 76.

kohaingué

kohaingué, [kɔɛ̃ge], n.m. Spéc., (flore). (Keayodendron bridelioides [Mildr. ex Hutch. et Dalz] Leandri). Assez grand arbre commun dans l'ouest. Fam des Euphorbiacées. Aubreville, 1959, II : 58.

SYN.: douatou (baoulé), pempé-pimpi (ébrié).

kokoman

kokoman, [kokomɑ̃], n.m. V. AMANDE*. Tous les enfants aiment manger les kokomans. (Fonctionnaire, Bouaké, 1984).


kokomantier, n.m. V. AMANDIER* DE CAYENNE.

kola

kola, n.f. ou m.  V. COLA*, NOIX* DE COLA. [.] Daloa, l'opulente capitale bété de la kola séculaire et du cacao* plus moderne. David, 1986, :114. A chaque phrase, il éjectait par la fenêtre une longue traînée de salive colorée par le kola [.]. Oussou-Essui, 1999 : 98.

kolamoi

kolamoi, [kolamwa], n.m. Spéc., (tradition), oral. Plat local composé de bananes* plantains. Kolamoi : il faut 6 bananes plantain fraîches bien mûres, 3 bananes plantain séchées vertes. FM., 30.06.1980.


kolatier, n.m. V. COLATIER*.

kolo kolo

kolo kolo, [kolokolo], n.m. Spéc., (flore). (Afrormosia laxiflora Harms). Petit arbuste des savanes de la fam. Aubreville, 1959, I : 344.

kolohonfé

kolohonfé, [koloɔ̃fe], n.m. Spéc., (flore). (Celtis philippensis blanco). Petit arbre de sous-bois à branches sarmenteuses de la fam; des Ulmacées. Aubreville, 1959, I : 42.

SYN.: bléblétou (agni).

komonbélo

komonbélo, [komɔ̃belo], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Cola laurifolia Mast.). Arbre moyen de la fam. des Sterculiacées. Aubreville, 1959, II : 282.

SYN.: balinka (mandenkan)

konangbri

konangbri, [konɑ̃gri], n.m. Spéc., (flore), (du baoulé). (Trichilia magalantha Harms). Assez grand arbre de la fam. des Méliacées. Aubreville, 1959, II : 188.

kondou

kondou, [kɔ̃du], n.m. Spéc., (flore), (du baoulé). V. DONA*.(Carapa procera D.C). Arbre de la fam. des Méliacées dont le fruit très exploité, la noix* de kondou donne une huile entrant dans la fabrication du savon* noir.

COMP.: noix* de kondou, savon* de kondou.

SYN.: dona*, touloucouna.

kondroti

kondroti, [kɔ̃drɔti], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé), mais assez fréq. (Rhodognafalon brevicuspe Roberty = ex Bombax brevicuspe Sprague). Grand arbre de la fam. des Bombacacées dont l'écorce sert par décoction à faire de la teinture. Il porte un kapok roussâtre. Bois de cet arbre, brun marron, tendre et très léger. Aubreville, 1959, II : 264. Le reboisement portera essentiellement sur [.] des essences qui pousseront entre 25 et 40 ans, l'iroko* et le kondroti étant interdits d'abattage. FM., 20/21.11.1982. Les premières mesures [.] ont consisté en un premier temps, à interdire l'exportation de certains bois devenus rares comme l'iroko* ou le kondroti. Gaudio /Roekeghem, 1984 : 117.

COM.: kondroti est le nom pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 393.

SYN.: alone (autre nom commercial), akogaouan (attié), kouobéné (agni), lobadi (guéré).

kopé

kopé, copè, copeh, [kɔpɛ], n.m. Spéc., (du baoulé); oral, sud surtout. Plat à base de gombos* frais. Chez les Bété par exemple, ce plat véhiculé sans doute par les Baoulé venant travailler, est très apprécié et porte le nom baoulé de kopé. M. Biarnès, 1974 : 38). Copeh en conserve . FM : 12.11.1974.

koro

koro, [koro], n.m Spéc, (flore), (du mandenkan). (Vitex cuneata Schum. et Thonn.). Arbre de la fam. des Verbénacées, aux fleurs roses très odorantes, fréquent dans les savanes de la Haute CI. Bois de cet arbre blanc et tendre. Roberty, 1954 : 178. Aubreville, 1959, III : 230. Utlisations thérapeutiques. Adjanohun /Aké Assi, 1979 : 300.

SYN.: n'gbri (baoulé).

kossipo

kossipo, kosipo, kô Sipo, [kosipo] /[kɔsipo], n.m. Spéc., (flore), mais assez fréq. (Entandrophragma candollei Harms). Très grand arbre de la fam. des Méliacées dont le bois dense et rouge foncé mi-dur, mi-lourd, commence à retenir l'intérêt des exploitants. Roberty, 1954 : 158. Aubreville, 1959, II : 174.

COM.: kosipo est le nom pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 375.

kota

kota, n.m. [kota], Spéc. (flore). (Arthrosamenea altissima [Hook.f.] Gilbert et Boutique). Petit arbre de la fam. des Mimosées dont les gousses sont utilisées pour le tannage des peaux. Aubreville, 1959, I : 218.

SYN.: atiétiéré (ébrié), dro (yakouba), grémain (wobé), ouatafoué n'gama(attié),

kotibé

kotibé, [kotibe], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié), mais assez fréq. (Nesogordonia papaverifera [A. Chev.] R. Cap. et N.spp). Grand arbre de la fam. des Sterculiacées, à accotements ailés et au bois dur, rouge foncé. Bois de cet arbre, brun pâle à rouge brun, plus ou moins moiré. Roberty, 1954 : 45. Aubreville, 1959, II : 252.

COM.: kotibé est le nom-pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 387.

SYN.: : danta (angl.), ayia (baoulé et agni), digbéi (bété), gbirou (gouro).

koto

koto, [koto], n.m. Spéc., (flore). (Pterygota macrocarpa K..Schum.). Grand arbre de la fam. des Sterculiacées des forêts denses. Bois de belle qualité de cet arbre. Roberty, 1954 : 40. Aubreville, 1959, II : 296.

COM.: koto est le nom pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 392.

kouaia

kouaia, [kwaja], n.m. Spéc., (flore); (du baoulé). Lorinda lucida Benth.). Arbre ou arbuste de la fam. des Rubiacées, fréq. en savane mais aussi dans le fourré littoral. Bois de cet arbre de couleur jaune vif. Aubreville, 1959, III : 270.

koué

koué, [kwe], n.m. Dispon., (tradition), (du baoulé). Bouillie à base de noix* de rônier et de maïs. Présenté par Tantie* Madeleine, le koué est une recette à base de fruit de rônier*. Contrairement aux autres mets ivoiriens qui sont des sauces*, le koué est une bouillie considérée comme la suprême gâterie qu'une femme puisse faire à son mari en pays baoulé. Télé-Miroir n°10, juin 1982.

koudombourou

koudombourou, [kudɔmburu], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Ficus variifolia Warb.). Petit arbre des lisières septentrionales de la forêt. Aubreville, 1959, I : 76.

SYN.: nian (wobé), nié (yakouba).

kouékoué

kouékoué, [kwekwe], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Hymenostegia Afzelli [Oliv.] Harms). Petit arbre de la fam. des Casesalpiniées au bois blanc jaune, très dur. Aubreville, 1959, I : 304.

kouéro

kouéro, [kwero], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Ongokea gore (hua) Pierre = ongokea klaineana Pierre). Assez grand arbre de la fam. des Olacacées au bois très dur et de couleur jaune clair. Aubreville, 1959, I : 100.

SYN.: angueuk (Gabon), komonti (attié), n'drouhia (ébrié).

koutoukou

koutoukou, [kutuku], n.m. Usuel, (des langues akan), oral, écrit, tous milieux.

1- Alcool blanc de vin de palme qui titre entre 40 et 70°. Dans une ruelle voisine, Brakotto aperçoit une distillerie de koutoukou [.]. Kindo Bouabi, s.d. : 26. Oui, je bois. J'avais bu du koutoukou le jour de la fête. FM., 21.12.1979. Ils [: les génies] n'ont pas demandé du bangui*, ni du koutoukou. Ils ont demandé plus. A. Koné, 1980 : 44. Les différentes eaux de vie dont la plus connue chez nous est le fameux koutoukou qui provient de la distillation du bandji*. FM., 21.10.1980. Le Président : "Et puis vous avez bu quoi encore?" - H.:" Quatre petits verres de koutoukou, j'ai trouvé ça en ville". FM., 29.06.1981 (Aux assises). Pendant qu'on buvait de la bière que nous avions payée, survint un groupe de consommateurs de koutoukou. FM., 03.11.1983. Le koutoukou, ça rapporte... A l'Usine, les 100 litres sont achetés à 70 000 fcs soit 700 f le litre pour être revendu au détail 1200 F le même litre. Ils nous ont vaguement répondu que la fabrication et la consommation du koutoukou sont interdites. FM., 15.06.1984. [.] et après avoir bu ce que nous avions commandé, le soir nous passions chez les vendeuses de koutoukou où nous consommions quelques verres de plus afin de provoquer une "over-dose*". Otitro, 1984 : 15. On boit seulement avec les camarades: campari, koutoukou, bière, bandji*blanco, bouteille de gin. A. Touré, 1985 : 68.  Le palmier donne du bandji*, vin de palme plus ou moins alcoolisé suivant les degrés de fermentation et du koutoukou, alcool blanc très fort. Oberlé, 1983 : 68. [.] le tout arrosé de boissons sucrées ou de bière, le koutoukou* ayant progressivement cédé du terrain pour la raison simple que la plupart des nouveaux maquisards* sont loin d'être des soûlographes.* A. Touré, 1985 : 252. On préfère prendre du koutoukou. Cet alcool, tiré du palmier* à huile et parfois aromatisé avec différentes plantes, est apprécié par les habitués des petits bars. Il fait plus de soixante degrés selon certains de ses adeptes. Bonnassieux, 1987 : 138. [.] encore que celui-ci se soit déjà ragaillardi d'une rasade de koutoukou et de quelques microsillons de musique zaïroise. Tierno Monenembo, 1993 : 11. Enfin, nul étranger ne quitte Treichville sans avoir bu le fameux koutoukou, extrait de vin de palme* distillé, qui a une réputation de traitrise bien établie [.]. Rémy, 1996 : 213. On peut aussi, si l'on a le gosier très blindé, goûter du koutoukou, alcool que les personnes sensibles feront bien d'éviter. Jeune Afrique, 24/30.07.1996 : 81. Dabou : le koutoukou conduit le voyageur en prison. (titre). Ivoir'Soir, 08.07.1997. C'est un peu comme notre koutoukou qu'on consomme sans trop se demander comment il a été distillé. Ivoir'Soir, 18.12.1997. Incapable de payer la somme de 5 000 F Cfa* et un litre d'alcool de traite* (communément appelé koutoukou), requis par le charlatan*, il lui donne rendez-vous le lendemain de bonne heure. Ivoir'Soir, 03.06.1998. Ah ! le koutoukou, muse des pauvres, baume des pauvres. Adé Adiaffi, 2000 : 191.

LOC.: avoir le koutoukou mauvais.

SYN.: alcool de traite*.

2- koutoukou, (avoir le ---- mauvais), loc.verb. Dispon., oral, fam., péj. Avoir le vin mauvais. [.] quand les hommes ont le koutoukou un peu trop mauvais. David, 1986 : 83

krahain

krahain, [kraɛ̃], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Drypetes Chevalieri Beille). Arbuste des sous-bois des forêts denses humides. Fam. des Euphorbiacées. Aubreville, 1959, II : 55.

krakro

krakro, klaklo, [krakro] /[klaklo], n.m. Dispon., oral, tous milieux, fam. Beignet de banane réduite en poudre ou de farine de mil. En dehors des heures de repas, l'Ivoirien consomme [.] des gourmandises telles que l'aloko*[.] ou le krakro, beignet de bananes séchées en poudre ou de farine de mil. Oberlé, 1983 : 68. A la récréation, on va acheter des klaklos à la revendeuse, devant le portail. (Lycéen, Abidjan, 1985).

kram-kram

kram-kram, n.m. V. CRAM-CRAM*.

kropio

kropio, [kropjo], n.m. Spéc. (flore). (Dialium Aubrevillei Pell.). Grand arbre de la fam. des Caesalpinées dont l'écorce exsude une gomme rouge. Aubreville, 1959, I : 260.