Anagallis (Rolland, Flore populaire)
Sommaire
[Tome IX, 57]
Anagallis arvensis
- Nom accepté : Lysimachia arvensis
- anagallis mas, corchoron, ferus oculus, asyla, lat. de Pline.
- centunculum, lat. de Dioscoride publ. par Stadler.
- tura, antura, macia, dupato, l. du m. â., Goetz.
- morsus gallinae, morgellina, l. du m. â., Dief.
- morgellina agrestis, ippia major, l. du m. â., Mowat. (Le mouron blanc = Alsine media est appelé morgellina domestica.)
- morsus gallinae, nomencl. du XVIe s., Ratzenb.
- pimpirnellum, pimpinella, l. du m. â., en Angleterre, W. Stokes, Welsh Plants.
- σαπάνα ou κέρκερ, gaulois, Dioscoride, II, 209.
- moron, m., anc. fr., Ch. Estienne, 1561. — Groslée (Ain), r. p. — Le Lion d'Angers (M.-et-L.), r. p.
- mouron, m., anc. fr., D'Abano, 1593, p. 72. - Vallorbes (Suisse), Vall.
- mouran, m., Pamproux (D.-S.), c. p. M. B. Souché.
- mëron, m., Hesdin (P.-de-C.), r. p.
- meuron rouche, m., meuron d'gardin, m., Saint-Pol (P.-de-C.), c. p. M. Ed. Edmont.
- méron, m., Attigny (Ardennes), r. p.
- muron, m., Auxy-le-Ch. (P.-de-C.), r. p.
[58]
- mûron, m., Ardennes, Meuse, r. p.
- mourin, m., Char.-Inf., c. p. M. E. Lemarié.
- maouron, m., env. de Baccarat (Meurthe), r. p.
- mè-üran, m., Germigney (H.-Saône), r. p.
- mouèron, m., mouéron, m., Etampes (S.-et-O.), r. p.; Claye (S.-et-M.), r. p. ; Saint-Martin-du-P., Nièvre, r. p.
- mouaron, m., Amelécourt (Meurthe), r. p. ; Saint-Georges-d.-Gros. (Orne), r. p. (A St-G.-d.-Gr. l'Alsine media est appelé mourine.)
- mouazon, m., Blois, Thib; Sermaises, Sully (Loiret), r. p.
- minzon, m., Flers (Orne), r. p.
- mourou~, m., Ampus (Var), r. p.
- mourou, m., Thérondels (Av.), r. p. ; Fournels (Loz.), r. p. ; Pont-Charaud (Creuse), r. p.
- mourô, m., Annonay (Ardèche), r. p.
- mourè, m., Dun (Creuse), r. p.; Jaillac (Corr.), r. p. ; Orne, r. p. ; Eure, Jor.
- morò, m., Fraize (Vosges), Haill.
- mouaré, m., Xertigny (Vosges), r. p. (L’Alsine media y est appelé mouara, m.)
- mourètte, f., Poncin (Ain) (L’Als. med. y est app. mouron.)
- mourél, m., Brive (Corr.), Lép.
- monrèl (sic), Salignac (Dord.), r. p.
- moryol’, f., Tavaux (Jura), r. p.
- mourrélou, m., Aveyr. ; Cantal ; Tarn ; T.-et-G.
- mourlò, m., Orcet (P.-de-D.), r. p.
- mourèlhou, m., Bergonne (P.-de-D.), r. p. (L’Als. m. y est app. mouron.)
- mourilhou, m., Aude, c. p. M. P. Calmet.
- mérilloun, m., mouradoun, m., Libourne (Gir.), c. p. M. L. Durand-Dégrange.
- mouriyou, m., Les Vans (Ardèche), r. p. ; Anduze (Gard), Vig. ; Montpellier, Gauan, 1762.
- mourion, m., Char. Inf., r. p. ; Palaiseau (S.-et-O.), r. p.
- mouràyou, m., Laveissière (Cantal), r. p.
- mouryô, m., Châteauneuf (H.-Vienne), r. p.
- mouréou, m., Ussel (Corr.), Lép.
- mourrassou~, m., Gondrin (Gers), c. p. M. H. Daignestous.
- mouronètte, f., Ruffey, près Dijon, r. p. ; Calv., Jor.
- mouronè, m., Calv., Jor.
- mouronlott, masc., Roisel (Somme), r. p.
- mournouche, f., Ponts-de-Cé (M.-et-L.), r. p.
[59]
- marë, f., Archiac (Char.-Inf.), r. p.
- moron à fleur rouge, m., anc. fr., S'ensuyt fleurs de méd., 1538.
- moron rouge, m., fr. du XVIe s., J. Camus, Livre d'h. ; Sarthe.
- mouron rouge, m., fr., J. Du Chesne, Pharmacop., 1629 ; etc., etc.
- môron rouge, m., Loire-Inf., Sarthe, C.-d'Or.
- mourou roudzé, mourou rouzé, H.-Vienne, Dord.
- meûron rouge, Colonges (C.-d'Or), r. p.
- mouran rouge, Saint-Valérien (Yonne), r. p.
- muran rouge, Chenôve (C.-d'Or), r. p.
- mouéron rouge, Avon (S.-et-M.), r. p.
- mouaron rouge, Vigny (S.-et-O.), r. p. ; Charlieu (Loire), r. p.
- mouazon rouge, m., Pithiviers, r. p.
- mourion rouge, m., Pierrefonds (Oise), r. p.
- môroné rouge, m., Bernières-s.-M. (Calv.), r. p.
- moulazoun rougé, m., Barbaste (L.-et-G.), r. p., M. L. Dardy.
- menuchon, m., menuet, m., franç., Grande Encycl.
- menuchon rouge, m., Manche, Besnou, 1860.
- mourdon roudze, m., Montaigut-le-Bl. (All), c. p. M. J. Duchon De La Jarensse.
- mourrélou négré, m , Brétenoux (Lot), r. p. (Parce que, m'a-t-on dit, la semence est noire.)
- mouron masle, m., franç., L'Escluse, 1557.
- mouaron mâle, m., Cercy-la-Tour (Nièvre), r. p.
- mouron sauvage, Niévre, Lot-et-G.
- mourrélou doublé, m., env. d'Aurillac, r. p. (L’als. med. est app. mourrélou chimplé.)
- petit mouron, m., mouron quarré, m., Fuchsius, 1546.
- mouron des vignes, traînée, Septeuil (S.-et-O.), r. p.
- mouron des blés, Loir-et-Cher, r. p. (L’Als. med. est app. mouron des choux.)
- mouron cunighë, m., Saint-Symphorien (Indre-et-L.), r. p.
- mô môron (= mauvais mouron), m., Golbey (Vosges), r. p.
- mouaran crevant, env. de Châteauroux (Indre), r. p. (Les graines de cette plante font crever les petits oiseaux en cage.)
- créveû, m., env. de Rennes (Ille-et-V.). r. p.
- mors de geline rouge, m., franç., Arnoul, 1517.
- morgeline rouge, f., franç., Gesnerus, 1542.
- morsure de poule, f., fr., J. Du Chesne, Pharmacop., 1629, p. 391.
- morgeline masle, franç., Cotgr., 1650.
- morgeline d'été, f., miroir du temps, m., lyonnais, c. p. M. Ed. Edmont.
[60]
- pan d'oji rouge, m., Charmey (Suisse), Sav.
- petite rougette, Saint-Etienne-la-Thill. (Calvad.), r. p.
- érbo déy sàng, env. de Tulle, r. p.
- herbe à charpentier, Bernières-sur-M. (Calv.), r. p.
- érbo dél tal (= h. du tranchant), Brive (Corr.), Lép.
- érbo dé las bourrugos (= h. des verrues), Barbaste (L.-et-G.), c. p. M. L. Dardy.
- érbo d'éndéltré (= herbe de dartres), Lauraguais (H.-G.), Fagot, Folkl. du L., p. 330.
- herbe aux fous, Poligny (Jura), r. p.
- lokin, m., montois, Sigart.
- chiotte, f., Molliens-aux-B. (Somme), r. p.
- boulouy’, m., Chomérac (Ardèche), r. p.
- stounou figua, m., env. de Valence (Drôme), r. p.
- fleur de Bon-Dieu, Cubry (Doubs), r. p.
- crémètte, f., faminètte, f., Eure, Calv.
- baromètre du pauvre, Pays messin, Statist. de la Fr. (La fleur se ferme quand il va pleuvoir.)
- baromètre de gueux, Centre, Jaub.
- herbe de mérièn’, Maillezais (Vendée), c. p. M. Ph. Telot. (La fleur s'ouvre vers 9 h. du matin et se ferme vers midi.)
- bello dé jour, f., Vaucl., Col. ; Var, Hanry. (La fleur fait comme les belles, elle se lève tard et se couche à midi pour faire la méridienne.)
- sklérik ru, bret. de Cléden-Caps. (Fin.), c. p. M. H. Le Carguet. (Cette herbe sert à guérir les taies de l'œil.)
- glei ru, bret. d'Esquibien (Fin.), c. p. M. H. Le Carguet.
- gloéi, bret. de Pleubian (C.-du-N.), c. p. M. Y. Kerleau.
- boed ru (= nourriture rouge), bret. de l'île de Sein, c. p. M. H. Le Carguet.
- galinetta, milanais, Baufi. — vòli di eisile, frioulan, Pir. - augentrost, Senabe, Fisch. - wink and peep (cette plante ferme ses fleurs de bonne heure), Shropsh., Jacks.
- guychelheylmanneken, anc. flam., Dodoens.
- guichelheil, roode muur, néerl.
- hanetree, dial. holl.
- vergiftive miere, dial. flam. (A. de C.).
« Pour guérir les dartres il faut se servir de cette herbe appelée érbo d'éndéltré en l'écrasant fer contre fer, c.-à-d. entre deux fers. » Haute-Gar., Fagot, Folkl. du L., p. 330.
[61]
« Cette plante est employée contre la rage. » Almanach vétérin., 1792.
Langage des fleurs. — « Cette herbe fait gonfler et périr les petits oiseaux en cage. Un bouquet, mis extérieurement à la fenêtre d'une fille, indique symboliquement qu'on sait qu'elle est enceinte, qu'elle va gonfler. » Ruffey, près Dijon, r. p. - « Le mouron rouge signifie : vous rendrez-vous à mes prières. » Leneveux, 1837.
Anagallis coerulea
- Nom accepté : Lysimachia arvensis
- anagallis femina, lat. de Pline.
- mouron femelle, franç., L'Escluse, 1557 ; Nièvre, r. p.
- morgeline femelle, franç., Cotgr., 1650.
- mouron bleu, m., franç., Linecier, 1584 ; etc., etc.
- guychelheylwyfken, anc. flam. Dodoens.
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[Les compléments qui suivent viennent de Additions et corrections du tome 9 (Rolland, Flore populaire)]
[260]
- gleyz, gley, breton, P. Grégoire (Ernault, Glossaire moy. bret., 262) ; gluéh, breton vannetais (E. E.).
- au lieu de Cleden-cups, lire Cleden Cap-Sizun.