Daphne gnidium

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Daphne gnidium L.

alt=Description de l'image Daphne gnidium3.jpg.
fleurs
Ordre Malvales
Famille Thymelaeaceae
Genre Daphne

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Origine : Méditerranée

sauvage et cultivé

Français garou
Anglais flax-leaved daphne


Résumé des usages
  • médicinal (écorce) : purgatif
  • poison irritant
  • tinctoriale


Description

  • arbrisseau de 0,6-2 m de haut, à tiges dressées
  • rameaux effilés, cylindriques, lisses, bruns, pubérulents au sommet, feuillés dans toute leur longueur
  • feuilles glabres, coriaces, persistantes un an, lancéolées-linéaires, de 3-4 cm de long
  • fleurs blanches, odorantes, pédicellées, disposées en panicule terminale
  • fruit : baie nue, ovoïde, rouge

Noms populaires

français garou, sainbois, saint-bois

Classification

Daphne gnidium L. (1753)

Cultivars

Histoire

Usages

Les usages les plus courants concernent la teinturerie et quelques applicattons en thérapeutique traditionnelle.

La violente toxicité des fruits est signalée par GATTE­FOSSÉ (1921) qui ajoute que la poudre de l'écorce, très vesicante, est utilisée comme abortif et que la propriété révulsive des feuilles est considérée favorable au cuir chevelu.

Les emplois en pharmacopée sont, essentiellement, rapportés par PARIS et MOYSE (1967) selon lesquels :

  • l'écorce et les fruits ont des propriétés vésicantes,
  • l'écorce fraîche ou trempée dans le vinaigre était utilisée comme révulsif et antirhumatismal,
  • l'écorce et les fruits sont utilisés comme purgatif,
  • cette espèce est encore employée à la campagne, comme raticide et en médecine vétérinaire, mais son emploi délicat en médecine humaine fait que cette drogue est aujourd'hui quasiment inusitée.

En Tunisie aussi, LEMORDANT et al. (1977) rappellent les propriétés révulsives, vesicantes et toxiques de l'espèce (ar. jaouz er rai­an).

Les propriétés tinctoriales du « garou » sont réputées et les feuilles sont employées pour teindre les cheveux.

Au Maroc, RENAUD et COLIN (1934) ont signalé que cette plante, « el Jzaz », était apportée au marché par les femmes de la campagne et employée pour teindre la laine et la soie en jaune ou en brun noir (avec addition de sulfate de fer). Cet emploi est encore réel (BELGHAZI, comm. verb.) au Maroc où dans la région d'Oulmès, la plante séchée et mélangée à de 1a terre riche en oxyde de fer, puis bouillie avec la laine, teinte celle-ci en noir.

En Tunisie, GOBERT (1940) note pour la fleur une constitution aromatique voisine de celle du Jasmin du Cap « fel » et signale le fait que les paysans de Kroumirie la portent sous la chéchia comme en vil­le on porte le jasmin.

Références

Liens