Asrendj (Ibn al-Baytar)

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Isfîdadj
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Isfondj el-bahr


74 - Asrendj, Minium.


Nom accepté : [[]]

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Chez les peuples du Maghreb, c’est le salikoun , xxx ou zerkoun, xxx. On lui donne, en grec, le nom de sandyx (xxx). — Razès. C’est le plomb brûlé au moyen d’une chaleur telle qu’il en rougisse; on y ajoute aussi du sel. On peut encore l’obtenir en brûlant la céruse. — Dioscorides, V, 103. Voici une manière de brûler la céruse : on la triture et on la jette dans une marmite profonde que l’on place sur le feu, on agite avec un bâton jusqu’à ce que l’on voie apparaître la couleur de l’arsenic rouge. On enlève alors de dessus le feu et l’on conserve pour l’usage. Ce produit ainsi préparé est appelé par quelques uns sandoukhîs xxx. — Galien, livre IX. La céruse brûlée se transforme et devient du minium. C’est un médicament plus subtil, mais qui cependant ne compte pas parmi les échauffants. — Ibn Semdjoun. Au dire d’Aristote, il est utile contre les plaies. On le fait entrer dans les onguents. A cette fin, on le fait cuire avec de l’huile d’olive ou des huiles aromatiques, puis on en prépare des onguents. Il est dessiccatif, purifie les ulcères et détruit les chairs corrompues. — Livre des Expériences. Employé en lavement, avec de la graisse ou du plantain, il est avantageux contre les ulcères intestinaux. Cuit avec de l’huile jusqu’à consistance d’onguent, il fait pousser des chairs dans les ulcères et les nettoie de leurs impuretés. — Autre. Le minium est froid et sec au second degré.

Le minium, sandux des Grecs, n’a pas de paragraphe spécial chez Dioscorides ni chez Galien. C’est à l’article céruse, psimmithion, qu’ils indiquent un procédé de préparer le sandux. (Voyez le n° 1132, note.)