Besbâssa (Ibn al-Baytar)

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Besbâïdj
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Bessed


281 - Besbâssa, Macis, Mâxep.


Nom accepté : [[]]

[1-222]

  • Dioscorides, I, 3.
  • Macer. (Les Syriens donnent au macer le nom de dar-kîssa *.*JS~j\s, et l’on prétend que c’est la besbâssa.) C’est une écorce qui nous vient d’un pays autre que celui des Grecs. Elle est de couleur jaunâtre, épaisse et très-astringente.
  • Ibn Semdjoun. Au dire d’Alexandre (de Tralles?), la besbâssa est composée de substances variées, terreuses en abondance et de nature,froide, subtiles et chaudes en moindre proportion : d’où il résulte que la sécheresse y est dominante et que cette subslance doit être rangée parmi celles employées conLre le dévoiement. Elle est sèche au second degré. Quant au chaud et au froid, ils se trouvent en proportions égales; ni l’un ni l’autre n’y prédomine.
  • Dioscorides.
  • Ishak ibn AmrIn. La besbâssa est cette écorce de la noix muscade I^j j^~ qui se trouve attenante à la grosse écorce, qui est son enveloppe. Cette écorce grossière n’est d’aucun emploi. Quant au fruit, c’est un aromate. La meilleure est la rouge et la plus mauvaise est la noire. Elle est utile contre les affections de la rate; elle fortilie l’estomac affaibli et le débarrasse des humeurs qui s’y sont fixées.
  • Avicenne. C’est une substance qui ressemble à des feuilles contractées, dures, sèches, d’un jaune rougeâtre, d’une nature qui rappelle les écorces, les bois et les feuilles, piquant la langue à la façon du cubèbe, chaude et sèche au second degré. Cette chaleur et cette sécheresse ne sauraient être mises en doute. Elle résout les œdèmes, est astringente, purifie l’haleine, résout les indurations employée avec du cérat, est salutaire contre la dyssenterie et convient à la matrice.
  • M/VSSÎn. Ses propriétés sont celles de la muscade; cependant elle est plus subtile. Elle est utile au foie et à l’estomac affaibli, en raison de sa bonne odeur. Si on l’emploie comme errhin avec do l’eau ou avec de l’huile de violettes, elle est utile contre les maux de tête d’origine humide et contre la migraine.
  • Livre des Expériences. Elle est utile contre le dévoiement chronique, les plaies des viscères chroniques à leur déclin; elle fait partie des remèdes employés contre les crachements de sang. Elle est utile contre l’incontinence d’urine non fébrile et chronique : on l’emploie seule ou avec d’autres substances. Sous forme de cataplasme, c’est surtout un des meilleurs topiques contre l’incontinence d’urine. Il en est de même de tous les médicaments employés contre cette affection : ils agissent mieux en cataplasme qu’administrés à l’intérieur. L’ombilic est le lieu d’application.
  • Théodocus jjiUs. A défaut de cette substance, on la remplace par deux tiers en poids de noix muscade. D’autres disent par un poids égal.

Ici nous avons le regret de trouver Ibn el-Beithâr en défaut : la bssbùssa n’est pas le macer des Grecs, mais le macis des modernes. Le macer des anciens est le thalisfar des Arabes, et nous nous réservons à cet article, où le botaniste grec est pareillement cité, de discuter à nouveau les questions de synonymie. Nous ferons seulement remarquer ici les défectuosités du texte arabe. L’article de Dioscorides est altéré. Il contient des éléments étrangers, à savoir le nom de la substance en syriaque. A l’article thalisfar, la citation de Dioscorides relative au macer est reproduite, mais sans élément étranger. Dioscorides dit que le macer vient de la Barbarie, è;t -n;» ^èipSipov. Nous avons vu en tête du présent article que, pour rendre sa provenance de Barbarie, on lit ici dans l’arabe, ainsi qu’à l’article thalisfar, y^jjbyA.11 yliXÀj ^ cx.w.-J aiVj u-t « d’un pays qui ne fait point partie des pays grecs. » Le mot barbares nous, paraît avoir été mal rendu : nous lui croyons ici non pas le sens d’éhwiger, barbare, mais la valeur d’un nom géo-grapbique. Suivant Galien, le macer vient de l'Inde. Or on croit que l’origine de ce mot barbare est dans l’Inde. De là jusqu’aux contrées où il s’est définitivement fixé aujourd'hui, on le rencontre sur les rives du golfe Persique et de la mer Rouge et dans la vallée du haut Nil. Nous reviendrons sur ces questions en parlant du thalisfar. Sérapion a confondu ces deux substances dans un article unique. Vovcz le n° 1443. Nous voyons déjà le synonyme Macis dans les traductions hébraïques du canon et du Tesrif,en regard de D3S2D3.