I'nab ed-dobb (Ibn al-Baytar)

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I'nab ets-tsa'leb
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
I'nab el-haiya


1590 - I'nab ed-dobb, Arbutus uva ursi, Busserole.


Nom accepté : [[]]

[2-475]

  • Le Livre dit Er-Rihla. C’est le nom que l’on donne à un arbrisseau de montagne qui croît abondamment sur les rochers et que les indigènes appellent ghâbbech, ^M*. Ce mot s’écrit avec un ghain, un alif, un bâ redoublé et un cMn. Cet arbrisseau se trouve mentionné dans le Miamir de Galien; il atteint la hauteur de la taille d’un homme; il est fortement penché vers la terre, en partie adhérent aux rochers, et tortueux. Ses rameaux ont la forme de ceux de la sauge, iuJUs, et ne portent pas d’épines. Les feuilles rappellent celles du grenadier, elles sont larges et ressemblent à celles du pourpier. Le fruit a le volume du fruit du jujubier sauvage de petite taille. Il est d’un beau rouge et contient quatre ou cinqpetits noyaux. Il est astringent, d’une saveur douce mêlée d’un peu d’amertume. Il est visqueux avec un peu d’astringence. Cet arbrisseau croît aussi en Espagne, dans les montagnes de Grenade, de Jaen et de Ronda. On le mange vert et, une fois séché, on en prépare une bouillie. C’est un remède contre le dévoiement chronique. La fleur ressemble à celle du henné, mais elle est plus petite et d’une couleur qui tient du jaune et du vert. Une fois tombée, elle est remplacée par un fruit tel que nous l’avons décrit, rassemblé en grappes suspendues à un petit pédoncule. On rencontre cet arbre dans les montagnes de Ronda, près de la fontaine de Chabîla? SXaa^j ,et dans les montagnes de Grenade, près de Kabensa? £**àâS".
  • Galien dit, dans le Miamir, d’après Asclépiade, qu’on le rencontre dans le Pont; que c’est le fruit d’un végétal de petite taille, qui tient le milieu entre les arbres et les herbes, dont les feuilles ressemblent à celles de l’arbousier ; qu’il porte un fruit de forme arrondie, de couleur rouge, d’une saveur astringente, et qu’il est employé avec les médicaments administrés contre les hémorragies.

Les noms propres que nous avons lus Chabîla et Kabensa se trouvent écrits Sebîla et Kenîça dans d’autres manuscrits. Le Miamir de Galien est le « Traité de la composition des médicaments suivant les lieux ».