Bassel (Ibn al-Baytar)

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Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Bassel el-key


296 - Bassel, Oignon, Kpô^uoi’.


Nom accepté : Allium cepa

[1-231]

  • Galien, livre VII. (Quelques manuscrits donnent à tort Dioscorides.)
  • Dioscorides, II, 180.
  • Ibn Massouih. Il accroît la puissance génératrice et réveille l’appétit vénérien, cuit dans l’eau. A l’état cru, broyé et flairé, il excite l’appétit, dilate les porcs du corps et résout les vapeurs. Si l’on en fait abus, il engendre dans l’estomac des sucs de mauvaise nature. Quand on le mange cru, il faut le laver avec du sel et du vinaigre de vin à plusieurs reprises. La noix grillée, le fromage rôti dans de l’huile et du beurre, mâchés simplement après avoir mangé l’oignon, débarrassent la bouche de son odeur. Pris en voyage et dans les contrées où les eaux sont altérées, il agit comme préservatif contre leur influence morbide.
  • El-Israïly. Pris comme médicament à dose convenable et en temps opportun, il réchauffe, atténue les humeurs grossières, incise les humeurs visqueuses et arrête les rapports acides. L’oignon d’Ascalon est plus humide et moins chaud : c’est pourquoi il engendre des vers dans les intestins.
  • Livre des Expériences. L’oignon purifie la poitrine et le poumon des humeurs visqueuses, particulièrement si on le fait rôtir avec un corps gras. L’oignon, rôti et graissé de saindoux, est utile contre les affections du siège et en résout les tumeurs, employé comme cataplasme. Il purifie les ulcères faveux de la tète si on le triture à l’état cru avec du sel et que l’on en fasse des onctions sur la tête.
  • Avicenne. Il attire le sang a l’extérieur et rougit la peau. A l’état cru, il est à peine nourrissant, et encore, à l’état cuit, il n’engendre que du chyme grossier. Cuit deux fois, il est plus nourrissant. Pris abusivement, il provoque le coma. Il est sialagogue. Il écarte les évaporations malsaines des poisons : d’autres disent qu’il engendre dans l’estomac des humeurs abondantes qui neutralisent leur action. Il est utile contre l’ictère.
  • El-Basry. Préparé avec du vinaigre, l’oignon perd de son âcreté et de son humidité, fortifie l’estomac, est salutaire contre les nausées provoquées par la bile et la pituite et les calme. L’oignon, flairé après l’ingestion d’un médicament purgatif, préserve contre les nausées et détruit l’odeur de ce médicament. Parfois alors il entête les sujets à tempérament chaud.
  • Razès. L’oignon, confit dans du vinaigre, est un excellent apéritif de l’appétit. S’il est resté longtemps dans le vinaigre, il ne produit plus de vapeurs à la tête et n’altère plus.
  • Le même dit, dans son Traité des Correctifs des Aliments, que l’oignon échauffe et enflamme, qu’il ne convient pas aux tempéraments chauds, à moins qu’il n’ait été corrigé par le vinaigre et soumis à la cuisson. Il enlève aux viandes leur mauvaise odeur. Il fait mal à la tète et aux yeux s’il n’a pas été préparé avec le vinaigre. Rôti ou cuit à l’eau, il perd toute son âcreté et engendre des humeurs pituitaires. Il convient contre la toux et les aspérités de la poitrine. Pris à l’état cru avec des condiments, il est le plus nuisible possible à la tète et aux yeux. Sous cette forme il ne vaut rien, si ce n’est aux individus qui ont perdu l’appétit par un excès de pituite dans l’estomac; alors il déterge l’estomac et rend l’appétit.
  • Autre. Son suc, employé comme collyre, tarit le larmoiement excessif.