Campanule (Cazin 1868)
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Nom accepté : Campanula rapunculus
Description. — Plante vivace, racine charnue, presque ligneuse. — Tiges hautes de 0m.60 à lm.20, fortes, dressées, anguleuses, velues. — Feuilles alternes, ovales, rudes, longuement pétiolées, cordées à la base, les supérieures lancéolées, presque sessiles. - Fleurs solitaires, géminées, en grappes terminales. — Calice à cinq divisions lancéolées, velues, dressées. — Corolle bleue à cinq lobes, lancéolés, aigus. — Cinq étamines. - Ovaire à trois stigmates. — Le fruit est une capsule turbinée à trois loges polyspermes.
La campanule raiponce (C. rapunculus, L.) est bisannuelle ; tige haute de 0m.40 à 0m.80 ; fleurs réunies en panicule très-étroit et allongé ; calice glabre; corolle bleue à cinq lobes lancéolés.
Culture. — Il croît spontanément dans nos contrées une dizaine d'espèces de campanules. Ce sont en général des plantes peu délicates, qui aiment les terres légères et les expositions chaudes. Elles se reproduisent de graines semées aussitôt après leur maturité, et par séparation des racines. Nous citerons : campanule gantelée (C. trachelium, L.), gant de Notre-Dame.
Parties usitées. — Les feuilles, les racines.
Propriétés physiques et chimiques. — Dans leur jeunesse, les campanules, et surtout la raiponce, peuvent être mangées ; plus tard elles renferment un suc blanc, âcre et amer, analogue à celui des chicorées.
(Quoique très-vantées autrefois contre la rage, les campanules sont inusitées ; on les disait vulnéraires, astringentes et antiphlogistiques apéritives. La raiponce passait pour être propre à augmenter le lait des nourrices.)